Le mariage de Louis Auguste et de Marie Antoinette - difficultés et déboires

Formidable !

Bonsoir à tous,

J'aimerais connaître les détails du mariage de Marie-Antoinette avec Louis-Auguste.
Si je ne fais pas fausse route, la réception a eu lieu à l'Opéra de Versailles, construit pour l'occasion.
Je crois savoir que les festivités ont été grandioses.
Mais a-t-on des détails sur le déroulement exact, de l'entrée dans la chapelle royale à la fin des réjouissances?
Existe-t-il un portrait de Marie-Antoinette en robe de mariée?

Bien à vous,

Quelques gravures du mariage:

chanson d'eau a écrit:

Quelques gravures du mariage:

Merci, Chanson d'eau !

Dans le sujet La Ferté Papillon j'ai posté des extraits de son journal qui parlent des festivités du mariage.

merci pour ces gravures!!!

en voici deux autres que j'avais sous la main !!!! celle de la salle de l'opéra et le plan de coupe de la salle de bal montée à l'ambassade d’Autriche par MERCY

Amicalement MARIE ANTOINETTE




Vue vers la scène dessin par MOREAU

Merci pour ces images !

Joyeux anniversaire de mariage à nos chers Marie-Antoinette et Louis-Auguste!!

panneau tissé à LYON pour le mariage de MARIE ANTOINETTE et LOUIS XVI - les deux personnages de chaque côté de la fontaine, sont le DANUBE et la SEINE dont les eaux se marient pour cette union.

MARIE ANTOINETTE

Ces festivités furent parmi les plus fastueuses de la monarchie. Louis XV avait mis les petits plats dans les grands. Les deux époux s'étaient déja mariés par procuration. Le mariage "pour de vrai" eût lieu à la chapelle du château de Versailles, en présence de toute la cour et suivant les rites, le mercredi 16 mai 1770 à une heure de l'après-midi. Le couple est rejoint à la chapelle par le roi et la cérémonie commence : Le grand aumônier, Mgr de La Roche-Aymon bénit les anneaux, le dauphin quête l'approbation de Louis XV (un signe de tête affirmatif) avant de passer l'anneau au doigt de sa femme. Les deux nouveaux époux reçoivent la bénédiction de l'aumônier et la messe commence. Le curé de Versailles apporte le registre des mariages, signé par le roi, le dauphin et Marie Antoinette qui, nerveuse, laisse tomber un "pâté".
Le soir, après le jeu dans la galerie des glaces, on passe au souper : Pour la première fois, on utilise le système qui permet de mettre en place un faux plancher qui recouvre les fauteuils et la scène sur laquelle on a dressé la table. Puis les époux sont menés à leur coucher, l'archevêque de Reims bénit le lit, les mariés sont couchés côte à côte devant toute la cour et le roi, puis tous se retirent. Sauf erreur de ma part, ce soir-là, les jardins illuminés furent ouverts au public.

Citation :

Puis les époux sont menés à leur coucher, l'archevêque de Reims bénit le lit, les mariés sont couchés côte à côte devant toute la cour et le roi, puis tous se retirent.

Mais il ne se passe pas grand chose derrière les courtines ...

"Ils sont si jeunes !" (Louis XV)

Et voilà !!!! (pour ceux que ça intéresse)

Sans la tâche d’encre, maladresse de la jeune Marie-Antoinette...

C'est bizarre.

Hop ! un petit coup de blanco ...

Plus sérieusement, peut-être qu'il y a des doubles. L'acte signé à la chapelle pendant la cérémonie de mariage puis ensuite des copies envoyées à différentes administrations. A l'époque, il n'y avait pas de photocopieuses !
Marie-Antoinette à force d'entraînement a su signer correctement.

Le livre des mariages de la ville de VERSAILLES était conservé dans l'église NOTRE DAME et servait pour toutes les cérémonies pour tout le monde !!! il a été apporté à la chapelle uniquement le matin du mariage.

Je ne vois pas pourquoi il aurait fallu faire des copies de cet acte ?????? éventuellement un exemplaire pour l'envoyer en AUTRICHE ??? mais nous n'avons pas l a copie de l'acte du mariage fait le 19 AVRIL 1770 à VIENNE ????????

MARIE ANTOINETTE

Effectivement. Mais alors pourquoi cette signature ne comporte-t-elle pas de pâté ?

Il n'est pas impossible que ce soit la photo qui ait été retouchée ?

Citation :

Il n'est pas impossible que ce soit la photo qui ait été retouchée ?

Pourquoi ? Ce pâté fait tout le charme du document !

Allez, rendons-lui tout son charme !

L'exemplaire que je vous ai mis est celui que l'on trouve aux archives départementales, dans le registre de la paroisse royale de Notre Dame de Versailles !

Je ne l'ai ni retouché, ni inventé !

C'est Olivia qui a trouvé la réponse, car en effet, comme pour tout registre paroissial, il y a bel et bien un double... Celui comprenant le pâté n'est pas celui conservé par les archives départementales des Yvelines, voilà !

Je vais juste vous donner quelques explications que vous ne semblez pas tous connaitre :

"Les registres paroissiaux en France

En France, ces registres existent depuis la fin du Moyen Âge, mais il faut attendre l'ordonnance de Villers-Cotterêts pour voir leur usage répandu. L'obligation faite par Louis XIV de les établir en double exemplaire a permis de constituer des séries moins lacunaires depuis le milieu du xviie siècle. Les archives des Côtes-d'Armor conservent l'un des plus anciens registres encore subsistant : le registre de baptême de la commune de Lanloup qui date de 14671, et celles du Var les non moins vénérables registres de baptêmes et sépultures de la commune de Signes datant de 1500.
Jusque là, un seul registre servait parfois à enregistrer aussi bien les baptêmes, les mariages, que les sépultures, au fur et à mesure. L'obligation du double exemplaire obligea les curés à dissocier les trois séries de registres paroissiaux.
Ces registres d'état civil français antérieurs à 1790 sont devenus la propriété des communes françaises, et l'ancienne série du greffe du bailliage celle des départements. Pour les petites communes, ces B.M.S. anciens sont parfois déposés aux Archives départementales, dans la série E-dépôt.
Dans les diocèses, les séries actuelles de registres paroissiaux remontent parfois à 1795 pour les plus anciens. Généralement, les séries sont suivies depuis 1802-1803 (retour du culte concordataire). Les curés doivent toujours les établir en double exemplaire, l'un pour la paroisse, l'autre pour la chancellerie épiscopale."

J'ajoute qu'il y avait, apparemment, 2 paroisses à Versailles : Notre Dame et Saint Louis ! (on trouve aussi des registres sur Saint Symphorien mais je ne suis pas sure que cela faisait partie de Versailles à l'époque). Chaque paroisse possédait ses propres registres... Dans ceux de Notre Dame, on trouve des choses super intéressantes, notamment les membres de la famille royale qui étaient souvent témoins de certains actes.

J'y ai également trouvé l'acte de baptême du duc d'Angoulême, signé de Louis XVI, puisqu'il en était le parrain ! ;-)

Allez voir, vous allez y trouver plein de choses !

http://archives.yvelines.fr/arkotheque/registres_paroissiaux_etat_civil/etat_civil_resu_rech.php?random=17&debut=260

Citation :

L'exemplaire que je vous ai mis est celui que l'on trouve aux archives départementales, dans le registre de la paroisse royale de Notre Dame de Versailles !

Je ne l'ai ni retouché, ni inventé !  

C'est Olivia qui a trouvé la réponse, car en effet, comme pour tout registre paroissial, il y a bel et bien un double... Celui comprenant le pâté n'est pas celui conservé par les archives départementales des Yvelines !