Wolfgang Amadeus Mozart

Merci pour cette belle vidéo !!!!

Concernant l'emploi proposé à la Cour de Versailles, il se serait agi de celui d'organiste, et non de maître de chapelle comme je le rapportais de manière erronée :

Wikipedia a écrit:

1777–1778: The Paris journey

Family portrait from about 1780 by Johann Nepomuk della Croce: Nannerl, Wolfgang, Leopold. On the wall is a portrait of Mozart's mother, who had died in 1778.In August 1777, Mozart resigned his Salzburg position[20] and on 23 September ventured out once more in search of employment, with visits to Augsburg, Mannheim, Paris, and Munich.[21] Since Archbishop Colloredo would not give Leopold leave to travel, Mozart's mother Anna Maria was assigned to accompany him.

Mozart became acquainted with members of the famous orchestra in Mannheim, the best in Europe at the time. He also fell in love with Aloysia Weber, one of four daughters in a musical family. There were some prospects of employment in Mannheim, but they came to nothing; and Mozart left for Paris on 14 March 1778[22] to continue his search. There his luck was hardly better; one of his letters home hints at a possible post as an organist at Versailles, but Mozart was not interested in such an appointment.[23] He fell into debt and took to pawning valuables.[24] The nadir of the visit occurred when Mozart's mother took ill, and died on 3 July 1778.[25] There had been delays in calling a doctor—probably, according to Halliwell, because of a lack of funds.[26]

While Wolfgang was in Paris, Leopold was energetically pursuing opportunities for him back in Salzburg,[27], and with the support of local nobility secured him a better post as court organist and concertmaster. The yearly salary was 450 florins;[28] but Wolfgang was reluctant to accept,[29] and after leaving Paris on 26 September 1778 he tarried in Mannheim and Munich, still hoping to obtain an appointment outside Salzburg. In Munich he again encountered Aloysia, now a very successful singer: but she made it plain that she was no longer interested in him.[30]

Mozart finally reached home on 15 January 1779 and took up the new position, but his discontent with Salzburg was undiminished.

The A minor piano sonata K. 310/300d and the "Paris" Symphony (no. 31) are among several well-known works from Mozart's time in Paris, where they were performed on 12 June and 18 June 1778. [31]

La note renvoie à la correspondance de Mozart .

Merci, Gouverneur, pour les recherches dont vous nous faites profiter. Il y a, en chacun de nous, un petit coin de Mozart ..........

Gouverneur Morris a écrit:

N'avait-on pas proposé à Mozart le poste de maître de Chapelle à Versailles lors de son dernier voyage à Paris ? Outre le fait que c'était relativement mal payé et l'attachait définitivement à une Cour étrangère, il me semble que le décès de sa mère à Paris l'écoeura définitivement de tout séjour français... Et qu'il refusa pour finir.

Quelqu'un confirme ?

C'est une information que j'avais lue aussi, Gouverneur Morris, et même que Marie Antoinette serait intervenue. Si le deuxième voyage à Paris a été un échec cuisant pour le musicien, il semble pourtant y avoir eu des tractations pour ce poste :

Mais il n'est pas indifférent de savoir qu'il avait tenté d'obtenir, en vain, des postes d'organiste et de maître de chapelle, par exemple à Versailles et à Strasbourg.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Mozart_Wolfgang_Amadeus_Mozart_Compositeur_allemand/134270

Ah les airs de la Reine de la nuit! Je suis en transe à chaque fois que je les écoute. Un vrai morceau de bravoure, inaccessible pour la plupart.

La Reine de la Nuit est un peu comme Dark Vador. C'est le méchant de l'histoire qui est le plus intéressant.

Sur Passion-Hstoire, un forumeur soutient que Mozart ne mesurait que 1,40m...
je lui ai demandé :"A quel âge, aussi?"
Il m'a répondu :

Citation :

Adulte, il y a des gravures qui montrent la petite taille de Mozart, dont peu d'auteurs parlent parce qu'ils les ignorent ou refuse le fait, voire dénoncent le lèse-majesté.

Évoquerait-il là une connaissance qui n'est que de son fait?

Bien à vous.

C'est la première fois que j'entends parler de la petite taille de Mozart.
Mais oui, plusieurs sites internet consultés parlent en effet de sa petite taille...

Si si ! Mozart n'a pas grandi, c'est bien connu ! Sans doute parce qu'il a souffert de rachitisme pendant son enfance .
Lawrence d'Arabie, à qui le cinéma prêtera à tort la prestance avantageuse de Peter O'Tool, pour la même cause que le compositeur génial, restera également anormalement petit .

D'ailleurs, ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale que les gens ont grandi ...
Quand j'ai visité le musée Grévin, j'ai été étonnée de la petite taille de certains personnages historiques dont Jeanne d'Arc. Talleyrand qui mesurait 1m76 était considéré à son époque comme très grand . Que dire alors du roi Louis XVI qui était un géant ?
D'ailleurs, je crois que tous les rois de France ont dû être des géants...
Mais les gens des siècles passés étaient très petits car mal nourris !

Oui il est certain que le facteur nourriture à volonté doit expliquer la taille anormalement géante de nos rois par rapport à leurs sujets.

Je lis donc en ce moment une (énorme !) biographie sur Mozart et je me régale !

Je n'ai hélas pas beaucoup avancé depuis quinze jours et j'ai eu jusque-là trop peu de temps pour vous faire part de quelques anecdotes qui pourraient vous intéresser.

Tout le monde sait que le petit Wolgang a été accueilli comme il se doit par la famille impériale, très férue de musique.

A l'arrivée de la famille Mozart à Vienne, c'est le jeune archiduc Léopold présent à un théâtre de la ville qui entend parler le premier du jeune prodige et de sa soeur pour l'instant toute aussi talentueuse. Presque aussitôt, les voilà invités à jouer devant Leurs Majestés Impériales et Royales et leurs enfants, en toute intimité, le 13 octobre 1762, à Schönbrunn.
Léopold n'était pourtant pas le plus musicien de la famille et à cette date, c'est Joseph qui est le plus doué en la matière.

Trois heures de concert !

Ils resteront plus longtemps pour discuter, faire connaissance, etc. Et le génie de s'offusquer quand il entend un archiduc (lequel ?) jouer du violon : " C'est faux ! Quelle horreur !"
Les grands de ce monde ne l'impressionneront jamais pour la simple et bonne raison qu'il va les fréquenter de très près dès sa plus tendre enfance, et recevant mille et une louanges et marques d'affection de leur part.
Jamais, contrairement à son père, il ne se sentira "domestique".

Wolgang a droit de se tenir sur les genoux de Marie-Thérèse qui le bécote maternellement mais la fameuse anecdote concernant Marie-Antoinette n'est pas plus confirmée par les sources car racontée par Nissen, premier biographe de Mozart et second époux de Constance.

En récompense, Marie-Thérèse offre des vêtements de cour aux petits Mozart, ayant appartenu à deux de ses enfants.

Ils sont ensuite encore invités chez deux jeunes archiducs.

Ils reçoivent des commandes en ville, participent à de nombreux spectacles, sont invités chez la grande noblesse viennoise, mais voilà pas de somme d'argent considérable de la part de Marie-Thérèse...

olivia a écrit:

Jamais, contrairement à son père, il ne se sentira "domestique".

Citation :

olivia a écrit:

Jamais, contrairement à son père, il ne se sentira "domestique".

C'est un détail très important de sa vie. Nous ne le ressentons pas avant ses douze ans, il est trop jeune pour émettre la moindre idée, mais après, il se révoltera en permanence.
Il est né dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Un nouvel état d'esprit se généralise dans toute l'Europe, notamment en Italie où il passera une grande partie de son adolescence.
Il se considérera toujours comme l'égal des nobles.
Vers treize-quatorze ans, son meilleur ami est un fils de comte et ne peut penser autrement. Son père lui parle de "ses maîtres" qui ont la gentillesse de les dorloter.

Ce n'est pas pour rien qu'il reprendra Beaumarchais...

Son père n'est pas tant que ça l'horrible exploiteur d'enfants, à la Joe Jackson.
Il ne cesse d'admirer son fils, son génie, s'émerveille à la moindre de ses nouveautés, de ses talents qui ne cessent de croître.  
Certes il ne cache pas qu'une renommée de plus en plus extraordinaire devrait avoir pour conséquence une bourse bien remplie. Hélas, ce n'est pas à la hauteur de ses espérances.

olivia a écrit:

Son père n'est pas tant que ça l'horrible exploiteur d'enfants, à la Joe Jackson.

Son père , ce héros au regard si doux .........


Je te répète que la musique, c'est fini . ---- Papa, tu m'assassines !

.

Le 21 octobre, voilà la petite famille de nouveau devant LMIR. L'enfant ne se sent pas bien, il a de la fièvre. Il assure son show. Le lendemain la scarlatine se déclare.
Lors de sa convalescence, le petit garçon reçoit de nombreux courtisans. Dans la liste, j'ai une comtesse Paar. Elle me dit quelque chose... Grande maîtresse de je ne sais plus quoi...

Au passage, un lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Listes_des_comtes_d'Autriche-Hongrie

Bon à propos de la "radinerie" de Marie-Thérèse, nous étions alors en pleine guerre. Si la cour et Vienne ne semblent pas s'en préoccuper le moins du monde et courent de concerts en opéras, il est normal que l'impératrice reste économe.

olivia a écrit:

Dans la liste, j'ai une comtesse Paar. Elle me dit quelque chose...

Moi aussi, j'en suis sûre, mais koikoi ???  

Jan Baptist van der Hulst  lui tire le portrait :

Après un bref retour à Salzbourg, voilà la famille repartie sur les routes, pour plus loin encore !
Léopold et cie reçoivent la plus fabuleuse des publicités : un long article dithyrambique de Grimm dans la Correspondance littéraire. Désolée, je ne puis, c'est trop long à recopier. Et pourtant combien passionnant !
Désormais, ce ne seront plus deux enfants pour lesquels le père se bat afin d'être reconnus, mais une foule de curieux dans toute l'Europe qui voudront les entendre. Ce sont des stars !


Madame de Pompadour est la première de la cour à les recevoir. Léopold ne cache pas son admiration, fin décembre 1763 : " Madame de Pompadour est encore une fort belle personne... Elle a dans le visage et surtout dans les yeux quelque chose d'une impératrice romaine. [...] Elle est pleine d'orgueil et c'est elle qui régente tout ici. [...] Presque tout le monde raffole de mes enfants ici."
Nous savons qu'elle s'éteindra dans moins de six mois. Elle devait donc être très marquée par la maladie d'où certainement le "encore".

Nissen rajoute une autre anecdote dont il est difficile de s'assurer de l'authenticité : "La première fois que Wolgang a joué devant la marquise de Pompadour, le petit garçon, spontanément et comme il le faisait toujours, s'apprêtait à l'embrasser. Celle-ci eut un geste pour l'en empêcher, et Wolgang froissé dit alors : " Qui est-elle pour refuser de m'embrasser ? L'Impératrice m'a bien embrassé, elle ! ". "

Il est attesté que l'enfant réclamait des petites cajoleries de la part des grandes dames venues l'écouter et complètement sous son charme. La froideur de madame de Pompadour n'est pas non plus surprenante. D'autant si elle est malade.
En tout état de cause, que ce soit cette anecdote ou celle concernant Marie-Antoinette, elles témoignent bien de la désinvolture qu'avait le petit Mozart pour les grands de ce monde. Pour lui rien de plus normal. La réalité en grandissant va le faire terriblement souffrir.

A contrario, Léopold témoigne des nombreux embrassements de la Dauphine et de Mesdames.

Le petit garçon de sept ans connaît une fois encore l'intimité de la famille royale, cette fois de France.
Ainsi il se retrouve également invité au Grand Couvert du 1er janvier 1764.

Léopold : " Wolgang se tenait au côté de la reine pour lui parler constamment, l'amuser, lui embrasser les mains et manger toutes les friandises qu'elle lui passait avec bienveillance. La reine parle allemand aussi bien que nous. Mais le roi n'y comprend goutte. Alors elle lui traduisait les paroles de notre hardi Wolgang. Je me tenais pour ma part près du roi, tandis que ma fille et ma femme se tenaient près du Dauphin et de Madame Adélaïde."

Nous savons aussi que la reine et ses enfants étaient de grands musiciens et le jeune compositeur dédiera une des ses premières oeuvres à Madame Victoire. Un rare exploit pour cette princesse qui n'a pas fait grand chose de sa vie.
Louis XV n'est pas mélomane mais laisse faire sa famille et sa favorite.

Les conséquences de la guerre semblent plus terribles à Paris qu'à Vienne. Léopold se plaint des miséreux partout dans la ville.

Ils sont ensuite de nouveau invités chez madame de Pompadour, dans son appartement à Versailles "qui est un véritable paradis" puis en son hôtel faubourg Saint-Honoré.
Je me demande bien pourquoi notre visite de l'Elysée a omis un hôte aussi prestigieux !

Je vous passe le climat culturel de l'époque, lutte entre Italiens et Français, etc.
Mozart a la chance à cette date de fréquenter les grands musiciens de son temps présents dans la capitale française.

Léopold refuse la proposition d'inoculer ses enfants. Il s'en mordra les doigts.

Wolgang, Nannerl et Léopold laissent un souvenir grandiose et sont immortalisés par Carmontelle.
Et pour une fois le père est content de la moisson.

Citation :

olivia a écrit:

Dans la liste, j'ai une comtesse Paar. Elle me dit quelque chose...

Moi aussi, j'en suis sûre, mais koikoi ???  

Jan Baptist van der Hulst  lui tire le portrait :

Oui j'ai vu ce portrait mais à mon avis cette comtesse Paar n'est pas celle qui nous occupe. Elle fait plus Louis-Philippe que  Marie-Thérèse.

olivia a écrit:

le jeune compositeur dédiera une des ses premières oeuvres à Madame Victoire. Un rare exploit pour cette princesse qui n'a pas fait grand chose de sa vie.

Ce sont les quatre premières sonates de Wolfgang, (K 6 à 9), dédiées à Madame Victoire et à la Comtesse de Tessé, dame de compagnie de la Dauphine.

olivia a écrit:

Oui j'ai vu ce portrait mais à mon avis cette comtesse Paar n'est pas celle qui nous occupe. Elle fait plus Louis-Philippe que  Marie-Thérèse.

Ah, tant pis !  Du reste, la photo est si petite que l'on y voit goutte !  
En plus, cela ne nous dit toujours pas où nous avons déjà croisé cette dame  ...  du côté du prince de Ligne ?  .......

Citation :

olivia a écrit:

le jeune compositeur dédiera une des ses premières oeuvres à Madame Victoire. Un rare exploit pour cette princesse qui n'a pas fait grand chose de sa vie.

Ce sont les quatre premières sonates de Wolfgang, (K 6 à 9), dédiées à Madame Victoire et à la Comtesse de Tessé, dame de compagnie de la Dauphine.  

Effectivement. Je n'entre pas dans les détails mais madame de Tessé a refusé la première dédicace qui lui était faite car trop flatteuse. Il a fallu en écrire une autre plus simple.

Citation :

olivia a écrit:

Oui j'ai vu ce portrait mais à mon avis cette comtesse Paar n'est pas celle qui nous occupe. Elle fait plus Louis-Philippe que  Marie-Thérèse.

Ah, tant pis !  Du reste, la photo est si petite que l'on y voit goutte !  
En plus, cela ne nous dit toujours pas où nous avons déjà croisé cette dame  ...  du côté du prince de Ligne ?  .......

Non je ne crois pas. Il me semble qu'elle est dans la maison de notre archiduchesse préférée et qu'elle l'accompagne jusqu'au passage du Rhin.

olivia a écrit:

Non je ne crois pas. Il me semble qu'elle est dans la maison de notre archiduchesse préférée et qu'elle l'accompagne jusqu'au passage du Rhin.

Elle n'est mentionnée ni par Evelyne Lever, ni par Simone Bertière .....