| | 31 mai 1777 | |
| | Auteur | Message |
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yann sinclair
Nombre de messages : 26262 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| | | | yann sinclair
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| Sujet: Re: 31 mai 1777 Mer 22 Mai - 11:32 | |
| Le mystérieux Comte de Falkenstein à Versailles | |
| [th]Auteur[/th][th]Message[/th] de La Reinta
Nombre de messages : 1115 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Le mystérieux Comte de Falkenstein à Versailles Ven 19 Mai 2017 - 18:31 | |
| Comte de Falkenstein !! Ca en jette, non ?! Et bien c'était sous ce pseudo que le frère de Marie-Antoinette, Joseph II, voyageait. Vous trouverez plein de détails dans ce vieux bouquin
Alors je resitue : on est en 1777 et Joseph vient voir voir ce qui cloche dans le mariage de sa soeur à Versailles. On connaît ses qualités de conseiller conjugal n'est-ce pas ? Demandez à sa femme Isabelle de Bourbon Parme juste comme ça en passant ce qu'elle en pense
En réalité, il vient aussi parce qu'il meurt d'envie comme tout le monde d'aller faire les boutiques respirer l'air politique de Paris. Sans complexe il va d'ailleurs aller faire un petit coucou à tout le monde y compris Mme du Barry. Plutôt cool ça
Mais bon je pars dans tous les sens comme d'hab faut que je me recentre
Joseph incognito arrive donc à Paris le 18 avril 1777. Il loge chez son Ambassadeur Mercy. Le lendemain hop il file chez sa soeur !! Là pas de panique au début ça se passe comme dans le film de Sofia, gros bisous de Vienne et regardez comme c'est cool à Versailles
Après, on connaît l(histoire, on sait que l'Empereur (excusez du peu ) prend un garni et se présente partout avec un air de monsieur tout le monde. Fait-il genre je me la joue homme su peuple ou a-t-il réellement des goûts simples ? C'est vrai quoi la Cour de Vienne faisait moins de manières que celle de Versailles. En tout cas Mme de Mackau dont je vous parle dans un autre sujet ( https://maria-antonia.forumactif.com/t8353-angelique-de-mackau-marquise-de-bombelles#333004 ) s'extasie !!
Il faut pourtant que ma lettre parle d'un prince qui, dans ce moment-ci, fixe toutes les attentions. Sa manière d'être «si peu commune avec les personnes de son rang» a étonné la Cour. Cette simplicité qui «adoucit la Majesté sans la voiler», cette affabilité, cette «honnêteté» lui gagnent tous les cœurs. Comment ne serait-il pas adoré dans son pays ?»
Et donc à partir de là ce livre donne un récit détaillé
Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur le Comte de Flakenstein sans oser le demander Grâce aux récits contemporains nul n'ignore que l'Empereur se posa en mentor de la Reine, dont il était l'aîné de quatorze ans, qu'il lui parla très sérieusement et lui laissa des Instructions écrites, qui produisirent un effet... momentané. Il affecta de se montrer sévère et critique au milieu des cajoleries dont l'entoura sa sœur, mais il jouait un rôle dont on pouvait deviner les dessous. Il blâmait le luxe, le goût pour les plaisirs que manifestait la Reine. Comme il s'était attaqué précédemment à la princesse de Lamballe, il s'attaqua aux Polignac. Il s'occupa spécialement du jeu effréné, qui se jouait dans l'entourage de Marie-Antoinette, et Mercy rapporte comment il s'emporta au sujet de la princesse de Guéménée, dont il appelait la maison «un tripot».
C'est juste moi ou m'auteur a une petite dent contre Mme de Guéménée ?
En ce qui touchait le jeu et l'exagération des plaisirs, Joseph II avait raison. Était-il doué d'un esprit assez supérieur et pondéré pour tout morigéner et critiquer sans apporter le remède? Ce que l'on sait de lui ne le prouverait pas entièrement : s'il a laissé en Allemagne la réputation d'un philanthrope utopiste à la recherche du bien et rempli des meilleures intentions, on ne saurait faire de lui un Marc-Aurèle ou un saint Louis.
Ya plein de gens qui pensent du mal de Joseph c'est fou
Esprit curieux, mais mal équilibré, entêté plutôt que ferme, ayant plus de vivacité que de bon sens, concevant de vastes plans, mais ne les mûrissant pas, passionné pour les petites choses et se noyant dans les détails, «gouvernant trop, mais ne régnant pas assez», a dit le prince de Ligne, parlant en libéral, mais agissant en souverain absolu, le prince philosophe gâtait de vraies qualités par d'indiscutables travers. «Les questions, confesse le baron de Gleichen, avaient l'air de chercher un conseil, mais il ne cherchait ordinairement que d'en trouver un qui s'accordât avec son avis.»
Et bim !!!
Qu'en dehors de la Cour, Joseph II ait obtenu de vrais succès, qu'il ait inspiré un vif intérêt même aux personnes les moins disposées à se laisser imposer par la grandeur, ceci n'est pas douteux; c'est une petite bourgeoise orgueilleuse et destinée à jouer un rôle quelque vingt ans plus tard qui le confessera. Dans une lettre à Sophie Cannet, la future Mme Roland, écrivait à cette époque: «L'Empereur est bien fait, doux, simple et noble, ressemblant à la Reine (la petite Phlipon ne disait pas encore insolemment: Antoinette); grand sans excès, bien campé, blond sans être roux. Il annonce la bonté et a tout à la fois l'air digne et tant soit peu timide. Il va partout, quelquefois sans suite, à pied ou en fiacre. Il visite les hôpitaux, les monuments, il se rend toujours là où il n'est pas attendu, et saisit ainsi la vérité avant qu'on ne lui mette des voiles.» Voilà une phrase qui fleure son Jean-Jacques et nous donne un avant-goût de ces «flambeaux de la vérité» et de ces «masques de l'imposture», dont s'émailleront les discours des rhéteurs de la Révolution. Mais Marie-Jeanne à cette heure d'une visite impériale ne songe guère à revendiquer des améliorations sociales, ni à sacrifier sur l'autel de la Liberté, elle admire un souverain absolu dans la simplicité de son allure, dans son maintien, dans sa manière de s'intéresser à toutes choses. «Il donne des preuves de son goût et de sa bienfaisance par ses remarques, ses questions et ses largesses... Tout est conséquent chez lui. Il ne fait pas comme ces princes qui, venant incognito, ne laissent pas que de traîner avec eux tout leur faste. Il garde son incognito et en jouit parfaitement.» Jusqu'à sa mise qui se trouve en conformité avec son programme voulu de simplicité: un habit puce avec un bouton d'acier, de petites bottines, une seule boucle à la frisure. Avec Mme Roland on conviendra que c'était là un costume modeste bien en rapport avec le rôle de conseiller somptuaire qu'a assumé le frère de Marie-Antoinette.
Why not ? Pour un mec qui veut ne rien perdre en voyage vaut mieux se fondre dans la masse
En fait, Joseph II est venu en France avec un double but: sous couvert de s'informer du ménage de sa sœur et de donner à Marie-Antoinette des conseils paternels, il tient à se rendre compte à la fois des intentions des conseils du Roi dans le cas d'une rupture avec la Prusse lors de la succession prochaine de Bavière, et de l'état des forces de la France. Il venait de visiter le pays en observateur sagace, et cela au moment même où les comtes de Provence et d'Artois faisaient, à travers la France, des voyages dispendieux et destinés à augmenter l'impopularité de la Cour: «Ils voyagent, écrit la comtesse de La Marck, comme ces gens voyagent, avec une dépense affreuse et la dévastation des postes et des provinces.»
Voilà !! Pas si bête le Joseph !
En recevant les Instructions, le premier mouvement de Marie-Antoinette avait été un mouvement d'humeur, puis elle s'était montrée raisonnable et avait pris des résolutions. Elle cessait de faire des promenades à Paris, d'assister au jeu de la princesse de Guéménée. Elle semblait avoir pris goût à la lecture, s'entretenait avec des personnes sérieuses, choisissait plus judicieusement les personnes admises à lui faire la cour... Tout cela ne dura guère que quelques semaines. Quand le comte d'Artois revint de son voyage dans l'Est, il fut plus en faveur que jamais, et entraîna la Reine à une nouvelle série de plaisirs et de distractions.
LOL !! On la connaît, Antoinette, ça va durer 5 minutes ! Puis elle va recommencer à sortir, danser, jouer, vivre normalement quoi.
L'Empereur partira enchanté de sa sœur qui a fait maintes promesses... Reviendra-t-il? Le bruit qui a couru qu'il songeait sérieusement à épouser Madame Élisabeth recevra-t-il une sanction?
Là commence un truc de ouf. Joseph II plus si jeune quand même aurait songé à épouser la petit Elisabeth !! Jle crois pas !!!!
Mme de Mackau a rencontré l'Empereur chez Madame Élisabeth, et, de là, mille projets caressés, repoussés, repris encore. Pourquoi ne pas le dire, même si c'est impossible? L'Empereur a semblé frappé de l'aménité et du charme de Madame Élisabeth, sa physionomie indiquait qu'il était fait pour la rendre heureuse, «et, dans le vrai, il ne pourrait faire une chose plus convenable, car il est impossible d'être plus aimable que cette jeune princesse». Et ce beau projet, que d'autres ont entrevu et qui sera repris plus tard, hante Mme de Mackau. Elle craint pourtant qu'il s'envole en fumée : «Les gens de ce haut parage, ajoute-t-elle en moraliste pratique, ne se marient pas pour le bonheur ; ils ne sont pas aussi heureux que nous, n'est-ce pas ? Plaignons-les sur cet article et réjouissons-nous de l'usage que nous allons faire de notre bon sens en préférant le bonheur aux grandeurs et à l'opulence.»
Vous avez déjà entendu parler de ces projets de mariage vous ?
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| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26262 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: Re: 31 mai 1777 Mer 22 Mai - 11:33 | |
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| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26262 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: Re: 31 mai 1777 Mer 22 Mai - 11:33 | |
| Charlotte
Nombre de messages : 472 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Re: Le mystérieux Comte de Falkenstein à Versailles Dim 31 Déc 2017 - 11:53 | |
| Petite fête quelque peu ratée - Bachaumont -
19 avril 1777. — La Reine a traversé Paris hier matin avec quatorze cabriolets, le sien compris ; | tout cela allait dans la forêt de Bondi en partie de chasse, qui n'était que le prétexte ; le véritable objet était de rencontrer l'Empereur (1). Ce même cortège est passé sur les boulevards l'après-midi par une pluie affreuse; comme les voitures étaient découvertes et qu'on n'y était garanti que par des parasols, tous les chapeaux à la Henri IV et les plumes ont été gâtés, renversés, abîmés; les dames étaient enveloppées dans des redingotes d'homme. Ce désordre faisait rire la Reine et l'amusait beaucoup. On a jugé que par cette aimable étourderie elle a voulu démentir dans le . public les bruits qui couraient qu'elle craignait les reproches de son auguste frère, ennemi de la joie et des parties folâtres, et que par cette raison elle se souciait peu de son arrivée.
(l) Joseph II, son frère, qui, dans son voyage, porta le nom de comte de Falckenstein. |
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| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26262 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: Re: 31 mai 1777 Mer 22 Mai - 11:33 | |
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| | | yann sinclair
Nombre de messages : 26262 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: Re: 31 mai 1777 Mer 22 Mai - 11:34 | |
| Charlotte
Nombre de messages : 472 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Re: Le mystérieux Comte de Falkenstein à Versailles Dim 31 Déc 2017 - 12:01 | |
| Ca se passe mieux après -
26 avril 1777. — Vendredi la Reine est venue à l'opéra d'Iphigénie, avec Monsieur et Madame, M. le comte et madame la comtesse d'Artois. Elle a été applaudie à toute outrance par la foule nombreuse qui s'était rendue à ce spectacle dans l'espoir d'y voir l'Empereur. Après les révérences ordinaires Sa Majesté s'est assise; les battements de mains ont continué : elle s'est doutée que ceux-ci regardaient son frère, qui était au fond de la loge et ne se montrait point; elle l'a tiré presque malgré lui, l'a amené sur le devant et l'a fait asseoir auprès d'elle.
A l'endroit où le chœur dit, en voyant Clitemnestre : Chantons, célébrons notre Reine, les applaudissements ont redoublé : son frère s'en est mêlé : la Reine émue de tendresse s'est levée et a témoigné sa reconnaissance ; en sorte qu'on peut dire que si l'archiduc (1) a un peu aliéné les cœurs français de cette souveraine, l'Empereur les lui a rendus. 1" mai 1777. — On continue à s'entretenir de M. le comte de Falckenstein et à recueillir ses dits et gestes mémorables. Dans une des garnisons qu'on lui a fait passer en revue, on lui a montré le régiment de Schomberg dragons, en lui observant que c'était autrefois le régiment des hullans du maréchal de Saxe: « Pourquoi lui avoir fait changer de nom, a-t-il répondu ? Nous avons encore à Vienne le régiment du prince Eugène. » L'autre jour s'étant présenté au château avant le lever, il est resté dans la galerie à causer avec les courtisans. Le Roi, instruit qu'il était là, l'a fait inviter d'entrer : « On va me prendre, a-t-il dit, pour un favori. » Émerveillé des Invalides et de l'École royale militaire, il a fait reproche au Roi de n'avoir pas encore vu ces établissements.
(l) L'archiduc Maximilien qui avait précédemment voyagé en France. (Pas bien passé, le séjour de Maximilien https://maria-antonia.forumactif.com/t1531-maximilien-d-autriche ) |
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| | | yann sinclair
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| Sujet: Re: 31 mai 1777 Mer 22 Mai - 11:34 | |
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