La déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Je pense qu'il a fait là peuve d'un peu de naïveté, quoique c'est facile de dire ça plus de 200 ans après, dans le sens où il devait croire que la monarchie française était intouchable :s:

Ben, on admire toujours cet épisode dans son règne, l'aide aux colons américains. Pourtant, en plus de l'aspect dont nous venons de discuter, il a vidé les caisses de l'état.

C'est un peu cher payer juste pour embêter la perfide Albion, non ?...

Oui, je pense que cette guerre a été sa plus grosse erreur politique

Sa plus grosse ? Je n'en suis pas sûre... Rappeler les parlements, c'était pas génial non plus, l'assemblée des notables, les état généraux... :s:

Il a chaque fois pris des décisions qui ont, malheureusement, contribué à l'étrangler de plus en plus.

Oui le rappel des parlement aussi en effet...mais on peut dire que si les parlements se sont manifestés, c'est aussi parce que les caisses de l'état étaient vides...et elles étaient vide entre autres à cause de cette guerre
Disons que cette guerre est la source de pas mal de problème :s:

Ils se sont aussi fâcheusement manifestés lors de l'affaire du collier... :s:

Oui...une basse vengeance bien puérile, alors que Louis XVI les avait rappelés... :s:

Je pense plutôt qu'ils se savaient très puissants, et ont usé de leur puissance.

Ils se savaient soutenus aussi je pense

Et prêts à la fronde. Un pouvoir dans le pouvoir qui s'est retourné contre le roi.

pimprenelle a écrit:

Or, les idées égalitaires véhiculées par les philosophes des lumières étaient en marche depuis longtemps. Louis ne pouvait l'ignorer, c'était un grand lecteur. Il a eu la vue courte, en aidant les insurgents.

Bah ! Il n'était pas le seul.
Combien de monarques déclarés éclairés ont, après coup, fait un bond en arrière après quelques évènements révolutionnaires ? Au moins, ne s'était-il pas déclaré comme tel.
Même constat d'ailleurs pour tous ceux de la noblesse qui vantaient les mérites d'une République qu'ils ne connaissaient finalement que des Lettres.
Oups, c'est pas ce que l'on voulait !

Très rapidement, une des plus farouches opposantes aux idées révolutionnaires, n'était-elle pas ta copine Catherine II, la Sémiramis du Nord, si proche des philosophes des Lumières qui, certes, la flattaient à l'envie et à dessein ?
C'est qu'avec plus de bon sens, elle a compris instinctivement, tous les dangers que cette révolution française faisait courir aux autres monarchies de droit divin.
Aussi, et puisque vous parliez de solidarités monarchiques, je suis bien plus nuancé. Mouais... :s:
Nous l'avons déjà évoqué ici ou là, mais au début de la révolution, aucune des autres cours européennes n'est vraiment intervenue (pour des raisons variées).
Par la suite, en effet, et dans l'affolement général, il a été question de s'unir un tant soit peu pour contrer ce phénomène incontrôlable et débordant.
Je déforme un peu ce proverbe, mais en l'occurrence, solidarité bien ordonnée commence par soi-même...

Bonsoir,
si vous me permettez un mot :
ce qui est étrange (et je tiens ce fait exact de la bouche même de jacques Charles-gaffiot, président de l'association Louis XVI) , c'est que si les commémorations du 21 janvier 1993 ont pu avoir lieu, place de la Concorde, jour pour jour heure pour heure 200 ans après , c'est grâce aux américains !

je m'explique : jack Lang avait décidé d'interdire toute manifestation publique et officielle pour la mort du roi. c'est grâce à l'intervention de Mme Elie de Rothschild auprès de l'ambassadeur des Etats Unis que Lang s'est "écrasé". elle lui a en effet demandé ( à l'ambassadeur) s'il acceptait au nom de son peuple de déposer une gerbe ce jour là sur la place; il a dit oui en mémoire de l'aide de Louis XVI aux insurgents d'alors.

Le ministre de la culture ne pouvait pas plaquer des CRS face à son excellence américaine.... on peut déduire que si Louis XVI n'avait pas opté pour les américains il y a 200 ans, le souvenir de sa décapitation aurait pu passer aux oubliettes, dû moins du côté du gouvernement républicain français...

Si Jack Lang y était réticent c'est qu'il n'y avait pas de cocktail onéreux dans lequel il aurait pu parader comme à son habitude...surtout à cette époque

Bien à vous.

Ah je ne savais pas ça merci Cécile!

Comme quoi les américains ont encore un peu Louis XVI en mémoire

Mais oui ! Il suffit de voir le film de Sofia Coppola. La guerre d'Amérique est le seul épisode sérieux qui soit plus qu'esquissé.

C'était le 26 août 1789 que fut votée la Déclaration des Droits de l'Homme.

Ils ont tout merdé à l'époque et on en paie encore les frais.

• 230 ans de droits de l’Homme ? L’erreur originelle…
  
  
  Il y a 230 ans, le 26 août 1789, sous le règne du bon roi Louis XVI, les députés de l’Assemblée nationale constituante adoptaient le texte final de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen qui sert, aujourd’hui encore, de référence à la Constitution de la Ve République.
  
  Organisée autour de dix-sept articles, cette déclaration s’inspire, en partie, du Bill of Rights rédigé en 1689 en Angleterre et de la Déclaration d’indépendance des États-Unis (1776). Elle résulte aussi du fruit des réflexions philosophiques et politiques du siècle des Lumières.
  
  Quel est, 230 ans après, l’héritage de cette déclaration ? Un article et un livre ne suffiraient pas à analyser, soupeser et évaluer, à travers les ans et les régimes politiques, les effets positifs et négatifs de ce texte qui semble aujourd’hui gouverner le monde. En effet, quelles décisions nos gouvernants occidentaux ne prennent-ils pas au nom des sacro-saints droits de l’Homme, érigés comme le nouveau dogme à suivre ? Ce nouveau bréviaire « antémoderne », qui régit la vie de notre société mondiale depuis 1948, date de l’adoption de la Déclaration universelle, est devenu le prétexte à tout imposer ou interdire, à tout dicter, tout et n’importe quoi : immigration, écologie, luttes contre l’impérialisme, pour ou contre tout… Chacun, y compris notre Saint-Père, s’en empare comme il l’entend, l’interprétant « à ma guise » », un peu comme le regretté Jean Rochefort (1930-2017) le scandait dans une publicité pour une société dépendant d’un assureur agricole français.
  
  Avec les droits de l’Homme, c’est l’individu qui a pris le pas sur le collectif, l’État devenant complice de son acte de quasi-autodestruction. Au contact de ce dogme devenu inattaquable, le paradigme de notre société mondiale a muté : chaque personne est devenue plus importante que son groupe, son équipe et même la nation.
  
  Il est paradoxal de voir que c’est dans les microsociétés où l’individu s’efface au profit du groupe, où les droits collectifs prennent le pas que les relations sont les plus réelles, les plus vraies. C’est le cas dans les sociétés primitives subsistantes, et même à la Légion étrangère. Y connaît-on les droits de l’Homme ? Qu’importe ! Pas besoin de symboles (triangle avec un œil, faisceaux rappelant les licteurs romains ou autres bonnets phrygiens) pour asseoir la vie et l’harmonie en société.
  
  Les droits de l’Homme dont certains principes ont été dévoyés au fil des ans, à moins que leur trop grande opacité en ait fait un OJNI (objet juridique non identifié) à trop large spectre, ont imposé une nouvelle dictature des esprits, dont les nouvelles générations vont avoir du mal à se départir. Tout d’abord celle des droits de : droits de l’enfant, droit de retrait, droit syndical… puis celle des droits à : droit à l’image, droit à la déconnexion, droit à l’oubli… Et demain ? Les droits pour, les droit contre, les droits avec…
  
  Il y a 230 ans, Louis XVI rechignait à approuver cette déclaration. Il ne l’a signée que contraint et forcé, à contrecœur. Il savait déjà, à l’époque, que donner des droits ne va pas sans une certaine contrepartie. C’est ici l’erreur fondamentale et originelle de cette déclaration : elle donne des droits mais n’exige aucun devoir. Près de deux siècles et demi plus tard, c’est regrettable et surtout trop tard !
  https://www.bvoltaire.fr/

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