Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Ventes de lettres intéressantes

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Deferre

Deferre


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MessageSujet: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:17

Bonjour tous

Il se trouve que différents opérateurs proposent des lettres intéressantes. Je vous montre ça. Ventes de lettres intéressantes 454943

  • Lettre autographe manuscrite signée de Louis XVI en date du 15 juin 1791 et Le général Bouillé en date du 21 juin 1791.
    Taille 20,5 cm x 31,5cm. 2 feuillets. Papier vergé.
    État correct, nombreuses petites déchirures avec infimes manques en marge.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo23


    Voici le texte probablement rédigé par un secrétaire et signé de la main de Louis XVI. Nous savons que cette lettre a été envoyée à au moins 5 personnes, les protagonistes de l'organisation de la fuite du Roi. Bouillé a ensuite ajouté un ordre nominatif manuscrit, dans notre lettre, il s'agit de la lettre destinée au Général d'Heymann chargé de la protection du Roi et de sa famille.

      « De par le Roy, mon intention étant de me rendre le vingt juin prochain à Montmédy, il est ordonné au S.r de Bouillé, lieutenant général en mes armées, de placer des trouppes ainsi qu'il le jugera convenable pour la sureté de ma personne et celle de ma famille, sur la route depuis Chaâlons sur marne, jusqu'à Montmédy, voulant que les trouppes qui seront employées à cet effet exécutent tout ce qui leur sera prescrit par le dit S.r de Bouillé, les rendant responsables de l'exécution des ordres qu'il leur donnera.
      Fait à Paris, le 15 juin 1791. Louis. »


      « Il est enjoint à M. d'Heymann, ainsi qu'aux officiers, aux sous officiers et [mot illisible] des différents corps d'exécuter et de faire exécuter le présent ordre autorisons [mots illisibles] le général Heymann à faire ou jugera convenable [mots illisibles] pour le service au Roy et sa famille. Stenay, le 21 juin 1791. Bouillé.»


    Cette lettre a une importance historique dans l'événement de la fuite manquée du Roi et de sa famille des 20 et 21 juin 1791 plus connue sous le nom de « fuite à Varennes » , épisode important de la Révolution française, au cours duquel le roi de France Louis XVI, sa femme Marie-Antoinette, et leur famille immédiate tentèrent de rejoindre le bastion royaliste de Montmédy, vers la frontière belge à partir duquel le roi espérait lancer une contre-révolution, et furent arrêtés en route à Varennes-en-Argonne dans la Meuse, en Lorraine.

    A noter qu'une importante lettre du Marquis de Bouillé à Axel de Fersen en code, avait été envoyé en avril 1791 pour expliquer comment organiser cette fuite, mais le roi ne se décide qu'en juin 1791.
    En cas d'échec, le roi aurait pu demander l'aide des troupes étrangères dont celle de l'Autriche, mais l'Histoire en a décidé autrement.

    Ce document, et tous les autres documents proviennent des descendants du Général de Heymann, totalement oublié de nos jours, mais qui a eut un rôle très important sous le règne de Louis XV et Louis XVI car il fut maître-espion et diplomate au service de Louis XVI et du Roi de Prusse après 1791.

      Reprenons l'historique :


    Le Lieutenant Général du Roi Louis XVI, le marquis de Bouillé avait été chargé par Louis XVI d'organiser sa fuite, celui-ci avait fait appel au Général de Heymann, le Général de Klinglin, Le Général d'Hoffelize entre autres, le colonel de Mandel du Régiment Royal-Allemand, et même le Duc de Choiseul. [H. Tribout de Morambel]

    Malheureusement pour Louis XVI et sa famille, lors de la fuite, ils ont été reconnus et furent arrêtés les 21 juin 1791 au soir. La plupart des protagonistes de cette affaire fuirent la France ou furent aussi arrêtés.


      Sur le rôle du Général Heymann, nous pouvons citer François-Aldabert Guegan de l'Institut Cartier de Poitiers qui a travaillé sur ce personnage. Je cite l'article :


    « Tout d'abord un rappel de la chronologie de la marche vers l'anéantissement final de la monarchie française.
    · 15 juin 1791 : Louis XVI signe la lettre dans laquelle il annonce au marquis de Bouillé sa décision de s'enfuir de Paris avec la famille royale. Il sera arrêté à Varennes.
    · 3 décembre 1791 : Louis XVI écrit au Roi de Prusse pour lui demander de former une alliance armée avec les autres Puissances afin de mettre fin à la Révolution française.
    · 25 juillet 1792 - Le duc de Brunswick publie son manifeste.

    1. Le désastre de Varennes
    Voici le déroulement de la Fuite à Varennes, tel qu'il a pu être reconstitué jusqu'à présent essentiellement d'après les Mémoires des deux principaux protagonistes, le marquis de Bouillé et le duc de Choiseul qui se rejetèrent l'un sur l'autre la responsabilité de l'échec.

    Le 23 octobre 1790, Louis XVI, Louis XVI envoya l'évêque de Pamiers, Monseigneur d'Agoult, auprès du marquis de Bouillé, gouverneur des Trois-Évêchés, c'est-à-dire gouverneur militaire de l'Est de la France, de la Sambre jusqu'à la Franche-Comté. Monseigneur d'Agoult lui transmit le message suivant :

      « Le Roy a formé le projet de quitter Paris, où il est en prison, et de se retirer dans l'une des villes frontières de votre commandement, dont il vous laisse le choix. Là, il se propose de rassembler autour de lui, les troupes et ceux de ses sujets qui lui sont restés fidèles, de s'efforcer de ramener son peuple, trompé par des factieux, au sentiment de ses devoirs, et dans le cas où ses moyens seraient insuffisants de réclamer le secours de ses alliés, pour l'aider à rétablir l'ordre et la tranquillité dans son royaume. »


    Dès lors, la conspiration était enclenchée. Fersen devait s'occuper du volet parisien. Bouillé se chargeait de la mise en place des troupes à partir de Pont-de-Sommevesle (actuellement Somme-Vesle) à 10 kilomètres à l'est de Châlons-en-Champagne. Les troupes escorteraient la famille royale jusqu'à Montmédy, une forteresse située à proximité de la frontière du Luxembourg. De l'autre côté de la frontière, l'Empereur, le frère de Marie-Antoinette, masserait des troupes pour venir au secours du Roy si le besoin s'en faisait sentir. Au même moment, dans une opération coordonnée, le frère puîné du Roy, Monsieur, le comte de Provence, prendrait la route des Pays-Bas autrichiens (l'actuelle Belgique), tandis que son épouse, Madame, prendrait la route de la Savoie.

    Louis XVI et la famille royale quittèrent le Palais des Tuileries dans la nuit du 20 au 21 juin 1791. Louis XVI laissa derrière lui un manifeste dans lequel il déclarait que c'était sous la contrainte qu'il a accepté et promulgué (sanctionné selon le terme de l'époque) les décrets élaborés par l'Assemblée nationale, que ceux-ci étaient donc nuls et non avenus et qu'il se rendait à Montmédy pour retrouver sa liberté et pouvoir traiter avec l'Assemblée loin de toute pression.

    On connaît le dénouement : le cortège royal prit du retard, le duc de Choiseul-Stainville, chargé de l'attendre à Pont-de-Sommevesle avec un détachement de hussards, des troupes qu'il ne connaît pas, s'affola. Il pensa que le Roy n'était finalement pas parti et il leva le camp. La berline royale poussa vers l'est sans escorte. Elle s'arrêta au relais de poste de Sainte-Menehould où Drouet crut reconnaître le Roy. Drouet galopa jusqu'à l'étape suivante, Varennes, où le fils de Bouillé attendait le cortège royal avec un autre détachement de hussards.

    Drouet avertit le syndic de la commune. La famille royale fut retenue à l'auberge. Finalement le Roy fut démasqué. Le fils Bouillé s'affola et ne tenta pas de libérer le Roy alors qu'il en avait encore les moyens. Le tocsin sonna, la population accourut de toute part. Bouillé essaya de rassembler ses forces pour disperser les milliers de citoyens qui entouraient la berline royale. Deux régiments de hussards lui firent défaut : ceux qu'il avait chargé son adjoint le Général de Heymann de rallier et d'amener à Montmédy, à 50 kilomètres au nord-est de Varennes. La fuite avait échoué.

    L'Assemblée nationale envoya trois députés pour ramener la famille royale, Barnave, l'un des trois triumvirs, Pétion, le futur maire de Paris, et un militaire, Mathieu Dumas, chargé de commander l'escorte.

    Du point de vue politique, les conséquences furent désastreuses pour Louis XVI : il fut suspendu et le peuple considéra qu'il était un parjure.

    Le déroulement modifié au vu de nouvelles sources
    Lors de mes recherches sur mon ancêtre, le Général de Heymann, j'ai mis à jour de nouvelles archives qui m'amènent à considérer que la préparation de la Fuite à Varennes a été différente de ce qui est généralement admis.

    Ma thèse est la suivante : c'est le Général de Heymann qui organisa la fuite. Tout à fait naturellement, il avait prévu que les troupes d'escorte seraient des hussards, des troupes allemandes qu'il avait commandées, qui lui étaient dévouées et qui n'étaient pas contaminées par les idées révolutionnaires. Fin mai, Bouillé aurait décidé de tirer tout le profit du sauvetage du Roy et de la famille royale pour sa famille et le duc de Choiseul-Stainville. C'est pour cette raison qu'il aurait décidé de confier à ce dernier et non à Heymann le commandement de l'escorte à Pont-de-Sommevesle, puis à son fils à Varennes.

    Les éléments qui m'ont amené à cette conclusion sont les suivants :
    La source principale est les Mémoires de Mathieu Dumas qui seront publiés en 1839 après sa mort, après donc que la version officielle de la Fuite à Varennes eut été gravée dans le marbre. Rentré triomphalement à Paris avec la famille royale, Dumas fut nommé maréchal de camp (général) par l'Assemblée nationale. Il fut envoyé à Metz pour prendre le poste de Heymann. Le nouveau gouverneur militaire lui demanda de perquisitionner le bureau de Bouillé. Dumas trouva alors tout le plan d'évasion de la famille royale établi par Heymann. Voici ce qu'il écrit :

      « Ce que je trouvai de plus important parmi les papiers de M. de Bouillé, ce fut la correspondance du général Heymann pendant son dernier séjour à Paris, où M. de Bouillé l'avait envoyé pour prendre les ordres relativement à son voyage, et pour arrêter la disposition des escortes de cavalerie qui devaient assurer son passage jusqu'à la frontière. Cette correspondance, si elle eût été connue, aurait compromis plusieurs personnes qu'on ne soupçonnait pas alors d'avoir été dans le secret du voyage du roi. Le général Heymann, que M. de Bouillé avait écarté du point où sa présence, son expérience, la vigueur de son caractère, auraient certainement assuré le succès de son entreprise, le général Heymann avait été envoyé ainsi à vingt-cinq lieues de Varennes au moment décisif. »


    De nombreux autres éléments viennent confirmer l'intervention de Heymann. On citera en particulier les faits suivants :

    · Heymann était à Paris du 29 avril au 13 mai 1791. Nous le savons par les lettres adressées par Grimm (ambassadeur officieux de la Russie en France) à Catherine II. Celui-ci reçut Heymann qui avait été chargé par Bouillé de négocier leur recrutement par la Russie au cas où Louis XVI aurait persisté dans son indécision. Grimm fut si impressionné par la personnalité de Heymann qu'il écrivit longuement à la tsarine pour le recommander et détailler ses faits et gestes. Le 12 mai, Heymann fut reçu par le ministre de la Guerre. Or Choiseul relata qu'il avait avec lui des hussards et non pas un détachement de son régiment de dragons, car celui-ci venait d'être transféré en Alsace à Neuf-Brisach conformément à un ordre du ministre qui venait de tomber. Était-ce un effet de la réunion de travail entre le ministre et Heymann qui aurait agi ainsi pour que les seules troupes disponibles soient des hussards qui lui étaient tout dévoués ? Tout naturellement, il aurait donc commandé le détachement chargé d'escorter le Roy et sa famille et en aurait ainsi récolté les honneurs. Il conviendrait toutefois de retrouver la date de l'ordre de transfert du régiment de dragons pour être assuré que celui-ci a été signé durant ou après le séjour de Heymann à Paris, ce qui serait un indice de l'implication de ce dernier dans la décision de transfert à Neuf-Brisach.

    · Le 1er mai 1791, Heymann fut nommé commandant militaire en second des départements de la Marne, de la Meuse et des Ardennes, c'est-à-dire les trois départements que devait traverser le cortège royal. Lorsque l'on ourdit un complot, on fait en sorte que les commandants militaires soient des hommes sûrs. Si Heymann n'avait pas été l'un des acteurs du complot, on l'aurait écarté de ce poste stratégique.

    · Le 1er juin, Bouillé et Heymann demandèrent une avance sur solde au trésorier payeur de Metz. Toute enquête policière s'intéresse aux mouvements de fonds qui eux ne peuvent mentir ! A l'évidence, Bouillé et Heymann préparaient de concert leur départ.

    · Et enfin, Heymann ordonna que ses équipages (chevaux, voiture) lui fussent envoyés avant que Bouillé n'informât officiellement les autres conspirateurs du projet même de fuite de la famille royale.

    Un dernier point : Heymann est l'un des rares personnages qui trouvent grâce aux yeux de Bouillé dans ses Mémoires. Il lui tresse même des lauriers. Bouillé évoque un projet d'évasion qu'aurait organisé Heymann en avril 1792, mais il n'évoque aucunement le fait que Heymann aurait tout organisé pour la Fuite à Varennes. Ma thèse est qu'il ne pouvait le faire. En effet, Heymann était un orléaniste. Tout le monde s'en méfiait à l'état-major de Metz et en particulier le duc de Choiseul. Bouillé avait par contre une totale confiance en lui. L'affaire ayant échoué, Bouillé ne pouvait prendre le risque de révéler qu'il en avait confié l'organisation à Heymann. En effet, les ultras auraient eu beau jeu de clamer que Heymann avait trahi et que Bouillé, qui lui avait fait confiance, était coupable au moins de négligence.

    Quoi qu'il en soit, il est certain que Louis XVI connaissait bien Heymann. Quatre lettres l'attestent :
    · une lettre écrite de Berlin par Heymann à Louis XVI le 12 août 1791, dans laquelle Heymann proteste de sa loyauté. Le ton de cette lettre et le fait que Louis XVI l'ait conservée dans l'armoire de fer, donnent à penser que les deux hommes se connaissaient bien,

    · fin novembre 1791, Louis XVI et son frère, le comte de Provence, écrivirent à Heymann. Ces deux lettres devaient l'assurer de leur bienveillance, car il les montra au Roi de Pologne chez lequel il résidait et qui n'avait aucun doute sur la faveur dont jouissait Heymann. Ces deux lettres ont malheureusement été dérobées par des espions, peut-être prussiens. Mais Louis XVI et son frère avaient un point commun : leur fuite de Paris le même jour organisée par le même homme. Heymann ?

    · Enfin, et cela est déterminant, Louis XVI recommanda Heymann au Roi de Prusse dans sa lettre du 3 décembre 1791 dont j'ai expliqué la genèse dans mon article publié sur le site de l'Institut Jacques Cartier le 17 avril 2017 v. Si Louis XVI n'avait pas eu une dette à l'égard de Heymann, l'aurait-il cité dans une lettre aussi courte et aussi importante, une lettre qui allait précipiter l'Europe dans la guerre ? Je pense que Louis XVI estimait être redevable à Heymann parce que c'est Heymann qui avait organisé l'évasion. C'est probablement la raison pour laquelle Heymann fut le seul émigré recommandé par Louis XVI au Roi de Prusse et probablement à un monarque européen.

    2. La course à la guerre de fin 1791. Le double jeu de Louis XVI
    Louis XVI a voulu fuir Paris. Il a été arrêté à Varennes. Il a été ramené à Paris sous la réprobation générale. Le peuple considéra qu'il était un parjure. On replâtra la Constitution pour donner au monarque un peu plus de pouvoir. L'Autriche et la Prusse tinrent une conférence à Pillnitz fin août 1791. Elles déclarèrent être profondément préoccupées par les avanies faites au roy de France et que, si la situation en France ne revenait pas à la normale et que, dans le cas contraire, si une condition « facile » à réunir, l'accord des Puissances, était remplie, elles pourraient envisager des mesures à définir pour remédier à la situation. Louis XVI leur fit savoir officiellement fin septembre qu'il avait accepté la Constitution. L'Europe poussa un « ouf ! » de soulagement : la crise française était terminée.

    Rien n'était résolu cependant. L'Assemblée constituante fut remplacée par l'Assemblée que l'on connaîtra sous le nom d'Assemblée législative. Aucun des Constituants ne fut élu député, car cela était interdit. Un contingent important de députés de gauche fut élu dans la foulée de Varennes : ce seront les Girondins. Ils représentaient environ un tiers des députés. Ils se saisirent de la tribune et se répandirent en discours incendiaires contre les tyrans, c'est-à-dire les autres monarques européens. Les deux frères du roy en exil attisèrent le feu en publiant des déclarations incendiaires contre le nouveau régime et en clamant que Louis XVI n'était libre ni de ses mouvements ni de ses décisions.

    Louis XVI se taisait. Il se reposait apparemment sur le ministère royaliste modéré qu'il avait nommé. Les deux hommes forts en étaient Narbonne, ministre de la Guerre, et Valdec de Lessart, ministre des Affaires étrangères. La situation se dégradait chaque jour. La guerre menaçait. Fin novembre, début décembre 1791, une grande action diplomatique visant à isoler l'Autriche fut décidée :

    · Talleyrand fut envoyé en Angleterre pour lui proposer un traité de commerce encore plus avantageux que celui signé en 1785. Nul doute que l'Angleterre, cette nation de boutiquiers, préférerait le business à la guerre et se tiendrait donc à l'écart de la coalition.
    · Le fils Custine avait pour mission de recruter le meilleur général d'Europe pour en faire le chef de l'armée française affaiblie par l'émigration massive des officiers nobles. Il avait pouvoir de proposer un pont d'or au duc de Brunswick qui, en 1787, avait envahi les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) à la tête de l'armée prussienne et les avait terrassées.
    · Enfin, le comte de Ségur fut chargé de la mission principale : briser l'alliance contre nature nouée entre l'Autriche et la Prusse à Pillnitz. Pour ce faire, il avait un atout maître d'après une lettre que le duc de Biron aurait adressée à Talleyrand, le Général de Heymann qui, bien qu'émigré, était toujours à eux. Celui-ci tenait dans sa main, grâce à la corruption, les entours du Roi, c'est-à-dire ses ministres ses maîtresses et leurs maris et familles, dont Biron dressait la liste. Ce qui est avéré par les dépêches diplomatiques du chargé d'affaires français à Berlin, c'est que Heymann appartenait au premier cercle du Roi de Prusse, qu'il dînait et soupait avec lui, qu'il était invité aux petits soupers chez sa maîtresse. Il convenait donc d'en faire l'agent de Louis XVI à Berlin.

    Ségur partit le 26 décembre de Paris après avoir reçu ses instructions de Louis XVI le 24. Il arriva à Berlin le 9 janvier 1792. Sa mission peut être reconstituée par deux sources que l'on peut mettre en face à face : les dépêches qu'il adressa à Paris d'une part, les archives du Roi de Prusse et de son conseil conservées à Berlin.
    Le 9 janvier arriva à Berlin la lettre autographe que Louis XVI avait écrite au Roi de Prusse et dont la genèse a été décrite dans l'article publié le 17 avril 2017 (cf note de fin de document). En résumé, Louis XVI y demandait au Roi de Prusse de former une alliance armée avec les autres Puissances européennes pour écraser la Révolution. Il terminait cette lettre très courte en remerciant le Roi de Prusse des bontés qu'il avait eues pour Heymann, ce qui suffit à démontrer la faveur dont jouissait Heymann auprès de lui.

    Ségur, qui bien sûr ignorait tout de cette lettre, fut très satisfait de ses premiers contacts. Il dit être en en relation avec un homme qu'il ne nomme pas, mais qui est au coeur du pouvoir à Berlin et le renseigne. Je pense que cet homme était Heymann qui le manipule. Toujours est-il que Ségur se procure un document explosif détenu par le secrétariat particulier du Roi de Prusse. C'est une liste de tous les dignitaires, maîtresses, etc que lui, Ségur, aurait pour mission de corrompre. Dans une dépêche qu'il adressa à Paris, à laquelle cette liste était jointe, il contesta formellement avoir reçu ces instructions de corruption. Cette liste correspond en tous points à celle de Biron, à l'exception de madame Rietz, ancienne maîtresse du Roi et alors sa favorite, qui en est absente. Dans ses Mémoires, Madame Rietz, devenue comtesse de Lichtenau, raconte que le Roi était venu la trouver, lui avait montré la liste et avait exprimé sa satisfaction de constater qu'elle n'y figurait pas.

    La comédie dura quelques jours. Puis tout s'effondra le 19 janvier lors d'une réception du corps diplomatique.

      Voici comment Le Moniteur rapporta la scène : « Quand M. Ségur se présenta pour faire sa cour au Roi, ce prince le toisa d'un coup d'oeil plein d'humeur ; en même temps, il affecta de sourire au général Heymann qu'il aborda. Monsieur de Schulenburg et Monsieur de Finckelstein se renvoyèrent le ministre français qui s'étonnait avec eux de cet étrange accueil. »


    Dès lors, plus rien ne pouvait arrêter la course à la guerre.

    Dumouriez, alors ministre des Affaires étrangères, dans une tentative désespérée, écrivit à Heymann le 9 avril 1792 pour le presser d'user de son influence pour briser l'alliance contre nature. Heymann lui adressa une fin de non-recevoir le 29 avril. Cela était d'autant plus compréhensible que Heymann était en train de finaliser le plan d'invasion de la France (Geheime Staatarchiv) qu'il présenta le 8 mai au conseil suprême austro-prussien (Le Moniteur).

    Louis XVI avait fait ouvrir les portes du Temple de Janus ! La guerre de Troie aurait bien lieu !

    Le manifeste de Brunswick et le 10 août 1792
    Le 20 avril 1792, Louis XVI demanda à l'Assemblée législative de déclarer la guerre au roi de Bohême. Ainsi, la France marquait bien qu'elle ne défiait pas le Saint-Empire romain germanique, mais la seule Maison de Habsbourg. Tous les autres États de l'Empire pouvaient ainsi rester en dehors du conflit.

    Les revers s'accumulèrent pour l'armée française affaiblie par l'émigration massive des officiers nobles.
    Les Princes, c'est-à-dire les deux frères de Louis XVI, le comte de Provence et le comte d'Artois, et son lointain cousin, le Prince de Condé, parvinrent à persuader les coalisés que le nouveau régime allait s'effondrer comme un château de cartes. L'inquiétude monta à Paris. Le fossé se creusa entre les partisans de la monarchie constitutionnelle et les républicains. Le 7 juillet, l'Assemblée retrouva son unité. Monseigneur Lamourette, député et évêque constitutionnel du Rhône-et-Loire, s'était levé, était monté à la tribune et, après un discours des plus émouvants, s'était tourné vers le président et avait déclaré :

      Je propose que Monsieur le président mette aux voix cette proposition simple : « Que ceux qui abjurent également et exècrent la république et les deux chambres se lèvent ! » Les tribunes s'étaient levées pour applaudir et les députés de droite et de gauche s'étaient mélangés et s'étaient embrassés. Ce fut l'embrassade Lamourette.


    Ce répit dura quatre jours. Le 11 juillet l'assemblée déclara la Patrie en danger, ce qui impliquait la mise en oeuvre de mesures répressives.

    Cependant, Louis XVI a demandé à un Suisse, Mallet du Pan, et à Heymann de préparer un projet de déclaration à publier par la coalition. Ils établirent un projet prévoyant une issue politique à la crise : la convocation de nouveaux États généraux que le gouvernement du roy contrôlerait étroitement. Le roy n'accorderait que ce qui aurait dû être accordé d'emblée en mai 1789. Le texte circula jusqu'auprès de la tsarine Catherine II. Le prince de Nassau revint à Berlin avec son approbation.

    Les Princes s'opposèrent à ce texte relativement modéré et imposèrent une autre version autrement plus dure, connue sous le nom de Manifeste de Brunswick. La coalition y exigeait une reddition pure et simple du nouveau régime sous peine d'exécution de tous les séditieux. Le Manifeste parvint à Paris le 2 août.

    On connaît la suite.

    La fièvre saisit l'aile gauche de l'Assemblée et les sections parisiennes. L'assaut fut donné au Palais des Tuileries dans la nuit du 10 août et Louis XVI destitué. La monarchie était morte.

    Certes, le Manifeste de Brunswick n'était pas le texte qu'avait souhaité Louis XVI, mais en prenant l'initiative, en suggérant de publier un tel texte, il avait ouvert la boîte de Pandore. Le vent de l'Histoire allait l'emporter.

    Épilogue Valmy : Le trône proposé à la Maison d'Orléans.
    Le 20 septembre 1792, l'armée de Kellermann tint tête à l'armée prussienne à Valmy. Il s'agit essentiellement d'un duel d'artillerie. L'armée française l'emporta, car les officiers d'artillerie, issus de la petite noblesse et de la bourgeoisie, avaient adhéré aux idées de la Révolution, et n'avaient donc pas émigré contrairement à leurs collègues aristocrates de l'infanterie et de la cavalerie qui avaient rejoint en masse l'armée des Princes qui marchait avec les coalisés.

    Valmy apparut tout d'abord comme une affaire mineure. Après la bataille, les deux armées prirent leurs quartiers à quatre kilomètres l'une de l'autre. L'armée prussienne était en proie à la dysenterie et était isolée de sa base de ravitaillement. Elle était donc dans une situation difficile que chaque jour rendait plus périlleuse. Elle était tout simplement menacée d'anéantissement.

    Le 23 septembre, trois jours donc après la bataille, eut lieu une conférence au sommet au quartier général de Kellermann. Côté français, les deux chefs Dumouriez et Kellermann et l'adjoint de celui-ci, le ci-devant duc de Chartres, futur roi Louis-Philippe Ier, fils du ci-devant duc d'Orléans, devenu Philippe Egalité. Côté prussien, le colonel von Manstein, aide de camp général du Roi de Prusse (on dirait maintenant chef d'état-major particulier du Roi de Prusse) et le général de Heymann, ministre plénipotentiaire auprès du duc de Brunswick, feld-maréchal général de l'Empire, commandant de l'armée prussienne, et par ailleurs conseiller pour les affaires françaises du Roi de Prusse. Heymann engageait donc aussi bien l'Empire que la Prusse. On notera que Heymann connaissait bien ses trois interlocuteurs français. On se souvient que Dumouriez l'avait supplié le 9 avril précédent de briser l'alliance contre nature. Kellermann, quant à lui, a succédé en 1784 à Heymann comme mestre de camp du régiment colonel-général de hussards, celui du duc d'Orléans. Enfin, Heymann, intime du duc d'Orléans, connaissait évidemment bien le futur Louis-Philippe.

      Nous avons trois comptes-rendus de ces entretiens :

    · un compte-rendu officiel de Kellermann au ministre de la défense conservé aux Archives du Ministère de la Défense,
    · un compte-rendu particulier autographe de Kellermann au même et également conservé aux archives de la défense,
    · enfin, une relation détaillée que le futur Louis-Philippe a consignée dans ses Mémoires. Ce texte est conservé dans les archives de la Maison d'Orléans. Le comte de Paris donna l'autorisation à une historienne, Marguerite Castillon du Perron, de les consulter à Londres en 1955. Celle-ci retranscrivit en annexe la totalité de ce texte tant il lui parut intéressant.

    Quelle fut donc la teneur de ces entretiens ?
    Les Prussiens assurèrent les Français qu'ils laissaient tomber les émigrés qui ne leur avaient apporté que des déboires et qu'ils s'engageaient à ne pas intervenir dans les affaires intérieures françaises.

    Ensuite, avec la permission de Dumouriez et de Kellermann, Heymann prit à part le duc de Chartres et lui indiqua que les coalisés proposaient de mettre fin à leur intervention dans les affaires françaises si son père, le duc d'Orléans, était nommé lieutenant-général du royaume. Dans les faits, ceci revenait à proposer le trône à la Maison d'Orléans. Il proposa d'écrire une lettre en ce sens à son père qu'il demanda au jeune Louis-Philippe de lui transmettre. Louis-Philippe refusa de prendre en charge une lettre politique, mais accepta, avec l'assentiment de Dumouriez et de Kellermann, de recevoir une lettre de courtoisie.

    Il est probable que Heymann rédigea en outre une lettre officielle au gouvernement français. En effet, le 26 septembre, le ministre des Affaires étrangères produisit à la Convention nationale une lettre des autorités prussiennes proposant la paix, proposition qu'il refusa d'examiner tant que les armées coalisées ne se seraient pas retirées du territoire national. Philippe Egalité monta ensuite à la tribune pour indiquer qu'il avait reçu une lettre du traître Heymann, qu'il ne l'avait pas ouverte et qu'il la remettait au bureau de l'Assemblée.

    Une chose était acquise : les Puissances avaient abandonné la cause des Bourbons.
    C'est le lendemain, le 24 septembre que Dumouriez et Kellermann reçurent la nouvelle de l'abolition de la monarchie, votée le 21 septembre 1792 par la Convention. La fin de l'Ancien Régime était consommée. »


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Biname

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:29

Je n'ai fait que parcourir ce long texte mais on dirait bien que cette thèse éclaire d'un jour nouveau la fin de la monarchie.

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Deferre

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:29

La suivante est une lettre de Michelet.

  • Belle lettre sur son Histoire de la Révolution Française.
    L.A.S., 6 juillet 1849 ; 1 page in-8.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo24

    Belle lettre sur son Histoire de la Révolution Française. …

      « On ne devine pas l'histoire. Donc, si vous êtes jeune en effet, le temps vous aura manqué pour faire des études si spéciales. Sans ces études, il est difficile d'apprécier si un jugement est absolu, entier, ou relatif et nuancé. Dans cette foule d'improvisateurs qui s'amusent aux portraits, je suis le seul historien, à ma connaissance, qui aie cherché à donner des jugemens successifs et relatifs. L'homme est un sujet ondoyant... Je donne dans mon histoire plusieurs momens très différens de Mirabeau, plusieurs portraits successifs (tous vrais) de Marie-Antoinette, vingt et plus de Robespierre »...


    Autographes - Révolution française Collection Guy Gaulard & divers : 2e partie
    Rossini
    21 avril 2022

    Estimation : 250 - 300 €
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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:33

La suivante est une lettre du Baron de Batz.

  • Jean, baron de BATZ (1761-1822) conspirateur royaliste, il tenta de sauver Louis XVI de la guillotine et de délivrer Marie-Antoinette. L.A.S., Paris 3 octobre 1819, au général Ledru des Essarts ; 2 pages et quart in-4, adresse.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo25

    Il quitte Paris, quand le général y arrive… « J'ai scû a quel point vous avez obtenu dans votre un peu orageuse division, la confiance des gens - gens raisonnables et le respect général ; le public et le ministère doivent aprécier votre sagesse par le calme parfait que vous avez su maintenir. Vous n'aurez jamais que des succès »... Quant à lui, il se montre dépité de n'avoir pas été retenu, alors qu'il était le plus ancien en grade dans sa division. « Je me croyais dans l'éternel oubli, lorsque je reçûs deux lettres très obligeantes de notre ministre ; il m'apprit par la 1re que son intention était de me placer dans l'état-major de l'armée ; et par la 2de, que j'y étais en disponibilité »…


Même vente.
Estimation : 200 - 300 €
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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:36

Le lot suivant passera lors de la même vente.

  • Joseph WEBER (1755-1822) frère de lait de Marie-Antoinette, sur laquelle il a laissé des Mémoires. L.A.S., Londres14 juillet 1808, [à Charlotte ATKYNS] ; 3 pages in-4.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo26

    Il est tellement reconnaissant des encouragements qu'il a reçu dans la tâche qu'il a entreprise et de « l'appui généreux que tant de personnes respectables m'ont prêté » qu'il s'efforce de le rendre toujours plus digne du but fixé et de l'approbation générale : « Le second volume de cet ouvrage m'a déjà valu des suffrages si flatteurs et j'ose dire si unanimes », qu'il veut le rendre « encore plus complet par des Notes Historiques Bibliographiques sur presque tous les personnages dont j'ai fait mention sur le rôle qu'ils ont joué dans la Révolution Française et sur leur destinée ». Il lui envoie ces notes contenues dans 4 feuilles supplémentaires, « qui ajoutent aux frais de l'ouvrage ceux d'une augmentation de 12000 feuilles d'impression de plus »… Il compte sur le zèle de ses souscripteurs qu'il ne pense pas décevoir… « En élevant au sein de la Noble Angleterre ce Monument de mon culte envers l'auguste famille de Louis XVI, j'ai été soutenu par l'espoir de mériter l'intérêt et les suffrages d'une Nattion qui a montré, par ses innombrables bienfaits envers les étrangers, auxquels elle donne asyle, comment elle sait consoler l'infortune et récompenser la fidélité »… [Il s'agit de ses Mémoires concernant Marie Antoinette, archiduchesse d'Autriche, Reine de France; et sur plusieurs époques importantes de la Révolution française depuis son origine jusqu'au 16 octobre 1793, jour du martyre de Sa Majesté(Londres, 1804-1809), 3 vol.]


Estimation : 400 - 500 €
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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:37

Je viens de relire toute la thèse. Plus qu'intéressant.

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:40

Toujours concernant Charlotte Atkins, toujours la même collection. Wink

    Charlotte Graham, Lady atkyns (1758-1836) cantatrice, elle épousa Sir Edward Atkyns, duc de Ketteringham ; elle finança un comité royaliste pour sauver Marie-Antoinette et Louis XVII. L.A.S., Londres 23 octobre 1797, à Louis XVIII ; 14 pages in-4. - LOUIS XVIII (1755-1824). P.A., [Blankenberg fin octobre 1797] ; 2 pages in-4.Projet d'une mission en France de Charlotte Atkyns pour rétablir la Monarchie et venger Louis XVI et Marie-Antoinette, évoquant son amitié avec la Reine ;avec un curieuxcommentaire de Louis XVIII.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo28


    Charlotte ATKYNS prend la liberté d'écrire à S.M. :

      « ayant passé plusieurs années le plus heureux de ma vie en France pendant le regne de Votre augustre frere le Martyr, et avant ses malheureux sujets egaré a taché les fleurs de Lys par la main Homicide de Rébellion ; j'étais attaché à la cause du Roi par principe.

      […] un hazard Sire ma fait l'Honneur d'approcher le Roi et la Reine dans le mois de juin 1791, j'avais esperé d'avoir la gloire et bonheur de rendre à leurs Majestés un service le plus essentiel ;et la France doit pleuré longue temps qu'ils non pas en profité

      […] le Roi des Rois qui connais le cœur humain est juge combien jai fait pour me rendre digne de la confiance que leurs Majestés (la Reine en particulaire a daigné avoir en moi

      […] le sentiment personalement que je voué à l'auguste Louis et son illustre épouse était si gravé dans mon cœur que rien au monde aurait pu lefacé et jamais jamais leurs idée me sera moins chere. Peut-on oublié les vertus et bontés de Louis XVI ou ceux et de les graces de Marie Antoinette, je nai jamais pour un moment perdu la vue des interets si chere ni mes soins ne pas été moins pour le augustes enfants qu'ils avait laissé entouré de les assassins de les augustes autheurs de ses jours ;

      […] Ses auguste victimes sont maintenant j'espère auprès du trone qui ne sera jamais renversé. Il ne reste plus que de les vengé. Je crois, je suis presque sure que je peut servir Votre Majesté. J'ai des moyens que j'ose m'en flatte preuvera si l'interet de Roi de France est dans mon cœur ou non, le projet et entreprenant et dangereux pour moi, et il faut un silence une discretion absolu

      […] je connois plusieurs de les plus zelé sujets de Votre Majesté »


    … Elle n'a parlé à aucun de son projet, et écrit à S.M. par l'intermédiaire du duc d'Uzès,

      « oncle de ma plus chère et intime amie Madame le Duchesse de La Trémoille

      […] son amitié pour moi est le souvenir des services que je rendu et que j'aurais voulu rendre à son auguste maitresse qui a daigné compté sur moi et qui fus l'objet de notre cult »


    … Elle connaît tous les Français qui sont à Londres :

      « je connais ceux qui sont vraiment Royalistes et ceux qu'il ne sont pas. Je ne suis pas facilement trompé ; le service sue je me crois capable de rendre à Votre Majesté na pas besoin beaucoup monde le seule le plus necesaire est d'etre secret, mais il faut que j'ai la permission de Votre Majesté il faut que j'aurai les ordres direct de le Roi de France je ne veut agir que par le Roi

      […] Le Ciel me donne un moyen de venger l'auguste Reine qui a daigné m'appellé amie et je ferai tout pour en profiter »


    … Malgré les obstacle, elle sait comment pénétrer en France :

      « je ne crains rien j'ai déjà exposé ma vie dans la cause sacrée » ; Dieu protégera « une etre qui voudrais defendre la cause de la Religion et le Roi

      […] J'aime la France je voudrais voir ses enfants egaré aux pieds de leurs Père ». Elle a sacrifié sa fortune à cette cause sacrée : « je ne vis que voir venger la mort de le Roi et la Reine qui a daigné m'appeller amie ».


    Il n'y a pas de temps à prendre. Elle n'est plus

      « dans le cas de faire de depense »,


    ayant déjà emprunté pour la cause ; mais elle dépensera le moins possible. Elle descend de l'illustre maison de Walpole… Etc.

    LOUIS XVIII a

      « reçu ce matin une lettre d'une femme »


    qui dit avoir fait la connaissance du Roi et de la Reine en juin 1791,

      « et que si elle en avoit été crûe, le voyage de Varennes, auroit tourné autrement ; que quoiqu'Angloise, elle est fort attachée au Roi et à la Reine qui, dit-elle, l'appelloit son amie ; qu'elle brûle du désir de les venger et qu'elle se propose d'aller en France pour cela à la fin de ce mois ; qu'elle a un projet propre à rétablir le Trône, mais qu'elle a besoin d'une autorisation (qu'elle ne spécifie pas) signée de ma main ; qu'en outre, quoiqu'elle soit riche et mere d'un enfant appellé à une grande fortune, elle a mangé tout ce qu'elle avoit en propre, tant au service du Roi et de la Reine, qu'à secourir les émigrés et qu'ainsi, il sera nécessaire que je la fasse vivre à Paris le temps qu'elle y sera ; qu'elle est amie intime de la Dsse de La Trémoille ; qu'elle connoît et estime le Duc d'Uzès qui me transmet sa lettre sans en connoître le contenu ;

      […] Tout cela sent l'avantuure d'une lieue, cependant le nom d'Atkyns m'a frappé, parce que je me souvenois très bien qu'une femme de ce nom avoit vû la Reine à la Conciergerie ».


    Il a prié l'abbé Edgeworth[dernier confesseur de Louis XVI] de lui rafraîchir la mémoire :

      « Pendant qu'il étoit à Londres, Mde de La Trémoille, lui dit qu'une Mde Atkyns, son amie intime, désiroit faire connoissance avec lui, il s'y prêta volontiers et cette Dame lui raconta, que se trouvant à Londres avec plusieurs Dames Françoises, une d'elles, qu'elle ne nomma pas, dit qu'elle donneroit tout au monde pour faire tenir un billet à la Reine dans la Conciergerie ; qu'elle (Madame Atkyns) lui demanda 24 heures de réfléxions, qu'au bout de ce temps, elle accepta la commission, prit le billet et arriva à Paris, où elle alla trouver Hébert qui lui avoit eu des obligations pendant le séjour qu'elle avoit en France et qu'avec une grosse somme, elle le détermina à la faire entrer pour un instant à la Conciergerie, que la frayeur qui lui prit en passant les guichets, fut si grande, que ce fut à peine si elle pût distinguer la figure de la Reine, qui effrayée de son côté, refusa d'abord de prendre le billet, mais s'y détermina enfin et le lût en tremblant ; qu'au moment où elle alloit répondre, Hébert cria, le temps est fini, et qu'elle fut obligé de sortir. L'Abbé Edgeworth m'a ajoûté

      […] que Mde Atkyns a d'abord été actrice et qu'elle avoit bonne réputation dans son état, que M. Atkyns l'avoit épousée par amour, qu'elle s'est toujours fort bien conduite, qu'elle est riche et a de la considération dans Londres. Ce récit lui ôte le vernis d'avanturiere, celui de la Conciergerie est singulier, mais Mde de La Tr. ne seroit pas l'amie d'une femme qui conteroit une pareille histoire, si elle étoit fausse. Cosa faremo ? »


Estimation : 1 500 - 2 000 €
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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:59

Oh ! Des lettres ! Ventes de lettres intéressantes 580524

Merci, cher Deferre, je me précipite dessus. Ventes de lettres intéressantes 405462

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:06

Chers tous, heureux de voir que mes lettres vous font plaisir. La suivante concerne la libération de Marie-Thérèse fille du roi.

    Anne-Louis-Henri de LA FARE (1752-1829) évêque de Nancy, il émigra et fut un des plus actifs agents de l'Émigration. Minute de lettre en partie autographe, Vienne 11 novembre 1795, au baron de Flachslanden à Vérone ; 3 pages in-4 (petite réparation).

    Au sujet de la libération et de l'échange de Madame Royale, au baron de Flachslanden, chancelier de Louis XVIII.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo29

    « M. le Prince de Gasvre, nommé pour aller chercher Madame Royale est parti hier avec une suite nombreuse

    […] La Princesse doit sortir de France par la frontière de l'Alsace, traversera la Rhin près Fribourg en Brisgau, dirigera sa marche vers l'abbaye de St Blaise sur Constance, sur Inspruck et arrivera à Vienne par le Tirol. La route est combinée de manière que Madame voyagera toujours sous la domination de l'empereur ». Le voyage sera long, mais

    « Madame trouvera la famille impériale empressée de l'accueillir. On lui a préparé le plus bel appartement du palais ; c'étoit celui de feu l'empereur Léopold et de l'impératrice, on l'a meublé avec goût et magnificence ».

    La Princesse sera accompagnée de la marquise de Tourzel avec deux de ses filles et de la duchesse de Charost et sa dernière fille

    « si heureusement soustraite aux assassins ».

    Il est prévu que la Princesse ne voie personne, et surtout pas de Français, mais dès que ça sera possible, La Fare fera

    « les démarches convenables pour obtenir de ffaire ma cour à S.A.R. et de lui porter, quand il y aura lieu, les commissions dont m'honoreroit S.M. ».

    Il se félicite de voir que la Princesse sera traitée avec tous les égards et les honneurs possibles, sa présence fera revivre cette Cour… Madame Royale devrait jouir de revenus importants, constitués principalement de

    « la dot de la Reine [Marie-Antoinette] qui n'avoit point été acquittée, des sommes que cette Princesse avoit fait passer à Bruxelles, ainsi que des diamans […] enfin les trésors et les diamans pris avec M. de Sémonville »

    …La Fare expose ensuite le résultat de son enquête sur le contenu du Traité de la Triple Alliance entre la Russie, l'Angleterre et l'Autriche :

    « L'alliance entre les trois puissances est défensive pour tous les cas d'invasion ou d'agression étrangère, mais elle n'est offensive que contre la France - elle stipule la prochaine campagne contre la république » :

    la Russie devra fournir à l'Empereur un contingent de 30.000 hommes, l'Angleterre devra payer un subside équivalent :

    « les trois puissances s'engagent à ne point faire de paix partielle, à agir en tout de concert et pour le plus grand intérêt de la coalition.

    […] Quant à ce qui concerne les affaires de France, le secret est tellement gardé qu'il m'a été jusqu'ici impossible de rien découvrir. J'imagine que S.M. doit être instruite par la Russie mesme, de ce qui peut concerner sa cause. Quoiqu'il en soit la triple Alliance présente une nouvelle face politique » :

    cela a rassuré l'Autriche sur ses inquiétudes envers les offensives prussiennes, ses opérrations militaires ont été de grands succès, et la position des trois puissances est très avantageuse…

    « Dans ces circonstances, et surtout si la Vendée pouvoit prendre une attitude plus menaçante, il seroit peut-être permis de penser que l'occasion se présentera où, de la part des Cours, la reconnoissance pleinière de la succession légitime de S.M. au trône des Bourbons, se négociera avec moins d'obstacles. Jusqu'à présent, les intentions des Cours à cet égard demeurent obscurément cachées »


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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:06

Cher ami, vous nous gâtez.

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:24

La dernière pour aujourd'hui :

    Louis de FROTTÉ (1766-1800) général en chef de la chouannerie normande, il fut fusillé. 5 L.A. (3 signées « Le tout Dévoué » ou « Le plus Dévoué »), octobre 1794-février 1795, à Charlotte ATKYNS ; 12 pages et demie in-4, 2 adresses (quelques fentes et bords effrangés.

    Ventes de lettres intéressantes Tzolzo30

    Intéressante correspondance amoureuse et politique entre ces deux agents royalistes, autour d'une tentative pour délivrer Louis XVII, écrite d'Angleterre et de Jersey, alors que, grâce aux moyens financiers fournis par Lady Atkyns, il espère agir en France, et même libérer l'enfant du Temple. Il débarquera près de Saint-Brieuc au début de février 1795 pour tenter de soulever la Normandie.
    23 octobre 1794.

      « Plus je vous connais et plus je vous admire, Etre heroïque et parfait […] O vous qui voulés faire le sacrifice de votre vie et de votre fortune entière à la mémoire d'une Reine adorée et au service de mon Roy […] mon attachement est au dessus des sentimens ordinaires quinspirent une jolie femme, mais je mourrai digne de vous , en secondant votre généreux dévouement, ou si les Dieux veulent que je vive ce sera pour être à jamais votre admirateur, votre ami, votre… ha tout ce que vous permettrés que je sois pour vous »…


    S'il ne peut venir chercher lui-même les fonds qu'elle lui destine, ce sera un homme de confiance, et il saura les utiliser avec prudence. Il évoque ensuite ses projets de rentrer en France ou de passer en Suisse ou en Allemagne… - [Novembre]. Mardy matain à 8 heures. Il apprend le départ de M. de Puisaye pour la France, ce qui le laisse

      « le cœur rempli de tristesse et les idées toutes boulversées »,


    dans un grand embarras. On lui assure que le Roi et la France seront saauvés, mais il craint d'être abusé :

      « Il parait que P. chef d'un parti et d'une armée na point quitté la France pour une simple négociation d'armes de munitions &c, &c, et que ce doit être chargé d'intérêts plus marquants et chargé de propositions qui partent sans doute de Paris et qui sont peut-être le fruit que Pitt s'est proposé dans la chutte de Robespierre mais le tems seul pourra nous instruire et pourvu que le Roy et la France soyent sauvés je ferai le sacrifice volontiers de l'espoir que j'avais dy contribuer directement ».


    Il va rejoindre son régiment et partir pour l'Allemagne. À 5 heures et demie du soir : Il ne désespère pas, mais hésite à rejoindre Puisaye :

      « Je suis sur les épines pour moi, et bien plus encore pour vous, depuis deux jours, je ne sais comment ma tête peut y tenir, surtout étant obligé de jouer l'homme calme et tranquille. […] ô femme charmante, quelque soit la fin de notre Révolution quand vous ni auriez aucune part vous serez toujours pour moi l'amie tendre et dévouée d'Antoinette, celle qui a tout voulu sacrifier à son fils [Louis XVII]et celle à qui je voudrais un jour devoir tout mon bonheur ».


    Sur une copie (jointe), Lady Atkins a écrit un commentaire, expliquant qu'elle avait évité de voir Frotté et de lui écrire, ne voulant pas lui révéler les mesures prises

      « pour sauver le Roi ».


    - Lundi [22 décembre]. Il s'impatiente :

      « P. [Joseph de Puisaye] n'est point parti et ne veut décidément s'en en aller que lorsque tout sera prêt, ce qui est fort indéterminé attendu que l'on n'a pas la moitié des choses nécessaires et L. M. ne veut pas se charger d'une expédition semblable »…


    - Samedi [27 décembre]. Il va enfin partir avec P.[Puisaye] et désire ardemment la voir : qu'elle vienne

      « passer 24 h ici mais que personne puisse savoir votre voyage parce que l'on pourrait en deviner le motif ».


    Il pense revenir dans un mois :

      « Je verai l'enfant le plus adoré, mon amie. […] Il faut aussi prendre de nouveaux arrangements relativement à l'argent »


    … Jersey 1er février 1795. À cause des intempéries, il a dû différer de deux jours son départ pour la côte ; il a reçu de meilleures nouvelles de France .

      « Vous savés combien il me sera essentiel davoir de vos nouvelles par votre moyen et surtout d'être à même de correspondre avec le point intéressant et dêtre instruit exactement de tout. Vous en connaissés les moyens et je m'en raporte à votre zèle et pur Royalisme pour me les procurer »…


    Il termine sa lettre parce bouillant post-scriptum :

      « Plus je vois, plus j'ouvre les yeux et connait de détails moins je vois d'obstacles à vaincre ».



    On joint une L.A. de Frottépère, 27 juin 1804, à la même, lui recommandant un jeune homme souhaitant se rallier à un régiment de dragons pour combattre Bonaparte.Plus un brouillon de lettre de G.Lenotre au sujet de Charlotte Atkyns, et une note copiée par lui aux Archives de la Police ; et une l.a.s. de Roulleaux-Dugage, député de l'Orne (1918), évoquant l'évasion du Dauphin et un descendant de Frotté.

    Ancienne collection de l'historien G. Lenotre (sous chemises autographes).


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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:28

Merci de tout coeur, cher Deferre ! Quel bonheur de voir ces belles écritures ! Ventes de lettres intéressantes 580524 Et de lire ces renseignements tellement précieux sur la fin de la monarchie.

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:37

Je trouve aussi. Les contextes sont très éclairants.
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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:40

Deferre a écrit:
Je trouve aussi. Les contextes sont très éclairants.

Oui ! Les lettres autour de Madame Atkins me font penser aux aventures de Fersen et sa maîtresse Madame Sullivan. Tant de gens essayaient de sauver Marie Antoinette !

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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:40

Cette dame est bien mystérieuse.
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MessageSujet: Re: Ventes de lettres intéressantes   Ventes de lettres intéressantes Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:43


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