Le Marquis Gilbert de La Fayette, alias Monsieur Blondinet

Ce serait gentil aussi que ceux qui ont lu le livre de JF Perrin sur la Machination de Varennes nous en donnent les conclusions. J'ai essayé de me procurer ce livre mais ce fut en vain puisqu'il est épuisé.
Et je ne le trouve pas en bibliothèque...

Vous avez raison Madame de Chimay, la Fayette reste un homme contreversé y compris chez les historiens, c'est justement poru ça qu'il ne faut pas tirer de conclusions hâtives suite à votre lecture des mémoires de Louis-Philippe, et bien rester dans les hypothèses comme vous l'avez dit.
Selon moi, le gros problèmes avec La Fayette, c'est qu'il est extrèmement difficile de différencier sa possible incompétence avec sa possible participation à l'affaire. Je pense aussi qu'il savait que quelque chose se tramait aux Tuileries, mais le problème pour lui était de savoir quand ça allait se passer, et il ne pouvait pas mobiliser tous ses hommes chaque jour, chaque nuit et chaque instant.

LAFAYETTE... Il a crû être le WASHINGTON de la FRANCE...
Je n'ai aucune sympathie pour ce jeune pédant opportuniste.
" A force de sottises, il viendra à bout de ses amis et sa nullité triomphera de sa fortune" (RIVAROL)

Nous partageons pour ce blondinet insignifiant l'antipathie de Marie Antoinette, Monsieur de Calonne !

Oh que oui, je le trouve encore plus odieux que les Orléans !

Ah non pas pour moi tout de même
Lui au moins avait une idéologie valable, Orléans non

Je serais un peu de l'avis de Chou. La Fayette est plus falot qu'autre chose. Il n'avait sans doute pas les capacités de ses idéaux. Mais, des idéaux, il en avait. Cela dit, il a eu la grandeur d'éviter la déshumanisation, il a pu prendre ses distances à temps.

Et puis, lui n'a pas voté la mort de son cousin. Parce que, ça, comme comportement ordurier, ça craint !

La Fayette figure même parmi les révolutionnaires qui ont su comprendre les dangers de la révolution, et en ce sens il était bien plus intelligent que d'autres. Orléans n'a rien vu venir lui...

Orléans était concerné dans l'histoire puisqu'il se trouvait être le cousin du Roi.
Qu'était La Fayette si ce n'est quelqu'un qui a voulu se forger un destin hors du commun ?
Il n'avait rien à faire dans l'histoire . J'avoue que je serais fort curieuse de lire cet ouvrage-ci :

-La destinée de La Fayette ou le messianisme révolutionnaire de François Ribadeau Dumas, Laffont , 1972.

La Fayette était-il mégalo comme Robespierre au point de se prendre pour un messie ou un sauveur de la France ?
En tout cas, Chou , en ce qui concerne l'intelligence de La Fayette, j'ai de gros doutes...

Chou d'amour a écrit:

La Fayette figure même parmi les révolutionnaires qui ont su comprendre les dangers de la révolution, et en ce sens il était bien plus intelligent que d'autres. Orléans n'a rien vu venir lui...

Intelligent ? Je ne sais pas... Sans doute ses convictions aristocratiques ont-elles fait barrage, lorsqu'il a vu la révolution dévier.

Madame de Chimay a écrit:

Orléans était concerné dans l'histoire puisqu'il se trouvait être le cousin du Roi.
Qu'était La Fayette si ce n'est quelqu'un qui a voulu se forger un destin hors du commun ?
Il n'avait rien à faire dans l'histoire . J'avoue que je serais fort curieuse de lire cet ouvrage-ci :

-La destinée de La Fayette ou le messianisme révolutionnaire / François Ribadeau Dumas, Laffont , 1972.

La Fayette était-il mégalo comme Robespierre au point de se prendre pour un messie ou un sauveur de la France ?
En tout cas, Chou , en ce qui concerne l'intelligence de La Fayette, j'ai de gros doutes...

Je l'ai lu. C'est un lire très intéressant et très nuancé, écrit avec beaucoup d'empathie par un auteur qui tente de comprendre les idéaux de son sujet d'étude.

Entièrement d'accord, Madame de CHIMAY,
C'était une girouette, volatile, versatile, prêt à tout et n'importe quoi. Grisé par sa renommé de "héros des deux mondes", il a crû devenir le sauveur, le héros. Le portrait du pédant opportuniste, qui n'a pas les moyens de son ambition.
Au mieux, un laquais poudré.

Je suis tout à fait d'accord avec vous Monsieur de Calonne. J'avoue que j'ai grand hâte de lire le livre d'Etienne Taillemite.
Mais il me faudra attendre encore quelque temps.

CALONNE a écrit:

Entièrement d'accord, Madame de CHIMAY

Madame de Chimay a écrit:

Je suis tout à fait d'accord avec vous Monsieur de Calonne.

Tout est logique


Bien à vous.

CALONNE a écrit:

Entièrement d'accord, Madame de CHIMAY,
C'était une girouette, volatile, versatile, prêt à tout et n'importe quoi. Grisé par sa renommé de "héros des deux mondes", il a crû devenir le sauveur, le héros. Le portrait du pédant opportuniste, qui n'a pas les moyens de son ambition.
Au mieux, un laquais poudré.

Oui, un laquais poudré, c'est ça. Mais Orléans était une ordure. C'est encore un autre créneau.

Disons qu'Orléans était guidé par la jalousie, une jalousie qui n'avait fait que s'accumuler depuis Louis XIV tandis que La Fayette n'était guidé que par l'ambition et l'opportunisme politique.
Orléans était concerné dans l'histoire, pas La Fayette !

Madame de Chimay a écrit:

Disons qu'Orléans était guidé par la jalousie, une jalousie qui n'avait fait que s'accumuler depuis Louis XIV tandis que La Fayette n'était guidé que par l'ambition et l'opportunisme politique.
Orléans était concerné dans l'histoire, pas La Fayette !

Non, La Fayette n'était pas qu'ambition, ses lettres le prouvent. Il était complètement pété par sa mission illuminatrice. Un vrai maçon, pétri d'idéal. Il s'est pris la grosse tête quand il est revenu d'Amérique. Le héros des deux mondes... mais il a eu le chic de descendre du train de la révolution et de ne pas être aux commandes d'un bain de sang. Il n'y avait pas de cynisme en lui. Que de l'enthousiasme et de la naïveté.

Je n'en suis pas si sûre. En tout cas, c'est certain qu'il a surfé sur son image de héros d'Amérique. Il avait sans aucun doute quelques idéeaux et il a mis tout cela au service de son ambition. Cela faisait chic d'être le héros de l'Amérique . Si il avait pu être celui de la France , cela aurait été parfait. Mais cela ne s'est pas passé ainsi.
La com , c'est une chose et la réalité du terrain , une autre chose....

tout à fait d'accord avec vous, Pimprenelle

c'est bien pour ça qu'aussi pénible qu'il soit - souvent à côté de ses pompes par ambition ou mauvaise évaluation des évènements -, on ne peut pas vraiment le détester...Sa conduite en prison le montre quand il écrit aux autorités françaises au moment du procès du roi...

Madame de Chimay a écrit:

Orléans était concerné dans l'histoire puisqu'il se trouvait être le cousin du Roi.
Qu'était La Fayette si ce n'est quelqu'un qui a voulu se forger un destin hors du commun ?
Il n'avait rien à faire dans l'histoire . J'avoue que je serais fort curieuse de lire cet ouvrage-ci :

-La destinée de La Fayette ou le messianisme révolutionnaire / François Ribadeau Dumas, Laffont , 1972.

La Fayette était-il mégalo comme Robespierre au point de se prendre pour un messie ou un sauveur de la France ?
En tout cas, Chou , en ce qui concerne l'intelligence de La Fayette, j'ai de gros doutes...

Je pense qu'en ces temps très compliqués et très confus, il fallait avoir une certaine forme d'intelligence pour comprendre que la révolution allait trop loin. Très peu de politiques ont eu cette intelligence là. Pour les plus connus il y a eu : Bailly, Barnave, Mirabeau et La Fayette. On pourrait compter Desmoulins et Danton mais eux l'ont compris plus tard. Donc ça ne fait pas lourd au final...
De plus, il ne faut pas renier non plus le passé de La Fayette, et ses succès dans la guerre d'Amérique restent exemplaires.

En ce qui concerne sa mégalomanie, elle n'a rien à voir avec celle de Robespierre. La Fayette était un petit joueur à côté Il avait de l'ambition certes, mais plus de l'ordre de la carrière que du pouvoir en tant que tel.
Pour moi, il a surtout fait de grosses erreurs tactiques là où il fallait ne pas en faire, c'est ça qui le décridibilise.

Dans le cas de La Fayette, je pencherais plus pour un atavisme aristocratique que pour de la réelle intelligence.

pimprenelle a écrit:

CALONNE a écrit:

Entièrement d'accord, Madame de CHIMAY,
C'était une girouette, volatile, versatile, prêt à tout et n'importe quoi. Grisé par sa renommé de "héros des deux mondes", il a crû devenir le sauveur, le héros. Le portrait du pédant opportuniste, qui n'a pas les moyens de son ambition.
Au mieux, un laquais poudré.

Oui, un laquais poudré, c'est ça. Mais Orléans était une ordure. C'est encore un autre créneau.

.... une ordure, oui ! mais pas une ordure d'envergure, une piètre ordure bling bling !

J'ai beau essayer, je n'arrive pas à l'apprécier.
Trop pédant, trop chimérique, trop brouillon... Ce côté "défenseur de tout et de tout le monde"... Les protestants, les juifs, les noirs, les aristocrates que n'aime pas la Reine, les pauvres paysans... Le type qui veut tout changer, tout bouleverser, mais qui n'a aucune idée, aucun plan, aucune vue d'ensemble. Une flamboyante tête creuse...
LOUIS XVI aurait dû le remettre à sa place dés le début et le renvoyer à la niche...

pimprenelle a écrit:

Madame de Chimay a écrit:

Disons qu'Orléans était guidé par la jalousie, une jalousie qui n'avait fait que s'accumuler depuis Louis XIV tandis que La Fayette n'était guidé que par l'ambition et l'opportunisme politique.
Orléans était concerné dans l'histoire, pas La Fayette !

Non, La Fayette n'était pas qu'ambition, ses lettres le prouvent. Il était complètement pété par sa mission illuminatrice. Un vrai maçon, pétri d'idéal. Il s'est pris la grosse tête quand il est revenu d'Amérique. Le héros des deux mondes... mais il a eu le chic de descendre du train de la révolution et de ne pas être aux commandes d'un bain de sang. Il n'y avait pas de cynisme en lui. Que de l'enthousiasme et de la naïveté.

D'accord avec toi, Pim !

Là, d'accord, Calonne. Et je ne l'apprécie pas du tout non plus. Mais, de là à le comparer à Orléans...