Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 06 octobre 1789: Le départ du Roi

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yann sinclair

yann sinclair


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MessageSujet: 06 octobre 1789: Le départ du Roi   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeMar 7 Nov - 16:13

Mardi 06 octobre 1789
St Bruno

Entrée de la Grotte de Marie Antoinette à Petit Trianon
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwi_1_C259zZAhWH7xQKHUQFDi4QtwIINDAC&url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DfRC4h1TFeTQ&usg=AOvVaw3VBKjICKaNcipf0vht00UI
Marie Antoinette est dans cette grotte lorsqu'un valet vient lui annoncer la marche des femmes de Paris sur Versailles
06 octobre 1789: Le départ du Roi Capt1036
https://andrelenotre.com/2016/04/19/grotte-de-marie-antoinette-jardin-anglais-du-petit-trianon-quatre-photographies/
À côté du belvédère se dresse « la montagne de l’escargot », colline artificielle aboutissant à une terrasse. A sa base, une petite allée mène jusqu’à la grotte. L’entrée, peu repérable, permet de ménager l’effet de surprise. Refuge bucolique et romantique, la reine peut apercevoir les arrivants par une ouverture dans la roche. Un étroit escalier intérieur lui permet d’échapper aux importuns. La Grotte, dont l’entrée est peu repérable, « était si obscure que les yeux d’abord éblouis avaient besoin d’un certain temps pour découvrir les objets» (Comte d’Hézecques).

À droite du belvédère, une colline artificielle porte le nom de « montagne de l'escargot », en raison de son dédale de chemins escarpés et ombragés, lesquels aboutissent à une terrasse.

Ce paysage prétendument montagnard (Bernard Champigneulle, Promenades dans Versailles et ses jardins, Club des libraires de France, 1961, 283 p. p. 229) est composé d'une succession d'étages scientifiquement hiérarchisés de pins, mélèzes, sapins ou genévriers (Michel Racine, Créateurs de jardins et de paysages en France: De la Renaissance au début du XIXe siècle, vol. I, Actes Sud, 2002, 288 p. (ISBN 978-2742741380), p. 108.), rappelant les précipices du Valais. Une petite vigne couvre l'un des versants.

Au pied de la montagne, une petite vallée conduit à la grotte.

L'entrée en est à dessein peu repérable afin de ménager l'effet de surprise.

Le page Félix d'Hézecques la décrit ainsi: « si obscure que les yeux, d'abord éblouis, avaient besoin d'un certain temps pour découvrir les objets. Toute tapissée de mousse, [elle] était rafraîchie par le ruisseau qui la traversait» (Félix comte de France d'Hézecques, Souvenir d'un page de la cour de Louis XVI, Paris, Didier et Cie, 1873, 360 p. « XVI », p. 243)

La grotte permet à la Reine de s'isoler et d'échapper aux visiteurs inopportuns; elle est fermée d'une grille du côté de l'escalier, le bruit de la cascade couvre le son des conversations et un orifice laisse apercevoir de l'intérieur ceux qui voudraient s'approcher, disposition sans doute volontaire de l'architecte qui entretient le mystère et alimente les rumeurs du temps de Marie-Antoinette, alors que ce réduit est avant tout une décoration de jardin (Secrets d'histoire, « Marie-Antoinette intime », Société européenne de production, 2010)

L'idée est d'ailleurs répandue d'aménager, dans les jardins de l'époque, des « grottes sauvages »: on en trouve au Désert de Retz, à Ermenonville, à Méréville, à Neuilly ou à Rambouillet (La mode de ces grottes décoratives existe même depuis l'Antiquité; Louis XIV en a fait construire une impressionnante dans les jardins de Versailles, la grotte de Thétisa )

Mais celle-ci est de dimensions réduites, un refuge bucolique et romantique favorable à la mélancolie.

Elle est couverte de peluche teintée de vert, donnant l'illusion d'un tapis de mousse sur l'intégralité de la grotte, complété d'un décor en trompe-l'œil.

La grotte est restaurée, en 2000, grâce au mécénat de Friends of Vieilles Maisons Françaises tandis que la recomposition végétale et paysagère de la butte a bénéficié du soutien de Parcs et Jardins de France (Rapport annuel d'activité de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, année 2001, « Activité scientifique », p. 85).

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https://books.google.fr/books?id=X0RfAAAAcAAJ&pg=PA90&dq=06+octobre+1789:+Arriv%C3%A9e+%C3%A0+Paris+par+madame+de+tourzel&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi36LjehdfWAhWCbFAKHeX4COsQ6AEIKzAB#v=onepage&q=06%20octobre%201789%3A%20Arriv%C3%A9e%20%C3%A0%20Paris%20par%20madame%20de%20tourzel&f=false

vers 6 h du matin

Des manifestants, après une nuit très largement arrosée, pénètrent dans la cour du château.

Un affrontement a lieu avec les gardes du corps, deux gardes sont tués, leurs têtes aussitôt mises au bout d'une pique, les assassins se ruent dans les appartements royaux.

Marie-Antoinette, à peine vêtue, se précipite chez le roi.

La garde nationale intervient alors pour protéger les gardes du corps qui protègent la famille royale, La Fayette enfin réveillé intervient et calme les esprits, les gardes du corps et nationaux fraternisent.

La foule dehors veut voir Louis XVI au balcon, il s'exécute accompagné de Marie-Antoinette portant le dauphin dans ses bras, dans la cour la foule crie
« À Paris ! À Paris »


Le roi ne peut qu'accepter:
« Mes amis, j'irai à Paris avec ma femme et mes enfants; c'est à l'amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j'ai de plus précieux »

C'est l'enthousiasme dans la foule qui fraternise avec les gardes.

Versailles
06 octobre 1789: Le départ du Roi 235px-18
Le départ du Roi
BNF


"Le roi à Paris!"

Ce vœu est devenu universel

« Mes amis, a dit le roi d'une voix forte, j'irai à Paris avec ma femme, avec mes enfans; c'est à l'amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j'ai de plus précieux »

On a répondu par des larmes, des acclamations et des applaudissemens, au milieu desquels s'est fait entendre, pour la première fois, le cri de vive la reine! Le roi a ensuite ajouté:
« On a calomnié mes gardes-du-corps; leur fidélité à la nation et à moi doit leur conserver l'estime de mon peuple. — Oui, oui, a-t-on répondu, en criant vive le roi! vivent les gardes-du-corps!
Le roi s'étant retiré, M. de La Fayette a présenté au peuple de dessus le balcon plusieurs gardes-du-corps, et les a embrassés publiquement. Cet exemple a été suivi dans toute la place. Ces militaires ont été comblés de démonstrations amicales; et, en retour, ils ont demandé, comme une faveur, de marcher dans les rangs de la garde nationale lorsque le roi se rendrait à Paris.

"Le départ de Sa Majesté a été fixé à une heure après-midi.

"A onze heures du matin, l'Assemblée nationale a ouvert sa séance. Depuis neuf heures, la salle était remplie de députés attirés par l'inquiétude; d'autres étaient auprès du roi. Parmi ces derniers, quelques.uns avaient pensé que les représentans de la nation devaient entourer le monarque dans une conjoncture aussi critique , et ils sont venus proposer de tenir la séance dans le salon d'Hercule.
On a simplement arrêté d'envoyer auprès de Sa Majesté une députation de trente-six personnes; puis, sur la motion de MM. de Mirabeau l'aîné et Barnave, il a été décrété que le roi et l'Assemblée nationale seraient inséparables pendant la session actuelle.
La députation s'est rendue chez le roi, en lui portant le décret.(...)
"On a ensuite nommé une députation nombreuse pour accompagner le roi à Paris. (...)
"Sa Majesté, est partie précédée de l'armée parisienne et de plusieurs voitures chargées de farines; ce qui donne beaucoup à penser aux observateurs. Par quelle magie, en effet, se sont - elles trouvées prêtes sur-le-champ? d'où les a-t-on fait venir, el pourquoi ne les faisait-on pas venir plus tôt? Hier la municipalité de Versailles n'avait que quelques sacs de riz à distribuer aux Parisiennes."
(Mémoires de Bailly)

A une heure et demie de l'après-midi, le cortège royal quitta Versailles. Sur le trajet, la foule déclarait ramener « le boulanger, la boulangère et le petit mitron » !
Convaincu d'y revenir, le Roi avait demandé en partant à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui
« préserver son pauvre Versailles

"On vit d'abord défiler le gros des troupes parisiennes: chaque soldat emportait un pain au bout de sa baïonnette. Ensuite parurent les poissardes, tenant des branches d'arbres ornées de rubans, assises à califourchon sur les canons, montées sur les chevaux et coiffées des chapeaux des gardes du corps: les unes étaient en cuirasse devant et derrière, et les autres armées de sabres et de fusils. La multitude des ouvriers parisiens les environnait, et c'est du milieu de cette troupe que deux hommes élevaient, au bout de leurs longues piques, les têtes de deux gardes du corps. Les charriots de blé et de farine , enlevés à Versailles, et recouverts de feuillages et de rameaux verts, formaient un convoi suivi des grenadiers qui s'étaient emparés des gardes du corps dont le roi avait racheté la vie. Ces captifs, conduits un à un, étaient désarmés, nu-tête et à pied. Les dragons , les soldats de Flandres et les cent-suisses étaient là: ils précédaient, entouraient et suivaient le carrosse du roi. Ce prince y paraissait avec toute la famille royale et la gouvernante des enfants.
Il serait difficile de peindre la confuse et lente ordonnance de cette marche qui dura depuis une heure et demie jusqu'à sept. Elle commença par une décharge générale de toute la mousqueterie de la garde de Versailles et des milices parisiennes. On s'arrêtait, de distance en distance, pour faire de nouvelles salves; et alors les poissardes descendaient de leurs canons et de leurs chevaux, pour former des rondes autour de ces deux têtes coupées; et devant le carrosse du roi, elles vomissaient des acclamations, embrassaient les soldats, et hurlaient des chansons dont le refrain était: Voici le boulanger, la boulangère et le petit mitron."


(Le nouveau Paris, Volume 3. Louis Sébastien Mercier; Oeuvres.Antoine Rivarol)

Le Château de Versailles cessait alors d’être la résidence des rois.


Le 6 octobre 1789, des émeutiers en colère pénètrent de force dans le château de Versailles.

Comment ont-ils pu pénétrer dans le château ?

Quels étaient leurs intentions ?

Comment a réagi le Roi Louis XVI ?

Venez le découvrir avec nous dans cet extrait ! Extrait du SECRETS D’HISTOIRE:
‘’Danton: aux armes citoyens’’


Il était 2 heures passées, le 6 octobre, à l'aube
Quelques émeutiers aperçurent une grille laissée entrouverte (par négligence ou par ordre, et de qui ?). Ils pénétrèrent dans la cour des princes et le jardin. En un instant, ils furent plusieurs centaines qui s'engouffrèrent dans le grand escalier. Ils assaillirent un garde du corps en faction devant la porte des appartements. On l'entendit crier:
— Madame, sauvez la reine ! On vient pour l'assassiner !
On le massacra. De salle en salle, les émeutiers progressaient vers la chambre de Marie-Antoinette, blessant ou tuant les gardes qui résistaient. La reine avait trouvé refuge auprès du roi. Mme de Tourzel, nouvelle gouvernante des Enfants de France, y avait conduit le dauphin et sa sœur aînée. Les derniers fidèles entouraient la famille royale! A la tête des gardes françaises, Vaudreuil repoussa les émeutiers et leur arracha les gardes du corps prisonniers ou blessés. Lorsque La Fayette reparut au château, flanqué de son brillant état-major et des quatre commissaires de la Commune, il y avait une heure que l'ordre était rétabli... Mais enfin le château restait cerné par l'émeute; on pouvait craindre à tout instant que l'assaut ne fût donné. Mme Campan affirme que le duc d'Orléans avait été reconnu, à 4 heures et demie du matin, au haut de l'escalier de marbre, bien qu'il fût en redingote sombre, avec un chapeau sur les yeux: il montrait le chemin aux émeutiers. Si ce n'était le futur Philippe Égalité, ce pouvait être un de ses affidés.
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La foule réclamait la reine. Elle parut au balcon, plus morte que vive, avec son fils et sa fille. On cria: « Pas d'enfants ! » Ce cri, parti des premiers rangs, équivalait à un arrêt de mort. On retira le dauphin et sa sœur. Marie-Antoinette resta seule sur le balcon, offerte à la haine du peuple, en paiement des fêtes de Versailles, des robes de Rose Bertin, des pensions de Lamballe et de Polignac, des délices de Trianon et de sa fidélité à Joseph II. Le courage de l'Autrichienne impressionna la foule. Si l'on avait armé des fusils, comme il est probable, ils ne partirent pas. La Fayette et le roi parurent enfin. « A Paris ! A Paris ! » criaient les poissardes et leurs compagnons.
Louis demanda silence et dit:
— Mes enfants, vous voulez que je vous suive à Paris, j'y consens, mais à condition que je ne me séparerai pas de ma femme et de mes enfants. II fut acclamé. Partout retentissaient les cris de Vive le roi et Vive la nation! En signe de réjouissance, il se fit une décharge générale de tous les fusils

La nuit du 5 octobre 1789
La Fayette avait installé ses hommes aux portes du château

A l'aube, les émeutiers forcent les grilles, massacrent des gardes du corps et envahissent les appartements royaux.

Marie-Antoinette se réfugie chez le roi.

La Fayette, réveillé, court au château.

Sur son conseil, Louis se montre au balcon.

La Révolution Française - La Reine au balcon

Des cris le saluent :
« Vive le roi ! Le roi à Paris ! »

Sans un mot, Louis acquiesce de la tête.

Il est passionnément acclamé.

Mais la foule à présent demande la reine. Marie-Antoinette, prenant par la main Madame Royale et le dauphin, paraît au balcon doré.

On la hue :
« Pas d’enfants ! »

Des fusils la couchent en joue. Elle rentre dans la chambre.

La Fayette s’avance:

- Ne craignez rien, venez avec moi.

- Eh bien ! dussé-je aller au supplice, j’y vais.


Il lui offre la main et la conduit au balcon.

Le tumulte est si fort que La Fayette ne peut se faire entendre.

Par une inspiration chevaleresque, il s’incline et lui baise le bout des doigts.

Le geste, si délicat, si français, enchante.

On applaudit, on crie :
« Vive le général ! Vive la reine ! »

Ils se retirent, et Louis, rassuré, revient sur le balcon.

Nouveau tonnerre:
« Le roi à Paris ! »

Il fait un geste de la main pour obtenir le silence et dit d’une voix ferme:
« Mes amis, j’irai à Paris avec ma femme et mes enfants; c’est à l’amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j’ai de plus précieux »

On l’applaudit mais, contre son espoir, le peuple ne se disperse pas.

Louis sent que quitter Versailles pour se livrer à Paris, c’est à peu près condamner la monarchie.

Il ne craint pas pour lui, mais pour les siens.

Aussi, en dépit de la promesse qu’il vient de faire, essaie-t-il encore de résister.

Mais sous la pression du Peuple, désabusé, il commande d’atteler les voitures.

A l’aube du 6 octobre - L’attaque du château - Au balcon - Le départ pour Paris

Par cette froide nuit, les gardes nationaux campent où ils peuvent, dans les églises, les lieux publics, les cours, les cafés.

Couchés ou assis sur le pavé, les insurgés se chauffent autour de leur feux. Tout paraît assoupi.

Mais quelques figures patibulaires veillent, fanatiques qu’une telle succession de violences n’a pas lassées, repris de justice aussi qui, à deux pas de ce palais rempli des trésors de la France, attendent l’occasion de tuer et de piller.

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Salve d'artillerie devant le Château de Versailles, le 6 octobre 1789 - Dessin de Prieur - Musée Carnavalet

Avant l’aube, vers cinq heures, des tambours battent, des groupes se réveillent et s’agitent.

De l’un à l’autre un avocat bossu, Verrières, et le fameux Lecointre, à cheval tous deux, vont discourant.

A six heures, au moment de la relève des sentinelles, un groupe d’insurgés pénètre dans la cour des Ministres par la grille de la Chapelle.

Toute la nuit les portes avaient été d’ailleurs fort mal gardées.

Un garde du corps tire du balcon et tue un ouvrier parisien.

La foule, augmentée de seconde en seconde, s’exaspère.

Elle crie:

- A bas l’Autrichienne ! Mort à la reine ! Mort au roi !

Quelques gardes accourent.

L’un d’eux, des Huttes, qui vient d’entrer au service, est égorgé.

Sa tête est hissée sur une lance comme le guidon du massacre.

La vague de l’émeute s’enfle et bondit.

On y voit, près de jeunes gens dont les bas de soie et les culottes de Casimir passent sous les cotillons dont ils sont affublés, des forgerons et des serruriers de la manufacture d’armes de Versailles, en tablier de cuir, le visage et les bras noirs.

Devant l’escalier, un individu, en habit de garde national, décoré de la croix de Malte, distribue de l’argent à des misérables à qui il « recommande de ne respecter que Monsieur, le Dauphin et Monseigneur le duc d’Orléans »


Le duc d’Orléans, il est à ce moment sur la place d’Armes, la face épanouie, souriant dans la foule, une large cocarde tricolore au chapeau, une légère badine à la main.

Les trop rares gardes du corps demeurés au château bravement, désespérément, défendent le grand escalier de marbre qui conduit chez la reine.

Ils sont peu à peu refoulés par la horde et se replient de salle en salle jusqu'à l’œil-de-bœuf où ils se barricadent.

Un d’entre eux, Varicourt, est tué et décapité.

Un autre, Tardivet du Repaire, terrassé par un homme en jupons et un soldat vêtu de bleu, échappe à grand’peine.

Les nobles lambris sont éclaboussés de sang.

Des enragés hurlent :

- Nous voulons le cœur de la reine, nous fricasserons son foie et nous ferons des cocardes avec ses boyaux !

Une de ses femmes, Mme Augué, entr’ouvre la porte qui conduit chez Marie-Antoinette.

Un garde, Miomandre de Sainte-Marie, l’uniforme en lambeaux, la face ensanglantée, lui crie: « Sauvez la reine ! » et referme le battant.

Marie-Antoinette passe à la hâte un jupon, un casaquin de toile jaune et par un étroit balcon court, pieds nus, vers l’œil-de-bœuf pour gagner la chambre du roi.

La porte est fermée au verrou...

Elle frappe.

Nul ne répond.

Louis, à ce même moment, essayait de la rejoindre par un passage secret.

On entend des coups de feu.

Alors elle perd la tête, sanglote:

- Mes chers amis, sauvez-moi et mes enfants !

Enfin un garçon ouvre.

Elle se précipite chez le roi qui revenait haletant.

Les deux époux s’embrassent.

Mme de Tourzel apporte le dauphin...


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      Un garde du corps massacré devant la porte de l'appartement de la Reine - aquatinte de Janinet

Les brigands assaillent l’œil-de-bœuf où les gardes n’ont plus qu’à mourir.

Les portes vont éclater sous les coups de crosse quand soudain le tumulte cesse.

Les gardes nationaux de La Fayette, parmi lesquels ceux des districts de l’Oratoire de Saint-Philippe-du-Roule, sont entrés au château.


En majeure partie composés d’anciens gardes françaises - un de leurs sous-officiers est Hoche - ils ont chassé la tourbe d’assassins.

Ils frappent à l’huis:

- Ouvrez, messieurs !

Et comme les assiégés ne bougent, ils ajoutent:

- Nous sommes les gardes françaises, nous n’avons pas oublié que vous avez sauvé les nôtres à Fontenoy !

Les gardes du corps obéissent. Soldats gentilshommes et soldats patriotes échangent leurs coiffures et fraternisent.

Le roi se tient dans sa chambre de parade (la chambre de Louis XIV) où quelques ministres sont parvenus à le rejoindre.

Necker, très abattu, cache sa tête dans ses mains.

La reine, qui ne songe point à compléter sa toilette, a repris son calme et même sa hauteur.

Ses enfants et Mme Elisabeth l’entourent.


Dans un coin, des femmes pleurent. Le comte de Provence, en grand costume, paré de ses ordres, arrive après huit heures.

A Mounier, qui venait l’informer du danger de son frère, il a répondu avec flegme: « Que voulez-vous ? Nous sommes en révolution; on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! »

Et il a pris le chemin du palais. La foule lui a fait place avec sympathie; elle sait combien de cœur il est séparé du roi.

La Fayette, trop tard éveillé, galope enfin au château.

A la grille, il trouve dix gardes du corps prisonniers que le peuple veut prendre.

Il les tire d’affaire par quelques mots heureux.

Chez le roi, il est bien reçu. Mme Adélaïde lui saute au cou. Sur son conseil, Louis se monstre au balcon de la cour de Marbre.

Des cris le saluent : « Vive le roi ! Le roi à Paris ! »

Sans articuler un mot, Louis acquiesce de la tête.

Il est alors passionnément acclamé.

Mais la foule, qui s’écarte dans la cour, à présent demande la reine. Marie-Antoinette surmonte ses appréhensions et, prenant par la main Madame Royale et le dauphin, paraît au balcon doré.

On la hue : « Pas d’enfants ! La reine seule ! »

Des fusils la couchent en joue. Certains font le geste de lui couper la tête. Elle recule et rentre dans la chambre. La Fayette alors s’avance :

- Ne craignez rien, madame, venez avec moi.

- N’avez-vous pas vu, dit-elle en tremblant, les signes qui m’ont été faits !

- Oui, madame, allons-y.


Il la regarde. Tous la regardent...

La fille de Marie-Thérèse redresse sa tête dépoudrée.

- Eh bien ! dussé-je aller au supplice, j’y vais.


Il lui offre la main et tous deux s’avancent au-dessus de la multitude qui ondule à l’infini devant eux, avec des crêtes et des creux pareils à ceux de la mer.

Le tumulte est si fort que La Fayette ne peut se faire entendre.

Alors, par une inspiration chevaleresque, risquant tout pour cette femme qu’il n’aime pas et dont il sait qu’elle le déteste, il s’incline lentement, comme il eût fait aux jours proches encore de sa toute-puissance, et lui baise le bout des doigts.

Le geste, si délicat, si français, enchante.

On applaudit, on crie:

- Vive le général ! Vive la reine ! Elle sourit à ce peuple la remercie d’un élan cette fois unanime:

- Vive la reine ! A Paris, à Paris ! Lorsqu’elle revient dans la chambre, Marie-Antoinette, pâle comme Méduse, dit à Mme Necker en frissonnant:

- Ils vont nous forcer, le roi et moi, à nous rendre à Paris avec les têtes de nos gardes portées au bout de leurs piques !...

Anéantie, elle s’assied.

Son fils court à elle.

Il n’a point mangé depuis la veille et se plaint:

« Maman, j’ai faim ! »

Elle le caresse sans répondre.

- Ne feriez-vous rien pour mes gardes ? demande le roi à La Fayette.

Le général conduit l’un d’eux sur le balcon, et montre au peuple la cocarde tricolore qui, à son chapeau, remplace désormais la cocarde blanche.

Le garde crie : « Vive la nation ! »

La foule : « Vivent les gardes du corps ! »


Louis, rassuré, revient sur le balcon.

Nouveau tonnerre : « Le roi à Paris ! »

Il fait un geste de la main pour obtenir le silence et dit d’une voix assez ferme:

- Mes amis, j’irai à Paris avec ma femme et mes enfants; c’est à l’amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j’ai de plus précieux.

On l’applaudit mais, contre son espoir, le peuple ne se disperse pas.

Il reste massé dans la cour de Marbre, la Grande Cour et la place d’Armes.

Louis sent que quitter Versailles pour se livrer à Paris, c’est, comme l’a dit Saint-Priest, à peu près condamner la monarchie.

Concilier le pouvoir royal et le pouvoir populaire, après ces scènes sanglantes, sera si difficile !

Il ne craint pas pour lui, mais pour les siens, surtout pour la reine.

Aussi, en dépit de la promesse qu’il vient de faire, essaie-t-il encore de résister.

Il demande à l’Assemblée de se réunir près de lui, au château.

Il espère qu’elle s’opposera au départ.

Mounier le voudrait.

Mirabeau, aidé par Barnave, déjoue la manœuvre.

L’Assemblée n’envoie au roi qu’une députation chargée de déclarer qu’elle se tient pour inséparable du souverain.

Désabusé, Louis commande d’atteler les voitures.

A une heure, le canon tonne.

Un cortège de trente mille hommes et femmes s’écoule lentement par l’avenue de Paris.

Les gardes nationaux de La Fayette sont en tête, des miches enfilées à leurs baïonnettes.

Puis, dans un horrible désordre, des hommes à face dangereuse, haussant des piques, des femmes montées sur des chevaux, des charrettes, des canons, échevelées, brillantes.

Puis, encadrés par des gardes nationaux, les gardes du corps à pied, désarmés et nu-tête.

Puis le régiment de Flandre et les Suisses.


Enfin l ‘énorme carrosse cramoisi et doré où sont tassés le roi, la reine, le dauphin, Madame Royale, le comte et la comtesse de Provence, Mme Elisabeth et la gouvernante des enfants de France, Mme de Tourzel.

La Fayette chevauche à la portière de la reine. Suivent dans les voitures de la cour les ministres et cent députés.

La foule marche derrière, dans la boue, chantant, riant, criant: « Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron ! »

Il ne pleut plus, le soleil brille.

Ce peuple, que tout à l’heure des bandits poussaient aux pires violences, redevient débonnaire et joyeux.

Il croit que, la famille royale installée à Paris, une ère de félicité va s’ouvrir pour lui.

Eux, le descendant de saint Louis et la fille de la grande Impératrice n’osent se retourner pour regarder de loin ce Versailles où ils ont vécu jeunes, puissants, heureux, et qui pourtant les a perdus comme il a perdu le régime. Ils sont maintenant à peu près sûrs de n’y revenir jamais.

A mesure qu’on approche de la capitale et que le jour baisse, ils se sentent davantage au pouvoir d’une force contre laquelle rien ne les protège plus.


Après sept heures, apparaissent les premières maisons.

Bailly harangue le roi à la porte de la Conférence.

Louis répond qu’il « se trouvera toujours avec plaisir et confiance parmi les citoyens de Paris »

Le cortège se dirige ensuite vers l’Hôtel de ville.

Dans les rues qui grouillent, à la lueur des torches, la reine est insultée.

On parvient enfin à la place de Grève.

Le roi descend de carrosse, soutenu sous les bras par deux officiers de la garde nationale.

Il essuie de nouveaux discours. Bailly répète les paroles que Louis a prononcées à la barrière.

Il oublie les mots « avec confiance »

Marie-Antoinette s’en aperçoit et, tout haut, les lui rappelle.

- Dites : « avec confiance », monsieur Bailly. Le maire obéit de bonne grâce:

- Vous l’entendez, messieurs. Vous êtes plus heureux que si je l’avais dit moi-même.

Avec confiance...

Cruelle ironie des paroles.

C’est de ce jour même, de ce funeste 6 octobre, qu’il ne peut plus y voir, jamais, de confiance entre le roi et son peuple, entre la monarchie et la représentation nationale.

Louis XVI, Marie-Antoinette, ne pourront jamais oublier les scènes horribles de Versailles, les serviteurs morts à leurs pieds pour leur défense, l’enlèvement par une tourbe déchaînée.

Les applaudissements, les vivats, leur rendront parfois une illusion fugitive, car l’espérance est dure à tuer chez les hommes.

Ce calvaire pourra connaître des repos.

Mais au fond de leur esprit, de leur chair, il n’y aura jamais détente, réconciliation, pardon. Jamais...


Avec les siens, Louis doit se montrer aux fenêtres, éclairées par des flambeaux.

On l’applaudit avec emportement.

Sur la place, les gens s’embrassent, dansent de joie, lui tendent les mains. Louis les regarde, sans comprendre.

Par instants il se force à sourire.

Enfin, à dix heures, aux flambeaux, la famille royale entre aux Tuileries vides, déshabitées depuis la jeunesse de Louis XV.

La reine, en mantelet noir, petite coiffe, sans rouge, les yeux éteints, monte avec lassitude l’escalier.

Comme aux premiers degrés elle trébuche, elle saisit la basque du roi.

Une femme de la halle, qui la regarde, s’écrie:

- Tu as raison de le tenir, tiens-le ferme; c’est ton sauveur !

Le dauphin, saisi par la tristesse et l’obscurité du palais, dit à sa mère :

- Tout est bien laid ici, maman !

- Mon fils, murmure-t-elle, Louis XIV y logeait bien...

Un souper et un coucher de fortune ont été préparés pour la famille royale et leurs proches serviteurs.

- Que chacun aujourd’hui s’accommode comme il pourra, dit Louis; pour moi, je suis bien.



       Arrivée place de Grève des "héroïnes parisiennes" ramenant de Versailles les têtes coupées de deux gardes du corps - gravure du temps

Il se met à table et mange de cet appétit qu’aucune émotion n’abat. Le lendemain on fait venir de Versailles des meubles, de la vaisselle, du linge, des livres.

Le roi n’a demandé que des ouvrages de dévotion et le Vie de Charles 1er..



Les Lecteurs du Boudoir de Marie-Antoinette qui souhaitent aborder ces événements par l'image pourront également se référer à ce sujet.
https://maria-antonia.forumactif.com/t2009-les-journees-d-octobre


À 11 h l'Assemblée se réunissait, sous la présidence de Mounier, blême d'émotion, et décidait, sur proposition de Mirabeau et Barnave, qu'elle était inséparable du roi et donc qu'elle suivrait Louis XVI à Paris.

À 13 h, le roi quittait Versailles pour Paris accompagné de toute la famille royale. En tête de l'immense cortège de plus de 30 000 hommes des gardes nationaux portant chacun un pain piqué au bout de la baïonnette, puis les femmes escortant des chariots de blé et des canons, puis les gardes du corps et les gardes suisses désarmés, venait alors le carrosse de la famille royale escorté par La Fayette, suivit d'autres voitures qui emmenaient quelques députés puis la majeure partie des gardes nationaux et le reste des manifestants criant: « Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron ! »

À l'entrée de Paris, Bailly accueillit le roi à 20 h sous les applaudissements de la foule et le carrosse royal n'arriva finalement aux Tuileries, nullement préparées à recevoir la Cour, qu'à 22 h.

Le retour du roi à Paris


Louis XVI est accueilli par Bailly qui lui remet, comme le 17 juillet précédent, les clefs de Paris. Deux discours et une déclaration du Roi sont prononcés. On crie « Vive le Roi, vive la Nation »

Après cette courte pause à l'Hôtel de ville, le Roi et sa famille s'installent aux Tuileries où rien n'était préparé pour les recevoir. Étonné lui-même de ce délabrement, La Fayette dit à la Reine qu'il allait s'occuper d'y pourvoir: « Je ne savais pas, répondit-elle dédaigneusement, que le Roi vous eût nommé intendant de sa garde-robe »17

La famille royale était désormais prisonnière du peuple parisien.



Le départ du Roi

06 octobre 1789: Le départ du Roi 22256310


Départ définitif de Louis XVI, de la Famille Royale et de la Cour du château de Versailles pour aller à Paris et s'installer au château des Tuileries

"Le roi à Paris! Ce vœu est devenu universel. « Mes amis, a dit le roi d'une voix forte, j'irai à Paris avec ma femme, avec mes enfans; c'est à l'amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j'ai de plus précieux. » On a répondu par des larmes, des acclamations et des applaudissemens, au milieu desquels s'est fait entendre, pour la première fois, le cri de vive la reine! Le roi a ensuite ajouté: « On a calomnié mes gardes-du-corps; leur fidélité à la nation et à moi doit leur conserver l'estime de mon peuple. — Oui, oui, a-t-on répondu, en criant vive le roi! vivent les gardes-du-corps! Le roi s'étant retiré, M. de La Fayette a présenté au peuple de dessus le balcon plusieurs gardes.du-corps, et les a embrassés publiquement. Cet exemple a été suivi dans toute la place. Ces militaires ont été comblés de démonstrations amicales; et, en retour, ils ont demandé, comme une faveur, de marcher dans les rangs de la garde nationale lorsque le roi se rendrait à Paris.

"Le départ de Sa Majesté a été fixé à une heure après-midi.

"A onze heures du matin, l'Assemblée nationale a ouvert sa séance. Depuis neuf heures, la salle était remplie de députés attirés par l'inquiétude; d'autres étaient auprès du roi. Parmi ces derniers, quelques.uns avaient pensé que les représentants de la nation devaient entourer le monarque dans une conjoncture aussi critique , et ils sont venus proposer de tenir la séance dans le salon d'Hercule.
On a simplement arrêté d'envoyer auprès de Sa Majesté une députation de trente-six personnes; puis, sur la motion de MM. de Mirabeau l'aîné et Barnave, il a été décrété que le roi et l'Assemblée nationale seraient inséparables pendant la session actuelle.
La députation s'est rendue chez le roi, en lui portant le décret.(...)
"On a ensuite nommé une députation nombreuse pour accompagner le roi à Paris. (...)
"Sa Majesté, est partie précédée de l'armée parisienne et de plusieurs voitures chargées de farines; ce qui donne beaucoup à penser aux observateurs. Par quelle magie, en effet, se sont - elles trouvées prêtes sur-le-champ? d'où les a-t-on fait venir, el pourquoi ne les faisait-on pas venir plus tôt? Hier la municipalité de Versailles n'avait que quelques sacs de riz à distribuer aux Parisiennes." (Mémoires de Bailly)

A une heure et demie de l'après-midi, le cortège royal quitta Versailles. Sur le trajet, la foule déclarait ramener « le boulanger, la boulangère et le petit mitron » ! Convaincu d'y revenir, le Roi avait demandé en partant à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui « préserver son pauvre Versailles ».

"On vit d'abord défiler le gros des troupes parisiennes : chaque soldat emportait un pain au bout de sa baïonnette. Ensuite parurent les poissardes, tenant des branches d'arbres ornées de rubans, assises à califourchon sur les canons, montées sur les chevaux et coiffées des chapeaux des gardes du corps : les unes étaient en cuirasse devant et derrière, et les autres armées de sabres et de fusils. La multitude des ouvriers parisiens les environnait, et c'est du milieu de cette troupe que deux hommes élevaient, au bout de leurs longues piques, les têtes de deux gardes du corps. Les charriots de blé et de farine , enlevés à Versailles, et recouverts de feuillages et de rameaux verts, formaient un convoi suivi des grenadiers qui s'étaient emparés des gardes du corps dont le roi avait racheté la vie. Ces captifs, conduits un à un, étaient désarmés, nu-tête et à pied. Les dragons , les soldats de Flandres et les cent-suisses étaient là : ils précédaient, entouraient et suivaient le carrosse du roi. Ce prince y paraissait avec toute la famille royale et la gouvernante des enfants.
Il serait difficile de peindre la confuse et lente ordonnance de cette marche qui dura depuis une heure et demie jusqu'à sept. Elle commença par une décharge générale de toute la mousqueterie de la garde de Versailles et des milices parisiennes. On s'arrêtait, de distance en distance, pour faire de nouvelles salves; et alors les poissardes descendaient de leurs canons et de leurs chevaux, pour former des rondes autour de ces deux têtes coupées; et devant le carrosse du roi, elles vomissaient des acclamations, embrassaient les soldats, et hurlaient des chansons dont le refrain était : Voici le boulanger, la boulangère et le petit mitron."


(Le nouveau Paris, Volume 3. Louis Sébastien Mercier; Oeuvres.Antoine Rivarol)

Le Château de Versailles cessait alors d’être la résidence des rois.[/center]

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MessageSujet: 06 octobre 1789: Une députation de l'Assemblée nationale vient apporter à Louis XVI un décret proclamant sa fidélité   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:40

Jeudi 06 octobre 1689
St Bruno


Une députation de l'Assemblée nationale vient apporter à Louis XVI un décret proclamant sa fidélité

Premier étage - Aile centrale - Les grands appartements - 1 Salon d'Hercule
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Ce très grand salon, le plus vaste du château, et qui a une double exposition, à l'est et à l'ouest, est une pièce de passage reliant l'aile du Nord au corps central.

Il fut installé dans la partie haute de la quatrième chapelle.

Celle-ci, utilisée de 1682 à 1710, avait précédé la chapelle actuelle, toute voisine, et comme elle, elle ne comportait au premier étage que des tribunes sur le pourtour.

Il fallut donc poser un plancher, en 1710, pour créer le Salon. Robert de Cotte fut chargé de la décoration, qu'il commença en 1712.

La mort de XIV en 1715 on interrompit les travaux qui reprirent en 1725 seulement.

Tous les murs sont recouverts de marbres de différentes couleurs, qui proviennent de plusieurs régions de France, notamment des carrières des Pyrénées.

La pièce est entourée de 230 pilastres dont les bases et les chapiteaux corinthiens sont en bronze doré. Ils soutiennent une corniche ornée de consoles et de trophées.

Ce salon servait pour les grandes réceptions: le grand bal paré de 1739, des Soupers au Grand Couvert, la réception des ambassadeurs de Tippo-Sahib en 1788, ainsi que celle d'une députation de l'Assemblée nationale qui venait apporter à Louis XVI un décret proclamant sa fidélité, le 6 octobre 1789

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Peinture de Véronèse à thème biblique: Rebécca et Eliézer. Dimensions: 2,40 m x 3,66 mMatériaux: Peinture à l'huile sur toile. Date: approximativement entre 1550 et 1580
Cette peinture rappelle que le palais est un outil de propagande royale servant à montrer les goûts et les capacités de collectionneur du Roi. Le somptueux cadre est l'une des premières œuvres de Jacques Verbeckt à Versailles.

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Cheminée en marbre d'Antin ornée de bronzes d'Antoine Vassé dont Hercule appuyé sur sa massue dans un médaillon, et, au dessous, une tête du dieu coiffé de la peau de lion de Némée et encadrée de guirlandes de vigne sortant des cornes d'abondances, ainsi que des têtes de lions aux retombées.
Cette cheminée monumentale, la plus grande du château, est celle du salon d'Hercule dont le chantier, ouvert sous Louis XIV n'est achevé qu'au début du règne suivant.
Elle est taillée dans un marbre serancolin d'une exceptionnelle qualité, qui provient de carrière du sud de la France ouvertes et exploitées par le duc d'Antin, fils du marquis et de la marquise de Montespan, alors directeur des Bâtiments du roi, et qui de ce fait est dénommé "marbre d'Antin".
Ses bronzes dorés, dus au ciseau du sculpteur Vasé, sont antérieurs à l'Apothéose d'Hercule qui orne la voûte, mais ils illustrent déjà le thème d'Hercule : le masque du demi-dieu apparaît sur le linteau, deux mufles de lions couronnent les montants, et le bas-relief figure un des douze travaux d'Hercule, sa victoire sur le lion de Némée. Vassé est également l'auteur du somptueux cadre qui entoure Le Repas chez Simon qui fait face à la cheminée.

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Manteau de cheminée orné d' une représentation de la tête d'Hercule coiffé de la tête du Lion de Némée, dont on retrouve une reproduction en console sur les montants, encadré de cornes d'abondance d'où sortent des pampres de vigne.






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MessageSujet: 06 octobre 1789: Louis XVI   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:41

Mardi 06 octobre 1789
St Bruno

« Mes amis, j’irai à Paris avec ma femme et mes enfants: c’est à l’amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j’ai de plus précieux »

Louis XVI (1754-1793), au matin du 06 octobre 1789 à Versailles

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06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu835
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu841
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu843
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu840
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu836
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu842
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu848
06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu846
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06 octobre 1789: Le départ du Roi Captu845
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MessageSujet: 06 octobre 1789: La famille Royale s'installe aux Tuileries   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:42

Mardi06 octobre 1789
St Bruno

06 octobre 1789: Le départ du Roi Tuiler12
Le palais des Tuileries vu depuis le Louvre du côté de la place du Carrousel

06 octobre 1789: Le départ du Roi Captur56

Architecte
Philibert Delorme
Jean Bullant
Baptiste Androuet du Cerceau
Louis Le Vau
Jacques-Germain Soufflot
Ange-Jacques Gabriel
Charles Percier
Pierre Fontaine
Hector-Martin Lefuel

Construction entre: 1564 à 1867
Démolition: 1871 (Incendie)
1883:(Travaux de démolition)

Au cours des journées révolutionnaires d'octobre 1789, Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants s'installèrent dans le palais le 6 octobre 1789 après avoir été ramenés du château de Versailles par les émeutiers.

Les Tuileries entraient dans la grande histoire: pendant 80 ans, le palais allait être la principale résidence des rois et des empereurs, ainsi que le théâtre d'événements politiques majeurs.

La distribution intérieure du château était la suivante:

On pénétrait dans le palais du côté de la cour du Carrousel, par le vestibule du pavillon de l'Horloge.

À droite se trouvait l'escalier qui s'arrêtait à un premier palier menant à la chapelle et continuait après un demi-tour jusqu'à la salle des Cent-Suisses (futur salon des Maréchaux)

Au sud de cette salle, et jusqu'au pavillon de Flore, se trouvaient en enfilade, donnant sur la cour, l'antichambre du Roi, la chambre de Parade, le grand cabinet du Roi et la galerie de Diane.

Du côté du jardin se trouvaient l'appartement de la Reine puis l'appartement d'hiver du Roi, occupé par Louis XVI à son arrivée aux Tuileries.

Pendant la Révolution, l'ancien appartement de la Reine fut occupé par Marie-Thérèse de France et son frère, le dauphin Louis.

Marie-Antoinette s'installa au rez-de-chaussée, côté jardin, tandis que Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, occupait le premier étage du pavillon de Flore.

Des meubles furent rapportés de Versailles des cloisons furent ajoutées ou abattues pour aménager les appartements de la famille royale qui vécut dans une intimité renforcée et dans l'angoisse.

La famille royale résida pendant trois ans dans le palais.

Le 21 juin 1791, elle tenta de s'enfuir, mais, arrêtée à Varennes, fut contrainte de regagner les Tuileries.

06 octobre 1789: Le départ du Roi 24176610

Plan visuel des appartements royaux aux Tuileries.

Le bleu correspond au Pavillon Marsan et le rez-de-chaussée était occupé par Madame Adélaïde.

Le vert correspond au premier étage du Pavillon de Flore: Appartements de Madame Elisabeth.

L'orange correspond au rez-de-chaussée du Pavillon de Flore: Appartements de Madame de Lamballe.

Le violet correspond au rez-de-chaussée et à l'appartement de Marie Antoinette.

La fenêtre "coloriée" est celle de sa Chambre.

Le jaune correspond au Premier étage et à l'appartement du Roi.

La fenêtre coloriée au dessus de celle de la Reine était la chambre de Madame Royale.

Les 2 autres fenêtres coloriées correspondent au Pavillon Bullant.

Celle au milieu est celle de la chambre du Roi.

A sa droite celle du Dauphin.

06 octobre 1789: Le départ du Roi 1280px17

Puis, le 10 août 1792, à 7 heures du matin, elle fut contrainte de quitter le palais, assiégé par les émeutiers, pour aller se réfugier dans la salle du Manège, qui abritait alors l'Assemblée législative et qui se trouvait le long du jardin (à l'emplacement de l'actuel carrefour entre les rues de Rivoli et de Castiglione)

La garnison de gardes suisses resta en place autour du palais désormais vide.

Il fut envahi et pillé, et près de 600 gardes moururent soit pendant le combat, soit ensuite massacrés par la foule.

Une centaine d'entre eux parvint toutefois à s’échapper grâce à une partie de la population parisienne.

Le 21 août, la guillotine fut dressée sur la place du Carrousel, à l'est du palais.

Le 10 mai 1793, la Convention s'installa aux Tuileries, dans la galerie des Machines aménagée par l'architecte Gisors.

Rien ne fut modifié dans l'aspect extérieur des Tuileries lorsque la Convention s'y installa le 10 mai 1793.

Sinon qu'on pava la cour du Carrousel et nettoya les abords immédiats du Palais.

En revanche, l'arrivée de l'Assemblée nationale fut marquée par l'inscription sur la façade du Palais, de trois mots clefs de la mythologie républicaine.

Le mot Unité était inscrit sur le pavillon de l'Horloge (au centre), Liberté sur le pavillon Marsan, et Égalité sur celui de Flore.

On planta enfin un bonnet phrygien sur le sommet du pavillon de l'Unité.

Il fallut à l'intérieur, aménager une salle en conformité avec la vocation qu'on lui destinait.

Ce fut celle dite « des Machines » qui fut déblayée et offrit un espace suffisant pour y loger un vestibule dit « Salle de la Liberté » parce qu'elle était ornée d'une statue de 10 mètres qui l'évoquait (due à Dupasquier), et la salle des séances.

Le palais reçut alors le nom de palais national. Le Comité de salut public occupa la Petite-Galerie tandis que Comité de sûreté générale s'installait dans un hôtel particulier situé au nord de la cour du Carrousel, à proximité du pavillon de Marsan.

De nombreux événements s'y déroulèrent, notamment la proscription des Girondins et la chute de Robespierre.

Sous le Directoire, les Tuileries abritèrent le Conseil des Anciens (1795-1799) jusqu'à sa suppression le 10 novembre 1799.

Plus aucune assemblée parlementaire ne siégera au palais des Tuileries par la suite.

Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier consul, s'installa au palais, aménagé pour cela par l'architecte Leconte.

Il prit pour logement le premier étage, occupant l'ancien appartement du Roi (il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI).

Si Cambacérès, Deuxième consul, préféra résider à l'hôtel d'Elbeuf, le Troisième consul Lebrun s'installa dans le pavillon de Flore.


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MessageSujet: 06 octobre 1789: La famille Royale s'installe aux Tuileries   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:44

Merci, Yann Sinclair! 06 octobre 1789: Le départ du Roi 454943

A ce brillant exposé, on peut ajouter les renseignements donnés par le livre de ce bon Monsieur Gosselin... Wink
https://maria-antonia.forumactif.com/t13821-les-tuileries-fastes-et-malefices-dun-palais-disparu

06 octobre 1789: Le départ du Roi Capt1034

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MessageSujet: 06 octobre 1789: La famille Royale s'installe aux Tuileries   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:45

Le Pavillon de Flore

06 octobre 1789: Le départ du Roi Ef6b1210

où était la copine Lamballe donc 06 octobre 1789: Le départ du Roi 588717

06 octobre 1789: Le départ du Roi Capt1035

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MessageSujet: 06 octobre 1789: Antoine Joseph Pagès des Huttes   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 14:05



Antoine Joseph Pagès des Huttes
sieur de Nierestang



Né en 1759 à Vic-sur-Cère (15)
Tué le 6 octobre 1789 à Versailles à l'âge de 30 ans -Victime de la Révolution française



Parents

François Pagès des Huttes 1716-1793
Antoinette Marguerite de Verdier 1726



Entré au service du roi Louis XVI à l'âge de 22 ans.


Pour avoir tenté de protéger la fuite de la reine Marie-Antoinette, il fut tué à Versailles dans l'émeute du 6 octobre 1789 avec l'autre garde, François Rouph de Varicourt.


Son cadavre fut décapité et sa tête hissée en enseigne sur une pique.


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MessageSujet: 06 octobre 1789: Joseph François Baltard   06 octobre 1789: Le départ du Roi Icon_minitimeJeu 8 Mar - 14:08



Joseph François Baltard

Conducteur de travaux du Pont Louis XVI (de la Concorde)

Né le 26 mars 1723 à Villedieu (21)
Tué le 6 octobre 1789 à Versailles à l'âge de 66 ans d'un coup d'arquebuse

Victime de la Révolution française
Parents

Edme Baltard 1693-1724
Marie Chittier 1700

Marié avec Marie Anne Dieudonnée Herman 1725-1799


dont
Jean Alexandre 1756-1756
Louis Nicolas 1760-1787
Louis Pierre 1764-1846
Sabine Adélaïde 1766-1858


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