Louis-Antoine d`Artois Duc d`Angoulême

En effet, mais j'ai aussi lu que parmi les royalistes, c'était bel et bien le jeune Comte de Chambord qui avait le plus la cote, de part son jeune âge qui annonçait un renouveau et du changement, et de part son caractère bien plus posé en effet
Donc Charles X aurait aussi choisi son petit-fils en ce sens

Je suis tout à fait d'accord avec vous, Chou ! Il y avait peut-être dans le caractère d'Angoulême des faiblesses trahies par son maintien : les tics nerveux qui le défigurent, la colère qui le fait glapir et attaquer autrui sans raison ... et puis (en somme en conseil des ministres) "il se prend la tête dans les mains" ! Un peu de dignité, que diable !!!
Charles X est malheureux, il a les yeux pleins de larmes, mais il garde son quant à soi. Il ne montre pas de faiblesse.
Un détail, à mon sens, très émouvant : dans la nuit du 2 août, Berthois, aide de camp, doit demander ses ordres au Roi pour le départ à Rambouillet. Il trouve le Roi au lit. Un demi-jour éclaire la chambre : " Cette grande figure un peu candide, coiffée de nuit, qui, au grand jour eût été ridicule, n'était que triste ..."
Cette grande figure un peu candide ... J'ai l'impression de voir mon vieil Artois, sa figure longue, son air encore candide. Tenez ! je parie qu'il a la bouche entr'ouverte .

Possible

On peut aussi se demander si l'impuissance connue du Duc d'Angulême n'a pas joué dans cette idée d'abdication en faveur du Comte de Chambord...Charles X y a-t-il pensé? Il y a des chances tout-de-même, quand on y réfléchit : quel besoin d'abdiquer en faveur d'un Roi qui n'a et qui n'aura aucune descendance, et qui plus est n'est pas le plus désiré? Autant griller une étape qui sera de toute façon franchie :s:

Tout juste, Chou, cela peut constituer un motif important !!! Mais d'aucuns en tenaient pour Angoulême parce qu'il était marié à l' " Orpheline du Temple " .

Je pense que tout cela prouve qu'il n'aurait pas fallu couper la tête au meilleur des Rois....ce qui venait après, malgré les coupables hésitations de ce dernier, ne lui arrivait pas à la cheville..et je pense que son fils aurait également été un digne successeur. Après 1793 il y avait qch d'irrémédiablement cassé.

En effet Baron, mais il faut aussi reconnaître que la France d'après la révolution sous les restaurations n'avait plus rien à voir avec le régime qu'a connu Louis XVI, et je pense que ça a dû jouer en la défaveur de ses frères aussi

baron de batz a écrit:

Je pense que tout cela prouve qu'il n'aurait pas fallu couper la tête au meilleur des Rois....ce qui venait après, malgré les coupables hésitations de ce dernier, ne lui arrivait pas à la cheville..et je pense que son fils aurait également été un digne successeur. Après 1793 il y avait qch d'irrémédiablement cassé.

Je suis d'accord avec ça. La révolution est un hold up qui a confisqué le pouvoir, d'où est sortie une junte militaire avec petit colonel de pacotille. Suivent quelques vagues de roitelets. Ensuite, la république mettra des siècles avant de laborieusement s'installer.

En ce qui me concerne, j'ai une avesion profonde pour les deux frères de Louis XVI. Pour moi, le véritable dernier roi, le vrai dernier roi de France, c'était ce bon vieux Louis XVI. Ces frères ont eu ce qu'ils voulaient, ils ont regnés, mais leur règne à tous deux ne m'aura pas marquée.Peut-être parce qu'en classe on n'a pas tellement parlé d'eux, et que ma prof ne voulait pas me croire lorsque je lui disais qu'ils étaient les frères de Louis XVI, les croyant ses neveux !!!

Mais ce que j'ai lu d'eux à renforcer plus que tout mes opinions sur eux.

Super, votre prof, Allybook ! Elle avait eu son certificat où ? Dans une pochette surprise ?

Je me le demande, Pimprenelle ! C'est devenue une phrase célèbre dans la famille, par la suite. n'empêche, ça fait peur que des profs aient même l'idée de penser à de telles choses !

Votre prof d'histoire pensait que Louis XVIII et Charles X étaient les neveux de Louis XVI? Et elle ne s'est pas donnée la peine de vérifier ça en 5 secondes sur Internet? Waaaaouuuuu c'est impressionnant d'incompétence là!

Quelle honte tout-de-même....

Mais sinon, il est clair que les règnes de Louis XVIII et Charles X n'avaient rien à voir avec celui de leur ainé, ce dernier a été le véritable vrai Roi de France

Qu'elle n'ait pas vérifier sur Internet ne m'étonne pas plus que ça la concernant, car c'est le genre "anti-technologie". Si elle voulait, elle pourrait essayer de se servir plus sérieusement d'un ordinateur, mais disons qu'elle n'en a pas trop envie. Maintenant, les profs se servent de plus en plus d'Internet, alors elle a été obligée de s'y mettre, mais elle n'a pas encore le réflexe automatique d'y vérifier une information si doute il y a...

Contrairement à mon prof d'Histoire actuel, qui lui est complètement avec Internet. Pas tout le temps, bien sûr, mais le connaissant, il n'aurait pas tardé à allumer aussitôt l'ordinateur pour ce genre de doutes !

Mais ça fait quand même partie des connaissances de base, là. C'est énorme, comme erreur. On se moque de miss Coppola pour moins que ça. Et elle n'est pas prof d'histoire. C'est carrément un manque déontologique, sur ce coup.

J'ai déplacé nos petites dérives sur l'éducation nationale dans ce sujet :

https://maria-antonia.forumactif.com/bavardages-autour-d-une-tasse-de-the-f17/l-education-nationale-t926-45.htm

Bonjour

Je remonte ce post afin de savoir où l'on peut admirer la cuirasse et le casque du duc.

Cordialement

Chère Marquise, mais il faut demander cela à Mousseline !!!! Quand je l'ai rencontré cet été en Ardèche, le duc ne portait ni casque ni cuirasse !

Cette cuirasse et ce casque sont exposés quelque part?

Ah ! Il est impossible d'y accéder sans montrer patte blanche ...

Marie-Antoinette devait particulièrement être attentive aux enfants du comte d'Artois, ses seuls neveux qu'elle aura auprès d'elle.

On sait qu'elle était très proche de son beau-frère, l'aimant comme un petit frère turbulent qu'il faut sermonner, peut-être retrouvant en lui ce qu'elle avait vécu avant avec Maximilien qu'elle appelle dans une de ses lettres "mon enfant". Et pour la comtesse d'Artois, qui ne sent rien, peut-être a-t-elle voulu pallier au manque maternel.
Durant l'été 1776, le comte d'Artois est affligé d'une rougeole terrassante et la comtesse d'Artois proche de son terme, assignée à résidence à Versailles, logée dans un autre appartement pour éviter la contagion, tandis que la Cour s'est installée à Marly, souhaitant un prompt rétablissement au jeune prince.
Marie-Antoinette écrit à sa mère : "Comme tout le monde déménageait de Versailles, j'ai fait établir mon neveu à Trianon, chez moi."
Elle est elle-même à Marly, ne s'occupant donc pas du bébé, mais je trouve néanmoins ce geste très touchant, surtout qu'un an auparavant, cet enfant lui a causé, bien involontairement, un profond chagrin.
Elle en devient la marraine (Louis-Antoine) et c'est juste après son baptême (tardif puisque bien après sa naissance) que Boehmer et Bassenge lui remettront un fameux placet auquel elle ne comprendra rien, ses commandes pour la cérémonie étant somme toutes modestes.

C'est fou, un tel laps de temps entre la naissance et le baptême !!!

Je l'avais déjà expliqué, c'est traditionnel chez la famille royale française. J'ai eu beau écrire un mémoire là-dessus, je n'ai jamais trouvé d'explication claire, nette et précise : raisons budgétaires, pape qui envoie la layette et donc laps de temps nécessaire, répétition générale du futur sacre...
Seuls Madame Elisabeth et les enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette ont été baptisé dans l'heure. Et comme on voit, ce n'est pas le cas pour les enfants du comte d'Artois.
Je ne sais même pas si c'était pareil chez les autres souverains chrétiens.

olivia a écrit:

raisons budgétaires, pape qui envoie la layette .

Ben dis donc ! Si le Saint Père envoie la layette à un grand bébé avec du poil aux pattes !

La Comtesse de Provence n'a accouché que chez Coppola que je sache  

Bien à vous.

Marie-Thérèse semble avoir été aussi touchée que moi par ce geste gracieux de sa fille :"Ce que vous avez fait pour votre neveu vous ressemble. Vous ne manquerez jamais dans ces sortes d'occasion, j'y reconnais l'esprit et le cœur de ma chère Antoinette."

Entre le comte d'Artois qui appelle sa nièce "Mousseline la sérieuse", surnom qui va parfaitement à la petite fille, ce qui prouve un certain degré d'intimité et Marie-Antoinette attentive à la santé de son petit neveu, qui ensuite aura une pensée émue pour sa nièce décédée et soutenant le père éploré, on peut presque avoir l'image d'une famille très proche. Parents attentifs, oncles et tantes gâtant leurs neveux et nièces... On les imagine presque comme une famille normale, sur le gazon du Petit Trianon, à regarder les enfants jouer après un pique-nique lors d'un week-end ensoleillé.