Pendant le voyage du Roi à Cherbourg

Et dire que sept ans plus tard, on renversait tout (et pas uniquement à Paris !)...

Merci beaucoup Olivia pour ce témoignage inédit et pour le temps que vous consacrez à nous le faire partager

Merci Olivia de partager avec nous cette lecture !!!

Avec l'ASSOCIATION MARIE ANTOINETTE il y a quelques années nous avions refait le voyage à CHERBOURG sur deux jours en couchant sur place !!!!!
au château d'HARCOURT nous avions rencontré la propriétaire qui jardinait et l'accueil au bout du voyage a été chaleureuse de la part des personnalités d'occupant de l'histoire de la ville !!!!!

Deux jours étant trop courts, nous n'avons pu faire le voyage avec exactitude, nous nous sommes arrêtés à CAEN, HONFLEUR, pour terminer en fin de journée au château de GAILLON avec une visite du chantier de restauration conduite par l'historien des lieux. LOUIS XVI y passa la nuit avant de rejoindre VERSAILLES.

Pour faire un excellent voyage sans perdre de temps, il faut supprimer les arrêts déjeuner du midi, ce qui n'est pas possible avec un groupe !!!!!
car CHERBOURG se trouve tout en haut de la pointe de la normandie et avec les nombreux arrêts historiques, les heures passent très vite !!!!
j'ai toujours le gros dossier détaillé du voyage pour les membres qui seraient intéressés !!!

MARIE ANTOINETTE

Ça doit être passionnant tout ça !

Et dire que Maurepas a persuadé le roi de ne plus entreprendre de tels voyages , arguant sur le fait que ces voyages coûtaient chers.

Merci ! Olivia pour ces comptes rendus On voit la preuve de la générosité du roi.
Fleurdelys

Un ami de Cherbourg vient de m'envoyer ce lien:

http://archives.manche.fr/details-didacdoc.asp?card=9714128#.UUNNtDc2Kdw

Le but du voyage à Cherbourg n'était-il pas, au fond, d'impressionner les Anglais ?

Avec un tel port sur la Manche, il aurait été facile de procéder à un débarquement sur les côtes anglaises. Surtout que la Marine Française, sous Louis XVI, était redevenue l'une des plus performantes au monde...

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Merci !

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

Le but du voyage à Cherbourg n'était-il pas, au fond, d'impressionner les Anglais ?

Avec un tel port sur la Manche, il aurait été facile de procéder à un débarquement sur les côtes anglaises. Surtout que la Marine Française, sous Louis XVI, était redevenue l'une des plus performantes au monde...

Bah, il en fallait plus pour impressionner les Anglais !

Madame de Chimay a écrit:

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

Le but du voyage à Cherbourg n'était-il pas, au fond, d'impressionner les Anglais ?

Avec un tel port sur la Manche, il aurait été facile de procéder à un débarquement sur les côtes anglaises. Surtout que la Marine Française, sous Louis XVI, était redevenue l'une des plus performantes au monde...

Bah, il en fallait plus pour impressionner les Anglais !

Ne sous-estimez pas la flotte française de cette fin du XVIIIe siècle, Madame. Il y a quand même quelques frégates anglaises qui reposent par le fond dans la baie de Chesapeake...

Alexandra K. a écrit:

Un ami de Cherbourg vient de m'envoyer ce lien:

http://archives.manche.fr/details-didacdoc.asp?card=9714128#.UUNNtDc2Kdw

Génial !

Un article qui va nous rappeler le voyage du roi...


Cherbourg, un port au coeur de l'histoire

Mercredi 02 avril 2014



Place Napoléon, la ronde des camions est incessante pour transporter les marchandises débarquées.
© Archives


Louis XVI, Napoléon Ier et Napoléon III y ont construit une rade gigantesque. Le Titanic y a fait escale avant de sombrer dans les eaux de l'Atlantique Nord. Des milliers de migrants ont arpenté les quais de sa gare maritime rêvant d'une nouvelle vie outre-Atlantique.
Ouest-France a décidé de se pencher sur ce port : Cherbourg, porte d'entrée vers les Amériques puis place centrale pendant la Seconde Guerre mondiale.

Comprenant l'intérêt stratégique que représente son port en eaux profondes, les Allemands occupent la ville, son arsenal et fortifient la rade. Finalement, la ville est prise par les Alliés en juin 1944, après le débarquement sur les plages d'Utah Beach.

Cherbourg devient la base arrière logistique de l'armée. Entre juillet 1944 et février 1945, deux millions de tonnes de marchandises et d'armes y sont débarqués puis expédiés dans toute l'Europe. Ce qui en fait le port de marchandises le plus important au monde.

Après-guerre, Cherbourg voit notamment passer Liz Taylor, Salvador Dali et Eisenhower. Les plus grands paquebots du monde y mouillent. Le trafic transmanche se développe.

Aujourd'hui, la gare transatlantique est devenue Cité de la mer, attirant deux millions de touristes.

Le port ambitionne d'être le fer de lance de la filière des Énergies marines renouvelables. Éoliennes off shore et hydroliennes y seront construites. L'histoire de Cherbourg n'a pas fini de s'écrire.


Audrey CAPITAINE.
http://www.cherbourg.maville.com/actu/actudet_-cherbourg-un-port-au-coeur-de-l-histoire_fil-2524470_actu.Htm

Bonjour,

et félicitations pour ce magnifique sujet. Je l'ai parcouru en entier et je le trouve rempli d'informations émouvantes.

madame antoine

Bonjour,

Voici une gravure représentant ce voyage.



L'extrait publié sur la page est si émouvant que je me permets de le reprendre.

Après la messe matinale, le Roi Louis XVI commence par décorer les héros français de la Guerre d'indépendance américaine. À bord d'un canot conduit par vingt rameurs et mené par La Bretonnière, puis à bord du Patriote, vaisseau à 74 canons, il assiste à l'immersion du neuvième cône de pierre. Il visite ensuite le fort de l'île Pelée qu'il baptise Fort-Royal.

« Partout, la population ovationne follement ce bon Roi, si simple, et se montrant, par ses questions, si soucieux du bonheur de tous. En route il interroge ses compagnons :

Pourquoi reçois-je ici des témoignages d'amour auxquels je ne suis point habitué ? Les interpellés gardent le silence. Alors son regard se voile : Je vois, il faut qu'on m'ait fait une mauvaise réputation à Versailles. »

Jean François Chiappe dans Louis XVI, (édit. Perrin, Tome II, page 363).

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/cest-arriv%C3%A9-un-23-juin.html

madame antoine

un livre sur cherbourg ou il y a une rue louis 16


http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/2015/06/03/cherbourg-raconte-par-ses-rues-dans-un-livre-738815.html

Voici deux peintures illustrant la visite du Roi Louis XVI au Port de Charbourg. Elles sont dues à Louis-Philippe Crépin, un peintre spécialisé dans les  marines (1772 - 1851). Il a notamment réalisé des oeuvres pour Napoléon.





Sa Majesté le Roi Louis XVI visite les travaux du port de Cherbourg le 23 juin 1786.

https://www.facebook.com/Sa-Majest%C3%A9-Le-Roi-Louis-XVI-1572291679712893/?fref=ts

madame antoine

Pour rester dans ce voyage, il faut savoir que le roi s'est arrêter à Houdan. C'était le 21 juin 1786, il avait quitté Rambouillet à 5 du mat et était attendu en soirée à Harcourt. Il fit donc un arrêt-relais à Houdan, à l'auberge de la Fleur de Lys.



Le fait est attesté par Grimm, qui rapporte qu'une femme vint adresser une supplique au souverain:

«Une femme, épouse du sieur Maréchal, chirurgien, n’hésite pas à se rendre auprès du Roi. Elle se prosterne aux pieds du souverain et lui baise la main.
― Relevez-vous, lui dit le Roi, et laissez-moi vous embrasser. Que désirez-vous donc?
― Sire, lui répondit la femme Maréchal, pourriez-vous avoir la bonté de faire terminer le procès de la veuve Leblanc, fermière du duc de Luynes, elle est aubergiste et a la charge de 11 enfants.
― C’est promis, dit le Roi.
― Que je vous embrasse, Sire pour vous remercier, ajoute la femme Maréchal.
― La Veuve Leblanc veut-elle en faire autant, demande le Roi?
― Oh Sire, je ne peux vraiment baiser que le pan de votre habit, conclut la Veuve Leblanc.

Toujours cet humour limite bristish qu'on connaît à Louis XVI !

Plus sérieusement, il est consigné que ladite veuve Leblanc, mère de 11 enfants, obtint compensation... De là à savoir sir c'est sur intervention royale...

J'ignorais cette anecdote, merci de nous la faire partager

Il est possible que Louis XVI soit vraiment intervenu suite à la demande de cette femme. Il était bon par nature

« Je n’ai jamais mieux goûté le bonheur d’être roi que le jour de mon sacre et depuis que je suis à Cherbourg », écrit Louis XVI à Marie-Antoinette. Récit d’un voyage inoubliable


En 1786, Louis XVI visite les travaux de la digue de Cherbourg (Manche). Gravure de Châtry de la Fosse. (©Gallica/BNF)

À la différence de son aïeul, le Roi-Soleil, Louis XVI a peu voyagé dans son royaume. C’est donc un événement quand en 1786, il décide de traverser la Normandie pour aller voir les travaux du port de Cherbourg (Manche). Le succès populaire de cette escapade normande de huit jours, ne laisse pas présager la chute prochaine de la monarchie.

• Un voyage express et peu discret

5 h 15. Château de Rambouillet. En ce 21 juin 1786, le cortège royal s’élance en direction de la Normandie. La Cour n’est pas du voyage au grand bonheur de Louis XVI mal à l’aise au milieu des courtisans. Même réduit, le convoi ne passe pas inaperçu. Il comprend près de cent chevaux pour tirer les quelques berlines et cabriolets et transporter les gardes du corps, les officiers de bouche, les valets de chambre et les pages.

Au fur et à mesure de la route, les craintes du souverain s’envolent. On lui avait décrit les Normands comme réservés. Ils sont au contraire enthousiastes à son passage : acclamations et vivats saluent le cortège.

L’Aigle, Verneuil-sur-Avre, Argentan, Falaise : les kilomètres défilent. Le soir, Louis XVI est déjà arrivé à Thury-Harcourt (Calvados) en Suisse normande. Le lendemain, il parvient à Cherbourg alors que la nuit tombe.

Pas de temps à perdre. Après avoir dormi quelques heures, le roi descend jusqu’au port où il s’apprête à vivre un moment inoubliable.

• Première expérience marine

En ce matin du vendredi 23 juin, Louis voit pour la première fois la mer. Car, depuis le début de son règne, il n’a jamais voyagé jusqu’aux rivages de son royaume : il s’est principalement déplacé entre ses différents palais d’Île-de-France, notamment Versailles.

Imaginons les sensations nouvelles du souverain devant la Manche : l’air iodé qu’il respire à pleins poumons, le fracas des vagues contre les rochers, les cris des mouettes qui volent au-dessus de sa tête.

Non seulement Louis découvre la mer, mais il fait sa première sortie en bateau. Il peut ainsi voir au plus près l’avancée des travaux titanesques. Cherbourg accueille l’un des plus grands chantiers de son règne. Une digue longue de quatre kilomètres doit enfermer la baie au large. Cette construction s’appuie sur la mise en place de 90 cônes en charpente, lestés de pierres. Quatre forts défendront la rade ainsi créée.

• Le navigateur sur papier

Le lendemain, 24 juin, le programme consiste en une revue navale. Louis embarque donc sur le Patriote, un vaisseau portant 74 canons. Louis se montre très intéressé par la visite. Il questionne, fait des remarques, observe. Et ce n’est pas par politesse. La mer passionne cet homme qui ne l’a pourtant jamais vue. Ses connaissances sont principalement livresques. Longtemps, il s’est contenté de lire des traités maritimes, des cartes marines ou de regarder des modèles réduits de bateaux évoluer sur le grand canal de Versailles.

À bord du Patriote, il peut vivre une expérience de marin et échanger avec des gens du métier. Tout cela, heureusement, sans que le mal de mer l’indispose… au contraire de quelques-uns de ses accompagnateurs. De la visite royale, l’équipage en sort charmé.

• Le dernier voyage

Sur le quai, les habitants attendent le retour de Louis XVI. À son arrivée sur la terre ferme, les clameurs s’intensifient : « Vive le roi ! ». Ému, le monarque répond : « Vive mon peuple ! » Les Normands sont conquis. Les inspections continuent le lendemain. Habituellement si timoré au milieu de la cour, Louis XVI se montre à l’aise parmi les humbles, les soldats et les marins.

C’est donc avec regret qu’il quitte Cherbourg à l’aube du 26 juin. Une parenthèse enchantée dans son règne. Il ne fera plus d’autres voyages en province. Sauf, cinq ans plus tard. La France est alors en plein Révolution. Les circonstances n’ont plus rien à voir. Incognito, le roi tente de fuir le pays. On connaît l’issue fatale : reconnu, il est arrêté à Varennes et ramené à Paris. Un retour bien plus sombre que son escapade normande.

Laurent Ridel https://actu.fr/

Olivia a écrit:

Sa Majesté ne s'est arrêté qu'à Sainte-Croix, à 4 lieues de Caen, où elle mangea à l'auberge. Elle arriva le même jour à Cherbourg où elle a demeuré trois jours et n'en est partie que le 26.

Ce serait ce relais, aujourd'hui réhabilité.



L’histoire raconte que Louis XVI, lors de son périple en Normandie, s’arrêta dans une modeste auberge au bord de la route à Sainte-Croix-Grand-Tonne sur la route de Bayeux en 1786. Il s’agissait en fait d’un relais postal composé d’écuries, d’abris pour les attelages, d’une auberge, de chambres destinées aux voyageurs.

Le Roi demanda des œufs frais, du pain de ménage et du beurre. Le tenancier tomba des nues en voyant le roi s’asseoir à la table d’hôtes. Tout le village étant accouru, Sa Majesté offrit une tournée générale. Une jeune paysanne enceinte se tenait à l’écart, n’osant approcher : « Qu’avez-vous donc, jeune femme ? », lui demanda-t-il.

« Monseigneur, je suis enceinte d’un garçon que ma mère me refuse pour mari ; daignez me l’accorder. »

« Votre état est blâmable, lui répondit le roi, mais votre demande est légitime. Je veux que vous soyez mariée pour mon retour et je vous dote. » Le roi tint parole et l’auberge prit le nom d’Auberge fortunée. Un véritable conte de fées !
https://actu.fr/normandie/sainte-croix-grand-tonne_14568/entre-caen-bayeux-relais-postal-avait-recu-louis-xvi-devient-prestigieux-domaine-la-cour-lys_22811587.html

Le Roi coucha au château.

"Le château de Ste.-Croix et la belle terre qui en dépend appartenaient à feu M. le marquis de Chastenay. Mme. la marquise de Chastenay, sa veuve, l'habite quelquefois et vient d'y faire exécuter des travaux considérables. Le château a été élevé d'un étage, une chapelle gothique a été bâtie dans le parc. On montre à Ste.-Croix, au fond du vallon, sur la grande route de Caen à Bayeux, une grande ferme qui était autrefois une auberge, Louis XVI y coucha en revenant de Cherbourg, en 1786." (A de Caumont 1-265)




http://tourisme.aidewindows.net/sainte-croix-grand-tonne.htm

Bien, les amis

Me trompé-je ou la reine n'a jamais vu la mer ?

Entreprise absolument fascinante du roi Louis XVI.