L'association Camille Desmoulins

Selon cet article, cette association semble jalouse de l'image donnée récemment par les médias de Louis XVI et Marie-Antoinette :

"Le président Bernard Latouche souhaita à tous la bienvenue avant de lancer les débats.
Lui-même et plusieurs membres de l'association se sont offusqués de l'idée de certains médias de vouloir réviser l'histoire…
Effectivement depuis quelque temps plusieurs reportages montrent un tout autre visage de Louis XVI et de son épouse Marie-Antoinette. Certains membres diront qu'il ne faut quand même pas pousser le bouchon trop loin, car il ne faut pas aller outre les valeurs républicaines, en transformant l'histoire de France qui pourrait un jour être enseigner à nos enfants d'une toute autre manière qu'elle existe réellement…"

C'est marrant car en ce moment c'est surtout l'image de la brioche qui ressort le plus, et elle est loin d'être belle
"les valeurs républicaines"...ils se cachent derrière le même étendard que ceux qui sont, eux et leurs actes, très largement oubliés dans les manuels scolaires, "valeur républicaines" obligent

C'est cocasse tout de même : même dans l'association Camille Desmoulin ils trouvent le moyen de parler de Marie-Antoinette

Quelle que soit l'histoire de France qui pourrait un jour être enseignée à leurs enfants, j'espère pour eux qu'elle ne le sera pas avec "er" !

Oui je l'ai repérée aussi celle-là
Je ne l'ai pas corrigée par respect pour l'auteur

Je n'ai pas pu m'empêcher d'ajouter une majuscule aux noms propres...mais pour le reste, tant que c'est entre guillemets, je laisse l'auteur assumer ses lacunes...

Bien à vous.

Que voulez-vous, mes amis... quand on se revendique de Desmoulins, on ne peut pas voler bien haut...

Quant à nous, nous nous rejouissons de voir enfin l'Histoire de France, qui appartient à tous les citoyens et non pas aux seuls héritiers des jacobins, revenir des vues plus équilibrées.

Visiblement, à leur Assemblée générale, ils étaient huit pelés et un tondu...Desmoulins ne devant pas rameuter tout de même les foules ...
(contrairement à Marie Antoinette !)
Ils vont visiter bientôt le Musée Carnavalet et pouvoir rager contre tous les souvenirs de leurs royaux contradicteurs et ennemis du bien public...Mais sans qui , il n'y aurait justement pas grand chose à voir à Paris...
Ils ont l'air chouette ces gens....

Ils feraient mieux de reporter leurs animosités contre Robespierre, républicain, bourreau de Desmoulin et de sa femme

Au fait , voici et très officiellement LE SITE de l'association C.D.

Je vous laisse apprécier !
http://home.nordnet.fr/~blatouche/accueil.html

Ce site semble très complet vis à vis de Camille Desmoulins, dommage donc que certains y mêlent encore et encore les conflits d'image habituels :s:

J'épinglerai ce passage. Attention, sous le style pompier se cachent l'horreur de la guerre, les tombereaux de sang de la guillotine, le massacre des Suisses et le sac des Tuileries, le carnage de septembre...

Quel étonnement de voir réuni, dans ce palais des Tuileries, devenu édifice national, tout ce que la France comptait de plus ardent, de plus généreux, de plus terrible, de plus patriotique ; tant d'idées, tant d'espoir, tant d'utopies, tant de dévouement à la patrie ! Le canon grondait dans la France envahie. L'émeute hurlait dans la rue, la Champagne était aux Prussiens, Longwy, Verdun avaient succombé, et les pavés, autour de l'Abbaye, étaient rouges encore des massacres du 2 septembre.
Que d'œuvres à accomplir ! Quelle carrière de gloire ! La République à créer, les lois, les arts, le commerce, l'industrie à revivifier, enfin "le peuple à faire". - Le Peuple à faire ! Grand mot de Camille, qui est tout un programme et qui reste encore à remplir.
Qui donc empêcha ce résultat d'être atteint ? Pourquoi, malgré ses prodiges, la Convention eut-elle pour conclusion cette tyrannie militaire : l'empire ?
Pourquoi, malgré ses déchirements tragiques, a-t-elle, de fond en comble, renouvelé le monde ? Redoutables questions. Notre temps persiste à les poser.

Eh, oui, notre temps persiste à se les poser, ces questions, et légitimement ! Peut-être parce que le peuple n'était pas, n'est jamais et ne sera jamais à faire...

Quant à ce que le grand homme pense de Marie Antoinette, c'est tout aussi édifiant :

" Ce que je ferais si j'étais à sa place."

"Si le destin m'avait placée sur le trône, si j'étais Reine enfin, et qu'ayant fait le malheur de mes sujets, une mort certaine, qui serait la juste punition de mes crimes, me fût préparée, je n'attendrais pas le moment où une populace effrénée viendrait m'arracher à mon palais pour me traîner indignement au pied de l'échafaud, je préviendrais ses coups, dis-je, et voudrais en mourant en imposer à l'univers entier.
Je ferais préparer une vaste enceinte dans une place publique, j'y ferais dresser un bûcher et des barrières l'entoureraient, et trois jours avant ma mort je ferais savoir au peuple mes intentions ; au fond de l'enceinte et vis-à-vis le bûcher je ferais dresser un autel.
Pendant trois jours j'irais au pied de cet autel prier le grand maître de l'univers ; le troisième jour, pour expirer, je voudrais que toute ma famille en deuil m'accompagnât au bûcher ; cette cérémonie se ferait à minuit, à la lueur des flambeaux."

Un bûcher ? Je crois qu'il confond, là... On n'est pas dans la mythologie, on est dans la vraie vie, où ce type et ses semblables faisaient souffrir une famille comme des chiens, sous prétexte qu'elle était royale. Et la femme dont il parle dans son style ronflant, c'est une femme enchaînée par sa fonction, qui était de vivre pour son roi et son peuple, non de mourir pour son image. De vivre pour assurer la survie de sa descendance, ses enfants.

Et puis, la dignité de cette femme innocente, elle vaut toutes les cérémonies abracadarantes de minuit !

Pauf' tache !

On peut en effet constater qu'il n'avait pas que des défauts d'élocution ...Pfffffffffffffffffff

Le fait même de s'imaginer à la place d'une reine est louche, m'étonne pas que Robespierre ait coupé les ponts avec lui

Ce genre de discours est sans intérêt de toute façon, car au final il n'apporte rien de concrêt à la situation, ni solutions ni état des lieux. ça reste dans l'ordre de la calomnie, la calomnie pour se faire un nom et pour récupérer des lecteurs.
"Le peuple à faire" est là encore très classique de ces hommes : une grande maxime bien faîte, courte et qui choque, mais qui finalement reste bidon car trop générale et trop simplifiée.

Lisez aussi ce qu'il écrivait dans son "torchon" à propos des massacres de Septembre!!!!... cette pauvre Princesse de Lamballe en prend pour son grade. Bref ce po popo pauv povre pauvre Desmoulins a toujours eu une image assez "lisse" quand je pense au film de la Révolution Française. En tout cas lui contrairement aux augustes victimes n'a pas été très courageux sur l'échafaud.... ce donneur de leçons pleurait telle une fillette selon l'expression populaire

Exact, il était d'une grande sensiblerie pour lui - même et les siens ...Mais pour les autres : pas de quartier !...
La justice et l'égalité à plusieurs vitesses !

La dignité est toujours facile à demander et à imaginer, mais dans l'action c'est tout autre chose

cecile a écrit:

Exact, il était d'une grande sensiblerie pour lui - même et les siens ...Mais pour les autres : pas de quartier !...
La justice et l'égalité à plusieurs vitesses !

On connaît ça ! Tous les hommes sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres.

Ah ce Coluche...quel génie

... Desmoulins, " le valet d'Orléans " ....

Comment ça?

Camille Desmoulins était à la solde du duc d'Orléans. Il se gobergeait ( avec Lucile et Horace) dans un appartement cossu, entièrement meublé et payé par Egalité !!!!!!! Cela valait bien un retour d'ascenseur, vous ne croyez pas ?

Ah oui je me souviens en avoir discuté maintenant que vous le dîtes

Ah oui de suite ça ressitue bien les choses

De plus en plus pitoyable...

On retrouve ces bonne vieilles magouilles à notre époque, avec certains appartements de ministres sous-loués voire gratuits

Et dire qu’il y a encore aujourd’hui des gens pour « admirer » ce penseur bègue… remarquez la finesse de sa plume et la délicatesse de sa syntaxe… « On prévient les citoyens qu’un gros cochon s’est enfui des Tuileries. On prie ceux qui le rencontreront de le ramener à son gîte ».