|
| Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 9:24 | |
| - Marquise a écrit:
Quand à cette thèse, elle me semble bien improbable, comme toute les thèses survivantistes. D'ailleurs, l'éminent Philippe Charlier n'a t-il pas conclu que le cœur calcifié de l'enfant est bien celui de Louis XVII? Ah bon... Et depuis quand ? On se demande bien pourquoi il chercherait à faire de nouvelles analyses en ce cas ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 9:54 | |
| - BRH a écrit:
- Marquise a écrit:
Quand à cette thèse, elle me semble bien improbable, comme toute les thèses survivantistes. D'ailleurs, l'éminent Philippe Charlier n'a t-il pas concle que le coeur calcifié de l'enfant est bien celui de Louis XVII? Ah bon... Et depuis quand ? On se demande bien pourquoi il chercherait à faire de nouvelles analyses en ce cas ! Petite piqûre de rappel : Ne confondons pas tout : Philippe Charlier est médecin, il n'est pas historien, il ne peut donc pas conclure sur l'identité du coeur de Louis XVII. C'est l'enquête historique qui montre que c'est bien le coeur de l'enfant mort au Temple en 1795. (voir http://www.chez.com/louis17/) Nouvelles analyses ? Où avez-vous cela BRH, dans les mânes de Napoléon ? Philippe Delorme |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 10:09 | |
| - Philippe Delorme a écrit:
Ne confondons pas tout : Philippe Charlier est médecin, il n'est pas historien, il ne peut donc pas conclure sur l'identité du coeur de Louis XVII. C'est l'enquête historique qui montre que c'est bien le coeur de l'enfant mort au Temple en 1795. (voir http://www.chez.com/louis17/)
Nouvelles analyses ? Où avez-vous cela BRH, dans les mânes de Napoléon ? Bien sûr que si: il pourrait déterminer si c'est le coeur d'une fille ou d'un garçon; ou encore s'il possède bien le même gene que le xy de Louis XVI. Les analyses génétiques font des progrès à pas de géant, chaque année ! Pour le reste, disons que c'est mon "petit doigt" qui me l'a dit... qui vivra verra ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 10:18 | |
| - BRH a écrit:
- Philippe Delorme a écrit:
Ne confondons pas tout : Philippe Charlier est médecin, il n'est pas historien, il ne peut donc pas conclure sur l'identité du coeur de Louis XVII. C'est l'enquête historique qui montre que c'est bien le coeur de l'enfant mort au Temple en 1795. (voir http://www.chez.com/louis17/)
Nouvelles analyses ? Où avez-vous cela BRH, dans les mânes de Napoléon ? Bien sûr que si: il pourrait déterminer si c'est le coeur d'une fille ou d'un garçon; ou encore s'il possède bien le même gene que le xy de Louis XVI. Les analyses génétiques font des progrès à pas de géant, chaque année !
Pour le reste, disons que c'est mon "petit doigt" qui me l'a dit... qui vivra verra ! Je doute qu'il ait les autorisations pour faire ces "expériences" qui, de toute manière n'apporteraient rien de plus à la question, puisque les "survivantistes" soutiennent (c'est leur dernière planche de salut) que c'est le coeur du frère aîné de Louis XVII : donc même père (même chromosome Y) et même sexe. Quant aux "pas de géants" des analyses génétiques, je laisse cette affirmation aux ... généticiens dont nous ne sommes ni vous, ni moi ! Pour ma part, j'en reste aux indications du Professeur Cassiman, le meilleur spécialiste belge (il vaut bien les Français) qui n'a pu extraire le chromosome Y car, selon lui, il a été détruit. Cela étant, si la science peut apporter de nouveaux éléments complémentaires aux analyses de 2000, pourquoi pas. PHD |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 10:42 | |
| Les survivantistes ? Il n'y a pas unanimité... Personnellement, je doute fort que ce coeur soit celui du 1er dauphin. Pour moi, c'est un coeur possédant l'ADN mitochondrial de Marie-Thérèse. Point. Du point de vue d'un généticien, on ne peut pas en dire plus pour l'instant. Pour le reste, laissons Charlier travailler, surtout s'il doit avoir des autorisations. Pour l'instant, je pense qu'il analyse des cheveux suppposés être de Louis XVII, si ceux-ci lui ont bien été remis. Je sais qu'il y a un projet, mais je n'en sais pas davantage... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 10:49 | |
| - BRH a écrit:
- Les survivantistes ? Il n'y a pas unanimité... Personnellement, je doute fort que ce coeur soit celui du 1er dauphin. Pour moi, c'est un coeur possédant l'ADN mitochondrial de Marie-Thérèse. Point. Du point de vue d'un généticien, on ne peut pas en dire plus pour l'instant. Pour le reste, laissons Charlier travailler, surtout s'il doit avoir des autorisations. Pour l'instant, je pense qu'il analyse des cheveux suppposés être de Louis XVII, si ceux-ci lui ont bien été remis. Je sais qu'il y a un projet, mais je n'en sais pas davantage...
S'il y avait un projet "sérieux" je pense que je serais parmi les premiers informés. Et je ne vois pas comment l'analyse de cheveux dont la provenance par définition est infiniment plus douteuse que celle d'un coeur, pourrait servir à quelque chose. PHD |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 10:52 | |
| - BRH a écrit:
- Les survivantistes ? Il n'y a pas unanimité... Personnellement, je doute fort que ce coeur soit celui du 1er dauphin. Pour moi, c'est un coeur possédant l'ADN mitochondrial de Marie-Thérèse. Point. Du point de vue d'un généticien, on ne peut pas en dire plus pour l'instant. Pour le reste, laissons Charlier travailler, surtout s'il doit avoir des autorisations. Pour l'instant, je pense qu'il analyse des cheveux suppposés être de Louis XVII, si ceux-ci lui ont bien été remis. Je sais qu'il y a un projet, mais je n'en sais pas davantage...
Vous avez fait un peu de probabilités au lycée BRH ? Alors calculez celle qu'un coeur choisi au hasard (à une époque où l'on ignorait l'existence de l'ADN et a fortiori les techniques d'analyses génétiques) possède justement ce même ADN mt. Et qu'en plus, son mode de conservation et son histoire corroborée par de multiples documents d'archives, correspondent justement à ceux du coeur prélevé par Pelletan en 1795. Mais j'arrête là cette "discussion" qui, comme toujours, ne pourrait mener à rien qu'à des crépages de chignon ) PHD |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 11:59 | |
| C'est bien cette probabilité tendant vers zéro qui règle selon moi les doutes. Car pour espérer être dans le cas où ce coeur n'est pas celui de Louis-Charles, il faut trouver un autre coeur d'un enfant Habsbourg du même âge, dont la traçabilité respecte celle du coeur Pelletan. Il est clair que les coeurs d'enfants Habsbourg étant dans ce moule ne courent pas les rues J'ai l'impression que les survivantistes continuent à parler beaucoup, à envisager beaucoup de projets, mais au final ils stagnent. _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 14:36 | |
| - Philippe Delorme a écrit:
- Vous avez fait un peu de probabilités au lycée BRH ? Alors calculez celle qu'un coeur choisi au hasard (à une époque où l'on ignorait l'existence de l'ADN et a fortiori les techniques d'analyses génétiques) possède justement ce même ADN mt. Et qu'en plus, son mode de conservation et son histoire corroborée par de multiples documents d'archives, correspondent justement à ceux du coeur prélevé par Pelletan en 1795. Mais j'arrête là cette "discussion" qui, comme toujours, ne pourrait mener à rien qu'à des crépages de chignon )
Mais, mon cher, en dehors de vous et du professeur Cassiman, tout ce qui est en amont est suspect. Dans mon hypothèse, entre 1975 et 1999, il y avait un fraudeur. Le duc de Bauffremont a été trompé. J'ajoute que je suis prêt à répondre en justice de cette opinion.
Dernière édition par BRH le Mar 12 Aoû - 14:39, édité 2 fois |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 14:38 | |
| Je ne comprends pas très bien le sens de votre message, BRH. S'agit-il d'un post de vous ? Ou de Philippe Delorme ?
Pouvez-vous nous donner un complément d'information ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 14:41 | |
| Le complément d'information ? Il sera donné à la justice ou au public. A la Grâce de Dieu ! |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 14:44 | |
| Pardon? _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mar 12 Aoû - 15:10 | |
| Merci d'avoir édité votre post, BRH. Voilà qui clarifie les choses. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mer 15 Avr - 18:46 | |
| Il y a quand même des choses bizarres dans cette énigme Louis XVII. Comment se fait-il; par quelle magie le général-marquis de Bonneval (1786-1873), familier de Louis XVIII et de Charles X, descendant d'Hugues Capet, se retrouva-t-il héros du "Le roi perdu" d'Octave Aubry ? Monsieur Delorme ne sait pas répondre à cela. Et il semble bien qu'Aubry n'est pas pris le marquis comme modèle. C'est un dossier complexe, qui demande impartialité et longue réflexion que cette affaire Bonneval. |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mer 15 Avr - 18:48 | |
| Bonsoir et bienvenue sur le Boudoir de Marie-Antoinette valbon Qu'est-ce donc que cette histoire du "Le roi perdu" d'Octave Aubry, ça ne me dit rien? :s: _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Mer 15 Avr - 18:54 | |
| Moi non plus ... ni, du reste, cette "affaire Bonneval " ??? Pouvez-vous nous en dire plus, cher Valbon ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 3:32 | |
| Bonjour effectivement. Je suis impoli. Achetez sur Internet "Le roi perdu", d'Octave Aubry. Mystérieux livre sur l'enlèvement de Louis XVII ou d'un substitué par Barras; puis prise en charge par Fouché. Puis achetez toujours sur Internet "Mémoires du général-marquis Alexandre de Bonneval". Le héros du pseudo-roman (Vaison) d'Aubry vous apparaitra alors : Bonneval. Une brêche immense dans la déclaration de 2000 de Monsieur Delorme. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 9:46 | |
| Est-ce une publicité à peine déguisée que vous nous faîtes ici? Parce que je n'éprouve aucun besoin d'en connaître davantage sur ce Bonneval... A vous la main pour nous convaincre un peu mieux si cela est possible Bien à vous. |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 10:18 | |
| Bonjour, Valbon ! Cette énigme Louis XVII est en effet bien compliquée... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 10:51 | |
| « LE ROI PERDU – MEMOIRES DE VAISONS », D’OCTAVE AUBRY.
Bref rappel : l’historien et futur académicien Octave Aubry reçoit en 1923 le manuscrit des mémoires du comte de Vaisons, collaborateur du comte Decazes, président du conseil de Louis XVIII. Dans ce manuscrit, Vaisons est chargé par le roi d'enquêter sur l'affaire Louis XVII. Il visite des témoins de l'époque (le docteur Pelletan, qui a prélevé le fameux coeur des analyses de 1999-2000 - la veuve Simon, femme du 1er gardien du Dauphin – la duchesse d'Arbrantés - le gardien Gomin). Puis il va voir Barras, "tueur" de Robespierre.
Barras lui dit qu'il a fait sortir le fils de Louis XVI du Temple le 25/8/1794. Ses complices étaient le tout nouveau gardien de l'enfant, Christophe Laurent (un protégé créole du secrétaire de Barras) et la soeur de celui-ci, qui introduisit le substitué déguisé en fille. Joséphine de Beauharnais est mise au courant de l’affaire. Fouché, chef de la police secrète de Barras, le sera bientôt.
Louis XVII sera envoyé à St Domingue l'année suivante. Barras n'en sait pas plus. Fouché aura entre temps pris l'affaire en mains. Bonaparte arriva (1799); Barras sera éloigné et Fouché ne lui donnera que de vagues nouvelles du jeune homme.
Vaisons rapporta à Louis XVIII les faits. Le roi envoya aussitôt (1er mars 1820) Vaisons chez Fouché, exilé à Trieste (Italie).
Fouché ne dira mot à Vaisons. Il veut son retour en France contre la vérité sur l'énigme du Temple. Et Louis XVIII ne veut pas de Fouché ! Le comte de Vaisons termina ainsi son enquête.
Début février 1821, la veuve de Fouché, décédé en décembre 1820, se présenta devant Vaisons. Elle lui remit un paquet de lettres : des courriers de Laurent à Fouché, et un courrier expliquant la fin de Louis XVII, tué lors d'une émeute à Port-au-Prince (Haïti) le 16/9/1803. Le Dauphin vivait jusqu'ici chez une dame Rolland de La Toste. Vaisons en informa Louis XVIII.
Aubry fut acclamé lors de la sortie des « Mémoires » de Vaisons (Le roi perdu). Mais il déclara bien vite que c'était un roman sorti de son imagination ! Dans un courrier adressé à un abbé, sa fille, avocate, déclara que son père fut convoqué par le pape Pie XI au Vatican. Il revint de Rome et ne parla plus jamais de cette affaire. Il détruisit sans un mot ses papiers peu de temps avant sa mort en 1946. J'ai photocopie de ce courrier de 1957.
Le comte de Vaisons n'aurait donc jamais existé, pas plus que la dame de la Toste. DONC ROMAN !!!!!
Et bien sans doute que non !
Intrigué, j'ai tapé sur Internet les dates de naissance et de mort de "Vaisons" : 1786-1873.
El la merveilleuse machine me donna ceci :
"Mémoires du marquis-général de Bonneval - 1786-1873" éditées chez Plon - 1900
Curieux, j'ai lancé ma petite enquête sur Bonneval.
Au début de l'Empire, il entre dans l'armée, côtoie l’Empereur et ses proches épisodiquement, accède à des postes comme aide de camp des maréchaux Duroc et Soult. En 1814, il se rallie à Louis XVIII, reste fidèle au roi aux Cent-Jours. Il sert ensuite aux Tuileries aux gardes du corps de 1814 à 1830. Il refuse de servir Louis-Philippe et se retire. La famille Bonneval est sur la liste des descendants d’Hugues Capet.
Voici les points communs entre "Vaisons" et Bonneval.
Les années de naissance et de décès : 1786-1873
Aubry reçoit le manuscrit de "Vaisons" des mains d'un petit-neveu de ce dernier, LE MARQUIS DE B....... (Bonneval ?)
Vaisons parle de Charles X, "son vieux maître". Bonneval accompagne ce roi jusqu'à Cherbourg lors de l'exil de 1830.
Vaisons refuse de servir Louis-Philippe, comme Bonneval.
Vaisons est doué pour l'écriture; Bonneval écrit ses "Mémoires anecdotiques".
Vaisons dit qu’il a un ancêtre prénommé Melchior, tout comme Bonneval.
Dans « Le roi perdu – Mémoires du comte de Vaisons », Vaisons dit page 201 : « Le duc Decazes ne me le pardonna jamais, je crois, tout à fait ». (il s’agit d’une histoire de jalousie entre le premier ministre du roi et Vaisons).
Dans ses « Mémoires anecdotiques », Bonneval dit page 271 : « Monsieur Decazes fit bonne mine à ce coup droit, mais il ne me le pardonna jamais, je le crois ». (Bonneval a reproché à Decazes d’avoir rallié Louis-Philippe).
Pratiquement la même phrase !!! Un acteur commun : Decazes ! et un noble au service des Bourbons.
Vaisons était Bonneval ! C’est certain. Nous pouvons résumer les choses en trois solutions possibles:
1-L’ouvrage publié par Aubry est la vérité; donc le cœur analysé en 2000 n’est pas celui de Louis XVII ; Bonneval a brouillé les pistes dans son manuscrit afin que l’on ne sache pas qui l’a écrit, ainsi qu’Aubry. 2 -Bonneval a perdu la tête et a écrit cette fantaisie. Curieux pour un personnage qui est sur la liste des descendants d’Hugues Capet, et qui est général ! D’autre part, il devait être très documenté ! Hypothèse douteuse. 3 - Aubry a écrit cette fantaisie en prenant comme exemple la vie de Bonneval. Mais pourquoi un écrivain sérieux aurait-il pondu ce roman ? Il implique un grand nombre de familles nobles (Vaisons a un ancêtre qui a épousé une ancêtre de la famille de Castellane-Majastres ; la famille Decazes est au courant, les Arbrantés ont leur ancêtre Laure Junot qui est visitée par Vaisons – en 1923, toutes ces familles existent !). D’autre part, pourquoi avoir fait naître Vaisons au château de Saillans (dans la Drôme – où il n’y a pas de château - mais château à Saillans, dans la Gironde, non loin du lieu de naissance de Decazes !)
Sur la couverture du « Roi perdu » est imprimé « publié par Octave Aubry ». Publié : synonyme d’édité, pas d’écrit ! On n’imprime pas cela comme on va faire ses courses ! Octave Aubry déclara après la publication être l’auteur de cet ouvrage. D’autre part, le titre de la collection est « Le roman dans l’Histoire ». Cela voudrait dire qu’Aubry ne savait pas ce qu’il publiait, du vrai ou du faux. Donc, « Le roi perdu » est l’œuvre du marquis de Bonneval !
Vaisons dit qu’il a un ancêtre qui a pour prénom Melchior. Cela n’est pas dans l’ouvrage de Bonneval. Il a donc fallu qu’Aubry le sache !!! Et pourquoi Aubry n’a t-il pas recopié à l’identique la phrase de Bonneval sur Decazes, tant qu’à faire ? Pourquoi le récit qu’aurait écrit Aubry est-il si précis ?
Vaisons interroge Gomin, l’adjoint de Laurent, gardien du prisonnier de juillet 1794 à mars 1795. Il demande à Gomin pour quelle raison Laurent quitta le Temple. « Il voulait retrouver sa liberté, son jardin. Il se sentait comme enfermé dans la Tour » répondit Gomin. Nous sommes loin du prétexte de la mère de Laurent bien malade ! (mère décédée depuis 20 ans au demeurant). Aubry aurait-il décidé une fois de plus de berner ses lecteurs ? Un futur académicien !
Pourquoi Vaisons parle-t-il de Louis XVIII assis sur un fauteuil parsemé d’abeilles impériales ? La duchesse d’Angoulême avait fait disparaître toute trace du passage de Napoléon aux Tuileries ! Louis XVIII aurait-il gardé un « souvenir » de l’Empereur ? Où Aubry a-t-il pu trouver cette anecdote ?
Vaisons arrête son enquête en mars 1820, après avoir fait son rapport à Louis XVIII sur le refus de Fouché de livrer des informations sur Louis XVII. Pourtant les mémoires de Vaisons sont datées d'avril 1819 à juin 1820. D'avril à juin 1820, qu'a fait Vaisons ? Cette date de juin 1820 est celle de la mort du régicide Louvel.
J'ai parcouru quelques pages du "Roi perdu". Il manque bien une partie du récit de "Vaisons", comme si Octave Aubry n'avait pas voulu faire éditer les avant-dernières pages. Ces pages qui concernent la période fin mars-juin 1820. Que pouvez donc raconter ces pages ?
Petit rappel : il est imprimé "Relation fidèle des recherches qui me furent prescrites et des événements auxquels j'ai été mêlé d'avril 1819 à juin 1820". Et le récit de "Vaisons" s'arrête en mars, à son retour de Trieste, ou il a visité Fouché ! Et la suite ? LA SUITE QUI EST LA PERIODE DE L'ENQUETE CONCERNANT LOUVEL !
Page 254, "Vaisons" raconte que les dossiers qui lui avaient été confiés furent donnés à la duchesse d'Angoulême et que cela explique leur disparition (dont on accusa Decazes). Et Aubry note que ces dossiers devraient se trouver dans les mains des héritiers d'Henri V (1924). Invente-t-on cela en parlant de vivants ? Il devait être fou, ce futur académicien !
J’ai reçu les parutions antillaises d’un prêtre, l’abbé Paul Delisle, décédé en 1947. Il a fouillé dans les registres d’état-civil de plusieurs communes des antilles. La sœur de Laurent, qui enleva le prisonnier du Temple, fut marraine en 1797 aux Antilles avec un dénommé La Taste. La dame qui abrita l’enfant était Mme de la Toste (nom imaginé, comme beaucoup dans le livre d’Aubry-Bonneval). De la Toste – La Taste !
Aubry n'a pu inventer cela; si il avait voulu écrire un roman, il ne se serait pas donné tout ce mal !!!.
Voici les dernières pages du « Roi perdu – mémoire du comte de Vaisons » publié (comme le précise la couverture) par Octave Aubry en 1924.
Un historien tel qu’Octave Aubry a-t-il pu se moquer de ses lecteurs à ce point en écrivant ces lignes ? Si oui, cela est grave, car il induit les gens dans l’erreur. Si ce n’est point lui l’auteur de ce texte, « Le roi perdu » est la preuve quasi-certaine d’une évasion de l’enfant du Temple.
Dernières notes du comte de Vaisons – Septembre 1862
« Je rouvre ce cahier après plus de vingt ans, je le relis et maintenant que je suis un très vieil homme, sans autre passion possible que celle de l’honneur, je me demande si je dois laisser après moi un tel témoignage ou l’anéantir de mon vivant.
Ce n’est qu’à mes fonctions près de M. Decazes que je dois d’avoir découvert le secret de la destinée de Louis XVII. A ne considérer que cela, je devrais me taire. Mais n’y a-t-il que cela ? Je suis, aujourd’hui, le seul dépositaire de ce legs mystérieux du passé. Louis XVIII est mort dans son lit royal, heureux après un tel exil de pouvoir rendre le dernier souffle sous le toit de ses pères. Mon vieux maître, Charles X, a fini tristement, mais avec un beau courage, sur la terre d’Autriche. Le duc et la duchesse d’Angoulême sont morts eux aussi. Voici de nouveau la France aux mains d’un Bonaparte. Napoléon III règne depuis dix ans et sans doute M. le comte de Chambord, héritier de l’antique lignée de nos rois, ne ceindra-t-il jamais la couronne de Saint-Louis. Le duc Decazes, qui sut ce que je sais, est mort l’an dernier sans rien laisser, - je m’en suis assuré – de relatif au problème qui nous occupa avec une passion, et par moments, une angoisse si vives.
Tous ceux qui furent possesseurs du secret ont donc disparu ; si je ne parle pas, il sera enseveli à jamais. Nous ne devons point, je crois, avoir souci seulement de l’opinion de notre époque, il nous faut aussi nous préoccuper de ce que penseront les générations futures. On a des devoirs envers la vérité et envers l’histoire ; quand le silence encourage l’imposture ou les égarements romanesques, il me semble qu’on est autorisé à le rompre pour dire : « voilà ce qui fut. »
Du reste, dans la révélation de ce secret que nul, - je tiens à le signaler, - ni le Roi, ni son ministre, ne me fit promettre de taire, il n’est rien qui puisse porter préjudice à la mémoire vénérée de mes anciens souverains. J’estime même que c’est servir ; en particulier, c’est défendre le souvenir de Louis XVIII que certains publicistes accusent aujourd’hui de je ne sais quel marché infâme avec Barras pour faciliter son accès au trône… par la perte de son neveu.
Puis, et c’est au fond ce qui me décide, parler sera rendre un dernier, un suprême hommage, celui de la vérité, de qu’à travers la vérité respectueuse et émue à ce petit fantôme couronné dont on n’aperçoit plus la pâle figure qu’à travers cinquante ans de contes absurdes et de soupirs intéressés !
Tout cela pesé, - longuement, - je me résous à laisser derrière moi cet écrit. Toutefois, je prendrai les précautions nécessaires pour qu’il ne vienne pas satisfaire la curiosité souvent indiscrète de mes contemporains : je choisirai l’heure où il lui sera permis de voir le jour. (ce fut 50 ans après sa mort, en 1923)
Rappel : Barras avoua sous la menace à Vaisons qu’il enleva Louis XVII. Fouché s’empara ensuite du garçon et l’envoya en Haïti où il mourut en 1803.
Le « comte de Vaisons » est le marquis de Bonneval, officier à la Cour (1815-1830). Aucun doute n’est permis là-dessus.
« Vaisons » nous parle d’égarements romanesques. Quel indice ! Car si c’est Aubry qui a écrit ce livre, il n’a pas manqué d’air ! Il a du être payé par les anti-naundorffistes ! Un futur académicien qui raconte n’importe quoi ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 13:16 | |
| - Citation :
- 1-L’ouvrage publié par Aubry est la vérité; donc le cœur analysé en 2000 n’est pas celui de Louis XVII ;
Et a qui donc est ce cœur certifié Habsbourg, à ST DENIS ? Pourquoi Mme Royale aurait-elle tu la fin de l'énigme de la vie de son frère si elle était déjà résolue de son vivant ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 15:29 | |
| Eh oui, ce coeur CERTIFIE HABSBOURG !!!!!!! un poisson d'avril ??? Quelle sagacité, Cécile !!! Vous allez mettre notre ami Valbon en difficulté ! |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 18:57 | |
| Merci d'avoir pris la peine de nous détailler cette affaire valbon Tout cela est très fouillé et très intéressant, mais si j'ai bien compris, vis à vis de cette évasion de Louis XVIII, vous ne vous basez que sur le dire de Vaisons (ou Bonneval) qui lui même tient ça de Barras. Il s'agit donc de croire sur parole un homme qui retranscrit ce qu'il croit lui aussi sur parole? D'où ma question : comment est-ce que ceci pourrait contrebalancer une anlayse ADN positive? Des mensonges sur cette affaires il y en a eu un paquet...pourquoi croire ceux là? En gros : quels éléments concrêts autre que des dires sont apportés quant au fait qui nous intéresse : l'évasion de Louis XVII? Philippe Delorme n'a pas répondu à cela mais je le comprends : si on apportait la même crédibilité à toutes les déclarations qui ont été émises, l'affaire serait incohérente. Il faut donc plus que des dires, surtout quand on face il y a une analyse ADN et une traçabilité historique :s: _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Jeu 16 Avr - 19:06 | |
| On aimerait pourtant tellement tous croire à une évasion du petit Louis XVII !!! mais si la science bat en brèche la rumeur ... il est difficile d'aller là contre ! non ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités Ven 17 Avr - 17:37 | |
| Octave Aubry a eu entre les mains un texte relatant l'enquête de Bonneval. Ce texte lui fut remis par un parent de cette famille. Barras a dit qu'il avait sorti l'enfant du Temple de sa prison en 1794 (était-ce Louis XVII ?). Bonneval a dit qu'il avait reçu de Mme Fouché en 1821 des courriers adressés à son mari, courriers confirment la sortie du Temple d'un enfant et son voyage vers les Amériques. La famille de Bonneval n'est pas un mirage. J'ai communiqué avec l'un de ses membres par e-mail depuis 2005. Il reste silencieux mais a accepté mes voeux pour 2009. Le descendant en ligne directe du duc Decazes n'a pas répondu à mes trois courriers. Toujours est-il que cette affaire nous apprend une première chose : l'enfant décédé le 8 juin 1795 n'était pas le fils de Marie-Antoinette. Quant à l'ADN... voyez l'affaire de ce pauvre anglais qui a passé 27 ans en prison pour un crime qu'il n'avait pas commis (sans compter l'affaire abracadabrantesque du "coeur de Louis XVII"). |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités | |
| |
| | | | Le coeur Pelletan - traçabilité- probabilités | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |