Le cimetière de Picpus

En 1794, la guillotine arrive place du Trône renversé (place de la Nation).

Du 14 juin au 27 juillet, plus de 1300 personnes (âgées de 14 à 90 ans) de toutes conditions sociales, (la « fournée » du 13 messidor An II (1er juillet 1794) comportait seulement deux cultivateurs, un domestique, un tisserand, un instituteur, un prêtre, un fabriquant d’étoffes, un vicaire, un contrôleur des douanes, un épicier, un cabaretier, un soldat autrichien prisonnier de guerre, un infirmier, un garçon meunier) parisiennes ou provinciales y perdront la vie. Les victimes, dans leur majorité, furent des gens du peuple, mais aussi des nobles, militaires, magistrats, prêtres, religieux et religieuses.




Après la Révolution, trois sœurs de la famille de Noailles voulurent retrouver le lieu où leur grand-mère (maréchale de Noailles), leur mère (duchesse d’Ayen (belle-mère de Lafayette)) et leur sœur (vicomtesse de Noailles) avaient été enterrées. Elles retrouvèrent l’emplacement des fosses communes grâce à l’aide d’une jeune fille, Mademoiselle Paris, qui avait réussi à repérer l’itinéraire des charrettes emportant les corps des suppliciés.



Fermé et comblé en 1795, le cimetière fut vendu en 1797 dans le plus grand secret à la princesse Amélie de Salm de Hohenzollern-Sigmaringen dont le frère reposait dans l’une des fosses. En 1803 la totalité du terrain de l’ancien couvent put être racheté par une société des familles des personnes inhumées dans les deux fosses, avec droit pour elles d’être enterrées dans un second cimetière à côté du premier.



C’est un lieu chargé d’histoire, mais comment expliquer ce que j’ai ressenti en le parcourant…Une grande charge émotionnelle, car lisant que la dernière inhumation a eut lieu en 2007. Je ne peux que dire, les descendants rejoignent leurs aïeuls, qu’ils n’ont jamais oubliés.

Cordialement

Le drapeau américain marque la tombe de La Fayette. Même l'occupant allemand n'osa le retirer...

Merci , chère Marquise, pour ce précieux reportage-photos...Merci donc d'être l'émissaire de tous là où vous allez

Bien à vous.

Merci pour ces informations : très intéressant !

Bravo, chère Marquise, pour cet intéressant reportage !

Chers Amis

L'ayant quitté à regret et pour analyser ce que j'avais ressenti, je suis allée à pied jusqu'à l'église Saint Paul-St Louis.

Merci à vous pour ces petits mots qui me vont droit au coeur.

Cadeau




Rosement vôtre

J'avais oublié que la guillotine avait été transférée à l'actuelle Place de la Nation, merci Marquise de Chissay

C'est bien que les victimes de cette périodes soient honorées ainsi, car sur la place de la concorde il n'y a rien non? En même temps...vu le nombre de victimes là-bas, ce n'est pas étonnant :s:

Merci pour ces photos.
Parmi tous les suppliciés, on peut ajouter aussi André Chénier que nous évoquions récemment dans un autre post. Le 7 thermidor.
Pour économiser de la place dans les fausses, les fossoyeurs n'utilisaient ici pas de chaux.
Ce qui fit écrire à M. de Sèze (l'un des avocats de Louis XVI), transféré de la prison de la Force à la maison Coignard, non loin de ce terrible endroit : "De ma prison, je respire les odeurs horribles du charnier de Picpus".
Quel enfer !

C'est un pré-supplice !

Merci Marquise, d'avoir pris le temps de raviver la mémoire de Picpus avec ces photos superbes...
Chénier lui, est enterré au Père Lachaise.
Quelqu'un est-il allé prendre des photos du couvent des Carmes (rue de Vaugirard près Assas), autre lieu d'un autre massacre ?

Merci beaucoup Marquise...très intéressant !

Merci pour ce reportage, chère Madame de Chissay ! Et pour ces belles roses...

Dites donc "Place du trône renversé"... fallait oser !

Merci Chère Marquise pour ce photo reportage chargé d'émotions.

Merci chère marquise pour cet émouvant reportage !!

Et dire que je n'y suis jamais allé ...Par contre le couvent des carmes de la rue de Vaugirard , outre le fait qu'il s'agit d'un très beau lieu abritant la première église baroque à coupole de Paris (début XVIIème siècle) , la charge émotionnel du lieu est très forte , surtout dans les cours intérieurs (visibles lors des journées du patrimoine) ou les prisonniers pouvaient sortir à tour de rôle pour marcher....

Merci chère marquise pour toutes ces merveilleuses photos.

Merci Madame Sophie

J'adore les iris, l'on dirait un froufrou de taffetas.

En voici un du jardin derrière la maison de la Reyne





Cordialement

Vos photos de fleurs sont toujours aussi belles chère Marquise de Chissay merci beaucoup!
Elles sont très nettes en plus!

Quand j'étais parisienne, j'allais voir les iris au Jardin des Plantes. Il y en avait par milliers de toutes couleurs !!!!! Est-ce que cela a changé ?

Quelle belle fleur ! Et la reine qui se parfumait à l'iris... Je me demande quelle en est l'odeur, je n'ai pas encore réussi à en trouver pur...

Musha les dessinait à merveille !!!

Ah, Mucha... l'art nouveau...

Mon Dieu, quelle belle fleur ! Merci pour vos si belles photos, chère Marquise de Chissay !

Les iris du jardin des Plantes sont toujours aussi sublimes : j'y étais il y 3 semaines ....:

En fait chère Pimprenelle , le parfum d'iris s'obtient à partir de la racine que l'on réduit en poudre je crois , non ? C'est pour cela qu'on n'en connait peu l'odeur.

La reine et les grandes dames se poudrait avec de la poudre d'iris notamment ... ...Pour obtenir un magnifique teint blanc , hi hi

Merveilleux, mes iris du Jardin des plantes !!!! J'habitais à deux pas , rue Oudry !!!!!!! Ils sont donc toujours aussi incroyablement colorés, je dirais même plus, irisés !!!!!!!!
Merci, chère Madame Sophie, c'est une délicieuse madeleine de Proust pour mon petit déjeuner !
La poudre d'iris est d'un beau jaune et non pas blanche. La baronne d'Oberkirch raconte que les dames s'en poudraient les cheveux et avaient toutes l'air rousses.

Merci, Madame Sophie, pour les renseignements. J'avoue mon ignorance...   D'après le livre d'Elisabeth de Feydeau, l'iris était une composante majeure du parfum de Marie Antoinette, si ma mémoire est bonne.