La série sur Marie-Antoinette avec Geneviève Casile (Guy André Lefranc)

Mais sept heures arrivent, et rien ne se passe. Marie Antoinette attend pourtant... longtemps... en vain. Plus tard dans la matinée, ce sont les roulements de tambour et des cris dans le lointain qui lui apprennent qu'elle est veuve.








Si la série montre la reine très éprouvée physiquement, on insiste sur sa force de caractère et ses espoirs de liberté, qu'elle n'a pas perdus.




Elle se promène, nous dit-on ici, toujours avec Madame Elisabeth dans la cour du temple. Les gardent les surveillent, les enfants jouent, la soeur du roi ne croit plus en l'extérieur. Mais Marie Antoinette espère toujours aussi fermement : une armée royaliste s'est levée en Vendée, qui ne manquera pas de venir délivrer son roi...








Et elle a raison ! Voilà que Michonis demande à lui parler discrètement. Il lui dévoile les plans d'une évasion. Marie Antoinette boit ses paroles et se met à attendre, tandis qu'Elisabeth doute. Enfin, leurs sauveteurs arrivent. On passe ses déguisements, on s'enfuit en hâte...





Le rêve est de courte durée, alors, je poste cette photo bien qu'elle soit floue. Ca fait tant de bien de voir Marie Antoinette, dans son vêtement de garde national, s'en allant, de dos... comme si ça avait marché !  

Mais l'alarme geint dans la nuit. Il faut se remonter en vitesse... et faire semblant qu'on est bien normalement couché dans son lit... alors que tout est perdu et qu'on a le coeur en éclats...

La vie quotidienne reprend pourtant au temple.





Mais les bourreaux vont bien vite montrer qu'ils n'en ont pas fini avec les restes de la famille royale. C'est son fils qu'on vient arracher à Marie Antoinette. Et, parce qu'elle lutte comme une tigresse pour le conserver, on menace de lui enlever ses deux enfants.





Il faudra bien que, épuisée, la reine laisse partir Louis Charles...

Ce nouveau coup l'affaiblit visiblement. On ne la voit plus se promener dans le jardin avec Madame Elisabeth, ce qui était auparavant un décor récurrent de leurs conversations. Elle se contente de quelques pas en haut, maintenant.





Et, un jour qu'elle monte ainsi à la tour, elle se fige. Elle s'approche d'une ouverture. Elle ne s'était pas trompée... C'est bien la voix de son fils qu'elle a entendue... son petit roi, qui, habillé en patriote, chante de tout son coeur la carmagnole.

Ce chant sera un cauchemar de plus à la hanter...








Aussi, quand on vient la chercher à son tour, elle ne résiste pas. Elle se lève en pleine nuit. Elle s'habille et suit ces gardes qui l'emmènent vers la Conciergerie. En descendant, elle se cogne la tête.




Plus rien ne peut me faire de mal à présent...

Nous suivons Marie Antoinette dans son cachot, où on lui fait signer le registre d'écrou. En accord avec les témoignages, elle monte sur un tabouret pour accrocher sa montre au mur et refuse l'aide de Rosalie pour se déshabiller. Elle le fait très doucement, avec une infinie lassitude qui sonne très juste.

Un semblant de vie quotidienne commence ici aussi, d'un ennui épouvantable. Marie Antoinette passe de sa chaise à la fenêtre, couvrant d'un oeil morne la partie de cartes de ses gardiens.





Il est très émouvant de pénétrer ainsi dans son cachot et d'y retrouver,  joués avec précision, des gestes décrits par les récits et mille fois relus.

On lui amène des visites, aussi. Ou, plutôt, on ouvre sa cage à des curieux, comme on le ferait d'un animal de foire.



Marie Antoinette devant Rougeville (Benoît Allemane) et Michonis (Yves Arcanel)


C'est ainsi qu'un jour, elle se trouve mise en présence d'un visiteur qui a émis le souhait de rencontrer la ci-devant reine de France.





Marie Antoinette n'en croit pas ses yeux. Mais c'est bien Rougeville, ce chevalier qui lui avait promis de toujours veiller sur elle.

Il n'a que quelques secondes. Vite, il lui dit de ramasser son oeillet...





La fleur contient un message, que la reine déchiffre le coeur battant. Elle attend la nuit pour y répondre en se servant d'une épingle.





Et confie son message au gendarme Gilbert.

Lorsque le moment arrive, on a mal pour la reine. Le plan s'exécute comme du papier à musique... jusqu'à la grille...





Et, là... C'est tellement affreux de la voir coincée du mauvais côté. Qui a trahi ? Le gardien en poste à cet endroit, affirme le film.

Et, pour Marie Antoinette, c'est un échec, encore un...





... doublé de l'angoisse d'avoir causé le malheur de ceux qui ont voulu l'aider.

Cette évasion ratée va resserrer l'étau autour de Marie Antoinette. On hâte son procès.

On lui remet son acte d'accusation, qu'elle signe, et va lire seule dans sa cellule. Selon le témoignage de Chauveau Lagarde, ils l'avaient cependant parcouru ensemble, si je ne me trompe.











Toujours est-il que la reine découvre les absurdes accusations proférées contre elle. Sa conversation avec son avocat le montre, elle a confiance. Tout ce qui est retenu à sa chage ne vaut rien. Nous retrouvons aussi sa réticence à demander un délai à la convention qui a tué le roi.











Le jour du procès, émotion... le détail du verre d'eau donné par le lieutenant De Busnes est bien reproduit...

Mais déception, aussi... parce que nous ne verrons rien de l'audience. Nous ne pourrons en suivre le déroulement qu'à travers les réactions des gens dans la rue.

Pourquoi ce choix scénaristique ? C'est une grosse erreur, à mes yeux, et la seule, peut-être, dans toute cette série... d'autant plus que Geneviève Casile aurait parfaitement rendu l'aplomb et l'intelligence des réactions de Marie Antoinette.








Nous restons donc avec la reine dans la petite salle où elle attend le verdict. Confiante en sa cause, mais plus en la nature humaine. L'affaire du collier l'a déjà injustement traitée... et si la même machine infernale la broyait à nouveau ?

Les cris de la foule, de joie, pour la plupart, nous apprennent que la reine a été jugée coupable et qu'elle sera exécutée le jour-même, dans quelques heures.

Merci de nous avoir offert ce résumé et ces photos Pimprenelle. Je ne connaissais pas le film mais je suis impressionnée, au vu des images, par le jeu de l'actrice. Son visage rend merveilleusement bien les impressions que l'on suppose à la reine. Cela donne envie de visionner la série.

Marie Antoinette est ramenée dans son cachot, où elle rédige sa dernière lettre (déjà vêtue de blanc...   ). Des passages nous en sont lus, poignants.





Rosalie arrive avec son bouillon, dont la reine accepte de boire une cuillèrée.





Elle répond presque brutalement à Rosalie, qui n'est pas une charmante jeune fille mais une femme mûre. Aucune complicité entre elle et la reine. Pas d'épisode de la chemise tachée de sang, suivant la pudeur générale de la série.

En accord avec les témoignages, la reine refuse le ministère de l'abbé Girard. Mais elle ne peut éviter la lecture de sa sentence.





Ni repousser Sanson, qui, en dépit de ses protestations, lui lie les mains. Trop fort !





Avant de lui arracher son bonnet. Par derrière le montant de la vitre, nous devinons que le bourreau coupe les cheveux de la reine. Ainsi prête, elle est tenue en laisse par un dédale de couloirs sans fin.














Jusqu'à la cour, où la lumière du jour l'aveugle.





Sans réagir, alors que les récits font état d'une faiblesse à la vue de la charrette, la reine avance toujours.





Et nous emportons d'elle une image qui fait écho à celle, vue du dessus, de David. Ici, nous gardons la reine en contre-plongée, telle qu'on dû la voir les curieux massés au premier rang sur son passage.

Merci pour tes encouragements, MagicXarco ! J'avoue que cette plongée au coeur de la série, image par image, m'a bouleversée... Surtout ce dernier épisode, bien sûr ! Il y a trop de photos, j'en ai conscience... mais je les aurais bien mises toutes, même les supers moches toutes tordues ! :pirat:

Et, chaque fois, bien que je connaisse la fin de l'histoire, l'espoir absurde que, ce coup-ci, ça réussira, que Marie Antoinette ne sera pas arrêtée à la grille, que les jurés voteront la déportation... j'sais pas, n'importe quoi, mais qu'elle va s'en sortir !

Bon... C'est moi, qui vais sortir un peu au soleil... histoire de me remettre les idées en place !

pimprenelle a écrit:

Il y a trop de photos, j'en ai conscience...

Oh non, on n'en a jamais assez

Citation :

Et, chaque fois, bien que je connaisse la fin de l'histoire, l'espoir absurde que, ce coup-ci, ça réussira, que Marie Antoinette ne sera pas arrêtée à la grille, que les jurés voteront la déportation... j'sais pas, n'importe quoi, mais qu'elle va s'en sortir !

Si tu savais combien je partage ce sentiment !
Merci intensément de cet exposé photographique qui remet à l'honneur cette magnifique série trop peu connue aujourd'huy...

Bien à vous.

Je joins mes louanges à celles de Majesté. Magnifique travail de décortication. Les plans sur les visages de la Reine sont poignants. C'est vrai quand on visionne la série on avale tout. Mais là l'image est encore plus forte.
Les dernières images sont atroces. Mais avez vous noté que la Reine dans le couloir, qui la mène à la charette, est encadrée par un régiment de soldats ? Comme un dernier témoignage de Sa Grandeur, un dernier hommage inconscient à la Dernière de nos Reines.
J'en suis encore bouleversé.

Merci Pimprenelle pour ce résumé, je suis tellement emballée par cette série que j`ai demandé à une chaine de télé Québécoise de la diffuser.

Leur réponse semble me dire qu`il y a une lueur d`espoir. Croisons les doigts
Fleurdelys

Je ne trouve pas qu'il y ait trop de photos, au contraire. Cela permet d'ailleurs à ceux qui n'ont pas vu la série d'en prendre connaissance.

Ah... ne me dites pas cela... quand je me lâche... Pour la prochaine série, je vais vous la jouer compulsive !

A ta guise, ma chère !
Quel que soit le résultat, ce sera pour notre plaisir !!!

Bien à vous.

Oh ! C'est comme pour les découpages des lettres d'Antoinette ! Ce forum m'encourage dans mes vices... J'adore !!!

Je vais donc sombrer dans une activité obsessionnelle de plus... Je saluerai Edgard Poe et les autres monomaniaques de votre part !

Merci encore Pim pour ce beau exposé cinématographique, pour ces épisodes avec Casile mais aussi pour les autres oeuvres que tu as fait cette semaine, un vrai régal à lire!
J'ai été très impressionné en regardant ces épisodes, et je le suis tout autant en regardant ces photos et en lisant les commentaires, qui résument très bien les films

Est-ce que cette série est disponible en dvd?

Vous ne pouvez, mon cher, la trouver qu'en cassettes vidéo : sur le net, il y a des ventes "régulières" qui se font...

Bien à vous.

Merci pour cette info Majesté, je vais donc surfer le net en quête de ces cassettes. J'espère bien les trouver!

En faisant mon petit ménage, j'ai retrouvé ceci :

J'aimerais vraiment trouver cette série même en cassettes vidéo ce ne serait pas un problème.
Si j'ai bien compris, il va me falloir du temps et beaucoup de patience pour en trouver..^^

Il fut un temps, j'aurais pu vous copier la série sur DVD, mais mon graveur a rendu l'âme.  

Je ne peux même plus enregistrer de la télé, pour le moment...  

Il ne reste plus qu'à surveiller les sites de vente de seconde main.

Je vasi m'armer de patience et fair etout ce que je peux pour le trouver hahaha c'est pas internet qui va m'empecher de trouver ce que je désire..^^

Françoise Seigner , la Marie-Thérèse de Guy Lefranc est décédée aujourd'huy...

Bien à vous.

J'ai entendu cela sur France-Inter. Quelle actrice, et quel père aussi !!!!

Oh... C'est bien triste... Décidément, c'est une sale période...