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 Napoléon : art et vie de cour au palais impérial.

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Le Chapelier

Le Chapelier


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Date d'inscription : 03/02/2018

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MessageSujet: Napoléon : art et vie de cour au palais impérial.   Napoléon : art et vie de cour au palais impérial. Icon_minitimeDim 4 Fév - 10:53

Grande exposition Napoléon à Montréal !

Le MBAM propose une vaste installation sur l'entourage de Napoléon

Napoléon : art et vie de cour au palais impérial. Image10
François-Pascal-Simon Gérard (1770-1837), «Portrait de Napoléon en grand habillement»
(détail), 1805, huile sur toile, château de Fontainebleau, musée Napoléon Ier
Photo: RNM-Grand Palais/Art resource, NY/Gérard Blot


Il a instauré l’Empire après la monarchie, à la tête d’une chaotique France postrévolutionnaire. Homme de terrain, de nature peu friand de mondanités, Napoléon Bonaparte tenait tout de même maison, c’est le moins qu’on puisse dire. Il logeait donc avec ses suites dans cinq demeures différentes, entretenues et habitées par quelque 3500 personnes de son entourage. En matière de campagne de relations publiques, on peut dire que le pari a été réussi. Après seulement 10 ans de règne, et près de 200 ans après sa mort, l’image de l’empereur et son nom sont toujours célèbres. L’entourage de Napoléon, qu’on appelle « la Maison de l’empereur », était dirigé par six grands officiers de la Couronne et se déployait dans cinq châteaux ayant jadis été habités par des rois de France.


C’est donc à cette vie de cour, qui se déroulait 20 ans après la Révolution française, que nous convoque le Musée des beaux-arts de Montréal, avec la grande exposition Napoléon : art et vie de cour au palais impérial.


Cette vaste exposition, qui réunit 400 peintures et objets de quelque 50 prêteurs, est aussi l’occasion pour le MBAM de célébrer les 10 ans de l’acquisition par le Musée de plusieurs oeuvres de la collection napoléonienne de Ben Weider, cet homme d’affaires d’origine polonaise, vivant à Montréal, qui a fait fortune dans le culturisme. Passionné de Napoléon, il a écrit une douzaine d’ouvrages sur l’empereur, dont plusieurs démontrant son empoisonnement à l’arsenic, rappelle la directrice du MBAM, Nathalie Bondil, dans le catalogue La Maison de l’Empereur, qui accompagne l’exposition. Weider aurait notamment apprécié le fait que Napoléon avait libéré les juifs des ghettos lors de sa campagne en Italie.


Parmi les oeuvres et objets que Weider a donnés au Musée, on retrouve notamment le célèbre bicorne de l’empereur, « le seul en Amérique du Nord », précise Nathalie Bondil, et le portrait en buste de Napoléon en grand habillement, réalisé dans l’atelier de François Gérard. On dit que c’est « l’image la plus aboutie de l’autorité impériale ». Napoléon y trône, la tête cerclée d’or, les épaules couvertes d’hermine, et son portrait est encadré d’un ovale surmonté d’un aigle, symbole de son empire. Cette image a aussi été utilisée pour illustrer des pièces de porcelaine de Sèvres, qu’on peut voir dans l’exposition.


Napoléon en uniforme de colonel, la main droite cachée dans son gilet, Napoléon jeune, plus beau que nature, cheveux au vent, Napoléon à cheval sur le champ de bataille ou recevant les clefs de Vienne. L’empereur, qu’on ne voyait par ailleurs pas si souvent en public, est toujours montré ici sous un jour favorable.


Nathalie Bondil et Sylvain Cordier, commissaire de l’exposition et conservateur des arts décoratifs du MBAM, y voient les prémisses de la propagande promotionnelle des politiciens modernes. C’est pourquoi ils suggèrent de lire cette exposition à l’aune des réalités politiques d’aujourd’hui.


« Responsable du spectacle de la cour, la Maison l’est aussi de l’élaboration et de la diffusion de l’image politique de Napoléon. Son action auprès des artistes et son rôle dans la production de la propagande visuelle du régime sont d’ailleurs un point essentiel de son rôle politique », lit-on dans les notes du Musée accompagnant l’exposition.


Ainsi, bien que l’empereur ait eu l’habitude d’expédier ses repas en 15 minutes, on peut admirer une grande table montée de vaisselle de vermeil. Le « service de la bouche » de l’empereur est l’une des responsabilités du grand maréchal, sans l’accord duquel aucun objet n’est commandé, déplacé, restauré ou retiré. Le grand maréchal dirige 450 personnes, gouverneurs, préfets du palais, de nombreux domestiques, concierges, garçons d’appartements, portiers et pompiers… À ses côtés officie également le grand véneur, chargé de l’organisation des chasses impériales. Le grand écuyer s’occupe quant à lui de l’organisation des transports et des écuries. Le grand aumônier supervise l’exercice du rite catholique. Le grand maître des cérémonies officie dans la salle du trône, et le grand chambellan est responsable de l’intimité de la famille impériale, mais également de sa garde-robe, de la musique, des théâtres, de la bibliothèque et du cabinet de travail de Napoléon.


Mais cet empire, tout flamboyant fût-il, fut, on le sait, de courte durée.


En 1814, Napoléon est déchu de son pouvoir par le Sénat français. Il ne régnera plus que sur l’île d’Elbe, au large de l’Italie, tandis que Louis XVIII tente de restaurer la dynastie des Bourbons sur le trône de France. En 1815, Napoléon reprend le pouvoir, mais pour trois mois seulement, avant d’être finalement vaincu par les Anglais à Waterloo. Napoléon se rend à l’Angleterre et prend le chemin de l’île Sainte-Hélène, où il vivra durant six ans. Dans la dernière pièce de l’exposition, on peut admirer une très métaphorique cage à oiseau, de fabrication chinoise, que l’empereur déchu avait apportée sur l’île.


Alors que son règne est terminé, la « Maison de l’Empereur » poursuit son oeuvre, écrit Émilie Robbe, auteure de plusieurs livres sur Napoléon, dans le chapitre qui clôt le catalogue.


À Sainte-Hélène, « il faut désormais vaincre sur le terrain de l’histoire, écrit-elle. En tenant bon face aux demandes du gouverneur, en assumant pleinement le rôle que le maître a écrit pour eux, les officiers de sa Maison contribuent à transformer son échec en victoire, son geôlier en tyran, son exil en martyre ».


C’est une affirmation qui fait mentir le principe voulant que l’histoire soit écrite par les vainqueurs.

Caroline Montpetit
http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/518895/napoleon-sur-le-terrain-de-l-image

Napoléon : Art et vie de cour au palais impérial
Exposition
Musée des beaux-arts de Montréal, du 3 février au 6 mai 2018

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si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?
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Chakton

Chakton


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Date d'inscription : 22/10/2017

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MessageSujet: Re: Napoléon : art et vie de cour au palais impérial.   Napoléon : art et vie de cour au palais impérial. Icon_minitimeDim 4 Fév - 12:57

En effet Napo est à la fête à Montréal ! tongue

Napoléon : art et vie de cour au palais impérial. Http3a10

Les Français ont beau avoir guillotiné leur monarchie, Napoléon 1er et son empire continuent d'être célébrés en Hexagone à travers plusieurs expositions d'envergure. De l'autre côté de l'Atlantique, chez nous, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) dévoile à partir du 3 février des pièces uniques au temps où Bonaparte rendait son faste à la cour royale.

Comme son titre l'indique, l'expo Napoléon: Art et vie de cour au palais impérial met en valeur l'intérieur des résidences et le personnel de l'empereur et de sa famille. Car quoi qu'on en pense, le souverain ne s'est pas fait tout seul. Autour de lui, artistes et grand chambellan sont à son service.

Six grands officiers de la Couronne, établis dans cinq châteaux – autrefois lieux d'habitation des illustres rois français – vont échafauder une nouvelle étiquette de cour exclusivement consacrée à la figure bonapartienne magnifiquement illustrée par le Portrait de Napoléon en grand habillement de François-Pascal Simon Gérard, premier tableau qui accueille le visiteur de l'exposition. Ensuite, Napoléon sous toutes les coutures et dans toutes les postures, tantôt guerrier sur un cheval, tantôt romantique, à l'allure postrévolutionnaire, les cheveux au vent, le visage sublimé.

«Napoléon a fait preuve d'une incroyable modernité, raconte en entrevue Nathalie Bondil, directrice du MBAM. Contrairement à une monarchie française comme celle millénaire des Bourbons qui finalement évoluait dans une sacralité instaurée dans la psyché collective, Napoléon a très bien compris la force de la communication. Il a été un grand maître de la propagande. Au musée, on découvre le faste, l'apparat d'une machinerie idéologique et politique faite pour marquer la venue d'une nouvelle dynastie.»

Même si le MBAM bénéficie d'une collection sur Napoléon déjà exceptionnelle grâce au don du philanthrope montréalais Ben Weider, dont le fameux bicorne de l'empereur, plus de 400 œuvres et objets d'arts, provenant de quelque 50 prêteurs, constituent le corps de cette exposition inédite revenant sur le rôle de la Maison de l'Empereur (3500 employés) durant le règne de Napoléon, depuis son couronnement en 1804 jusqu'à son exil sur le roc de Sainte-Hélène en 1815.

«L'objectif d'une telle exposition, c'est de montrer l'excellence des artistes et des artisans qui travaillent au service du corps impérial. Là, on est à un summum des manufactures françaises avec des prêts inouïs. La plupart des objets sont d'ailleurs présentés pour la première fois en Amérique du Nord.»

Le mythe napoléonien

Le trône de l'Empereur provenant du palais de Monte Cavallo, à Rome, les sièges et les tabourets protocolaires, les superbes tapisseries illustrant les parties du monde, signées François Dubois, tout évoque la magnificence. Les visiteurs suivent un parcours composé de multiples trésors comme la table dite «des palais impériaux», sortie tout droit de la célèbre manufacture de Sèvres.

L'Empereur, ancien révolutionnaire qui dormait peu et pas très friand des mondanités, va pourtant organiser, avant l'heure, une véritable campagne de relation publique composée, entre autres, de fêtes somptueuses à l'intérieur de palais aux décors luxueux. «Personne aujourd'hui ne pense à défendre le régime dictatorial napoléonien et pourtant il existe toujours cette marque qui s'impose, cette fascination envers l'image d'une personne qui a bouleversé le champ de la politique dans sa représentation morale», précise Nathalie Bondil.

Napoléon Bonaparte (1769-1821) prend le pouvoir quelques années seulement après la Révolution française qui met fin à l'Ancien Régime. Mais comment ce général, parti de rien, réussit-il à se faire sacrer empereur? Par un coup d'État certes, mais l'important n'est pas l'accès au trône, mais sa pérennité. Sous la lettre «N», le nouvel homme fort va s'évertuer à immortaliser sa présence «providentielle» tout en faisant trembler l'Europe entière. Il y parviendra en seulement dix ans de règne jusqu'à l'exil forcé sur un îlot perdu au milieu de l'Atlantique.

«Malgré une fin abrupte, le mythe perdure. Tout titre impérial lui sera refusé par ses geôliers anglais lors de son dernier exil à Sainte-Hélène. Il va toutefois s'entêter à maintenir un certain apparat avec ses proches et ses anciens maîtres de cérémonie. Pour lui, ce n'est pas le général déchu, le tyran corse ou l'usurpateur envoyé sur une île, mais bel et bien l'Empereur, toujours l'Empereur! Ce n'est pas pour rien que des présidents français comme De Gaule ou aujourd'hui Macron, se réfèrent encore à cet imaginaire napoléonien», conclu la directrice.

Par Ismaël Houdassine
http://quebec.huffingtonpost.ca/2018/01/31/omnipotent-omnipresent-l-image-de-l-empereur-napoleon-decortiquee-au-mbam_a_23349575/

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X est la force deux fois pure
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