Elisabeth Vigée Le Brun. Mme Le Sèvre
Mme Le Sèvre. Huile sur toile, 65 × 54 cm, collection particulière.
Madame Le Sèvre, coiffeuse à Paris, née Jeanne Maissin (1728-1800), est la mère d’Elisabeth Vigée Le Brun
Ses parents, Louis Vigée, pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc et Jeanne Maissin, d’origine paysanne, se marient en 1750. Élisabeth-Louise nait en 1755; un frère cadet, Étienne Vigée, qui deviendra un auteur dramatique à succès, nait deux ans plus tard1.
Née rue Coquillière à Paris (Actuellement dans le 1er arrondissement), Élisabeth est baptisée à l’église Saint-Eustache de Paris, puis mise en nourrice.
Dans la bourgeoisie et l'aristocratie, il n'est pas encore dans les habitudes d'élever ses enfants soi-même, aussi l’enfant est-elle confiée à des paysans des environs d’Épernon.
Son père vient la rechercher six ans plus tard, la ramène à Paris dans l'appartement familial rue de Cléry.
Élisabeth-Louise entre comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine, afin de recevoir la meilleure éducation possible.
Dès cet âge, son talent précoce pour le dessin s’exprime; dans ses cahiers, sur les murs de son école.
C'est à cette époque que Louis Vigée s’extasie un jour devant un dessin de sa petite fille prodige, dessin représentant un homme barbu.
Il prophétise dès lors qu’elle sera peintre.
En 1766, Élisabeth-Louise quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents.
Son père meurt accidentellement d'une septicémie après avoir avalé une arête de poisson, le 09 mai 1767.
Élisabeth-Louise, qui n'a que douze ans, mettra longtemps à faire son deuil puis décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel4.
Sa mère se remarie dès le 26 décembre 1767 avec un joaillier fortuné mais avare, Jacques-François Le Sèvre (1724-1810); les relations d'Élisabeth-Louise avec son beau-père sont difficiles.