Donnant sur le parterre du Midi, le Grand Appartement de la Reine est symétrique du Grand Appartement du Roi.
Mais, contrairement au souverain qui, dès le règne de Louis XIV, délaissa son Grand Appartement, la Reine continua d’occuper le sien, ce qui explique que le décor en fut plusieurs fois modifié au cours du XVIIIe siècle.
Nous le visitons désormais dans le sens inverse, de la chambre vers la salle des gardes, par où les courtisans entraient sous l'Ancien Régime.
Rez de chaussée
- Aile centrale
- Appartement de Marie Antoinette
- 88 Antichambrehttp://berdom.skyrock.com
Marie-Antoinette jouant de la harpe dans sa chambre à Versailles par Gauthier-DagotyMichel-Paul-Guillaume de Chabanon (1730-1792), littérateur et musicien. Huile sur toile de Duplessis Joseph Siffred (1725-1802). Hauteur : 0.8 m. Largeur : 0.65 m.
Commode de Denizot Pierre (vers 1715-1782), ébéniste et marchand de meuble français
Façade à double ressaut ouvrant à 5 tiroirs - marqueterie à décor de quartefeuilles dans des motifs losangés ; frise d'entrelacs et de rosaces. Côtés en marqueterie de cubes sans fond et trèfles à quatre feuilles. Dessus en marbre de brèche d'Alep - Livré par l'ébéniste de la couronne Gilles Joubert le 13 mai 1771 pour l'appartement de la comtesse de Provence à Versailles
La Famille du duc de Penthièvre en 1768 dit aussi La Tasse de Chocolat. Huile sur toile de Charpentier Jean-Baptiste, le Vieux (1728-1806). Portraits du duc de Penthièvre (1725-1793), de son fils le prince de Lamballe (1747-1768), de la princesse de Lamballe (1749-1792), de sa fille Mademoiselle de Penthièvre (future duchesse d'Orléans) (1753-1821). Hauteur: 1.77 m. Largeur: 2.55 m
La Reine contrairement au Roi ne disposa jamais d'une autre chambre que celle-ci
Non seulement elle y dormait, c'est ici que le Roi la rejoignait certains soirs, mais elle y accordait aussi ses audiences particulières le matin, après sa toilette, se qui constituait un moment de Cour aussi réglementé par l’étiquette que le Lever du roi.
C’est là encore qu’avaient lieu les accouchements en public: dix-neuf "Enfants de France" y sont nés
Les cérémonies de bienséance commencent dès le matin avec le "Lever de la Reine" au cours duquel celle-ci était habillée et faisait sa toilette en public, c'est à dire devant les femmes de haut rang de la cour. Elles disposent alors des "grandes entrées". Les "petites entrées" sont réservées à certains serviteurs spécifiques comme les médecins, les valets de chambre ou encore le lecteur...
"Je me lève à dix heures ou à neuf heures ou à neuf heures et demie, et m'ayant habillée, je dis mes prières du matin, [...]. A midi, on appelle la chambre et là tout le monde peut entrer, ce qui n'est point de communes gens. Je mets mon rouge et lave mes mains devant tout le monde, ensuite les hommes sortent et les dames restent et je m'habille devant elles." (Marie-Antoinette, lettre du 12 juillet 1770 à sa mère). A cette époque, le protocole versaillais est beaucoup plus strict que celui de Vienne dans lequel Marie-Antoinette a été élevée. Elle a du mal à s'y soumettre et à accepter toutes ces règles qu'elle ne comprend pas et qui lui pèsent. Une scène est restée particulièrement célèbre. Au cours du lever, Marie-Antoinette était déshabillée et s'apprêtait à recevoir ses vêtements des mains de la première dame d'honneur. Au moment où celle-ci retirait ses gants, une princesse du sang, la duchesse d'Orléans, arriva. De rang plus élevé, elle a préséance sur la première dame d'honneur. Elle commence alors à retirer aussi ses gants pour tendre les dessous à la dauphine, lorsque la comtesse de Provence, appartenant à la famille royale, se présente. Elle s'empare des vêtements, qu'elle tend (enfin!) à Marie-Antoinette, après avoir bien sûr retiré ses gants. La dauphine est restée nue pendant tout ce temps, c'est pourquoi, impatiente et outrée, elle s'exclame :
"C'est odieux ! Quelle importunité !" "Le Coucher" avait lieu entre 22h et 23h, et obligeait la Reine à se faire solennellement déshabiller avant de se mettre au lit. Tenir le bougeoir de la Reine était un des plus grands honneurs.
http://www.chateauversailles.fr/resources/pdf/fr/handicap/aide_visite_metier_de_reine.pdf
Le décor conserve le souvenir des trois reines qui ont occupé la pièce: le compartimentage du plafond remonte à la reine Marie-Thérèse, la Reine Marie-Thérèse l'occupa peu de temps de 1682, date de l'installation définitive de la cour à Versailles, jusqu'en 1683, où elle y mourut le 30 juillet
Lui succédèrent les dauphines Marie-Christine de Bavière et Marie-Adélaïde de Savoie, puis deux reines
Les peintures en grisaille par Boucher ont été réalisées pour Marie Leszczinska (de 1725 à 1768) ainsi d’ailleurs que les boiseries. Tous ces éléments ont été conservés du temps de Marie-Antoinettepour laquelle seuls le mobilier et la cheminée ont été livrés de neuf (de 1770, elle était encore dauphine jusqu'au 6 octobre 1789)
De chaque côté du lit royal, une porte donnait accès aux passages de Versailles, permettant ainsi à la souveraine de se rendre directement dans les chambres de ses enfants.
Lors de l’invasion du château par les émeutiers le 6 octobre 1789, Marie-Antoinette parvint à leur échapper par la petite porte gauche de l’alcôve ouvrant sur un corridor donnant accès aux cabinets intérieurs de la Reine, une douzaine de petites pièces réservées à sa vie privée et à son service.
À la Révolution, le château ne fut pas pillé, mais ses meubles furent dispersés lors de ventes aux enchères qui durèrent une année entière. Certains ont pu être retrouvés, comme le serre-bijoux de Schwerdfeger qui se trouve à gauche du lit, ou comme l’écran de cheminée; d’autres ont été remplacés par des pièces équivalentes: tel est le cas des sièges livrés en partie pour la comtesse de Provence, belle-sœur de la reine, et en partie pour la visite du roi de Suède Gustave III. Quant aux étoffes qui tendent le lit et les murs, elles ont été retissées à Lyon d’après les cartons originaux conservés.
Le lit et la balustrade ont été resculptés d’après des documents
Comme le reste du château, la Révolution française a conduit à ce que la chambre soit vidée et, pas davantage, il ne reste pas beaucoup d'éléments de la chambre telle qu'elle fut décorée sous Louis XIV pour Marie-Thérèse.
Rez de chaussée
Aile centrale
Appartement de Marie Antoinette
88 Antichambrehttp://versablog.skyrock.com
On ne peut pas parler vraiment d'antichambre de la reine, cette pièce modifiée remplace, une ancienne salle de bains de Mme Sophie, puis des pièces de service de l'appartement du rez de chaussée de Marie-Antoinette dont des escaliers à partir de 1788. La pièce était entresolée. L'un des escaliers aboutissait au passage du Roi.
Joseph-Marie Terray (1715-1778), abbé de Molesmes, ministre. Huile sur toile de Roslin Alexandre (1718-1793). Date de création: 1774. Hauteur: 1.290 m. Largeur: 0.970 m.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Marie_Terray
Louis-Philippe comte de Ségur (1753-1830). Marbre de Monot Martin-Claude (1733-1803). Hauteur: 0.68 m.Largeur: 0.46 m Profondeur: 0.29 m
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Philippe_de_S%C3%A9gur
Gabriel de Sartine (1729-1801) comte d'Alby, surintendant général de Police, ministre de la Marine en 1774. Marbre de Defernex Jean-Baptiste (1729-1783). Hauteur: 0.8 m
Charles Gravier, comte de Vergennes, ministre d'Etat des Affaires Etrangères (1717-1787)
Huile sur toile de Callet Antoine-François (1741-1823). Hauteur: 0.79 m. Largeur: 0.61 m
Jacques Necker (1732-1804), directeur général des Finances de Duplessis Joseph Siffred (1725-1802). Hauteur: 0.32 m Largeur: 0.27 m
Audience accordée par le Grand Vizir Aimoli-Carac à Monsieur le comte de Saint-Priest, 18 mars 1779
Huile sur toile de Casanova Francesco Giuseppe (1727-1802). Hauteur: 1.510 m. Largeur: 2.300 m.
Commode de Van der Cruse Roger (1728-1799) dit Lacroix, provenant du mobilier du duc de Penthièvre au château de Châteauneuf sur Loire, avec trois tiroirs à la frise, façade présentant trois panneaux, les panneaux latéraux ouvrant à un vantail, le panneau central formant ressaut ouvrant à deux tiroirs. Matières: bronze,marbre blanc,placage, bois satiné. Hauteur: 0.93 m. Largeur: 1.22 m. Profondeur: 0.621m
Anne-Robert-Jacques Turgot, ministre d’État (1727-1781). Huile sur toile de l’École française. Hauteur: 0.76 m Largeur: 0.53 m.
Suzanne Curchot de Nasse, épouse de Jacques Necker (1739-1794). Huile sur toile de Duplessis Joseph Siffred (1725-1802). Hauteur: 0.32 m. Largeur: 0.27 m
Charles IV, roi d'Espagne (1748-1819), alors prince des Asturies, représenté en habit de chasse.
Huile sur toile de Mengs Anton Raphaël (1728-1779). Hauteur: 1.3 m. Largeur: 0.96 m
Joseph-Marie Terray (1715-1778), abbé de Molesmes, ministre. Huile sur toile de Roslin Alexandre (1718-1793). Date de création : 1774. Hauteur: 1.290 m. Largeur: 0.970 m.
François Guillaume Ménageot, peintre et directeur de l’École de Rome (1744-1816)Huile sur toile de Lemoyne Marie-Victoire (1754-1820). Hauteur: 0.83 m Largeur: 0.78 m
Michel-Paul-Guillaume de Chabanon (1730-1792), littérateur et musicien. Huile sur toile de Duplessis Joseph Siffred (1725-1802). Hauteur: 0.8 m. Largeur: 0.65 m.
Commode de Denizot Pierre (vers 1715-1782), ébéniste et marchand de meuble français
Façade à double ressaut ouvrant à 5 tiroirs - marqueterie à décor de quartefeuilles dans des motifs losangés; frise d'entrelacs et de rosaces. Côtés en marqueterie de cubes sans fond et trèfles à quatre feuilles. Dessus en marbre de brèche d'Alep - Livré par l'ébéniste de la couronne Gilles Joubert le 13 mai 1771 pour l'appartement de la comtesse de Provence à Versailles
La Famille du duc de Penthièvre en 1768 dit aussi La Tasse de Chocolat. Huile sur toile de Charpentier Jean-Baptiste, le Vieux (1728-1806). Portraits du duc de Penthièvre (1725-1793), de son fils le prince de Lamballe (1747-1768), de la princesse de Lamballe (1749-1792), de sa fille Mademoiselle de Penthièvre (future duchesse d'Orléans) (1753-1821). Hauteur: 1.77 m. Largeur: 2.55 m