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 L'oratorio italien au tournant du XVIIIe siècle, fastes et recueillement

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Chakton

Chakton


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Date d'inscription : 22/10/2017

L'oratorio italien au tournant du XVIIIe siècle, fastes et recueillement Empty
MessageSujet: L'oratorio italien au tournant du XVIIIe siècle, fastes et recueillement   L'oratorio italien au tournant du XVIIIe siècle, fastes et recueillement Icon_minitimeMer 29 Aoû - 8:55

Né au début du dix-septième siècle avec Cavalieri, l’oratorio baroque italien subit une évolution peu ou prou comparable à celle de l’opéra. Tout d’abord dévolu, à l’époque de la seconda prattica, à la mise en valeur du texte verbal par le recitar cantando, il évolua par la suite vers une rhétorique davantage destinée à souligner la virtuosité vocale des grands interprètes, généralement des castrats, à qui ces ouvrages étaient confiés. Les pages retenues pour ce fascinant album appartiennent ainsi, pour la plupart, à la troisième génération de compositeurs d’oratorio, celle qui, au tournant du dix-huitième, se situe encore au croisement de ces deux tendances fondamentales, à un moment où l’on hésitait encore entre la primauté du récitatif développé précédemment par Carissimi, Rossi ou Stradella, censé être plus expressif, et l’hédonisme purement vocal de l’aria qui devait caractériser les ouvrages ancrés dans le dix-huitième siècle. C’est donc la période des grands compositeurs nés entre 1660 et 1670, celle des Caldara, Bononcini, Gasparini et Alessandro Scarlatti que met en exergue ce programme. Plus tardif, Porpora appartient résolument à la deuxième tendance, comme le montrent par exemple les feux d’artifice de l’air de l’Ange extrait de Il martirio di San Giovanni Nepomuceno, morceau de près de huit minutes dont les trilles, notes piquées, battues et sauts d’octave font appel à une virtuosité digne des plus grands opéras. Il s’agit, avec cette torrentielle aria di tempesta, d’un des sept extraits enregistrés en première mondiale.

L'oratorio italien au tournant du XVIIIe siècle, fastes et recueillement 612mzr10

On notera donc pour commencer la cohérence, l’originalité et l’intelligence d’un programme qui nous fait découvrir toutes les facettes d’une production d’une extrême richesse. Si certains extraits nous sont connus de par les grandes intégrales réalisées au cours des dernières décennies – Maddalena ai piedi di Cristo de Caldara, Giuditta de Scarlatti –, beaucoup constitueront pour l’auditeur une révélation. Citons ainsi l’Atalia de Francesco Gasparini, La converzione di Maddalena de Giovanni Bononcini ou encore Il martirio di Santa Caterina de Caldara. Les extraits de ces trois ouvrages sont particulièrement représentatifs de l’hybridation stylistique caractéristique de la période, à cheval entre le poids alloué au récitatif et à la fonction décorative de l’aria.

L’interprétation de la mezzo-soprano Blandine Staskiewicz est sans faille, autant dans les pages faisant appel au recueillement, à la ferveur religieuse et à l’imagination poétique que dans les extraits de pure virtuosité. Maître d’œuvre du programme, Thibaut Noally, à la tête de son ensemble Les Accents, est lui aussi parfaitement à sa place dans cette belle entreprise. Rajoutons, pour compléter le bonheur de l’auditeur, la qualité exceptionnelle de la passionnante notice d’Olivier Rouvière. Aux joies de l’écoute se mêle ainsi le bonheur de l’esprit.

par Pierre Degott
http://www.resmusica.com/

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