Louis XVI n'en a fait qu'à sa tête ....

Oui j'imagine
Par contre dire chaque matin après une nuit de travail "à ce soir!" à ses collègues est vraiment très déprimant

C'est affreux !!

Franchement, je vous admire!

D'ailleurs il faut que je me prépare , je suis encore habillée d'un pyjama en pilou

Bonne soirée !!

Bon courage

A demain matin!!!

Enfin mes trois nuits sont finies ...et je suis attablée devant un bon chocolat et ...Oggy et les cafards

Alors bonne matinée!
Ça fait du bien un bon petit déjeuner devant un dessin animé qui permet de débrancher le cerveau.
Ne tardez pas à vous coucher!
Dormez bien!

Dormir pendant qu`ils fait beau soleil dehors ?
Fleurdelys

Madame Sophie a écrit:

Enfin mes trois nuits sont finies ...et je suis attablée devant un bon chocolat et ...Oggy et les cafards

Était-ce un chocolat à l'ancienne ? (dites-moi si je suis trop curieuse... )

Avec un temps comme cela , on a plutôt envie de manger des glaces...
Mais il faut vite en profiter car ce beau temps ne va pas durer...

fleurdelys a écrit:

Dormir pendant qu`ils fait beau soleil dehors ?
Fleurdelys

Eh oui je sais ...mais j'ai tout de même cumulé 30 h de boulot de nuit ce we et il faut que je dorme parfois !! Même s'il fait beau !!

Cessounette a écrit:

Madame Sophie a écrit:

Enfin mes trois nuits sont finies ...et je suis attablée devant un bon chocolat et ...Oggy et les cafards

Était-ce un chocolat à l'ancienne ? (dites-moi si je suis trop curieuse... )

Un bon Poulain classique , avec des céréales bio

Louis XVI a sans doute commis des erreurs. Mais sa situation était plus que délicate.

Déjà, ses deux prédécesseurs lui laisse une situation catastrophique. Lors de son mariage avec Marie Antoinette, le ministre des finances de Louis XV se demande déjà avec quel argent il va pouvoir payer les fêtes... Et le ministre choisira d'ignorer les factures !

Et rien n'a préparé le roi à exercer le pouvoir ! De plus, son pouvoir absolu est illusoire. Car si il est en théorie le seul à prendre les décisions, il est en réalité obligé de tenir compte des deux ordres privilégiés , la noblesse et le clergé. Car il lui serait absolument impossible de gouverner en ayant contre lui les pairs du royaume.

La moindre de ses tentatives de réformer quoi que ce soit est immédiatement combattue de toutes leurs forces par ceux qui ont le plus à perdre dans le dépoussiérage des institutions. Entre les parlements qui lui mettent des bâtons dans les roues, les énormes pressions de la noblesse et du clergé, ses deux frères qui conspirent contre lui... Comment voulez-vous pouvoir gouverner un pays dans ces conditions ?

Et chacune de toutes ces gens ne pense qu'à son intérêt personnel. Ainsi, le parlement de Paris, très populaire, et qui réclame à grand cri les États Généraux cesse brusquement de les vouloir dés qu'il se rend compte qu'il ne pourra pas les contrôler.

Quant à la noblesse... A voir le nombre de grands noms qui s'empressent de déguerpir du royaume le lendemain même du 14 juillet, le roi ne peut pas vraiment compter sur eux. Versailles se videra en quelques jours !


La tâche du roi était donc tout sauf facile. Il ne faut pas oublier non plus que, dans l'esprit de Louis XVI, son pouvoir lui est conféré de droit divin. Ce qui explique qu'il est été si frileux face à des textes comme la déclaration des droits de l'homme.

Pour pouvoir sortir intact de cette période, le roi aurait dû être entourer d'hommes de confiance. Ce qui n'était hélas pas le cas.

N'oublions pas non plus une chose. C'est pour ne pas avoir voulu verser le sang et plonger la France dans la guerre civil que Louis XVI perdra son trône, sa famille et sa vie. Le roi, lorsqu'il monte sur l'échafaud, peut s'en aller l'esprit en paix. Il peut partir la tête haute, car il n'a rien à se reprocher. Il a accompli son devoir. Il a réagi le mieux qu'il a pu, toujours agi en pensant d'abord à son pays, même s'il a commis des erreurs. Personne ne pourra jamais lui reprocher d'avoir versé le sang d'un innocent.

On ne peut pas en dire autant de tous les autres qui lui ont succédé au pouvoir, se sont entretués avant de finir par gravir eux-même l'échelle de Samson.

Je suis d'accord avec à peu près tout ce que vous avez écrit mais je ne suis pas sûre que Louis XVI partait à l'échafaud l'esprit en paix : il laissait sa famille dans une situation plus que terrible. Il devait se douter que Marie-Antoinette y passerait elle aussi étant donnée la haine que lui portaient les révolutionnaires. Peut-être un peu d'espoir pour Elisabeth, mais à quel prix ? Et laisser deux enfants, une tout jeune fille de quatorze ans et un petit garçon de 8, devenant en plus par sa mort l'objet de toutes les convoitises.
Je pense que le calme olympien dont il a fait preuve est une marque de courage sans pareil. A laquelle Marie-Antoinette s'est référée totalement, quand on lit sa dernière lettre.
Dans les problèmes familiaux : l'attitude de son cousin Orléans a dû aussi lui faire un mal terrible. Et celle de ses frères qui l'ont aussi, non pas trahi (quoique...) mais lâchement abandonné. Et ses vieilles tantes ? Réfugiées à Naples, mais cela sera-t-il toujours le cas au vue des circonstances ? L'avenir montre que non.
Je pense qu'avec rien que ça, il y a de quoi souffrir terriblement.

Mais ce n'est pas tout ! En quelles mains laisse-t-il son peuple ! Il a bien vu que la Convention est composée en majorité d'ambitieux prêts à tout.
Il meurt en grande partie pour sa foi. A l'heure de sa mort, il doit penser énormément à la situation religieuse, sans pareille depuis le XVIème siècle. Et il doit se dire qu'il en est en partie responsable ...
La situation économique : elle n'était pas belle en 1789 mais en 1793, on ne peut plus rien faire.
La guerre, qu'il a refusée, comment finira-t-elle pour la France ? Elle n'a pas été prête, les officiers ont émigré pour la plupart, l'Europe est décidée d'écraser cette armée de culs-terreux et de se partager le gâteau France.
J'en passe sur la politique mais aussi, il devait savoir que des milliers de Français n'allaient pas accepter ce régicide. Tous ces gens mourraient en son nom.
Il savait que la guerre civile arriverait.
D'où sa dernière phrase !

Non seulement il meurt injustement mais en plus il porte une croix énorme : le sort de sa famille (ce que tout le monde peut comprendre) et le sort de son royaume (là, il faut être roi pour tout à fait cerner ce sentiment). Difficile entre les deux de savoir ce qui a été le plus important à ses yeux. Mais il y a des indices : il laisse son alliance de mariage à Cléry pour qu'il le donne à Marie-Antoinette, il garde sur lui son anneau de sacre ...

Il y a un autre élément à prendre en compte, qu'a signalé Simone Bertière : LOUIS XVI n'a reçu aucune éducation militaire. Il n'a pas appris à parler aux hommes, à s'en faire respecter. LOUIS XV avait assisté à la bataille de FONTENOY et à d'autres, prenant le commandement, et il avait pour lui autorité et prestance (malgré ses moments de faiblesse). LOUIS XIV avait appris avec sa mère à faire face à la Fronde et aux émeutes. Les deux rois ont été confrontés à la violence, au commandement. Rien de tout cela chez LOUIS XVI... On retrouve bien l'esprit de raffinement incroyable, trop poussé peut-être, de son règne où la violence est bannie. Les seigneurs ne portent plus l'épée, et on respire le parfum des roses dans des jardins enchanteurs... Un LOUIS XIV ou un RICHELIEU n'aurait pas hésité et aurait tiré dans le tas, ne reculant pas devant la guerre civile. LOUIS XVI n'est pas un meneur d'hommes, on ne le lui a pas appris. C'est vraiment regrettable, cela lui aurait permis de surmonter sa timidité et ses complexes, de s'affirmer. L'épisode lamentable de la fameuse "revue" aux TUILERIES, où il se fait huer et insulter, en est le triste exemple. On a toujours déploré le manque d'autorité de LOUIS XVI. Mais une éducation militaire aurait pu lui en donner, lui apprendre à s'affirmer, je pense. Mais on n'a pas voulu. La grande question reste : pourquoi ?

J'adore ce nouvel avatar, cher Calonne !!! Très bon choix !

Merci ! J'aime beaucoup ce côté "gentilhomme campagnard"... Je le trouve adapté à cette période de rentrée.

J'espère que mon cher François ne m'en voudra pas , et que je ne trahirai pas un secret, si je te glisse que j'ai vu chez lui la très bonne copie de ce tableau à laquelle il travaille .....

Vraiment ? Les grands esprits se rencontrent...

Pour moi, un roi qui n'aime pas la guerre, c'est une qualité !
Mais c'est vrai que c'est un sérieux manque dans son éducation. D'autant que La Vauguyon lui-même a participé à la célèbre bataille de Fontenoy. Alors pourquoi, rien, quasi rien sur le terrain ?
Néanmoins, sur le plan théorique, il a bien eu des cours militaires puisque son maître en mathématiques, LeBlond, lui préparait des exercices sur les fortifications,etc.

Peut-être comme vous le dites qu'au temps des Lumières, il n'était plus de mise de former un roi guerrier. Un roi sensible convenait mieux. La phrase de Louis XV au soir de la bataille de Fontenoy le montre bien : "Regardez tout ce sang mon fils. La vraie gloire est de l'épargner." Et le futur Louis XVI et ses éducateurs ont longuement médité là-dessus.
Ça partait d'un bon sentiment, mais l'avenir montrera que ce n'était pas le bon choix.

Néanmoins, cette éducation militaire sera compensée par une éducation maritime. Sûrement, pensait-on que ce moyen était le plus efficace envers le vrai ennemi : l'Angleterre. Et au final, ce n'est pas une erreur car Louis XVI peut se targuer d'être le seul souverain à avoir vaincu cette marine. Napoléon s'y cassera les dents.

La France se disputait la suprématie mondiale d'alors avec "la perfide Albion". Tout autre ennemi était neutralisé, notamment la maison d'Autriche. On commençait tout juste à s'inquiéter pour la Prusse.

Qui aurait pensé au sein des éducateurs que le royaume connaîtrait pire que la Fronde ? C'était sûrement inconcevable. D'où cet échec, relatif.

J'y pense également.
Preuve que cette éducation militaire n'a pas été aussi négligée, du moins sur le plan théorique.
Tous les manuels scolaires du futur Louis XVI et de ses frères, notamment ceux de Le Blond, maître de mathématiques et de fortifications (les deux semblent liés mais je n'y connais rien), étaient utilisés dans les écoles militaires. D'où sortiront Napoléon et tant d'autres de cette génération qui deviendront également célèbres par les armes. Or leur éducation militaire est plus que réussie !
D'ailleurs, je sais que Napoléon aurait aimé être mathématicien s'il n'avait pas fait carrière dans les armes. Et Louis XVI en était un remarquable. Les deux ayant travaillé sur les mêmes manuels ... Si ce n'est pas magnifique tout ça !

Les manuels de Louis-Joseph serviront à leur tour à la génération suivante. Enfin, plutôt auraient dû servir ...

Louis XVI possédait aussi dans ses petits cabinets une collection de plan reliefs des forteresses et fortifications si précis que l'armée les réutilisera.

Je l'ignorais mais ça ne m'étonne pas.

Si je ne raconte pas de bêtises, ils sont au musée de l'armée, aux invalides !