Louis XIII

Non il me semble avoir lu que c'était à cause d'une tuberculose mal soignée qui a accumulé l'affaire et évidement peut être d'où un problème de l'estomac mais je ne suis pas sur!

Elise

Je crois qu'il avait ces problèmes d'estomac depuis sa jeunesse et qu'à force ça l'a tué. Mais peut-être a-t-il eu en plus des problèmes respiratoires, aggravés en tuberculose. En fait c'était un malade chronique et il a fini relativement jeune.

Est-ce que la tuberculose a été la maladie qui a emporté un grand nombre de rois de France ?
Il serait intéressant d'examiner de quelles maladies sont morts nos rois. Pour Louis XV, on sait que c'est la petite vérole, Louis XVI , on sait qu'il a été décapité mais pour les autres ?

Louis XIV, c'est la gangrène qui l'a achevé.

La scène que je connait le plus sur Louis XIII, c'est la mort de Concini.

Ce Concini, que l'on disait arrogant, était un favoris de la régente, Marie de Médicis, qui l'avait fait nommer Maréchal.

Louis XIII, qui est en mesure de régner depuis 1613 voit son pouvoir confisquer par sa mère qui continue à exercer la régence et lui interdit même le conseil !

Le jeune roi de 17 ans finit par se décider à agir. le 24 avril 1617, Concini est abattu sur le pont levis qui donne accès au Louvre par monsieur de Vitry, capitaine des gardes du corps du roi. La reine mère, enfermés dans ses appartements, est exilés à Blois.

Lorsque le peuple de Paris apprend la nouvelle, il explose de joie. Concini, en effet, était déteste, aussi bien par le peuple que par la noblesse. Il avait fait construire cinquante potences dans Paris pour menacer ses habitants. Et les parisiens ne l'ont pas oublié. Dés le lendemain, tandis que l'on acclame le roi, les parisiens pénètrent dans l'église Saint Germain l'Auxerrois, et retirent de sa tombe le corps de Concini, qui est trainé dans les rues, pendus à l'une des potences et mis en pièces.

Le baron de Vitry sera fait maréchal par Le roi.

Sans oublier la femme de CONCINI, la CALIGAÏ, que l'on disait sorcière et adepte de magie noire (Marie de Médicis, comme Catherine, était superstitieuse et entichée d'occultisme).
Après la mort de CONCINI, sa femme fût condamnée en procès pour sorcellerie et décapitée en place de Grève.

Louis XIII n'avait que 15 ans à ce moment étant né le 27 septembre 1601.

En effet

Il faut dire que ce roi mangeait comme quatre !

En ce moment je lis un bouquin sur la vie de sa femme! Anne d'Autriche, il est intéressant de constater que sa descendante, Marie Antoinette lui ressemble beaucoup, point de vue caractère et physique, elles ont des très belles mains, elles sont majestueuses, et ont le cheveu blond (à des nuances, l'une tirait sur le châtain très clair, l'autre tirait sur un roux cendré), et ont le nez un peu fort avec de grands yeux clairs et d'une douceur désarmante et ce sourire radieux.
De caractère, ont retrouve cette dignité et cette générosité d'amitié et aussi ce petit côté rancunière et orgueilleuse. Et aussi ce coté un peu femme enfant et mal aimée de leurs maris.

En revanche, la différence c'est que Anne était prête à tout pour se débarrasser de Richelieu, et de voir son pays d'origine gagner, et elle ne s'est sentie française que 23 ans après avoir donné la vie à deux garçons. Et il est intéressant aussi de voir qu'Anne avait une grande amitié pour une intrigante Marie Aimée de Rohan, duchesse de Chevreuse, dotée d'un charme sensuel exceptionnel et est l'une des beautés de la cour. Il paraît que la roi aurait eu le béguin pour l'amie de sa femme, et que cette beauté se vengera pour avoir été humiliée et exilée.

En tout cas au temps de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, ce ne sont que des rebondissements, de la malchance, et des intrigues ... On dirait un vrai roman!

Elise

Histoire de la mère et du fils ; c'est-à-dire, de Marie de Medicis, Femme du Grand Henry, et Mère de Louis XIII, Roi de France & de Navarre. Contenant l'Etat des affaires Politiques & Ecclesiastiques arrivées en France depuis & compris l'an 1600. jusques à la fin de 1619. de
RICHELIEU (Armand Jean du Plessis, cardinal-duc de)] , François Eudes de Mézeray, Historiografe de France. Tomes I et II (complet).
Amsterdam, Le Cene, 1731. [A Amsterdam, Chez Michel-Charles Le Cene. MDCCXXXI.] Deux volumes in-12 plein veau d'époque, dos lisses ornées de fers et de fleurons dorés, tranches rouges, reliures frottées, tome I : [2 bl.], [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre en rouge et noir)], [1 bl.], [8 (avertissement)], 388 p., tome II : [2 bl.], [1 (faux-titre)], [1 bl.], [1 (titre en rouge et noir)], [1 bl.], 438, [2 bl.] p.


Extrait de la notice de Bourgeois et André :

« On a dit très justement : « Ce qu'on appelle les mémoires du cardinal de Richelieu ne sont pas des mémoires au sens ordinaire du mot, mais la collection des notes qui lui étaient envoyées par ses agents, des avis qui lui étaient adressés sur sa demande par ses conseillers, et enfin des fragments de toute sorte dus au cardinal lui-même ou à ses secrétaires. » (Poincaré, Rapports et notices sur l'édition des mémoires de Richelieu, fasc. 1, p. 17.) Dans cette œuvre collective, destinée à préparer l'apologie du cardinal, et demeurée inachevée, on peut, dans l'état actuel de la question, distinguer trois sortes d'ouvrages.
1° Les Mémoires proprement dits. Quel en est le rédacteur principal ? Pendant longtemps, on a pensé que l'historien Eudes Mézeray en avait rédigé une partie et que le reste était dû aux secrétaires du cardinal, en particulier à Cherré : il résulte aujourd'hui des études faites à ce sujet qu'on doit attribuer à Mézeray le récit de la première période, et que les rédacteurs furent ensuite Achille de Harlay, baron de Sancy, qui devint, en récompense, évèque de Saint-Malo en 1631, et Charpentier, l'homme de confiance de Richelieu.
Ces mémoires n'ont pas été publiés complètement, mais par fragments. Il parut en premier lieu le Journal de Monsieur le cardinal-duc de Richelieu qu'il a fait durant le grand orage de la cour, tiré de ses mémoires qu'il a écrits de sa main. Une réimpression de cet ouvrage eut lieu, Gouda, 1650, sous le titre : Mémoiresdu cardinal de Richelieu contenant tout ce qui s'ettpassé à la cour pendant sun administration, ensemble les procès de Monsieur le maréchal de Marillac, de Montmorency, de Saint-Preuil, de Cinq-Mars et de Thou, avec plusieurs autres pièces que l'on a trouvées après sa mort écrites de sa main : réimpressions en 1602, 1664, 1665, 1666.
En 1660, Antoine Aubery ajoutait à son Histoire du cardinal de Richelieu, Mémoires pour servir à l'histoire du cardinal de Richelieu de l'an 1635 jusqu'à la fin de 1642.
Bien plus tard, en 1730. paraissait à Amsterdam, in-4°, l'Histoire de la mère et du fils, c'est-à-dire de Marie de Médicis, femme du grand Henri et mère de Louis XIII, roi de France et de Navarre, par François Euds de Mézeray, historiographe de France. C'était le père Lelong qui, dans sa Bibliothèque historique de la France, avait, en 1719, désigné Mézeray comme auteur de ce livre. L'authenticité en était aussitôt contestée, comme ou peut le voir dans Camusat, Mémoires historiques et critiques sur divers points de l'histoire de France, Amsterdam, 1732. Mais l'érudit Foncemagne y reconnaissait formellement la main de Richelieu et, en 1743, l'ouvrage était publié sous un titre nouveau et simplifié : Histoire de la régence.
Ces divers fragments prirent ensuite place dans les collections de mémoires éditées au XIXe siècle. Petitot (2e série) inséra dans les tomes X et XI l'Histoire de la mère et du fils, et dans les tomes XXI bis à XXX les Mémoires du cardinal de Richelieu. Michand et Poujoulat (2e série, tomes VII à IX) donnèrent les Mémoires du cardinal sur le règne de Louis XIII. »
Extrait de la notice de Madeleine Foisil :
« Les écrits de Richelieu ont une importance considérable. Ils permettent de dégager sa pensée, les principes de son comportement politique. Il écrivait dans une langue sobre, claire, classique. Il avait d'abord appliqué son style a des écrits religieux. Sa charge d'homme d'État lui a imposé la tenue d'une correspondance considérable, l'établissement d'Avis au Roi et de Mémoires multiples, les « Lettres et papiers d'État » resté inédits pendant près de deux siècles et dont la publication érudite et critique a été assurée par des travaux de haute qualité (Avenel, 1838 ; Grillon, 1978). Il faut enfin parler des écrits politiques : les Mémoires et le Testament politique. Les Mémoires ne furent édités de manière intégrale qu'à une date tardive. Au XVIIIe siècle ils furent réduits à l'Histoire de la mère et du fils, dont la première édition est de 1790 [sic alors que l'édition présentée ici est bien datée de 1731]. Après une controverses avec Voltaire, qui doutait de l'existence d'une œuvre plus volumineuse, et avec l'appui de Le Dran, commis aux affaires étrangères, Étienne [de] Foncemagne la découvrit en 1764 dans les archives de ce ministère. Mais il fallut attendre 1823 pour une première édition, 1888 pour une édition scientifique. »
Bibliographie :
- Grosperrin (Bernard), « Mézeray (François Eudes, sieur de) », dans, Dictionnaire du Grand Siècle, sous la direction de François Bluche.
- Foisil (Madeleine), « Richelieu », dans, Dictionnaire du Grand Siècle, sous la direction de François Bluche.
- Brunet, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, t. VI, n° 23680.
- Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, t. II, col. 1133-1134.
- Bourgeois et André, Les sources de l’histoire de France XVIIe siècle (1610-1715), n° 702."


Les deux volumes : 200 euros (code de commande : 16411).

Source : Oiseau lire de Mons

Je suis en train de lire Anne d'Autriche de Ruth Kleinman aux éditions Fayard. C'est incroyable cette différence de comportement sexuel entre Louis XIII et ses soeurs. Si Louis XIII est connu pour n'avoir eu aucun goût pour la bagatelle , il en est autrement pour ses soeurs Henriette-Marie d'Angleterre et Chrétienne de Savoie.Elles étaient connues pour leurs tempéraments sensuels et ardents.
Ainsi Chrétienne de Savoie était connue pour le nombre de ses amants et l'un d'entre eux passait même pour être le père de tous ses enfants . Curieux, non ?

Pour en revenir à Anne d'Autriche , quel parcours politique brillant à la mort de son mari ! Il faut dire que Mazarin a été son professeur politique . Mais ce qu'elle a fait , il fallait le faire car ce n'était pas facile d'éviter les écueils avec cette pression des Princes ...

J'ai beaucoup d'admiration pour cette autre Habsbourg reine de France qui était pure et dure Espagnole, qui pour son fils sera une des plus grandes reines de notre pays. Et bien sûr ancêtre de Marie-Antoinette !

Oui, elle a tout d'une grande dame et pourtant , Louis XIII n'a guère été tendre avec elle. Heureusement que Mazarin a su d'instinct dans quel sens la prendre : par la douceur et par les sentiments . Et par là-même , il l'a conduit à tout faire pour sauver la monarchie. Vraiment , Mazarin a été son mentor politique !

D'autant qu'il a réussi là où Richelieu s'est cassé les dents de nombreuses années. Balèze !

Mazarin était un homme qui savait parler aux femmes
C'est la diplomatie tout en douceur et en finesse !

Ne dit-on pas qu'il est homosexuel, qu'il menait par le bout du nez la reine Anne, et qu'il était un sacré comédien? Ou cette rumeur sur sa sexualité est une calomnie à l'encontre de ses origines, pour un fils de pêcheur qui a atteint le sommet sociale et qui a fait de la politique pendant la régence?

Elise

Mazarin homosexuel? C'est la première fois que je lis cela...

Bien à vous.

Simone Bertière dans sa remarquable biographie sur le personnage fait part de cette rumeur. Pour elle, il n'y a rien. Ou alors il a été très discret. Pas un seul nom. Mais il n'y a pas plus de femmes non plus.

Eh oui, c'est ce qu'écrit Didier Godard dans son livre Le goût de Monsieur.
Mazarin aurait même poussé Louis XIII à le devenir!

olivia a écrit:

Simone Bertière dans sa remarquable biographie sur le personnage fait part de cette rumeur. Pour elle, il n'y a rien. Ou alors il a été très discret. Pas un seul nom. Mais il n'y a pas plus de femmes non plus.

Tous les hommes d'Eglise ne sont pas obligés de collectionner les maîtresses non plus...

Bien à vous.

Citation :

Eh oui, c'est ce qu'écrit Didier Godard dans son livre  Le goût de Monsieur.
Mazarin aurait même poussé Louis XIII à le devenir!

Louis XIII ? Etant donné qu'il n'a été son ministre qu'un an, ça me paraît difficile.

Citation :

Citation :

Simone Bertière dans sa remarquable biographie sur le personnage fait part de cette rumeur. Pour elle, il n'y a rien. Ou alors il a été très discret. Pas un seul nom. Mais il n'y a pas plus de femmes non plus.

Tous les hommes d'Eglise ne sont pas obligés de collectionner les maîtresses non plus... .

Ce qui est assez rare pour l'époque.  

Hum Louis XIII est un être terriblement ambigü, je pense que sexuellement il était un homosexuel refoulé, et qu'il recherchait la compagnie des femmes pour combler le manque d'attention venant de sa mère depuis sa plus petite enfance. Ce roi avait besoin des hommes comme compagnie et les femmes devaient être douces et pieuses, où il pouvait se faire consoler et apaiser ses souffrances. La duchesse de Chevreuse est la preuve, qu'une fois la femme va un peu trop loin ou se montre sensuelle, Louis se renfermait et chassait sa compagnie au point de haïr!

Et pour Mazarin, cela fait plusieurs fois que j'en ai entendu parler et même lu!

Elise

Je ne nie pas l'homosexualité latente de Louis XIII. Mais Mazarin n'a rien fait pour la lui provoquer.