Collections et enchères 2019

Vue qui nous permet de mieux nous faire une idée de la grandeur respectives des œuvres.

Nous avons ensuite un étonnant médaillon qui aurait appartenu à Marie Antoinette.



MÉDAILLON RELIQUAIRE AYANT APPARTENU À LA REINE MARIE-ANTOINETTE.
De forme ovale, monture ajourée en argent à décor filigrané, contenant sous verre bombé une miniature représentant la Vierge Marie et l'enfant Jésus. Au dos sont conservées plusieurs reliques de Saints, dont Saint Bernard, Sainte Marguerite, Saint Placide, Saint Fortuné, Sainte Marie et un morceau de la Sainte Croix, etc. Conservé dans son écrin à la forme en maroquin vert, capitonné à l'intérieur de soie et de velours couleur violet. Un billet manuscrit signé Louis ... à en-tête d'une couronne précise: «S. M. la Reine Marie-Antoinette a reçu ce reliquaire de Sa Mère au moment de son départ pour la France à l'heure de la catastrophe à Varennes elle en fit don au comte A Fersen. Depuis il a été donné par son neveu, le comte
Hans Fersen à la personne qui l'offre». On y joint un autre document manuscrit portant l'inscription «Mr L. Béguin, souvenir de la plus haute estime qui lui est voué». Petit accident au verre, mais bon état général.
Travail étranger du XVIIIe siècle.

H.:7, 5 cm - L.: 6 cm - E.: 0, 5 cm.

Historique: selon la provenance et le document établi par notre confrère Jean- Claude Dey, ce médaillon aurait été donné par la reine au comte Axel de Fersen (1755-1810), puis à la mort de ce dernier à son neveu le comte Hans de Fersen, qui le donna à la comtesse de Rothstein. Vivant à Stockholm, la comtesse de Rothstein serait la fille naturelle du roi Charles XIV de Suède (Jean-Baptiste Bernadotte (1763-1844)). Avant de mourir, en 1885, cette dernière avait remis ce médaillon à Théophile Beguin Billerey, dans la famille duquel il est resté depuis.

Provenance: vente Drouot Paris - Piasa - 21 novembre 2003 - N°15.

pimprenelle a écrit:

«S. M. la Reine Marie-Antoinette a reçu ce reliquaire de Sa Mère au moment de son départ pour la France à l'heure de la catastrophe à Varennes elle en fit don au comte A Fersen. Depuis il a été donné par son neveu, le comte
Hans Fersen à la personne qui l'offre».

Encore un cadeau très symbolique de la reine à un homme en qui elle avait confiance. Elle le place sous la protection de la Sainte Vierge comme elle lui envoie (plus tard, après l'échec de Varennes) un anneau de la royauté.

Un buste sublime d'après Lemoyne...



Marie-Antoinette, dauphine de France, (1755-1793).

Buste en plâtre patiné, reposant sur un socle carré, représentant la jeune princesse posant la tête tournée vers la droite, cheveux bouclés et portant un manteau noué sur le devant. Ce modèle est à rapprocher de la version originale exécutée par l'artiste en marbre datant de 1771.
Restaurations et manques, mais bon état général.
Travail français du Milieu du XIXe siècle.

Marques en creux au dos du socle: J. Lemoyne, 1771 ( ?).
H.: 79 cm - L.: 52 cm.

Historique: l'originale du buste fut commandée en juillet 1770 pour être offert à l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, mère de la jeune dauphine. Après avoir exécuté différentes études d'après le modèle au château de Compiègne, le sculpteur demanda le 25 septembre au marquis de Martigny, directeur des Bâtiments du roi, de lui fournir le bloc de marbre nécessaire à la taille du buste. Après une année de travail, l'oeuvre fut présentée au roi Louis XV, le 15 septembre 1771 avant d'être exposée au Salon. En 1772, elle fut envoyée par l'intermédiaire de l'ambassadeur d'Autriche le comte Florimond de Mercy-Argenteau à l'impératrice Marie-Thérèse. Aussitôt transporté à Schönbrunn, le buste y demeura jusqu'en 1890, année de son transfert au Kunsthistorisches Museum à Vienne, où il est toujours actuellement exposé sous le n° d'inventaire 5478. Voir cette version dans l'ouvrage «Marie-Antoinette images d'un destin» de Xavier Salmon, édition Michel Lafon, 2005; et dans le livre «Les portraits de Marie-Antoinette» par Albert Vuaflart, édition André Marty, 1910, planche XIV.

Provenance: vente Drouot Paris - Beaussant-Lefèbvre, 20 juin 2008 - N°160.

Je vais essayer de zoomer...

Elois, je m'en voudrais de casser votre rêve, mais beaucoup de ces reliques ne sont pas authentiques. Bien sûr, il se peut que celle-ci le soit.

Et c'est le retour de ce fameux Pajou !

Mais le buste est beau...

pimprenelle a écrit:

Et c'est le retour de ce fameux Pajou !

Comment ça, le retour de Pajou ?

Le couple mythique...



J'adore cette statuette...

elois a écrit:

pimprenelle a écrit:

Et c'est le retour de ce fameux Pajou !

Comment ça, le retour de Pajou ?

C'est ce mystérieux sculpteur d'un buste de Marie Antoinette qu'il n'a en faut jamais fait. Beaucoup de sites de ventes annoncent "de Pajou", mais ce buste n'existe en fait pas.
https://maria-antonia.forumactif.com/t1330p45-les-bustes-de-boizot

Je n'ai pas tout compris, mais je vais aller lire.

Viennent ensuite une paire de bustes...



... et une sphynge sont les traits seraient ceux de Marie Antoinette.

C'est vraiment une collection riche et diversifiée.

Un très joli petit portrait que, perso, j'aimerais bien avoir...



Du coup, si quelqu'un le sent de me l'offrir...

pimprenelle a écrit:

Un très joli petit portrait que, perso, j'aimerais bien avoir...

Oui moi aussi.

Une série de miniatures qui me sont totalement inconnues...

Reconnaît-on bien la technique de Campana ?
https://maria-antonia.forumactif.com/t2644p50-pio-ignazio-vittoriano-campana

Difficile de se prononcer devant une photo de si piètre qualité, sans vouloir vous offenser, chère Pimprenelle.

Une miniature attribuée à Dumont :



Là, Elois, je ne suis pas spécialiste, mais je ne reconnais pas le fin travail de Dumont.



Ou alors, c'est qu'il avait pas mal fumé.

Bint Georch a écrit:

Difficile de se prononcer devant une photo de si piètre qualité, sans vouloir vous offenser, chère Pimprenelle.

Ya pas d'mal.

Je comprends vos réticences, mais les experts ont sans doute reconnu les similarités avec une miniature de Dumont bien connue.

Bint Georch a écrit:

Je comprends vos réticences, mais les experts ont sans doute reconnu les similarités avec une miniature de Dumont bien connue.

... La voici, en début de page !
Difficile de se prononcer devant une photo de si piètre qualité, sans vouloir vous offenser, chère Pimprenelle.

Je l'adore ! Mais quelle différence de traitement avec celle qui va passer en vente.

Lors de son passage à Strasbourg, en plus ! Elle n'était ni coiffée ni habillée de la sorte.

elois a écrit:

Lors de son passage à Strasbourg, en plus ! Elle n'était ni coiffée ni habillée de la sorte.

En effet ! Bon, je vais continuer sinon je n'aurai jamais fini.

Une statuette que je trouve absolument ravissante :

Très jolie.

Trop dorée pour moi.

Il y a encore plein de chouettes trucs, mais je passe.




BOIZOT LOUIS-SIMON (1743-1809), ENTOURAGE.

Marie-Antoinette, reine de France (1755-1793) dite aussi «Marie-Antoinette drapée».
Important buste en marbre blanc.
Usures du temps, manques, mais bon état général.
H.: 94 cm - L.: 62 cm.

Provenance: notre buste provient de l'ancienne collection de M. Quintin Craufurd (1743-1819). Il fut mis en vente à Paris, chez Maitres Alexandre, Peytouraud et Delaroche, les 18 et 19 novembre 1820 sous le n°416. La fiche descriptive de ce buste figure dans le catalogue raisonné de la collection Craufurd, publié en 1819. Ce dernier entretenait des relations intimes avec la cour française et en particulier avec la reine Marie-Antoinette. Il était, avec son épouse Eleanor Sullivan, l'un de ceux qui avait organisé la fuite à Varennes. En mai 1792 il avait réussi à s'échapper et vivait à Bruxelles, mais la même année il est rentré à Paris dans l'espoir de sauver les prisonniers royaux. Il a vécu parmi les émigrés français jusqu'à ce que la paix d'Amiens permette son retour à Paris. Grâce à son influence, Talleyrand put rester à Paris après le renouvellement de la guerre et y mourut le 23 novembre 1819. Ce buste passera ensuite dans la collection du célèbre marchand américain Cyril Humphris mise en vente chez Sotheby's à New York le 11 janvier 1995, sous le n°71, puis à Londres le 5 juillet 2000, sous le n°125, avant d'être acquis par l'actuel propriétaire le 12 décembre 2001, chez Sotheby's Londres, sous le n°51.

Historique: Issu d'une famille d'artistes, Louis-Simon fait ses classes auprès de Michel-Ange Slodtz, puis à Rome avant d'entrer à l'Académie en 1771. Nommé sculpteur du roi, il est chargé par les Bâtiments de projets urbanistiques et dirige les ateliers de sculptures de la manufacture royale de Sèvres. C'est surtout son talent de fin portraitiste, aux côtés de Pajou et Houdon, qui a couronné sa carrière. Familier de la famille royale, Boizot exécute en effet le portrait de Marie-Antoinette à deux reprises, en 1774 et 1775. Ils durent satisfaire la reine puisqu'elle lui commande, en 1777, deux autres bustes en marbre conservés à Versailles, celui de son frère Joseph II et celui de Louis XVI. A toutes ces effigies officielles s'ajoute un autre portrait de la reine commandé par M de Vergennes pour le ministère des Affaires étrangères en 1781 (Paris, musée du Louvre, Inv.:
R.F. 4515). Gravé par la soeur du sculpteur, cette oeuvre marquante représentait la reine Marie-Antoinette avec magnificence, l'année de la naissance tant attendue du dauphin, le duc de Normandie. L'importance de ce buste a été soulignée par la diffusion dès 1785 par la Manufacture de Sèvre de sa version en biscuit (mise en paire avec un buste de Louis XVI, modèle d'après Boizot) mais aussi par d'autres versions s'en inspirant grandement, mais avec quelques variantes. C'est le cas pour notre buste représentant la reine avec le port altier, coiffée en cheveux, portant haut un diadème sur la tête. Ses épaules sont recouvertes d'un large drapé et son décolleté sublimé par une encolure en dentelle et un noeud central. Alors que le drapé à l'imitation de fourrure était orné de fleur de lys, que le décolleté ainsi que le diadème se paraient de perles, enfin que la coiffure associait des roses et un ruban, ici le portrait présente une simplification des détails ornementaux et un traitement différent des drapés. D'autres exemplaires représentant Marie-Antoinette drapée de grandes dimensions et en marbre nous sont connus, notamment celui du château de Beloeil ayant appartenu au Prince Charles Joseph de Ligne. Directeur des ateliers de sculpture à la manufacture royale de Sèvres en 1773, Boizot donne les modèles de plus de 150 bustes, statuettes et groupes en biscuit qui expriment de manière significative les goûts et les modes sous le règne de Louis XVI.

OEuvres en rapport: Louis Simon Boizot, Marie-Antoinette, reine de France, 1785, Buste, biscuit pâte tendre, H.: 38,5 cm, Musée national de Céramique de Sèvres, inv.M.N.C 22329. -D'après Louis Simon Boizot, Marie-Antoinette drapée, buste en plâtre patiné, 1923, H. 95 cm, Musée de Versailles, n°inv. MV5917.

Bibliographie: Sous la dir. de Catherine Gendre, coll. Guilhem Scherf, Thérèse Picquenard, Anne Billon, Marie-Laure de Rochebrune et Chritian Baulez, Louis-Simon Boizot (1743-1809), sculpteur du roi et directeur de l'atelier de sculpture à la Manufacture de Sèvres, Exposition présentée au musée Lambinet, Versailles, du 23 octobre 2001 au 24 février 2002, Somogy, éditions d'art, 2001, notice 17, p.100-102.

Littérature en rapport: Emile Bourgeois, «L'Etat-Civil des bustes et médaillons de Marie-Antoinette et de Louis XVI «in La revue de l'Art, XXIII, 1908, pp.31-44, p.36. -Albert Troude, Choix de modèles de la manufacture nationale de Sèvres, n.d. -Marguerite Jallut, Auguste de Caumont La Force, Gérald Van Der Kemp, Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et reine, Château de Versailles, catalogue de l'exposition, 1955, Paris, n°52; -S. Lami t.I, Dictionnaire de sculpteurs de l'école française au dix-huitième siècle, Paris, 1911, t.II p.153; -Thérèse Picquenard, «Les bustes de Louis-Simon Boizot sous l'Ancien Régime: portraits d'apparat et portraits intimes», in Augustin Pajou et ses contemporains, Actes du colloque organisé au musée du Louvre par le service culturel les 7 et 8 novembre 1997, La documentation française, 1999, pp.481- 507. -Philippe Renard, Portraits & autoportraits d'artistes au XVIIIe siècle, La Renaissance du livre, 2003, notice 4 rédigée par G. Scherf, pp.70-72.



Oh, ce petit visage boudeur...