yann sinclair
Nombre de messages : 26572 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 18 janvier 1793: Séance du 18 janvier Jeu 17 Jan - 11:26 | |
| Vendredi 18 janvier 1793 Fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre à Rome
Séance du 18 janvier
Un député annonce que la question d'un sursis est venue entraver encore l'affaire de Louis XVI.
Il dit que les intrigants commencent cependant à regretter d'avoir appelé les fédérés des départements, lesquels reconnaissent enfin qu'on les a trompés.
Un membre observe qu'on a précédemment arrêté de ne plus se servir du mut fédéré, et d'y substituer celui de défenseur de la République.
David lit la correspondance.
Pamiers, Saintes, Falaise, Niort écrivent contre Marat.
Le secrétaire dit que ces lettres sont évidemment inspirées par le même esprit, quoiqu'elles viennent de différees points de la République,
Lettre de Legondte par laquelle il Informe la société que la tribune de Saint-Quentin n'est ouverte qu'aux feuillans et aux modérés, et qu'on affiche aux coins des rues de cette ville. : Point de 18 francs, mais un louis.
La société de Périgueux écrit qu'elle a appris avec étonnement et avec douleur l'expulsion de Manuel.
Un membre de cette société monte à la tribune avec son chapeau sur la tête.
On crie : Chapeau bas!
Non, non, s'écrient plusieurs membres.
Ce citoyen dit qu'il ne connaît pas les réglements; mais qu'il suit l'impulsion de la nature et de la liberté.
Les uns invoquent l'usage, les autres l'ordre du jour.
Un membre.
« Je présente une seule considération ; je sais que la liberté permet d'avoir son chapeau sur la tête; mais il importe à tous les spectateurs de voir continuellement la physionomie de l'orateur. »
Celui-ci se découvre et demande au nom de la société de Périgueux une expédition de la délibération par laquelle Manuel a été expulsé.
(Nous ferons à cet égard une seule réflexion, où se seraient arrêtés les élèves des Girondins en appliquant la doctrine de la liberté ? déjà nous avons vu les maîtres (Patriote français) en déduire l'usage du bonnet rouge, et le tutoiement. Aujourd'hui les élèves en sont à garder leur chapeau sur la tête. Il est assez singulier qu'aux Jacobins on se montrât encore fidèle à la tradition des mœurs fondées par le christianisme; à ces pratiques du sentiment social, et de respect pour les autres qui distinguent si éminemment l'esprit des dogmes chrétiens. )
On s'occupe beaucoup des besoins de l'armée
Bjoisset dit que les ministres girondins veulent sans doute opérer la contre-révolution en laissant manquer les armées de tout.
Chabot fait un long discours dans lequel il recommande le calme et la tranquillité.
Il termine en disant: « Le patrioiis ma triomphera, et si notre espoir était trompé, je vous dirais ce qu'il faut faire "
(Journal des Débats, n. CCCXLI etCCCXLII. )
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