Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 le Livre de Per sur Louvel

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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeMer 18 Mai - 5:24

Je me permets de poster le 15ème chapitre de mon modeste ouvrage sur Louvel. De la recherche historique pure.

LES GENS DE TRIANON 1789-1830


Je ne savais trop comment présenter mes travaux concernant Louvel. J’ai finalement cru bien faire en mélangent savamment vérité, éléments découverts et réflexions personnelles. Il n’y a rien de plus désagréable en lisant un livre que de devoir revenir en arrière.

Quand vous lirez les premiers chapitres consacrés à Louvel, vous remarquerez que je n’apporte aucune preuve, que je n’avance que des hypothèses.
« Peut-être que …» J’en suis conscient. Quand vous serez arrivé à la synthèse de l’ouvrage, vous ressentirez, je pense, un sentiment de malaise. Tant d’éléments pesant sur un seul homme ! Comme dit le vieux proverbe, il n’y a pas de fumée sans feu !

Louis-Pierre Louvel est né le 7 octobre 1783 à Versailles. Son père, Jean-Pierre, né le jour de noël 1744, était marchand mercier. Il habitait près du marché Notre-Dame de Versailles, rue au Pain ou rue des Deux-Portes. Je n’ai jamais pu savoir laquelle de ses deux rues, mais la situation du logement des Louvel se joue là en mètres. Jean-Pierre Louvel se maria deux fois et eut onze enfants. En 1787, sa seconde épouse, mère de Louis-Pierre, mourut. Il était veuf pour la seconde fois de sa vie. De sa nombreuse progéniture, il ne lui restait plus que deux enfants du premier lit, Jean-Pierre et Marie-Thérèse, et trois du second, Françoise-Martiale, Louis-Pierre et le petit Victor, né comme le Dauphin en 1785.

Tout comme la quasi-totalité des commerçants de Versailles, l’affaire de Jean-Pierre fonctionnait plus ou moins directement de la présence du roi dans la ville. D’ailleurs, si Louis XIV n’avait un beau jour décidé de construire son château à cet emplacement, Versailles ne serait aujourd’hui qu’une petite ville de banlieue comme beaucoup d’autres. En mai 1789 s’ouvrirent les Etats-Généraux. La ville, déjà grouillante en temps normal, vit gonfler sa population de plusieurs milliers d’individus : députés du Tiers-Etat, prêtres, grands et moins grands seigneurs accompagnés de leurs secrétaires et domestiques … Non loin du marché Notre-Dame, rue de l’Etang (aujourd’hui maréchal Foch), vint loger un député d’Arras qui avait pour nom Maximilien de Robespierre. Il était déjà un avocat brillant, bien connu des gens lettrés de sa région. Nous ne nous étendrons pas sur les événements politiques d’alors ; nous l’avons fait précédemment.
Il me faut cependant vous dire que les députés du Tiers-Etat commencèrent à former des clubs de débats, notamment un que l’on baptisa Club Breton et qui se réunissait régulièrement au Café Amaury. Ce Club Breton devait devenir par la suite le terrible Club des Jacobins. Robespierre le fréquentait assidûment. Nous pouvons donc facilement imaginer que ses activités à Versailles se décomposaient ainsi : marche le matin de son petit hôtel vers l’Assemblée des Etats-Généraux, en passant par le marché Notre-Dame, la rue des Deux-Portes, là où logeait le père Louvel et ses enfants, et le café Amaury, qui était sur sa route. Séances à l’Assemblée. Retour le soir par le même chemin, avec un arrêt au Club Breton.

Robespierre connut-t-il la famille Louvel ? Nous pouvons effectivement l’imaginer acheter quelque fil ou bouton qui lui manquait sur son costume d’homme toujours habillé impeccablement. Nous le voyons discuté avec Jean-Pierre Louvel, l’un des ces hommes du peuple que Robespierre voulaient délivrer de la tyrannie des rois, demander des nouvelles de ses enfants. Cela est permis. Cela fait partie de la vie de tous les jours, depuis la nuit des temps !

Le départ forcé de Louis XVI et de l’Assemblée en octobre 1789 fut une catastrophe économique pour les Versaillais. La ville ne vivait que de la présence du roi . Des milliers de domestiques quittèrent la cité, laissant les commerçants désemparés. Jean-Pierre Louvel fut sans doute de ceux-là car, au fil du temps, ses petites affaires périclitèrent. Il se tourna alors vers la marraine de son fils Louis-Pierre.

La marraine du futur régicide s’appelait Marie-Louise Picart. Elle était née au milieu du règne de Louis XV, dans les années 1740. Elle réalisa un beau mariage en épousant Jean-Baptiste-Louis Belleville, fils et petit-fils de jardinier du roi, jardinier du roi lui-même. Cet époux mourut relativement jeune, le 13 mai 1789. Celle qui devint ainsi la Veuve Belleville assez prématurément pris la relève de son mari et se retrouva jardinière en chef du Grand Trianon, résidence intimiste où Marie-Antoinette aimait à recevoir ses proches. La place ne fut cependant pas celle qu’elle avait pu être avant la révolution. Les crédits manquèrent, et elle dut se battre avec toute l’énergie du désespoir pour obtenir des autorités parisiennes quelques crédits afin d’entretenir les jardins des résidences des anciens rois. J’ai trouvé un courrier daté de 1810 dans lequel il est question de ses arriérés de salaire. Napoléon régnait alors !

Le père Louvel abandonna son petit commerce et devint l’homme de confiance de la veuve Belleville. En 1793, ils eurent à se battre contre leur voisin, le jardinier en chef du Petit Trianon, distant tout juste de quelques centaines de mètres du Grand Trianon. Ce jardinier avait pour nom Antoine Richard. Son père, Claude, avait su se faire une place au soleil de Versailles. Il faut dire qu’il fut l’un des plus grands botanistes de son temps.

Antoine Richard avait une sœur, prénommé Louise-Elisabeth, qui épousa en février 1776 … François Gamain, le futur « héros » de l’affaire de l’armoire de fer, affaire qui, nous l’avons vu, envoya Louis XVI à la guillotine. Outre ses fonctions auprès de sa protectrice de Trianon, Jean-Pierre Louvel fut aussi commissaire à l’estimation des biens nationaux du château : à la suite du départ de la famille royale, le mobilier de la résidence royale fut vendu aux enchères, tâche dont s’acquitta le père Louvel et quelques autres personnes, dont … François Gamain, que l’on retrouve partout.

Pour en revenir à l’année 1793, la veuve Belleville entra sous les yeux de Jean-Pierre Louvel en conflit avec Antoine Richard, qu’elle accusait de ne pas faire son travail correctement. Des députés vinrent de Paris pour essayer de résoudre le problème, dont Musset, qui devait faire voter à la Convention une mesure visant au versement d’une rente perpétuelle à Gamain.(Ce dernier prétendait avoir été empoisonné par un verre de vin que Louis XVI lui aurait servi durant les travaux d’aménagement de la cache secrète des Tuileries. Il mourut en 1795, pris de remord).

Malgré ce conflit, Marie-Louise Belleville et Antoine Richard cohabitèrent encore de nombreuses années, jusqu’en 1805 très précisément, date à laquelle Richard pris sa retraite la mort dans l’âme. Il laissa sa place à un certain Louis-Toussaint Charpentier ! Ce nom ne vous dit rien ? Rappelez-vous de la déclaration faite au préfet de Police Anglès en 1816, concernant l’enterrement d’un petit cercueil au cimetière de Clamart ! Cette déclaration fut faite par Toussaint Charpentier, jardinier en chef du Luxembourg ! Je n’ai pu établir de lien entre ses deux hommes. Mais une personne bien placée pour le savoir m’a affirmé qu’il y a avait très probablement lien de famille entre eux : le nom, le prénom, les fonctions, tout renforce cette hypothèse. Ainsi
l’énigme du Temple entra par le biais de ces deux Charpentier aux Trianons.
Louis-Toussaint Charpentier, celui de Versailles, pris sa retraite en 1820, année du crime du fils de Jean-Pierre Louvel. En 1823, lors du mariage de son fils Alexandre, jardinier comme lui à Trianon, il résidait à Condé-Sur-Escaut, prés de la frontière belge. Du Charpentier du Luxembourg je n’ai aucun élément, excepté qu’il fut mis en retraite l’année de sa déclaration à la police, en 1816.

La veuve Belleville mourut en février 1830.
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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 20 Mai - 19:12

Merci à vous Wink

Cependant j'avoue ne pas comprendre pourquoi au début vous présentez cela comme de la recherche historique pure et que juste après vous évoquez des "peut-être que..." qui mis bout à bout peuvent provoquer un malaise. N'est-ce pas justement ce qui se distingue d'une recherche historique pure? Wink

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MessageSujet: Mon ouvrage.   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 26 Oct - 9:57

Je transmets gracieusement mon ouvrage sur mes découvertes sur Louis XVII par e-mail. Me donner vos adresses par MP. santa
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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 26 Oct - 10:09

C'est très aimable à vous ! Very Happy
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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 26 Oct - 12:43

Sujet transféré ici, dans la section Bibliographie...
Pouvez-vous nous indiquer le titre du livre, afin que je précise éventuellement celui de ce sujet.
Parlez-vous de ceci ? https://maria-antonia.forumactif.com/t3417-le-livre-de-per-sur-louvel


En tous cas, merci pour votre aimable proposition. Wink
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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 26 Oct - 16:36

Oui. Mes découvertes sur Louvel et sur Aubry.
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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 26 Oct - 20:23

Entendu. Merci.
J’ai donc fusionné les sujets. Wink
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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeVen 26 Oct - 23:21

Vous êtes une perle, Mrs. Doubtfire ! le Livre de Per sur Louvel 49856

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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitimeSam 27 Oct - 9:06

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MessageSujet: Re: le Livre de Per sur Louvel   le Livre de Per sur Louvel Icon_minitime

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