Marie-Louise, petite nièce de Marie-Antoinette

Madame Sophie a écrit:

Ce mariage fut calqué sur celui par procuration de Marie-Antoinette , toujours à la demande de l'empereur d'Autriche , au grand dam de Napoléon , qui dut s'y conformer néanmoins .

Pourquoi au grand dam ?
Il se prêtait bien volontiers, depuis longtemps déjà, au cérémonial de l'Ancien Régime lui qui ne se considérait que comme l'empereur des rois...
Enfin, à cette époque, l'Autriche à genoux n'était pas en mesure de dicter quoi que ce soit à Napoléon : Marie-Louise était un trophée de guerre.

Un portraitde l'impératrice Marie-Louise avec la parure de rubis , qui sera souvent porté par la duchesse d'Angoulême sous la Restauration , par l'entourage de Gérard.

Le château de Compiègne propose également une exposition sur le mariage de Marie-Louise.
Voir ici : http://www.musee-chateau-compiegne.fr/homes/home_id24655_u1l2.htm

Elle avait de beaux yeux

olivia a écrit:

En plus, sans qu'elle sache encore ce qu'il va lui arriver, Marie-Thérèse écrit une lettre d'un cynisme effroyable sur son mariage. Je vous en ferai part demain.

Oui mais dans le sujet adéquat , ça serait bien   car certains vont s'arracher les cheveux à tout scinder demain...

T'inquiète, c'est prévu!

Madame Sophie a écrit:

Il aurait préféré une cérémonie par procuration " nouvelle " et non calquée pas à pas sur celle de 1774 , qu'il considérait comme de mauvaise augure ..

J'ai lu le contraire : dans son souhait de devenir le cousin des vieilles dynasties couronnées, il a demandé à ce qu'on lui ressorte le protocole du mariage de Louis XVI.
Du reste, une fois le pied mis en France, Marie-Louise suit à peu près le même parcours que Marie-Antoinette ; si ce n'est que Napoléon, toujours pressé, grille une étape : celle de la date de la nuit de noces.
Goujat jusqu'au bout.

Madame Sophie a écrit:

L'Autriche était peut-être à genou , mais elle avait encore sa fierté et sentait le vent tourner ...un vent sibérien venu de l'est

M'ouais...pas encore, pas encore !
Le fond du vent trainait plutôt encore l'odeur de poudre de Wagram, et celle des chevaux de Napoléon installés dans les écuries de Schönbrunn.
L'Autriche était coincée et s'est justement empressée d'offrir son archiduchesse, parce que nul n'ignorait le projet de mariage entre Napoléon et la sœur du Tsar.
Avec un tel mariage, Metternich craignait que l'Autriche ne se retrouve prise en étau entre deux gigantesques empires.
Ainsi, même si le ressenti contre Napoléon était grand, il a bien fallu jouer le jeu de l'alliance et sacrifier une jeune fiancée au sang Habsbourg...

De toute façon c'était le destin des archiduchesses! Dans ce contexte, ce n'était guère la joie, surtout d'en envoyer une nouvelle après ce que la dernière avait vécu. Mais Metternich en bon élève de Kaunitz a dû vite fait faire comprendre à l'empereur sûrement désespéré qu'ils ne pouvaient faire autrement. Et la pauvre sacrifiée...

Après, franchement, elle n'a pas tant souffert que ça. Napoléon l'a dorlotée aux petits oignons. Elle avait beau n'être qu'un ventre au départ, il a préféré sacrifier le nouveau-né que la mère.
C'est vrai que d'y aller direct sans attendre la dernière cérémonie religieuse a dû un peu la bousculer. Mais elle était mariée pour ça et rien d'autre. Henri IV fera pareil avec Marie de Médicis. Et je ne doute pas que Napoléon a dû être très gentil avec elle. C'était un trésor inestimable qui se trouvait dans ses bras. Une archiduchesse. Celle qui l'alliait au têtes couronnées, ainsi qu'à Marie-Antoinette et Louis XVI. Quelle explosion de gloire il a dû ressentir !
Dans ces moments, il vaut peut-être mieux un homme expérimenté avec une vierge pas trop petite fille non plus que deux pauvres gosses empruntés qui comprennent à peine ce qu'on leur demande.

Citation :

Cette tiare me fait plus penser à celle que l'impératrice Joséphine a léguée à sa petite fille ( la fille d'Eugène), qui l'emporta en suède lors de son mariage avec oscar de suède en 1823.
Cette tiare (en or, perles fines et 7 camées dont psyché et l'amour au centre, est de Nitot) fait désormais partie des joyaux de la couronne de suède, et elle a servi il y a peu.

Bon après allez savoir comment cette tiare se trouve sur la tête de Marie-louise après le divorce.....

Napoléon a beau avoir été un exécrable misogyne, il me semble qu'il a laissé derrière lui beaucoup de maîtresses très heureuses d'avoir été dans ses bras et désespérées d'être abandonnées. Vous me répondrez que c'est Napoléon et que rien que ça, c'est suffisant. Mais je crois vraiment qu'il était doué de ce côté. Plus que Louis XVI en tout cas. Ouah ! J'en arrive à écrire ça, moi ?
De plus, il apparaît qu'il n'a pas eu de maîtresse avec son deuxième mariage. Or avec Joséphine, ils ont été tous les deux trèèèèès libres ! Or leur amour est incontestable.

Il n'aimait certainement pas Marie-Louise du même amour mais rien que le fait d'avoir une telle princesse de si haut rang devait le rendre très respectueux.

Un petit nobliau corse avec l'arrière-petite-fille de la grande Marie-Thérèse!

C'était , je crois, son orgueil qui était content...

Ah ça, c'est sûr!

Voici un tableau de Josef Kreutzinger peint en 1808. On reconnaît Marie-Louise à droite.



Bien à vous

madame antoine

Marie-Louise est celle qui est tout à droite?

As far as I'm concerned, yes she is. It seems you can see this picture at Chateau de la Pommerie.

Voici une photo de la duchesse Marie-Louise à l'âge de 56 ans :

Spoiler:

Les photos restent rares encore à cette époque
Regardez sa lèvre inférieure, une vraie princesse Habsbourg

Extraordinaire, cette photo!

Merci, Mousseline. J'en avais entendu parler, mais je croyais que c'était une légende. Merci de nous l'offrir en vrai.

J'ai été moi-même surpris en apprenant son existence

Maintenant que cela me revient, Marie-Louise tutoyait son mari, contrairement à son fils qu'elle vouvoyait. Il faudrait que je vous retrouve les deux correspondances...

Parce que bon, on n'a jamais eu de preuve que Marie-Antoinette vouvoyait ses enfants, si ?

Je dirais quand dans des extraits de correspondances sur des dialogues rapportés il y a bien le vouvoiement, mais....bonne question

Sinon, magnifique cette photo Merci infiniment!

wa

Ça y est, j'y ai mis la main dessus !

Marie-Louise faisait un rapport quasi-quotidien à Napoléon sur la santé de son auguste fils, le Roi de Rome, de santé fragile et qui mourra tragiquement (le père), lorsque celui-ci était en exil sur l'île de Saint-Hélène. Voici un extrait :

3 mars 1814 : « Ton fils se porte bien, il a bien dormi toute la nuit et il a été fort gai le reste de la journée. Je crois que sa petite indisposition est tout à fait guérie, pourvu que ses vilaines dents le laissent en repos, car elles l'ont bien fait souffrir depuis quelques temps. »

Napoléon et Marie-Louise se tutoyaient mutuellement. D'ailleurs, cette dernière l'appelait « Nana » ou « Popo. »

Par contre, elle vouvoyait bien son fils. Voici ce que Marie-Louise écrit à ce dernier, alors âgé de 10 ans, quelques jours après la mort de son père :

« Je suis sûre que vous ressentirez cette douleur profondément, comme je la sens moi-même, parce que vous seriez un ingrat si vous oubliez toute la bonté qu'il a eue pour vous dans votre petite enfance, je suis aussi certaine que vous chercherez à imiter ses vertus, tout en évitant les pièges qui ont fini par le perdre. »

Personne n'est intéressé par mon anecdote ?

Ah si, à fond !

C'est juste que je l'avais pas vue ......... Ca défile tellement, sur ce forum

D'après Castelot, Marie-Antoinette tutoyait Louis-Charles, elle.

C'est une information très intéressante, le beau lauzun !

A-t-on des preuves de témoins ?

Et bien d'abord il faudra que je retrouve la référence exacte vu que je me souviens seulement de l'avoir lu