Louis Philippeduc d'Orléans
Louis-Philippe d'Orléans, dit « le Gros »
Dynastie: Maison capétienne d’Orléans
Le duc de Chartres en 1735 par Jean DaulléDuc de Chartres (1725-1752)
puis 4ème Duc d'Orléans (1752-1785), de Valois, de Nemours et de Montpensier (1752-1785)
- 12 mai 1725: Son Altesse Sérénissime Louis-Philippe d'Orléans, prince du sang, duc de Chartres
- 4 février 1752: Son Altesse Sérénissime Louis-Philippe d'Orléans, premier prince du sang, duc d'Orléans
Premier prince du sang
gouverneur du Dauphiné
chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (1740)
Né le 12 mai 1725 à Versailles à 15H48
On le porte, le même jour, à Paris, au Palais Royal, où il y a, le soir, des feux de joie, des illuminations et d’autres réjouissances.
Baptisé le 02 juin 1732 à Versailles à Notre-Dame
Parrain et marraine Louis XV le Bien-Aimé de Bourbon, roi de France 1710-1774
Marie Leszczyńska, reine de France 1703-1768
Décédé le 18 novembre 1785 au Château de Sainte-Assise-en-Brie à l'âge de 60 ans
Parents Louis, duc d'Orléans 1703-1752
Auguste Marie Jeanne von Baden-Baden, princesse de Bade 1704-1726
Portrait d'après Van Loo
Mariage
Entre-temps, Louis-Philippe épouse
à Versailles le 17 décembre 1743 une cousine éloignée, Louise Henriette de Bourbon-Conti, princesse de Conti (1726-1759), choix véritablement désespéré qui ne rehaussait en rien le prestige de la maison d'Orléans et qui, au contraire, y faisait entrer encore plus du sang des bâtards de Louis XIV.
Le duc d'Orléans pensait du moins que la jeune fille, élevée dans un couvent, serait un modèle de vertus chrétiennes. Elle s'avéra au contraire un modèle de dévergondage et son inconduite suscita un scandale permanent.
Trois enfants légitimes, dont deux survécurent, naquirent d'une union mal assortie:
- N… d'Orléans, de sexe féminin (12 ou 13 juillet 1745 - 14 décembre 1745)
- Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, duc de Montpensier (né le 13 avril 1747), futur Philippe-Égalité
- Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans (née le 9 juillet 1750 - morte le 10 janvier 1822), « Mademoiselle », épouse de Louis Henri de Bourbon-Condé, duc de Bourbon puis prince de Condé.
Encore Philippe-Égalité n'hésita-t-il pas à affirmer publiquement sous la Révolution qu'il n'était pas le fils de Louis « le Gros » mais celui d'un cocher du Palais-Royal, ce qui était au demeurant peu probable si l'on en juge par la ressemblance frappante entre le père et le fils. Par ailleurs, Louis le Pieux, son grand-père ne croyait pas à la légitimité de ses petits-enfants...
Pour se consoler, le duc de Chartres, de son côté, se mit en ménage avec
Étiennette Marie Perrine Le Marquis, dame de Villemomble M
me de Villemomble (1737-1806) qui lui donna cinq enfants naturels qui furent élevés avec soin par la famille d'Orléans:
- Louis-Étienne, comte-abbé de Saint-Phar ( ou de Saint Farre) (1759-1825)
- Louis-Philippe, comte-abbé de Saint-Albin (1761-1829)
- Marie-Étienne d'Auvilliers (1761), qui épousa en 1778 un officier de dragons d'un régiment du duc d'Orléans, François-Constantin de Brossard
- Deux jumelles, les demoiselles de Mérainville, qui entrèrent en religion.
La duchesse de Chartres mourut prématurément de tuberculose en 1759
Louis le Gros prit alors pour maîtresse en titre Charlotte-Jeanne Béraud de La Haye de Riou (1738-1806), veuve du marquis de Montesson, qui l'appelait « Gros-Père »
Très jeune, il se prit d'une passion partagée pour une des filles de Louis XV, Henriette de France dite « Madame » en tant qu'aînée des filles du roi non encore mariée, et voulut l'épouser, mais le cardinal de Fleury vit dans ce projet de mariage la source possible de toute sorte de graves complications diplomatiques.
En effet, Louis XV n'avait qu'un fils.
En cas de disparition de celui-ci, le trône de France serait revendiqué à la fois par le duc d'Orléans et par le roi d'Espagne, Philippe V, qui considérait comme nulle la renonciation à ses droits que l'Angleterre lui avait extorquée au traité d'Utrecht de 1713.
Marier une fille du roi au fils du duc d'Orléans eût été, dans cette possible querelle, donner de l'importance à ce dernier, ce qui n'eût pas manqué d'indisposer l'Espagne, que le cardinal cherchait au contraire à ménager.
En 1740, le roi, non sans regret, sacrifia le bonheur de sa fille sur l'autel de la raison d'État et refusa au duc de Chartres la main de sa fille.
La princesse, jeune fille douce et de grande moralité, se soumit mais renonça au mariage.
Elle mourut de la variole en 1752 à l'âge de 25 ans.
Le duc d'Orléans songea alors pour son fils à une fille de l'électeur Charles-Albert de Bavière.
Toujours soucieux de ne pas trop élever une branche cadette, Louis XV et Fleury accordèrent un soutien officiel mais peu efficace au prince.
L'électeur était leur allié et prétendait à l'Empire. Soutenu par les armées françaises, il fut effectivement élu empereur sous le nom de Charles VII en 1742 mais en perdit ses États.
Il fit traîner l'affaire et mourut en 1745 sans qu'elle ait été conclue.
Portrait par Carmontelle en 1763 "Mr le duc d'Orléans père avec l'uniforme de l'équipage du cerf"
Pendant des années, il tenta d'obtenir de Louis XV la permission de l'épouser; le roi n'y consentit qu'en 1772, et à la condition expresse que le mariage ne fût que morganatique et que M
me de Montesson ne devînt pas duchesse d'Orléans, ce qui fit dire que faute d'avoir pu faire de la marquise de Montesson une duchesse d'Orléans, le duc d'Orléans s'était fait marquis de Montesson.
Remarié le 21 avril 1773 à Saint-Eustache à Paris avec Charlotte Jeanne Berault de La Haye de Riou, marquise de Montesson 1738-1806
Après le mariage, le duc d'Orléans et sa nouvelle épouse durent quitter le Palais-Royal et Saint-Cloud, leur situation étant désormais incompatible avec les obligations de l'étiquette.
Ils vécurent discrètement entre la maison que le duc possédait à Bagnolet et le château de Sainte-Assise, cadeau de mariage offert à Madame de Montesson, situé à Seine-Port (actuel département de Seine-et-Marne), au bord de la Seine, et où, en dépit de plusieurs années d'intrigue, elle n'eut jamais l'honneur d'une visite royale.
Il passa ses dernières années dans sa maison de Bagnolet, protégeant les savants et les gens de lettres, et jouant souvent lui-même la comédie. Ce prince éclairé favorisait les découvertes. Homme de bien, il distribuait d'importantes sommes aux nécessiteux.
« M. le duc d'Orléans, dit de lui le baron de Besenval, révoltait souvent ses amis par la faiblesse de son caractère, et le peu de noblesse qu'il mettait quelquefois dans sa conduite; mais il se les attachait par la bonté extrême qui était le fond de son caractère, et par les services qu'il leur rendait, autant que sa timidité pouvait le lui permettre »En 1769, il augmenta les propriétés de la famille d'Orléans en achetant le château du Raincy aux héritiers du marquis de Livry.
Portrait par Elisabeth Vigée Lebrun en 1779
Mais en 1784, il dut consentir à céder au roi le château de Saint-Cloud, convoité par Marie-Antoinette.
Filleule: Louise-Élisabeth de Bourbon, duchessa di Parma 1727-1759
Filleule: Louise Henriette Ledin de La Chaslerie, dame de la Chaslerie 1755-1832
Filleul: Philippe Auguste Jacques de La Cour, marquis de Balleroy 1763-1840
Filleul: Louis-Philippe d'Arclais de Montamys 1764-1817
Filleul: Louis Philippe Joseph de Savignac des Roches 1779-1779
1760: Témoin au mariage de Etienne François Martin +/1771 et de Jeanne Charlotte Portier des Portes 1740-/1766
[th]Titre[/th] |
[th]Autre titre[/th] |
[th]Prédécesseur[/th]Louis d’Orléans |
[th]Successeur[/th]Philippe d’Orléans |
[th]Gouvernement militaire[/th] |
[th]Biographie[/th]
[th]Dynastie[/th] |
[th]Naissance[/th]12 mai 1725 |
[th]Décès[/th]18 novembre 1785 |
[th]Père[/th]Louis d'Orléans |
[th]Mère[/th]Auguste de Bade-Bade |
[th]Conjoint[/th]Louise Henriette de Bourbon Conti |
[th]Liaisons[/th]Mademoiselle Le Marquis Madame de Montesson |
[th]Enfants[/th]Philippe d'Orléans Bathilde d'Orléans |
né à Versailles,
Royaume de France le 12 mai 1725
mort au Château de Sainte-Assise à Seine-Port
Royaume de France le 18 novembre 1785 à l'âge de 60 ans
Il est le fils de Louis, duc d'Orléans, dit « le Pieux » (1703-1752), et d'Augusta Marie Jeanne de Bade (1704-1726)
À sa naissance, il porte le titre de duc de Chartres.
À la mort de son père en 1752, il devient duc d'Orléans, de Valois, de Nemours et de Montpensier.
Il prend part aux campagnes militaires de 1742, 1743 et 1744.
Cette dernière année, il est fait lieutenant général.
Il est nommé gouverneur du Dauphiné à la mort de son père.
Il se distingue aux guerres de Flandre et d'Allemagne.