les musiciens/compositeurs de la reine

Je me suis attelé, à mes heures de détentes, à la lecture de ;

La Cour et l'Opéra sous Louis XVI, Marie Antoinette et Sacchini, Salieri, Favart et Gluck

d'Adolphe Jullien (publié en 1878)

Je vous en livre ici quelques extraits, touchant la reine et sa relation avec les compositeurs, et les réactions de la Cour.










La Ferté et son beau-frère Morel, éminence grise mais véritable chef du comité qui dirigait l'Opéra, ont tout fait pour gêner Sacchini, que Morel avait pris en grippe pour n'avoir pas accepter un de ses poèmes.

Chers modérateurs :

Je pense que, étant donné le propos de la suite de ma lecture, il serait plus approprié de parler de ces compositeurs dans un sujet ; "les musiciens/compositeurs de la reine" dans la catégorie de ceux qu'elle apprécie. Il faudrait couper ce qui ressort de La Ferté pour le laisser là et ce qui ressort de Sacchini, qui sera ensuite enrichi par Gluck, Piccini...

Voici  ! C'est chose faite .  

merci !  

A propos de l'Opéra postume de Sacchini ; Oedipe à Colonne

Je crois que nous ne pouvons pas scanner de trop longs extraits d'ouvrages, pour cause de droits et tutti quanti .....
Chou nous a expliqué cela, il y a quelques temps .
Quelques pages par-ci, par-là, mais sans abus, ne posent pas de problèmes .  

Pauvre Oedipe ! C'est qu'on y voit beaucoup moins bien, les yeux crevés ............

Citation :

Je crois que nous ne pouvons pas scanner de trop longs extraits d'ouvrages, pour cause de droits et tutti quanti .....
Chou nous a expliqué cela, il y a quelques temps .
Quelques pages par-ci, par-là, mais sans abus, ne posent pas de problèmes .  

Voici ce qui se trouve au début du texte que j'ai télécharger ;

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....

Ah, bien ! super !!!

En fait je ne scanne pas, je copie/colle, c'est un document internet.
La musique est celle que je trouve sur youtube.

Je me propose de donner ces extraits, parce qu'ils me semblent intéressants pour le boudoir. Si, cependant, ils sont trop longs, ou trop nombreux, je diminuerai cela à quelques résumés. Je trouvais le style de l'auteur assez bon cependant.

Voici une référence intéressante pour vous

Antonio Sacchini : 1730-1786, Un musicien de Marie-Antoinette de
Georges Sauvé
L'harmattan , 2006, 135 p : 13,50 euros

Résumé Amazone

Sacchini (1730-1786) est l'un des grands compositeurs d'opéra au XVIIIe siècle. Il se forme et débute à Naples, devient ensuite directeur du Conservatoire de Venise et gagne une grande réputation en Italie et en Allemagne. En 1773, il se fixe à Londres où on le considère toujours, avec Jean-Chrétien Bach, comme le successeur d'Haendel. En 1781, la reine Marie-Antoinette, privée de Gluck, l'attire à Paris et lui obtient un contrat avec l'Opéra pour trois œuvres : Renaud (1783), Chimène (1783), Dardanus (1784). Sacchini atteint l'apogée de son art, et malgré des fortunes diverses, la Reine le soutient contre vents et marées dans le guêpier artistique parisien. En 1785, l'opéra l'exclut. Il place alors tous ses espoirs dans son premier opéra strictement français : Œdipe à Colone, sur un livret de Guillard. Marie-Antoinette l'encourage, lui promet de le faire jouer lors de la saison d'automne de Fontainebleau de 1786. Hélas ! Elle tient à le prévenir elle-même le 4 octobre qu'elle ne peut tenir sa promesse. " Je suis un homme mort ! " déclare Sacchini et, de fait, il meurt trois jours après. Cette mort tragique entraîne un incroyable revirement d'opinion. La création posthume d'Œdipe à Colone à l'Opéra de Paris, le 1er février 1786, déclenche un triomphe, et ce succès ne se dément pas pendant des décennies. Il demeure, jusqu'au Second Empire, l'opéra français le plus joué à Paris : près de 600 représentations. Sacchini mérite une nouvelle résurrection.

Pourquoi Marie-Antoinette n'a t-elle pas pu tenir sa promesse ?

Merci d'avoir initié ce très beau sujet !   J'adore en apprendre sur l'amour de Marie Antoinette pour la musique et les musiciens.  

L'anecdote sur la recette que la reine voulait faire reverser aux héritiers de Sacchini m'était inconnue. Encore une preuve de sa générosité et de sa délicatesse.  

Merci, je suis content que cela intéresse quelques personnes. Je toruvai l'annecdote très intéressante, c'est pourquoi je l'ai fais figurer ici.

Merci princesse pour ce livre. Cependant, après la lecture que j'ai faite, j'en ai déja beaucoup ! Mais pour ceux qui voudraient approfondir...

A vrai dire j'espérais que vous approfondiriez la question. Nous ne saurons jamais pourquoi Marie-Antoinette n'a pas tenu sa promesse , ce qui a entraîné la mort de notre compositeur...

Ma pauvre princesse, je n'ai pas le temps ! Déjà que j'ai tous mes après-midi, et j'ai à peine le temps de lire !

Pour votre question, la réponse est dans le texte que j'ai donné.
La reine explique ; " Mon cher Sacchini, on dit que j'accorde trop de faveurs aux étrangers. On m'a si vivement sollicitée de faire représenter au lieu de votre Oedipe, la Phèdre de M. Lemoine que je n'ai pu m'y refuser.Vous voyez ma position, pardonnez moi."

Je trouve cette dernière phrase presque douloureuse dans la bouche de la reine. J'imagine une très forte douleur de sa part.

Lorsque la reine dit qu'elle ne pouvait pas faire autrement, elle n'exagère pas. La cabale contre Sacchini est très forte, avec Morel, et aussi La Ferté. Et déjà elle avait en 1782 fait présenter un opéra de Sacchini à la place d'un compositeur français, Dezède. Et cela avait déja fait un bruit considérable.

Oui, ça a dû être terrible pour Marie Antoinette de se rendre compte qu'elle ne pouvait tenir certaines promesses qu'elle avait faites de bonne foi à des gens qu'elle appréciait réellement, à cause de cabales et de potentats locaux.

pimprenelle a écrit:

Oui, ça a dû être terrible pour Marie Antoinette de se rendre compte qu'elle ne pouvait tenir certaines promesses qu'elle avait faites de bonne foi à des gens qu'elle appréciait réellement, à cause de cabales et de potentats locaux.

C'est ainsi que naissent les légendes sur l'ingratitude des Souverains ...

Encore et toujours des malentendus! (On ne prête qu'aux "riches", n'est-il pas vrai!) ...

Passionnant !    Découvrir le quotidien musical de la Cour et écouter les morceaux de ces opéras en même temps est un vrai plaisir après une dure journée ! Je suis enchantée !

Je trouve que l'on fait toujours trop de séparations entre les arts.
Pour entrer dans une époque, on ne peut se passer de comprendre ses arts. Pour les comprendre, il faut en prendre connaissance. Pour moi, le meilleur moyen de bien comprendre un livre d'histoire, c'est de le lire dans un lieu de l'époque étudiée, avec de la musique d'époque, une ambiance de même.
Parler de la musique à la cour sans écouter cette musique, c'est se condamner à ne la pas comprendre, je pense.

Evidemment que c'est mieux.

C'est comme lire un bon roman, c'est sympa de se mettre dans l'ambiance avec une musique adéquate.

Pour ceux qui voudraient découvrir en integralité un des grands succès du règne de Louis XVI, de Ch. W. Gluck, protegé par la reine et le Roi :

Iphigéne en Tauride

La première eut lieu en mai 1779, en présence de la reine, venue tout exprès à Paris pour y assister.

En 50 ans il y aurait pas moins de 400 représentations !

ici dirigé par W. Christie (très bonne qualité, la mise en scène par contre )


voici le premier morceau (1/7) (le découpage est arbitraire), les autres (numérotés) sont à la droite de l'écran sur la page youtube

Si vous voulez suivre l'argument en même temps que vous écoutez la musique, je vous conseille wikipedia (2nde moitié de la page), qui me semble fort satisfaisant :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Iphig%C3%A9nie_en_Tauride_(Gluck)



https://www.youtube.com/watch?v=sberTbI1gB8&feature=related

Merci

Je viens de finir de regarder l'opéra en entier ; deux bonnes heures. Mais avec le texte intégral à côté, ce n'est pas difficile à suivre.

Du point de vue musical, c'est très bon, et le jeu des chanteurs était très bien. Je vous invite à le regarder.

Hier, j'ai eut le plaisir de regarder (grâce encore une fois à youtube) une très belle interprétation d'un opéra qu fit sensation en 1787, Tarare musique de Salieri (élève de Gluck et protégé de la reine) et livret de Caron de Beaumarchais.

C'est un objet très particulier que cet opéra exotique, mèlé de philosophie, mais point trop cabotin comme le sont les autres oeuvres de Beaumarchais. Monsieur et le comte d'Artois assistèrent à la première, la reine en fut dissuadée par son entourage. Elle remporta un grand succès, mais tout les contemporains la jugèrent comme un pièce unique en sont genre, et qui le resterait.

J'ai passé un agréable moment à la ragerder.