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 13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi

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yann sinclair

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MessageSujet: 13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi   13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Icon_minitimeMer 22 Mai - 10:48

13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Castel10
Ce n’était pas encore le canal du Midi ni le canal des Deux Mers car à cette époque le canal latéral à la Garonne n’existait pas les travaux ayant seulement commencé en 1838. A cette époque Thomas Jefferson alors qu’il était ambassadeur des Etats Unis en France avant de devenir Président des Etats-Unis de 1801 à 1809 a parcouru le canal Royal du Languedoc de Sète à Toulouse et dans ses notes de voyages très complètes il n’a cessé de s’émerveiller sur cette construction dans des termes dithyrambiques. Il ira même jusqu’à se rendre à cheval à Saint Ferréol pour découvrir le système d’alimentation du canal. Sur la maison éclusière de l’écluse Océan qui marque l’entrée du bief de partage, une plaque commémorative rappelle le voyage de Thomas Jefferson et célèbre le 220ème anniversaire de la Révolution Française. L’avocat Thomas jefferson a non seulement participé à la rédaction de l’acte d’Indépendance des Etats Unis en tant que Président du comité de rédaction, mais il a aussi participé à la rédaction de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen en août 1789 lors de la Révolution Française. Il partageait les idées de Voltaire, Diderot, d’Alembert, Montesquieu et Rousseau, il avait aussi une solide amitié avec Lafayette et c’était un républicain convaincu qui est le fondateur du parti Républicain aux Etats-Unis. Le canal du Midi est un lieu profondément chargé d’histoire et il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité à double titre d’une part au titre du canal en 1996 et d’autre part en hommage à Thomas Jefferson.

À Castelnaudary, une plaque sur le pont Neuf, une autre au Présidial, à Naurouze une plaque, à Saint-Ferréol deux plaques… Pour qui ? Thomas Jefferson, homme politique américain, peu connu en France, mais qui est néanmoins l'auteur de la Déclaration d'indépendance des États-Unis et qui sera le troisième Président des États-Unis, de 1801 à 1809. Mais pourquoi toutes ces plaques par ici ?

Ce grand homme, alors ambassadeur des États-Unis en France, a effectué, de février à juin 1787, un voyage d'études à travers la France et notamment dans le Midi.

Ébloui par les monuments, le climat, l'agriculture - il découvre l'olivier qui le fascine - il s'intéresse à tout (même à la langue provençale) et prend scrupuleusement des notes sur tout ce qu'il voit.
Il écrit aussi beaucoup de lettres.

C'est donc à travers ces témoignages écrits et conservés, judicieusement choisis par Catherine Howard, que nous est parvenu le récit de sa « croisière » sur le canal du Midi, alors Canal royal du Haut Languedoc, à bord d'un petit bateau sur lequel il a fait installer sa calèche débarrassée de ses roues.

À Castelnaudary, il note: « Cette région est très riche. On cultive beaucoup le maïs ici »

Un tel visionnaire méritait bien deux plaques…
Un grand merci à Catherine Howard d'avoir fait connaître et présenté de façon si vivante cet « homme des Lumières », sympathique personnage pour lequel rien ni personne n'était indifférent

1787, le Canal à plein régime



Le 12 mai 1787, Jefferson arrive à Sète depuis Montpellier et y loue une « barque légère » pour le mener, lui et sa voiture,par le Canal jusqu’à Toulouse, « 200 miles américains » plus loin.
L’« écluse ronde d’Agde » où Jefferson passe le 13 mai est un embranchement : grâce aux trois portes de son bassin circulaire, elle permet aux barques d’aller vers Béziers (en haut), vers l’étang de Thau et Sète (en bas) ou vers Agde et la mer (à gauche). Unique en son genre, c’est une création de Riquet pour protéger le Canal des débordements de l’Hérault tout proche.
 

Un Américain dans le midi



Il y a 350 ans, Louis XIV signait l’édit de construction du Canal royal de Languedoc. Près de 120 ans plus tard, l’ambassadeur (et futur président américain) Jefferson empruntait cette voie d’eau devenue un axe commercial majeur.
On the Canal of Languedoc, approaching Toulouse May 21 1787… » Il fait beau, presque chaud. Ambassadeur des États-Unis d’Amérique auprès du roi de France depuis deux ans, Thomas Jefferson finit son courrier de la matinée par une lettre à son secrétaire William Short resté à Paris : « J’ai emprunté le Canal depuis son entrée dans la Méditerranée à Sète jusqu’ici et me voici presque à Toulouse, 200 miles américains en tout, sur l’eau. J’ai  passé neuf jours à en examiner tous ses détails dont unjour à cheval pour faire un tour de 40 miles dans la Montagne Noire et voir la façon dont l’eau est collectée pour alimenter le Canal. Leshuit autres sur le Canal lui-même. J’ai enlevé les roues de ma voiture, l’ai placée sur le pont d’une barquelégère et suis parti ainsi sur le Canal au lieu de prendre la route de poste. »
Il pose sa plume, regarde les champs de blé vert, la prochaine écluse au loin, les mulets qui tirent devant sur le chemin de halage sablé comme une allée de jardin. Puis reprend : « De toutes les façons de voyager que j’ai connu, celle-ci est la plus agréable. Je marche la plupart du temps le long des rives égales du Canal etde leur double rangée d’arbres qui donnent de l’ombre. Quand je suis fatigué, je m’assieds dans ma voiture où, aussi confortablement que dans mon bureau, je lis, j’écris ou j’observe. »
 Jefferson observe, Monsieur l’ambassadeur n’est pas en vacances ni en voyage d’agrément mais doit enquêter sur cette « merveille de l’Europe » qui fait la fierté du Languedoc, la plus grande voie d’eau artificielle de son temps, et en tirer des enseignements pour sa jeune patrie dont il a rédigé la constitution en 1776 et dont il sera président à partir de 1801. C’est ce qu’il vient d’ailleurs d’écrire quelques minutes plus tôt à sa chère « Patsy » (sa fille Martha qui l’a suivi à Paris) : « Un esprit toujours en activité est un esprit toujours heureux. C’est le grand secret, la grande recette du bonheur. Les paresseux sont seuls maudits. » Il note quelques idées, vérifie sa position sur le long rouleau de la carte du Canal puis reprend sa lettre à son secrétaire : « Ma voiture ayant des vitres de tous les côtés me permet un complet panorama des paysages variés que je traverse : oliviers, figuiers, mûriers, vignes, champs de blé et prairies, villages et fermes. J’ai eu des journées de temps superbe et tout ce que peuvent souhaiter nos Indiens : ciel sans nuages et eaux limpides. Plus un autre luxe qu’ils ne peuvent même imaginer puisqu’ils habitent le pays des oiseaux moqueurs : un double pupitre de rossignols le long des rives du Canal. »
La barque légère louée à Sète passe sous un joli pont de pierres et de briques et vient s’arrêter dans le bassin de l’écluse de Gardouch avec ses bajoyers (murs latéraux) elliptiques qui sont l’une des particularités du Canal (sauf à Toulouse). La femme de l’éclusier sort et actionne les vantaux, Jefferson sourcille : « Est-ce que ce sont partout les femmes qui font le travail des hommes dans cette étrange province ? Les écluses sont le plus souvent tenues par des femmes, a-t-il écrit quelques jours plus tôt, mais les opérations nécessaires sont trop pénibles pour elles. L’empiètement par les femmes sur les travaux propres aux hommes est un grand dérangement dans l’ordre des choses. » Une femme aussi debout à l’arrière de la barque de patron qui attend à l’autre bout : « Les barques qui y naviguent ont 70 ou 80 pieds de long et 17 ou 18 de large. Elles sont tirées par un cheval et manoeuvrées par deux employés, dont l’un est généralement une femme. » Partout des barques, bien chargées sous leur pont de bois et même des « trains » de radeaux comme celui rencontré près de Béziers : « 350 poutres, de 40 pieds de long et de 12 ou 13 pouces de diamètre, formé de quatorze radeaux attachés ensemble ».
Les solutions techniques audacieuses comme le pont-canal (cicontre celui de Cesse en Minervois), non prévu à l’origine par Riquet mais conçu par Vauban après les premiers tracas, ou l’échelle d’écluses de Fonserannes juste devant Béziers font l’émerveillement des voyageurs.
Le 21 mai 1787, Jefferson arrive à Toulouse au port SaintÉtienne (ci-dessus) et fait débarquer sa voiture. On reconnaît derrière le Château du Canal 1 et la Recette 2 où les patrons de barque devaient aller payer le droit de navigation au receveur (qui habitait là).
Le « château » du Canal (ci-dessous) symbolisait la seigneurie des descendants de Riquet sur le Canal avec ses deux tours : au nord 3 celle prévue pour loger le directeur de la section toulousaine, au sud 4 la tour « de fer » (prison et chambre de justice). Entre les deux, un magasin à matériaux.
Ce sont des années où, après des débuts difficiles à cause des soucis techniques et du marasme économique, cette voie d’eaufonctionne à plein régime. Dans les années 1660, Riquet, son concepteur et génial entrepreneur, avait vendu le projet àLouis XIV en lui faisant miroiter la ruine de l’Espagne par le détournement du commerce méditerranéen. Mais, lui qui avait fait fortune en taxant le sel languedocien, devait se douter que son Canal servi rait d’abord au commerce local. C’est ce qui s’est passé : le Canal accompagne le redémarrage économique du début du règne de Louis XV et céréal iers du Haut Languedoc (Lauragais, Toulousain, Albigeois) comme vignerons du bas Languedoc (Minervois, Biterrois) profitent de cette voie d’eau qui s’offre à eux pour aller vendre leurs surplus à l’autre bout. Les surplus trouvent preneur, les revenus progressent, les cultures s’étendent, les échanges augmentent d’un bout à l’autre du Midi, les Provençaux et leur climat capricieux ne pouvant bientôt plus se passer des blés toulousains tandis que les négociants bordelais profitent des bas prix de l’alcool languedocien pour l’expédier à leurs clients hollandais et britanniques. Le Canal est aussi avantageux pour toutes les autres marchandises lourdes, précieuses ou délicates, toujours difficiles à transporter sur route : marbres, savons, huiles d’olive, laine, sel…
Pour transporter ces marchandises, les bateliers des étangs méditerranéens ont investi le Canal (ceux de la Garonne n’ont pas eu leur mot à dire) dès son ouverture au cours des années 1680 et y font naviguer depuis dans les deux sens environ 250 « barques de patron », des tartanes sétoises adaptées aux étroites dimensions et au faible tirant d’eau de la voie d’eau. Les héritiers de Riquet, propriétaires de la compagnie, ont pensé un temps avoir leur flotte à eux mais ont vite compris qu’ils gagneraient tout autant à laisser l’affaire aux petits professionnels en échange de droits à 6 puis 4 deniers le quintal (100 livres soit environ 50 kilos) par lieue parcourue. Ce tarif est le grand sujet de discussion du siècle, négociants et bateliers le trouvant naturellement trop élevé, les Riquet le trouvant évidemment trop bas pour subvenir à toutes les dépenses liées au Canal. Les États de Languedoc, responsables des travaux publics dans la province et grands défenseurs de la liberté du commerce, tenteront même de racheter aux Riquet la compagnie du Canal dans les années 1760 dans le seul but de faire baisser le tarif. Un temps intéressés, et même demandeurs (cela simplifierait les répartitions en famille car ils commencent à être nombreux), les Riquet finiront par décliner et continuer à gérer leur fief (ils sont seigneurs du Canal) en bons pères de famille grâce aux 950 000 livres de droits de navigation engrangés chaque année plus quelques revenus annexes non négligeables comme ceux des moulins, plantations, cultures, auberges qui bordent le Canal et surtout des barques de poste.
Les barques de pose appartiennent à la compagnie. Plus légères et rapides que les barques de patron, et prioritaires, elles transportent certes un peu de courrier mais surtout des voyageurs. C’est d’abord par curiosité que les particuliers vont parcourir le Canal pour 3 sols par lieue en « salon » à l’avant et 1 sol (ce qui est tout de même une somme car il y a près de 50 lieues) en « salle du commun » à l’arrière. Mais la curiosité devient vite de l’intérêt bien compris quand on constate les avantages du transport fluvial sur le très inconfortable transport routier d’alors: horaires respectés, cahots évités. On met quatre jours d’Agde à Toulouse (Jefferson a nettement traîné) grâce à une gestion fine des passages d’écluse les plus chronophages où les voyageurs changent de barque au lieu d’attendre que l’eau soit à niveau. « Dînée » (repas de midi) dans les quatre auberges de la compagnie, « couchée » (repas du soir et nuit) dans les trois hôtelleries de Castelnaudary, de Trèbes (entre Carcassonne et Lézignan) et du Somail (près de Narbonne).
Jefferson, lui, a tout son temps et songe encore aux rossignols de la nuit dernière: « Quel oiseau ferait le rossignol dans les climats américains ! Nous devons l’implanter là-bas ». Puis aux poissons lorsque, en attendant que l’écluse se remplisse, il va les contempler dans le bassin aval: « Le canal recèle une abondance de carpes et d’anguilles. J’ai vu aussi un petit poisson ressemblant à notre perche ou à notre gardon. » Les vantaux s’ouvrent, la barque continue son chemin vers Toulouse et il peut finir sa lettre: « Il est impensable que vous retourniez en Amérique sans faire cette expédition que je viens de faire … »
À lire: « Le Canal Royal de Languedoc – le partage des eaux », Michel Adgé, Philippe Delvit, Robert Marconis, Jean-Loup Marfaing et Samuel Vannier, Loubatières 2009, « Le Canal du Midi “Merveille de l’Europe” », Michel Cotte, Belin Herscher 2003, « Toulouse et le Canal du Midi », Nicolas Marqué, Empreinte 2007.
© Studio Différemment 2016: Illustrations: Philippe Biard Texte: Jean de Saint Blanquat. Merci à Samuel Vannier de VNF pour son aide.
À côté du Château, les Archives du Canal (ci-dessus) sont entreposées dans ce petit bâtiment 5 bien gardé entre deux glacières circulaires 6, isolées de l’extérieur par de petits sas et remplies de glace et de paille pour pouvoir vendre des boissons fraiches aux passants et voyageurs.
Le Canal est un cours d’eau et comme tel peut faire tourner les roues des moulins 7 qui sont une source importante de revenus pour la Compagnie. Comme ceux installés à la double écluse des Minimes 8 qui montre à quel point celles-ci ont changé à Toulouse depuis les travaux de mise aux normes du 20e siècle.
 
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madame antoine

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13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi EmptySujet: 13 mai 1787 : voyage de Thomas Jefferson sur le Canal Royal de Languedoc   13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Icon_minitimeLun 1 Jan 2018 - 11:1513 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Icon_quote 13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Icon_edit 13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Icon_delete 13 mai 1787: Thomas Jefferson et le Canal du Midi Icon_ip


Du 13 au 21 Mai 1787, Thomas Jefferson effectua un voyage le long de la voie d'eau qui s'appelait alors Le Canal Royal de Languedoc et sera renommée Canal du Midi à la Révolution de 1789. Ambassadeur en France, le futur Troisième Président des États-Unis ne venait pas seulement prendre les eaux, déguster les produits locaux et faire du tourisme, il devait également observer étudier et lever des plans à fin de pouvoir doter son pays de semblables ouvrages d'art.

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Bien à vous

madame antoine
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