la réputation de Marie Antoinette

C'est bien ce qu'il me semblait. Le thème de Marie Antoinette tribade toute puissante s'est déchaîné à la révolution. Il réunissait l'avantage de pouvoir attaquer la reine sur plusieurs fronts : son côté "anormal" (le vice allemand importé d'Autriche), sa toute puissance, l'inversion des pouvoirs... bref, c'était politique.

Mais les pamphlets qui font d'elle une lesbienne datent d'au moins avant fin 1780, car Marie-Antoinette en parle dans une lettre à sa mère, quand elle écrit qu'on lui prête le goût des hommes comme celui des femmes

Ah, oui, c'est vrai, ce texte qui lui prête "fort libéralement les deux goûts, celui des femmes et des amants."

Oui ça n'a pas traîné non plus c'est clair, il a juste fallu que les pamphlétaires attendent que Marie-Antoinette ait de sérieuses amies proches :s:

Il me semble, mais il faudrait vérifier, ce que je n'ai pas le temps de faire pour le moment, que ces accusations sont venues de ses ennemis à la cour, ceux qui ne désespéraient pas de la faire renvoyer, et avec elle l'alliance autrichienne.

Puis, je crois, il y a eu une accalmie. On a surtout accusé Marie Antoinette de coucher avec des hommes, l'urgence étant devenue de mettre en doute la paternité de Louis XVI.

Le thème du tribadisme est revenu avec la révolution, où il a explosé, compte tenu de tous les avantages que la veine présentait : anormalité, décadence, monstruosité, étrangeté, pouvoir, inversion, omnipotence... j'en passe et des meilleures.

Je ne savais pas trop où poser ma question, qui a surement déjà été évoquée, mais petit novice sur ce forum je n'ai pas trouvé le sujet... Donc je ne pense pas trop me tromper en la posant ici...

Lorsque nous avions parlé sur un autre sujet des pains briochés qu'aimait la Reine.
Le mot pain et brioche m'a rappelé cette déclaration qu'on a prétée à tord et qui malheureusement perdure... Le "fameux" :

"S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! "

Je me suis souvenu d'avoir lu dans le sympatique "Marie-Antoinette : Portrait d'une Reine" de Philippe de Montjouvent, d'une déclaration à peu près similaire raportée par Madame de Boigne, où Madame Victoire disait :

"Mais, mon Dieu, s'ils pouvaient se résigner à manger de la croute de patée"

Il est vrai que les déclarations se ressemblent beaucoup et qu'avec les ragots de la cours ils ont pus êtres transformés...

Mais de mon coté j'avais également lu qu'une reine antérieure avait déjà dit les mêmes mots que ceux prêtés à tort à Marie-Antoinette et mot pour mot.
Mais plus moyen de souvenir de l'ouvrage et de la reine en question...

Qu'en pensez vous ?

En effet, cette fameuse phrase qui n'a jamais été prononcée par Marie-Antoinette l'a été par Madame Victoire, comme vous la citez, bien avant la révolution et dans un tout autre contexte  
D'ailleurs ceux qui disent que Marie-Antoinette a dit cela s'inspirent d'un écrit de Rousseau, qui rapporte cette phrase, mais un écrit qui date de bien avant 1789  
Il y a donc confusion entre Madame Victoire et Marie-Antoinette  

Citation :

Madame Victoire disait :
"Mais, mon Dieu, s'ils pouvaient se résigner à manger de la croute de pâté"

Et André Castelot, qui rapportait cette anecdote ,de conclure : il faut dire que la croûte de pâté lui pesait lourd sur l'estomac

Citation :

Il est vrai que les déclarations se ressemblent beaucoup et qu'avec les ragots de la cours ils ont pu êtres transformés...

La phrase a été rapportée comme issue d'une grande Princesse, on a eu tôt fait de raccourcir par la plus grande des Princesses, à savoir la Reine :s:

Citation :

Mais de mon coté j'avais également lu qu'une reine antérieure avait déjà dit les mêmes mots que ceux prêtés à tort à Marie-Antoinette et mot pour mot.

Il s'agit de Marie-Thérèse d'Autriche , épouse de Louis XIV, ce doit donc être dans l'ouvrage que Bruno Cortequisse lui a consacré en 1992

Bien à vous.

Citation :

Il s'agit de Marie-Thérèse d'Autriche , épouse de Louis XIV, ce doit donc être dans l'ouvrage que Bruno Cortequisse lui a consacré en 1992

Ce n'est pas cet ouvrage que j'ai lu, mais maintenant je me rappelle que c'était bien Marie Thérèse d'Autriche.

Merci à vous