A la Convention nationale, insurrection des Montagnards, éviction des Girondins et début de la Convention montagnarde.
80 000 Parisiens en colère assiègent l'assemblée de la Convention.
Il s'agit essentiellement de gardes nationaux en armes.
Ils réclament la destitution et l'arrestation des députés
girondins, que l'on appelle ainsi parce que plusieurs sont originaires du département de la Gironde.
Groupés autour de Brissot et Vergniaud, ils sont de leur vivant plus connus sous le nom de
Brissotins.
La Révolution au tournant
Leur crime ?
Après la victoire de Valmy (20 septembre 1792) et l'instauration de la République, les Girondins, adeptes d'un pouvoir décentralisé, auraient souhaité arrêter le cours de la Révolution.
Mais au printemps 1793, une succession de défaites militaires ranime la crainte de l'invasion.
Les Vendéens se soulèvent de leur côté pour échapper à la levée en masse.
La disette et l'inflation réapparaissent de plus belle.
Dans l'urgence, la Convention crée un Tribunal révolutionnaire et un Comité de Salut public.
Au contraire des Girondins, les députés de la
Montagne (ainsi appelés parce qu'ils siègent en haut de l'Assemblée) préconisent des mesures draconiennes.
Robespierre, leur chef, craint qu'une interruption du processus révolutionnaire n'entraîne une restauration de la monarchie.
Paris contre la France
Les
Montagnards font voter une loi sur le cours forcé de l'assignat et ils obtiennent le lancement d'un
« emprunt forcé » sur les riches.
Ils bénéficient du soutien des sans-culottes parisiens, de la Commune de Paris et du club des Jacobins. Mais ils hésitent à promulguer un prix maximum sur les denrées de première nécessité (le pain) comme le réclament les
Enragés de Jacques Roux.
Sur les murs de Paris, les révolutionnaires affichent de vibrantes proclamations comme:
Unité et indivisibilité de la République. Liberté, égalité, fraternité ou la mort.
Les Girondins, bien que tenant les rênes du gouvernement, sont acculés par les groupes de pression parisiens et impuissants à mobiliser leurs propres partisans, pour la plupart en province.
Ils tentent de faire mettre en accusation Jean-Paul Marat, un agitateur populaire qui sait mieux que quiconque manoeuvrer les sans-culottes des sections parisiennes.
De façon prévisible, celui-ci est acquitté par le Tribunal révolutionnaire qu'il a lui-même fondé.
Il fait un retour triomphal à l'assemblée le 24 avril 1793.
Les Girondins mettent alors sur pied, à la Convention, une
Commission des Douze chargée d'enquêter sur des pétitions contre eux-mêmes, qui circulent dans les sections parisiennes de sans-culottes.
Les Montagnards tentent une première fois, le 31 mai, d'organiser une insurrection populaire autour de l'Assemblée pour abattre leurs rivaux.
Mais l'insurrection n'aboutit qu'à la suppression de la
Commission des Douze.
L'insurrection du 2 juin, préparée avec soin par Marat, met en branle les sections parisiennes de sans-culottes et la garde nationale qui encerclent l'assemblée.
Comme les députés sortent pour adjurer les manifestants de rentrer dans leurs sections, le sans-culotte Hanriot, à la tête de la garde nationale, menace de faire tirer les canonniers sur eux.
Penauds, les élus s'inclinent.
Ils reprennent place dans les travées de l'assemblée et votent la mise en état d'arrestation de 29 des leurs, ainsi que l'exige l'insurrection parisienne.
Les Girondins, arrêtés et retenus à leur domicile, s'enfuient et tentent sans succès de soulever les provinces.
Mais la plupart seront rattrapés et guillotinés.
Les Montagnards ayant enfin les mains libres, ils vont prendre des mesures d'exception pour contenir les périls tant extérieurs qu'intérieurs.
Ce sera pendant 13 mois la
Terreur, voire
la Grande Terreur, sous la férule du Comité de Salut public, un gouvernement de sept membres duquel se détache la personnalité visionnaire de Robespierre.
80 000 hommes armés ont investi la Convention https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Hanriot
Un cortège de députés sort pour parler à la foule, Hanriot menace de faire tirer les canonniers sur eux…
Proclamé commandant en chef provisoire de la garde nationale par le Comité insurrectionnel de l'Évêché le soir du 30 mai 1793, il dirige le mouvement insurrectionnel lors des journées du 31 mai et du 2 juin 1793, où il cerne la Convention avec 80 000 hommes. Son rôle décisif lui vaut d'être appelé « sauveur de la patrie » par Marat. Le 11 juin, il donne sa démission, mais la Commune le maintient dans ses fonctions jusqu'à l'élection d'un nouveau chef. Candidat des jacobins et des sans-culottes, il l'emporte le 1
er juillet face à Raffet, candidat de la bourgeoisie modérée, par 9 087 voix contre 6 095 à son concurrent. Proche des sans culottes, il parvient, secondé par Boulanger et Lavalette, à maintenir l'ordre dans la capitale, en prévenant les désordres plutôt qu'en réprimant. Il parvient notamment, durant l'hiver de l'an II particulièrement rigoureux, à éviter que les queues devant les boucheries et les boulangeries ne tournent à l'émeute.
(Alphonse Aulard, « Taine historien de la Révolution française », La Révolution française: revue historique, Société de l'histoire de la Révolution française, tome 53, Paris, Charavay frères, 1097, [url=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1162525.image.r=la r%C3%A9volution fran%C3%A7aise.f222.langFR]p. 220[/url] [[url=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1162525.image.r=la r%C3%A9volution fran%C3%A7aise.f222.langFR][url=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1162525.image.r=la r%C3%A9volution fran%C3%A7aise.f222.langFR[/url]],]http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1162525.image.r=la%20r%25C3%25A9volution%20fran%25C3%25A7aise.f222.langFR[/url]],[/url] note 1 (parution en volume: Taine: historien de la révolution française, Armand Colin, 1907, 333 pages, p. 282-283))Il est promu général de brigade le 3 juillet 1793 puis général de division le 19 septembre