yann sinclair
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| Sujet: 20 juin 1791: La maison du comte de Fersen, rue Matignon Jeu 20 Juin - 23:43 | |
| La maison du comte de Fersen, rue Matignon
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6488472q/texteBrut _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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yann sinclair
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| Sujet: Re: 20 juin 1791: La maison du comte de Fersen, rue Matignon Jeu 20 Juin - 23:43 | |
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Fleur de Pomme de Terre
Nombre de messages : 258 Date d'inscription : 01/01/2019
| Sujet: Re: 20 juin 1791: La maison du comte de Fersen, rue Matignon Ven 14 Fév - 17:03 | |
| Extrait :A cette période la plus intéressante de la vie de Fersen, et qui s'étend du 18 janvier 1790 au 20 juin de l'année suivante, correspond un nouveau domicile à Paris. Il abandonne volontairement l'hôtel de la rue Miromesnil pour habiter rue Matignon, autrement dit Millet, car cet ancien nom de la rue était encore employé, notamment par Watin. Aucun document ne m'est connu touchant sa nouvelle location. Mais elle doit être de 1790, puisque l'Almanach des demeures des ci-devant nobles, publié par Lesclapart, la mentionne dès 1791. Et même il faut la placer au début de l'année, car il y a certainement une relation de cause à effet entre la mission secrète dont le chargeait Gustave III et le choix d'une maison plus propice à ses desseins politiques.
La rue Matignon, n'ayant pas encore absorbé la Petite rue Verte, ne mesurait alors que 95 toises de longueur. Elle commençait au faubourg Saint-Honoré pour se terminer à la rue Rousselet, aujourd'hui Rabelais, et à l'amorce de la voie transversale des Champs-Elysées, maintenant avenue Matignon. L'auteur décrit ensuite l'aspect de la rue à l'époque. Je saute à ce passage : Voici d'abord le témoignage du Comte Louis de Bouillé, major des hussards d'Esterhazy et fils du général, qui vint à Paris dans les derniers jours de décembre 1790 pour discuter les grandes lignes du plan d'évasion : «J'arrivai donc de nuit dans une maison très retirée, au coin de la rue de Matignon, faubourg Saint-Honoré, et après nous être assurés que nous ne pouvions être entendus, nous entrâmes en matière.»
Un autre officier mêlé au drame, le Duc de Choiseul-Stainville, colonel du régiment Royal-Dragons à Commercy, s'exprime en ces termes à propos de la berline royale qui fut livrée en sa présence, non pas le 16 comme il l'indique, mais le dimanche 19 juin : «Cette voiture fut amenée le jeudi 16 juin devant la porte du Comte de Fersen, rue de Marigny [sic, pour Matignon] au coin de la rue du faubourg Saint-Honoré, par le sellier et ses ouvriers.»
Puis ce sont trois dépositions très nettes et concordantes de témoins entendus par la commission d'enquête chargée d'instruire «l'enlèvement» du Roi. Ces précieux témoignages ont été publiés en 1868 par Eugène Bimbenet, greffier de la Cour d'Orléans.
La dame Roulance, femme d'un voiturier demeurant rue de la Ville-l'Evêque, en face de la Vacherie suisse, chargée le 17 juin du transport d'une malle, déclare que «le charretier a été obligé d'aller la reprendre sur les sept heures et demie du soir, pour la ramener à l'hôtel de Fersen, au coin de la rue de Matignon.»
Alexis Gardin, garçon chez François Le Bas, loueur de carrosses, rue des Champs-Elysées, témoigne qu'un domestique de Fersen est venu le 20 juin commander trois chevaux et un postillon pour mener une voiture à Claye «et qu'il fallait les conduire à l'hôtel situé rue de Matignon, la première porte cochère à droite en entrant par la rue Saint-Honoré.»
Pierre Lecomte, cocher chez le même Le Bas, dépose que le 20 juin il a conduit dans Paris, à divers endroits qu'il énumère et dans une diligence à son maître, «M. de Fersen demeurant rue Matignon, la première porte cochère à droite en entrant par la rue Saint-Honoré».
Voilà qui est clair, définitif, et ne laisse place à aucune hésitation : Fersen habitait la grande maison de rapport appartenant aux Thierry et placée au coin du faubourg. Cet immeuble est parvenu intact jusqu'à nous; il porte le numéro 19 dans la rue Matignon — où se trouve la porte cochère, la première du côté droit, — et le numéro 81 sur le faubourg. _________________ Et c'est quoi maintenant ? Violoncelle ?
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| Sujet: Re: 20 juin 1791: La maison du comte de Fersen, rue Matignon | |
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