Ainsi le mardi 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, Louis XVI avait écrit dans son journal un simple mot:
RienCertains en tirent des conclusions hâtives, comme si le roi n’avait porté aucun intérêt à la prise de la Bastille.
Le journal que tenait Louis XVI était en fait un compte-rendu de ses journées de chasse à Versailles et des événements auquel il prenait part.
Le tout en une ligne par jour !
Le
« Rien » du 14 juillet signifie donc que le roi n’avait fait aucune prise de gibier ou n’avait participé directement à aucun événement officiel.
Au moment d’écrire son journal au 14 juillet, Louis XVI savait parfaitement ce qu’il s'était passé ce jour dans le royaume :
il n’écrivait effectivement son journal que le mois suivant à partir de notes quotidiennes du mois précédent.
C’est donc en août 1789 que le roi Louis XVI écrivit ce
« Rien » du 14 juillet.
Mardi 14 juillet:
"rien"Le Cabinet dit "de la Cassette
[url=https://www.facebook.com/groups/345409295656055/ %E2%80%A6][/url]https://www.facebook.com/groups/345409295656055/ …Après la destruction de l'Escalier des Ambassadeurs, il y avait à cet emplacement le Cabinet de retraite de Madame Adélaïde (1753/1767).
Il était décoré de vernis des frères Martin.
Puis, elle en fit sa salle de bain (1768/1769) décorée de carreaux de hollande fournis par le marbrier Deschamps. Le dallage était de pierre de Liais et cabochons de marbre noir.
Quand Louis XV récupéra cette partie de l'appartement, il transforma cette pièce en arrière cabinet (1769/1770) pour devenir enfin sa salle de bain (1770/1774).
Le décor est sculpté par les Rousseau père et fils, peint par Brancourt en blanc de dorure.
La pièce avait une alcôve contenant 2 baignoires, un poêle dans l’embrasure de la fenêtre.
Sous Louis XVI, cette pièce garde la fonction de salle de bain jusqu'en 1777 sans modification de décor.
A cette date, il devient le cabinet particulier du Roi.
L’alcôve est supprimée et la cheminée changée.
En 1784, il devient le cabinet secret du Roi.
Fonction qu'il gardera jusqu'en 1789.
Le plan de la pièce est modifié: elle est réduite pour y construire un couloir et le poêle est supprimé.
Une nouvelle cheminée de marbre griotte d’Italie, sculptée des Rousseau fils et les bronzes de Gouthière.
C'est celle que nous voyons aujourd'hui.
Il était meublé de:
- une chaise de bois doré couvert de damas cramoisi,
- un bureau par Oeben et RVLC livré en 1756 par Joubert pour la bibliothèque du Dauphin,
- Un vase de bronze doré d’or,
- une paire de bras à deux branches de bronze doré,
- une pendule de cheminée en bronze doré sur socle de marbre blanc,
- une chiffonnière ronde en bois de rose,
- une chiffonnière carrée en acajou.
C'est dans ce cabinet que le Roi tenait ses comptes personnels (sa cassette)
L’appellation actuelle de "cabinet de la cassette" n'est apparue qu’en 1814 sous la restauration en souvenir du Roi Louis XVI.
C’est dans ce cabinet qu’il écrivit dans son livre de chasse le 14 juillet 1789:
"Rien"Lorsque Louis-Philippe fit construire l'Escalier qui porte son nom, cette pièce, qui était éclairée par une petite cour, fut obstrué par des tableaux immenses qui couvraient tout l'escalier et qui portait le nom d'Escalier des Maréchaux.
Chose incroyable, c'est Gérald Van der Kemp qui, en faisant enlever les tableaux de l'escalier, découvrit que cette pièce servait aux agents d'entretien du château, à entreposer leurs produits et balais.
Le mobilier actuel dans cette pièce:
- bureau par Oeben et RVLC livré en 1756 par Joubert pour la bibliothèque du Dauphin,
- 2 encoignures d’Etienne Levasseur livrées pour Mesdames à Bellevue,
- 2 candélabres Louis XVI (don Charles Otto Zieseniss - 1973),
- 1 paire d’appliques à deux bras de lumières,
- 2 vases livrés pour cette pièce (rachetées en 1997),
- 1 petite pendule borne en marbre blanc et bronzes doré.
Mardi 7:Chasse du cerf à Port-Royal, pris deux.
Mercredi 8:Rien.
Jeudi 9:Rien.
Députation des États.
Vendredi 10:Rien.
Réponse à la députation des États.
Samedi 11:Rien.
Départ de M. Necker.
Dimanche 12:Vêpres et Salut.
Départ de MM de Montmorin, Saint-Priest et la Luzerne
Lundi 13:Rien
Mardi 14:
RienMercredi 15:Séance à la salle des États et retour à pied.
Jeudi 16:Rien.
Vendredi 17:Voyage à Paris et à l’Hôtel de Ville.
Samedi 18:Rien.
Dimanche 19:Vêpres et salut.
Retraite de MM. De Montmorin et Saint-Priest.
Lundi 20:Promenade à cheval et à pied dans le petit parc, tué dix pièces.
Mardi 21:Rien.
Retraite de M. de la Luzerne.
Le cerf chassait au Butard.
Extrait de la retranscription du journal de Louis XVI, du 7 au 21 juillet 1789
Ainsi le 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, Louis XVI avait écrit dans son journal un simple mot: Rien.
Certains en tirent des conclusions hâtives, comme si le roi n’avait porté aucun intérêt à la prise de la Bastille.
Le journal que tenait Louis XVI était en fait un compte-rendu de ses journées de chasse à Versailles et des événements auquel il prenait part.
Le tout en une ligne par jour !
Le « Rien » du 14 juillet signifie donc que le roi n’avait fait aucune prise de gibier ou n’avait participé directement à aucun événement officiel.
Au moment d’écrire son journal au 14 juillet, Louis XVI savait parfaitement ce qu’il s'était passé ce jour dans le royaume:
il n’écrivait effectivement son journal que le mois suivant à partir de notes quotidiennes du mois précédent.
C’est donc en août 1789 que le roi Louis XVI écrivit ce « Rien » du 14 juillet.
Le 15 juillet à son réveil, apprenant la nouvelle par le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, Louis XVI lui aurait demandé:
- « C’est une révolte ? »-
« Non sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution », lui aurait alors répondu La Rochefoucauld.