Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 24 avril 1617:

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yann sinclair

yann sinclair


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MessageSujet: 24 avril 1617:    24 avril 1617:  Icon_minitimeMar 23 Juil - 16:38

Lundi 24 avril 1617

il se trouva que la pluie qui durait depuis longtemps avait cessé.

Le ciel était gris et bas: les rues pleines de boue.

Louis XIII se leva de bonne heure; on devait trouver ensuite qu'il était pâle, maigri et fatigué[Bentivoglio, Lettere, t. I, p. 234]

Dès qu'il fut habillé, il envoya donner l'ordre au premier écuyer de faire atteler un carrosse à six chevaux et de l'envoyer attendre au bout de la grande galerie, aux Tuileries, sous prétexte qu'il voulait partir à la chasse[Chaulnes, Relation exacte, Bibl. nat., ms. Dupuy 661, fol. 128 r°]

Les gentilshommes ordinaires et les chevau-légers furent prévenus d'avoir à se tenir prêts afin d'escorter le roi.

Puis Louis XIII déjeuna.

Pendant ce temps, Vitry prenait ses dernières dispositions.

Le coup à exécuter entre les deux portes du Louvre exigeant plus de monde que celui qui avait été combiné pour le cabinet des armes, le soir du dimanche, Vitry avait invité un certain nombre de ses amis à venir le rejoindre le lundi matin, vers huit à neuf heures, dans la cour du Louvre, pour une raison qu'il ne précisait pas[Arnauld d'Andilly donne les noms de ces amis (Journal, éd. Halphen, 1857, p. 281), ainsi que Matthieu (la Conjuration de Conchine, p. 265). Il y a six gentilshommes ordinaires du roi : La Chesnaye, du Fay, Boyer, Sarroque, etc., un exempt des gardes, Guichaumont, le porte-arquebuse du roi, Galeteau, dix gentilshommes domestiques.]

Il se trouvait qu'à cette heure devait avoir lieu au château la réunion en chambre du Conseil des commissaires chargés de la revente des greffes, opération qui, d'ordinaire, amenait au Louvre un assez grand nombre d'intéressés.

La présence de ce public attirerait moins l'attention sur les gentilshommes convoqués[Sur cette revente des greffes, voir Arch. des Aff. Étrang., France 779, fol. 153 r°, et Déageant, Mém., p. 60.]

Le roi étant sur le point de partir, on ferma, selon le cérémonial, la vieille porte basse du château en ne laissant ouvert que le guichet: puis Vitry renforça le corps de gardes.

Il donna la consigne au lieutenant de la porte, M. de Corneillan, dès que le maréchal d'Ancre aurait franchi la grande porte de Bourbon, de fermer immédiatement celle-ci[Déageant, op. et loc. cit. Comme récompense du service en question, M. de Corneillan aura l'idée de demander au roi le privilège de faire attourner et enjoliver les épousées qui seront dorénavant tant en la ville que faubourgs de Paris pour lui et les siens à perpétuité, en raison des droits d'argent à en retirer (arrêt du Conseil du 11 août 1617, Arch. nat., E. 53C, fol. 383 r°). Voir sur ce Corneillan: Arch. nat., E. 64B, fol. 288 r° ; et sur les officiers de la porte, Bibl. nat., ms. Clairambault 811]

Il prescrivit aux gardes du corps qui, selon l'usage, se tenaient pour le service d'honneur dans la grande salle du Louvre, au premier étage, de descendre au-dessous, dans la salle des gardes des Suisses — notre salle des Caryatides — afin de se joindre aux Suisses de garde, ce qui ferait une troupe plus compacte[Montpouillan, Mém., dans Mém. du duc de la Force, éd. La Grange, t. IV. p. 33.]

La compagnie des gardes-françaises de service, commandée par M. de Fourilles, eut à prendre les armes et à se tenir en réserve de l'autre côté du Louvre, dans la cour des cuisines[On la tint à l'écart, parce qu'on croyait M. de Fourilles partisan de Concini, ce qui était inexact (Déageant, Mém., p. 67)]

Vitry distribua ses amis: Persan et du Rallier se tinrent dans la cour intérieure avec chacun, de leur côté, un groupe de trois ou quatre hommes; La Chesnaye se plaça près de la porte d'entrée du Louvre avec un autre groupe; quant à Vitry, il demeura dans la salle des gardes, tantôt assis sur un coffre de bois, tantôt marchant à grands pas, le chapeau à la main et surveillant par la porte centrale de la salle restée ouverte l'entrée du guichet du Louvre.

Dubuisson et d'autres étaient toujours en observation rue d'Autriche[Chaulnes, Relation exacte, p. 457 ; Montpouillan, op. cit., t. IV, p. 34 ; J.-B. Matthieu, Hist. de Louis XIII, dans P. Matthieu, Hist. de Henri IV, p. 79. Il y avait pas mal de gens dans la cour du Louvre, (lettre de Boucher de Guilleville, échevin d'Orléans, dans J. Doinel, Concini, récit de sa mort, Orléans, 1883, in-8°, p. 5)]

On attendit ; neuf heures, neuf heures et demie, dix heures moins le quart: rien ne paraissait.

Le roi, différant d'instant en instant son prétendu départ pour la chasse, s'était mis à jouer au billard; il était distrait[Chaulnes, Relation exacte, p. 457]

En bas, Vitry devenant nerveux, et s'imaginant que l'affaire pouvait être éventée, vu le nombre relativement considérable de gens au courant ou en éveil, allait proposer de rassembler Suisses, gardes du corps, gardes-françaises pour donner l'assaut au logis de Concini, lorsque, vers dix heures, du seuil de la salle des gardes où il se tenait, il aperçut à la porte du Louvre un remous de gens qui entraient, et l'on vint l'avertir que Concini, escorté d'une foule de soixante à quatre-vingts gentilshommes, sortait de chez lui[N. Pasquier, Lettres, 1623, p. 561. Ce fut Beausse qui vint le prévenir (Matthieu, la Conjuration de Conchine, p. 265)]

Le moment était venu.

D'un geste rapide, Vitry jeta son manteau sur l'épaule, prit en main son bâton de capitaine des gardes en quartier et, faisant signe à ceux qui étaient disséminés dans la cour, se dirigea à grands pas vers la porte, pendant qu'une quinzaine de personnes accouraient à ses côtés[Chaulnes, Relation exacte, p. 457.]

Concini, sorti en effet de sa maison, arrivait à pied dans la rue d'Autriche, suivant le mur du petit jeu de paume du Louvre[Mercure français, 1617, p. 197. Il tenait un bouquet à la main] et lisant une lettre que venait de lui remettre un gentilhomme normand. M. de Cauvigny, seigneur de Colomby[Un des futurs quarante de l'Académie française. Voir de notes biographiques sur lui dans le recueil de Conrart, Bibl. de l'Arsenal, ms. 2667, 3e partie, p. 239. Concini était également suivi de Charles de Cauvigny, seigneur de Beaux-Amis gentilhomme tranchant du roi (Bibl. nat.. ms. fr. 7834, fol. 191 v°), dont le texte imprimé fautif de Chaulnes fait deux personnages distincts. Voir sur ces Cauvigny : Arch. nat., E 60A, fol. 335 r°; Malherbe, Œuvres, éd. Lalanne, t. IV, p. 72 et suiv. ; N. Faret, Recueil de lettres nouvelles, Paris, 1627, in-12°, p. 100, 172; le Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, t. XI, p. 238]

Il était habillé de hauts-de-chausses de velours gris foncé, à grandes bandes de Milan, d'un pourpoint de toile noire brodée d'or, d'un manteau de velours noir garni de passementeries de Milan; il avait autour du cou une grande fraise blanche, sur la tête un feutre noir avec plumes, et, aux pieds, à cause de la boue, des galoches[Chaulnes, op. cit., p. 458. Concini portait le deuil de sa fille].

Pêle-mêle, sa suite l'entourait, tenant toute la rue, causant: elle s'était engagée sur le pont, puis dans le guichet, un à un.

Dès que Concini eut passé la grande porte de Bourbon, le lieutenant, suivant l'ordre donné, la ferma, malgré les protestations de ceux qui se trouvaient derrière.

A cet instant, Vitry arrivait.

Il avait eu quelque peine, sous la voûte, à fendre la presse de ceux qui précédaient le maréchal: des amis l'avaient interpellé, l'arrêtant par le bras, lui demandant de ses nouvelles, plaisantant[Le texte manuscrit de Chaulnes (Bibl. nat., ms. Dupuy 661, fol. 664, r°) que nous suivons ici présente sur le texte imprimé l'avantage d'une rédaction plus correcte et de détails inédits, tels que celui-ci.]

Dans sa hâte à se faire faire place, il dépassa sur le pont dormant, sans l'apercevoir, Concini, qui marchait lentement près de la balustrade droite du pont, absorbé dans sa lecture.

Interpellant alors M. de Cauvigny, lequel suivait derrière à trois pas, Vitry demanda: Où est le maréchal ? — Le voilà ! fit l'autre.

Vitry se retourna et, d'un mouvement brusque, posant la main sur le bras de Concini, lui dit: De par le roi, je vous arrête ! — A me ? (A moi ?) s'exclama le maréchal avec colère, reculant vivement vers la balustrade afin de se dégager et mettant la main à la poignée de son épée.


Oui, à vous ! cria Vitry, et empoignant fortement le maréchal, il tournait à demi la tête pour faire un geste d'appel à ses compagnons, lorsqu'à l'instant, cinq coups de feu partaient: c'étaient du Hallier, Persan, Guichaumont, Morsains et Dubuisson qui, étant les premiers, avaient promptement relevé leurs manteaux en voyant le geste de défense de Concini, et de leurs pistolets, visant à la tête, avaient tiré à bout portant.

Des cinq balles, deux se perdirent dans la balustrade, la troisième pénétra entre les deux yeux, la quatrième dans la gorge, la cinquième sous l'œil: la mort fut instantanée[Chaulnes, op. cit., Bibl. nat., ms. Dupuy 661, fol. 129 v°. Il fut impossible de savoir qui avait tiré le premier, ajoute Chaulnes, ce qui fait que chacun des acteurs du drame se vantera d'avoir tué le maréchal. Vitry n'avait pas d'armes en main. Son épée était demeurée en écharpe et son pistolet dans ses chausses (Matthieu, la Conjuration de Conchine, p. 265).]

Le maréchal, sans pousser un cri, s'affaissa sur les deux genoux, le dos accoté à la balustrade, le chapeau roulant, il y eut un moment de stupeur.

Puis ce fut un remous terrible, les conjurés se ruant aux cris de tue ! tue ! s'imaginant que le maréchal n'était pas encore mort, voulant l'achever; la suite, un instant indécise, faisant mine de se précipiter au secours, mais arrêtée par le mot: De l'autorité du roi ! qu'on répétait, et reculant.

Chacun voulut donner son coup: Sarroque enfonça son épée dans les côtes; Taraud larda deux fois de sa dague. Vitry criait à tue-tête: Vive le roi !

D'un coup de pied, il fit rouler le cadavre, qui tomba la face sur le plancher de bois, une des galoches glissant au fond du fossé. Dans la presse, La Chesnaye, fut renversé tout du long sur le corps et eut de la peine à se relever.

Puis ce fut le dépouillement rapide du cadavre: Sarroque enleva l'épée, Dubuisson le diamant du doigt qui valait 6.000 écus; Boyer l'écharpe; un autre le manteau de velours[Chaulnes, Relation exacte, p, 457 ; Mercure français, 1617, p. 198 ; Pontchartrain, Mém., p. 387 : Matthieu, op. et loc. cit]; des archers prirent le corps et le transportèrent sous la voûte de la porte d'entrée, à gauche, dans une petite chambrette dépendant du corps de garde[Bibl. nat.. ms. Dupuy 661, fol. 130 v° : Il s'agit des archers de la prévôté de l'hôtel, lesquels font le service de la porte, et qui achèveront de fouiller Concini (Discours sur l'arrivée du duc de Longueville, Amiens, 1617, in-12°, p. 11).]; ils l'appuyèrent contre le mur: le visage était noirci de poudre, sanglant, boueux; la fraise à demi brûlée, tellement les coups avaient été tirés de près; un archer de la prévôté de l'hôtel, nommé Courtade, fut chargé de garder le maréchal[Arnauld d'Andilly, Journal, éd. Halphen, 1857, p. 281. Ce Courtade (Gabriel était créancier de Concini pour la somme de 8.000 livres, conjointement avec l'exempt des gardes de la prévôté de l'hôtel François de la Rivière (Arch. nat.. B. 57, fol. 373 r° ; E. 58a, fol. 47 r°, 240 r°).].

Là-haut, Louis XIII, revenu dans sa chambre, attendait[Avec, lui se trouvaient Luynes et Déageant (V. Siri, Memorie recondite, 1677, t. IV. p. 54)]

Le crépitement des pistolets était parvenu jusqu'à ses oreilles.

Qu'était-il arrivé ?

Quelqu'un entra précipitamment et dit que le maréchal était manqué, qu'il accourait avec les siens en armes par le grand escalier[231].

Le jeune roi fut maître de lui.


Çà, Descluseaux, ma grosse Vitry, fit-il; c'était une carabine que Vitry lui avait donnée et qu'il appelait ainsi du nom du capitaine.

Descluseaux, ancien garde-française chargé du soin des armes du prince, tendit l'arme: le roi dégaina et, résolument, marcha droit, l'épée à la main, dans la direction de la grande salle, par son antichambre, décidé à aller à eux et à leur passer sur le ventre[232].

Derrière la première porte, il trouva M. d'Ornano, colonel des Corses, qui lui dit: Sire, c'est fait ! et M. de Cauvigny, qui suivait, affirmant que le maréchal était mort, qu'il s'en était assuré[233].

De l'escalier Henri II débouchaient des gentilshommes, le visage épanoui, joyeux, accourant complimenter le roi, et de la cour montait un bruit d'acclamations.

Louis XIII s'approcha de la fenêtre, la fit ouvrir, se montra; du bas s'éleva, dans une explosion, un grand cri: des mains, des chapeaux, des épées s'agitaient.

A peine put-on entendre le mot que Louis XIII prononça: Merci, grand merci à vous, à cette heure, je suis roi ![234]

De là, il se porta de l'autre côté de la salle, à une fenêtre donnant sur la cour des cuisines et, s'adressant aux soldats des gardes-françaises, inquiets du tumulte qu'ils entendaient, leur cria: Aux armes ! Aux armes, compagnons ![235]

Cependant, au bruit qui se passait dans la cour, une femme de chambre de Marie de Médicis, Catherine[236], avait ouvert une fenêtre de l'entresol où étaient les appartements de la reine et, surprise, avisant Vitry qui parlait avec animation au milieu d'un groupe, lui demandait ce qui se passait.

Le maréchal est tué, fît le capitaine. — Par qui ? — Par moi et de l'ordre du roi !

Catherine referma précipitamment le châssis et courant à la chambre à coucher de la régente où celle-ci se tenait assise, pas encore habillée ni coiffée, revêtue d'un simple manteau de chambre[237], elle lui annonça la nouvelle.

Marie de Médicis eut un saisissement: Elle se leva de dessus son siège, fit trois ou quatre pas, puis s'arrêta court.

Son cœur battait: elle était suffoquée, incapable de dire un mot[238]

A ce moment accouraient près d'elle ses amies, madame de Guise, la princesse de Conti, dans leur tenue négligée du matin, la dame d'honneur, madame de Guercheville.

Marie de Médicis se mit à arpenter à grands pas sa chambre, haletante, les cheveux défaits, battant des mains, comme folle.

Les autres se taisaient.

Un gentilhomme, M. de la Place, entra et hasarda qu'on ne savait comment annoncer à la maréchale d'Ancre l'événement.

Marie de Médicis retrouva la parole pour répondre avec véhémence qu'elle avoit bien d'autres choses à penser et que si on ne pouvoit lui dire la nouvelle, qu'on la lui chantât!

Elle éclata, répétant en termes saccadés qu'on ne lui parlât plus de ces gens-là, qu'elle le leur avoit bien dit ! qu'il y avoit longtemps qu'ils dussent être en Italie !

La veille au soir, encore, elle avait prévenu le maréchal que le roi ne l'aimait pas, qu'il ferait beaucoup mieux de s'en aller; mais il n'avait pas voulu, assurant que le roi lui faisait bonne mine.

Maintenant, elle avoit assez affaire d'elle-même[239] !

Elle avoit assez affaire d'elle-même !

Marie de Médicis comprenait que le coup était dirigé contre sa personne.

Après seize ans d'indifférence et de sévérités, Louis XIII, devenu le maître, allait durement faire expier à sa mère son manque de cœur et ses faiblesses !

Le premier écuyer de la reine, M. de Bressieux, étant entré, Marie de Médicis le pria d'aller trouver le roi et de lui dire, de sa part, qu'elle désirait lui parler.

Louis XIII répondit sèchement qu'il avoit trop à faire, que ce seroit pour une autre fois[240] !

Il chargea le premier écuyer de déclarer à sa mère que dorénavant il était résolu à prendre en main le gouvernement de l'Etat, qu'elle voulût bien ne plus s'en occuper; qu'il entendait être le maître.

Provisoirement, il l'invitait à ne bouger de sa chambre et de ne se mêler de rien.

Il verrait plus tard à ce qu'elle se retirât[241].

Une entrevue avec son fils, dans laquelle la mère retrouverait peut-être son ancien ascendant sur un enfant longtemps timide et craintif, était, pour Marie de Médicis, une dernière ressource.

Elle demanda à M. de Bressieux de retourner près de Louis XIII et d'insister.

Le roi répondit qu'il avait déjà fait connaître son sentiment. Une troisième fois, Marie de Médicis renvoya le premier écuyer.

Louis XIII, impatienté, déclara à M. de Bressieux que, s'il le voyait une fois de plus, il l’enverroit en un lieu où il le trouveroit bien quand il le voudroit[242] !

La régente, supplia alors la princesse de Gonti de tenter la même démarche.

Mais la princesse de Conti qui était venue en hâte de son appartement, ni habillée, ni coiffée, ne pouvait ainsi, en jupon, se rendre dans les salles du roi pleines de monde.

Elle eut l'idée de faire demander M. de Luynes. M. de Luynes vint: il s'agissait d'un sentiment personnel du roi, très excité; personne n'était en mesure de le faire changer d'avis.

Sur de nouvelles instances de la reine, la princesse de Conti alla s'habiller et sollicita du roi une audience immédiate.

Louis XIII lui fit dire que, si elle venait en son nom, il était prêt à l'accueillir mais que, si elle venait au nom de la reine sa mère, il refusait de la recevoir[243].

Marie de Médicis pria la dame d’honneur, madame de Guercheville, de chercher à se trouver sur le passage du roi, de se jeter à ses genoux et de faire appel ses sentiments filiaux.

Madame de Guercheville devait parvenir à parler au roi dans ces conditions.

Louis XIII répondit froidement qu'il reconnoissoit bien la reine pour sa mère, mais qu'il estoit roi et quelle ne l’avoit pas traité comme fils par ci-devant; il la traiteroit néanmoins toujours comme mère: il ne la pouvoit encore voir qu'il n'eût donné ordre à ses affaires[244].

Entre temps, la jeune reine, Anne d’Autriche, chez qui Louis XIII s'était rendu, afin de la mettre au courant et la prier de ne se troubler de rien, ayant demandé au prince la permission d'aller consoler Marie de Médicis, le roi refusa[245].

La comtesse de Soissons, sollicitant une autorisation semblable, subit le même insuccès.

Devant ces instances, Louis XIII fit dire qu’il défendait à qui que ce soit, jusqu'à son frère Gaston et aux princesses ses sœurs, d'aller voir la reine-mère[246].

Il commanda à Vitry de prendre les mesures nécessaires afin que l’isolement de la princesse déchue se trouvât complet.

Le service d'honneur de celle-ci, fait par une compagnie de gardes du corps spéciale, portant les couleurs de la régente, fui supprimé et douze archers des gardes du corps du roi s'installèrent à l'entrée de l'appartement de Marie de Médicis, pour ne laisser pénétrer personne[247].

Des portes furent murées. Un petit pont jeté sur les fossés du Louvre faisait communiquer L'appartement de la régente avec le jardin du bord de l'eau; des Suisses vinrent l'abattre: le bruit des coups de hache, qui dura trois heures, fut lugubre[248].

On n'eût jamais cru que le roi pût se montrer aussi impitoyable[249].

Il n'y eut de doute pour personne: Marie de Médicis était emprisonnée !

Tout devait confirmer ce sentiment.

L'ambassadeur d'Espagne, Monteleone, arrivant au Louvre et se dirigeant vers l'appartement de la reine mère, fut interpellé par Vitry: Où allez-vous, Monsieur ?


Ce n'est pas là qu'il faut aller maintenant; c'est au roi ![250]

Les autres ambassadeurs venant solliciter de Louis XIII l'autorisation de présenter leurs hommages à Marie de Médicis n'obtinrent qu'une réponse évasive: J'aviserai[251].

Le soir, tard, vers onze heures, par une porte dérobée, le résident florentin, Matteo Bartolini, put accéder jusqu'à la reine détrônée: il la trouva accablée.

Après avoir exprimé son étonnement qu'il eût pu arriver jusqu'à elle, la princesse éclata en sanglots: Bartolini, aurais-tu jamais pensé me trouver en prison !

Et, parlant du roi qui refusait de la voir, qui interdisait à ses enfants de venir près d'elle, elle ajouta douloureusement: Qui eût dit, quand je l'ai eu, qu'à l'âge de seize ans il procéderait vis-à-vis de moi comme il le fait !

Elle aimait mieux mourir que de rester en prison[252].

Le public parla de son incarcération définitive à Vincennes ou ailleurs.

Tout au haut du Louvre, chez Léonora Galigaï, les choses furent plus expéditives.

Léonora était dans sa chambre lorsque, par la porte ouverte, elle aperçut les gardes du corps qui venaient l'arrêter.

Elle fut étonnée.

Un garde lui expliqua qu'il y avait eu dans le Louvre une querelle avec Vitry et des coups de pistolet: Comment, fit-elle, Vitry et des coups de pistolet dans le Louvre ? C'est contre mon mari ! — En effet, Madame, et il y de mauvaises nouvelles: M. le maréchal est mort ! — Il a été tué ? — Oui ! — C'est le roi qui l'a fait tuer ? — Oui !

Elle parut profondément surprise, mais elle ne versa pas une larme. M. de la Place étant arrivé sur ces entrefaites, elle l'envoya à la reine pour lui demander sa protection. M. de la Place, qui savait à quoi s'en tenir, s'adressa plutôt à la princesse de Conti, laquelle lui répondit qu'elle était désolée, mais qu'elle avoit les bras trop faibles.

Mise au courant, Léonora désemparée, ramassa machinalement ses pierreries, les mit dans sa paillasse, se déshabilla, se coucha[253], disant en pensant à la reine: Pauvre femme ! je l'ai perdoua[254].

On vint ensuite la faire relever et habiller pour mettre ses pierreries sous séquestre, et, à la nuit, on l'enferma dans une chambre haute du Louvre.

Elle continuait à paraître indifférente, convaincue d'ailleurs qu'elle allait être simplement reconduite à la frontière.

Mais, du Louvre, elle devait aller à la Bastille, de la Bastille à la Conciergerie et de la Conciergerie à l'échafaud de la place de Grève[255] !

Les ministres de Concini s'évanouirent presque d'eux-mêmes.

Un des premiers mots de Louis XIII, recevant dans son appartement, puis, en raison de l'insuffisance de celui-ci, dans la petite galerie, — la galerie d'Apollon, — le flot à toute minute montant des courtisans et des autorités qui s'empressaient de venir le féliciter, avait été qu'il destituoit Mangot, Luçon et Barbin[256].

Il donna même l'ordre de les faire arrêter[257].

Barbin, à la première nouvelle de l'événement, accourant au Louvre, rencontra quelques amis qui lui conseillèrent prudemment de ne pas s'aventurer.

Assez inquiet, il se rendit rue des Poulies, à l'hôtel Combault, l'écurie de Marie de Médicis, où madame de Bressieux, la femme du premier écuyer, qui y habitait, le recueillit chez elle.

Mangot, prévenu, vint le rejoindre. Richelieu, auquel on avait annoncé la nouvelle pendant qu'il faisait une visite à un recteur de la Sorbonne, s'empressa de venir en carrosse.

Son premier mouvement, en apprenant qu'il était débarrassé de la tyrannie de Concini, avait été un mouvement de joie, il dit à Barbin, le visage fort content, qu'ils étoient maintenant en repos et à couvert. — Hé ! Monsieur, fit Barbin, irrité de cet optimisme, vous moquez-vous de ne juger pas que le contrecoup de tout ceci tombera sur nous ?[258] Ils causèrent. Il n'y avait rien à faire[259].

Pendant qu'ils échangeaient leurs impressions arriva une brigade d'archers qui, s'étant rendue à la maison de Barbin pour l'arrêter, ne l'y ayant pas trouvé et informée qu'il était rue des Poulies, venait s'assurer de sa personne.

Barbin fut ramené chez lui. où, sous ses yeux, deux commissaires chargés de cet office tirent un rapide inventaire de ses papiers; après quoi, il fut écroué au For-L'Évêque, ensuite à la Bastille; il sera plus tard jugé et condamné au bannissement perpétuel[260].

On n'arrêta ni Mangot ni Richelieu. Des gardes furent envoyés au premier, puis rappelés; on notifia au second l'ordre de ne pas sortir de chez lui: l'ordre ne le toucha pas et on ne le renouvela pas[261].

Mangot, Barbin parti, se hasarda à venir dans la cour du Louvre, où il se mit à se promener seul, mâchant quelque chose dans la bouche.

Finalement, il trouva quelqu'un qui consentit à aller demander au roi si Sa Majesté consentait à le recevoir.

Louis XIII répondit par un refus, mais il lui fit prescrire de rapporter immédiatement les sceaux au Louvre.

Mangot alla les prendre chez lui dans leur bourse fermée à clef, et, il lui fut permis de gagner la grande salle, où il dut attendre que M. de Luynes vint chercher lui-même les sceaux; après quoi, on l'enferma jusqu'au soir, cinq heures, dans la chambre de Vitry, puis on le relâcha[262].

Quant à Richelieu, très alarmé de la tournure que prenaient les événements, il vint aussi au Louvre.

Chacun s'écartait, faisant semblant de ne plus le connaître[263].

Il monta, parvint, pressé dans la foule, jusque dans la petite galerie.

Dès qu'il l'aperçut, Louis XIII lui cria avec colère: Eh bien, Luçon, me voilà hors de votre tyrannie !

Et, comme l'autre balbutiait: Allez ! Allez ! ôtez-vous d'ici !

Dans un remous, Richelieu put s'approcher de Luynes et, brièvement, lui rappela ce qu'il lui avait fait dire naguère par M. du Pont-de-Courlay touchant sa fidélité et ses offres de services.

Luynes consentit à glisser quelques mots au roi qui, radouci, se tournant alors vers le prélat, lui dit, que, comme évêque et conseiller d’État, il pouvait rester, mais qu'il lui retirait sa charge de secrétaire d'État pour la rendre à M. de Villeroy et qu'il lui commandait d'aller prendre ses papiers afin de les porter au nouveau ministre qui tenait conseil dans le cabinet des livres[264].

Richelieu s'exécuta.

Quand il parut à la porte du conseil, Villeroy, se leva vivement et le pria de sortir.

Richelieu mortifié, demeura quelque temps derrière la porte à causer avec M. Miron, afin d'avoir une contenance; il parlait avec animation de Concini, qu'il traitait maintenant de pendard[265].

Les secrétaires d'État du maréchal d'Ancre destitués, Louis XIII ordonna qu'on mandat au Louvre les anciens ministres renvoyés il y avait quelques mois: des gentilshommes allèrent trouver Villeroy, Jeannin, du Vair, Brulart de Sillery et les ramenèrent.

En recevant le vieux Villeroy, serviteur déjà de tant de règnes, le jeune prince l'embrassa: Mon père, lui dit-il, je suis roi, à présent, ne m'abandonnez point ![266]

Il les pria tous d'aller tenir conseil avec ses secrétaires, MM. de Gesvres, Charles de Loménie, de Sceaux, Pontchartrain, Châteauneuf, dans son cabinet des livres, afin de prendre les mesures que nécessitait la situation et de décider des déclarations et dépêches à envoyer[267].

Déageant, qui avait tout rédigé d'avance, fut admis aux délibérations[268].

On allait, par l'intermédiaire de l'introducteur des ambassadeurs, M. de Bonneuil, notifier officiellement aux envoyés étrangers que la régence était finie, que le roi avait pris le pouvoir, et, par une circulaire, informer les gouverneurs de provinces, les parlements et toutes les autorités de ce qui venait de se passer[269].
Le peuple de Paris l'avait su immédiatement.

Le premier bruit qui s'était répandu dans la ville avait été qu'il venait d'y avoir un éclat au Louvre et que le roi était tué ou blessé.

Les boutiques se fermèrent, la foule envahit les rues, se portant vers le Louvre, au palais.

Sous le coup de l'émotion générale, les chambres du Parlement levèrent l'audience et les présidents s'assemblèrent au bureau des eaux et forêts afin de délibérer[270].

Du Louvre, le Conseil, prévenu, envoya dans Paris les enseignes et exempts des gardes du corps à cheval, accompagnés d'archers, criant partout Vive le roi !


Le roi est roi ! et le colonel d'Ornano fut chargé d'aller sans tarder au palais rassurer les esprits[271].

L'allégresse succéda immédiatement à l'inquiétude.

De toutes parts on accourut au Louvre, ceux qui y avaient accès s'empressant d'aller complimenter Louis XIII.


Et ce fut au château le plus extraordinaire encombrement.

On s'étouffait aux portes, on avançait à peine dans les escaliers; la circulation était impossible à travers les salles[272].

Au milieu de la petite galerie, le roi, pressé par la foule avide de le voir, avait pris le parti, afin de se dégager, de monter sur le billard.

Bien qu'un peu pâle et les traits tirés[273], Louis XIII était tout à la joie de sa délivrance.

Il répondait avec empressement, ne dissimulant pas son bonheur, tantôt les larmes aux yeux, d'émotion, tantôt ne pouvant s'empêcher de rire de satisfaction, au point qu'il devait mettre sa main devant la bouche afin d'atténuer ce que cette hilarité avait d'excessif[274].

Il embrassait ceux qu'il connaissait.

A tous, il répétait: Maintenant, je suis roi ! Oui, Dieu soit loué, me voilà roi ![275]

Et, aux mots aimables qu'on lui disait, il répondait avec fermeté et présence d'esprit: L'on m'a fait fouetter des mulets dix ans durant aux Tuileries ; il est temps, maintenant, que je fasse ma charge.

Au président Miron, qui le félicitait d'avoir eu l'énergie d'agir, il répliquait: J'ai fait ce que je devois ![276]

Il s'entretint longtemps avec la délégation du Parlement, le premier président, M. de Verdun, les présidents d'Ons-en-Bray et Lescalopier, un certain nombre de conseillers: Je veux que vous me voyiez tous, leur disait-il, et chacun défilait devant lui, lui serrant la main. Servez-moi bien, je vous serai bon roi[277]. Il raconta à M. de Verdun les détails de ce qui s'était passé.

Ce qui l'avait le plus frappé avait été la fidélité avec laquelle ceux qui étaient au courant avaient gardé le secret ; il en é: Je suis bien aimé des François ! disait-il.

Il rappela au lieutenant civil la conversation qu'ils avaient eue ensemble il y avait quelque temps; et à chacun il répétait le mot qui, pour lui, résumait l'événement du jour: A cette heure, je suis roi !

Dans l'après-midi, il monta à cheval, suivi de ses gardes du corps, d'une troupe de trois à quatre cents gentilshommes ; il se promena dans Paris, partout accueilli par des cris de Vive le roi ! et au milieu des acclamations frénétiques[278].

Le soir, au coucher, l'appartement du roi fut rempli.

Quelqu'un émit l'idée qu'il y aurait lieu d'attribuer les charges laissées vacantes par la mort du maréchal d'Ancre, ainsi que ses biens, demeurés propriétés du souverain. Le roi acquiesça.

Le premier à servir était celui qui, ayant eu le danger, avait l'honneur de l'événement: le marquis de Vitry.

Sur sa demande, on lui donna la charge de maréchal de France, la baronnie de Lésigny, qui lui convenait spécialement en raison de la proximité de sa terre de Vitry-en-Brie, et l'hôtel de la rue de Tournon, avec les chevaux de l'écurie.

Louis XIII ajouta 70.000 ducats qui seraient pris sur la fortune de Concini.

Du Hallier fut fait capitaine des gardes à la place de son frère; Persan capitaine de la Bastille[279].

On a dit que Luynes avait eu toutes les dépouilles du maréchal d'Ancre.

Au moins pas sur le moment, où, au contraire, il manqua presque ne rien avoir.

Il désirait la place de premier gentilhomme de la chambre; le roi l'avait promise au fils du duc de la Force, M. de Montpouillan.

Sur les instances de Luynes, Montpouillan consentit à y renoncer et Luynes fut fait premier gentilhomme[280].

Quant à la lieutenance générale de Normandie qu'on croit lui avoir été donnée à cette date, il ne l'a eue qu'un peu plus tard[281].

Un peu plus tard aussi d'ailleurs, il allait se faire livrer la maison de Lésigny[282], celle de la rue Tournon, et, après la mort de Léonora, se faire octroyer tous les biens de Concini[283].

De premier commis du contrôle général, Déageant fut promu intendant des finances; il eut en son département tout ce qui touchoit les finances et dépenses de la maison du roi, situation nouvelle et de confiance, créée expies pour lui, le dernier échelon même avant le ministère[284].

Comme une traînée de poudre, la nouvelle de la mort du maréchal d'Ancre se répandit dans la France entière. Les princes révoltés déposèrent les armes et tirèrent des salves de coups de canon[285].

Ce fut comme l'avènement d'un nouveau règne: le roi était devenu le maître !

Il prenait possession de son royaume[286] !

L'allégresse et l'enthousiasme furent unanimes.

Les moindres bourgades allumèrent de grands feux de joie.


Tous nos canons et nos mousquets autour d'un feu de joie ont été mis en œuvre, écrivait d'Agen M. d'Estrades à Pontchartrain: Voilà des marques de la réjouissance générale[287].

Les cabarets, pleins de gens qui buvaient et dansaient, retentissaient de chants joyeux[288].

La satisfaction était universelle.

Il semblait que le roi eût plus fait que s'il avoit gagné dix batailles[289].

Les folliculaires, exaltaient Louis XIII en des pages dithyrambiques.

Ils le tenaient pour le plus grand roi de toute la terre !

Il fallait qu'on lui dressât un temple afin de célébrer son souvenir qui ne s'oublieroit jamais[290] !


Un tel généreux commencement ne faisoit-il pas concevoir les plus belles espérances ? — Il étoit grand, puisqu'il avoit sauvé son peuple !

Il était le restaurateur de la liberté, le libérateur de la République française !


Il n'y auroit jamais postérité si sourde, renommée si ingrate qui n'élevât dans le ciel un acte si glorieux ![291]

Et un cri de Vive le roi ! alloit jusque dans les nues, cri répété par tous les sujets, même par les protestants[292] !

L'enthousiasme était général.

Vitry avait exécuté la pensée du roi; Vitry fut associé par la reconnaissance populaire aux acclamations qui saluaient le prince. Dieu, ayant mis au cœur de Louis l'esprit de sagesse, avoit armé le bras de Vitry[293]. Que Vitry fut immortel de vie comme de renom, pour espérer de la postérité des guerdons assez dignes, assez, non jamais trop ! — Qu'on lui dressât une statue !

Lorsque Vitry vint au Parlement, un mois après la mort de Concini, pour faire vérifier ses lettres de maréchal de France, il y eut au palais une affluence énorme et l'ovation dont il fut l'objet attesta le sentiment de la foule ainsi que la popularité de celui qu'on regardait comme le seul auteur, avec le roi, du renversement de Conchine[294].

Au milieu de l'effervescence populaire, hélas ! le misérable Conchine ne devait même pas trouver de repos dans la mort.

Le soir du 24 avril, de la petite chambrette du corps de garde, son corps avait été transporté dans la salle du jeu de paume du Louvre, rue d'Autriche, fouillé, dépouillé entièrement, mis, nu, par terre; et, vers minuit, enseveli avec une grosse nappe sale, liée d'un ruban rouge par les deux bouts, on l'avait enterré à Saint-Germain-l'Auxerrois, sous les orgues, dans une fosse creusée rapidement et immédiatement comblée, les dalles maçonnées par-dessus[295].

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