Louis de Frotté, le chouan normand

Louis de Frotté : Le Lion de Normandie de
J. Silve de Ventavon
Fernand Lanore / Sorlot , 1990, 269 p : 17,24 euros

Quatrième de Couverture

Louis, comte de Frotté, dit Blondel, est quasiment ignoré du grand public. Pourtant, il est l'une des plus belles figures de «la Vendée Militaire», l'égal de l'angevin Cathelineau, du haut-poitevin La Rochejaquelein, du baspoitevin Charette, du mainiot Jean Chouan, du breton Cadoudal.
Dès 1789, Frotté, officier au prestigieux Colonel-Général, s'oppose à la Révolution le fer à la main... Puis, en 1791, le futur Blondel émigre, tour à tour en les Italies, en les Allemagnes, où il sert dans le régiment des Chevaliers de la Couronne du vicomte de Bussy, en Angleterre, où il prépare l'insurrection de la Normandie, sa province natale.
Rentré chez lui au mois de février 1795, Frotté n'y chouanne que cinq mois. La Paix de Fontenay-les-Louvets l'oblige à rallier Londres, et ce n'est qu'en 1799, le 23 septembre, qu'il reviendra prendre la tête des «Brigands» normands.
Alors, «Général des Royalistes de Normandie», Blondel mène une guerre impitoyable à la République ; le Premier Consul Bonaparte le considère comme un ennemi personnel... Irréductible, très adroit stratège et fort brave, il n'acceptera jamais, à l'inverse de nombreux chefs blancs, de traiter avec le Gouvernement de Paris : seule la Mort le vaincra.
Fait prisonnier par trahison à Alençon, le Lion de Normandie sera fusillé par les Bleus à Verneuil le 18 février 1800.
Une biographie exemplaire, qui est aussi une superbe chanson de geste.



Il existe deux autres livres sur ce personnage

Louis de Frotte Dernier General des Chouans de
Le Roy Claude
H et d , 2009, 220 p : 19,49 euros

Résumé Amazone

À la guerre de Vendée succèdent ces guérillas de l ombre, les Chouanneries qui, par landes et forêts, harcèlent les gouvernements de la République, de la Convention jusqu au Consulat, de 1793 à 1800. Partout, pour Dieu et pour le Roi, l Ouest se rebelle, au sud de la Loire, en Bretagne, dans le Maine et l Anjou. La Normandie n est pas en reste. Dès l automne de 1793, des bandes s organisent. Louis de Frotté en prend le commandement en 1795. Il sera le dernier Général des Chouans, « ce Frotté à l écharpe blanche, tué par le fusil des gendarmes, avec un sauf-conduit sur le c ur » qu évoque Barbey d Aurevilly dans L Ensorcelée. Voici l'histoire de sa vie et de son combat...

Et le troisième livre

Louis de frotte et les insurrections normandes (1793-1832) (2 volumes) de
Léon De La Sicotière
Ero - ed. Regionales , 1989 : 99 euros

J'ai la chance de posséder cet ouvrage . Ce sont deux gros pavés.
J'ai aussi le premier ouvrage.

Les forces royalistes normandes dont bénéficiait Louis de Frotté

http://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_catholique_et_royale_de_Normandie

Vous trouverez à cette adresse le portrait de Louis de Frotté

http://www.patrimoine-normand.com/louis-de-frotte.php


C'est un bel homme...

La mort de Frotté ou l'infamie de Guidal et Chambarlhac


http://www.napoleon1er.org/forum/viewtopic.php?f=7&t=2404...0

Le plus connu de la dizaine de portraits de Louis de Frotté est celui de Louise Le Bouteiller. Mais dans l'église de La Madeleine de Verneuil sur Avre , on peut voir son buste et un bas relief...
Moi qui ai matraqué cette église en son temps, cela m'avait complètement échappé !
Sur ces portraits, il figure en compagnie des siens à savoir la grande famille des chefs vendéens.
il est vrai que basse Normandie n'est pas si éloigné que cela de la Vendée...

C'est bien notre homme qui travaille avec MADAME ATKYNS
LOUIS DE FROTTE né à ALENCON le 5 Août 1766 - en 1790 il avait 24 ans - privé de sa mère à l'âge de 6 ans, élevé à CAEN, puis à VERSAILLES dans la pension GORSAS
il avait été admis vers 1781 en qualité de sous-lieutenant surnuméraire dans le régiment de COLONEL-GENERAL, qui tenait garnison à LILLE
c'est là qu'il a rencontré MADAME ATKYNS qui avait rencontré la Reine à Trianon dans son cercle privé,grâce à l'amitié de Madame DE POLIGNAC

FROTTE "après avoir aimé et servi l'infortunée MARIE ANTOINETTE avec un sentiment qui tient de l'idolatrie...." (mémoires manuscrits de FROTTE-
LA SICOTIERE - deux tomes de"" LOUIS DE FROTTE ET LES INSURRECTIONS NORMANDES"" 1793/1832.....1889)

Lettre de FROTTE à Mme ATKYNS novembre 1794
"O femme charmante,quelle que soit la fin de notre Révolution, quand vous n'y auriez aucune part, vous serez toujours pour moi l'amie tendre et dévouée d'ANTOINETTE.... et celle à qui je voudrais un jour devoir tout mon bonheur".

MARIE ANTOINETTE

Oui, tout à fait , c'est l'ami de Lady Atkins. Et c'est un bel homme !
J'ai l'ouvrage de la Sicotière mais ce sont deux gros pavés à lire ! Je commence à peine l'ouvrage de Silve de Ventavon !

Les Ecuyers de l'histoire

http://ecuyersdelhistoire.e-monsite.com/pages/chouanne-cavalerie.html

Chère Clio, vous connaissez ?

Superbe !

Je ne connaissais pas Louis de Frotté. Encore un personnage à découvrir !

Et derrière lui , il y a plein de chefs contrerévolutionnaires à découvrir !
Comme par exemple Louis de Sol de Grisolles

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Sol_de_Grisolles

Henri de Frotté est chevalier de Couterne et vicomte de Frotté.
Venu du Bourbonnais en 1434 , les Frotté possédaient en les Marches et en l’Houlme les terres de Couterne , de Vieux-Pont , du Mesnil Scelleur , de Saint-Georges , de Sai et de la Rimblière. Le marquis de Frotté de Couterne était leur chef de maison.


Les Frotté n’ont souvent servi la Monarchie qu’aux armées. L’un d’eux sera récompensé par François 1er par l’attribution de droits sur les fôrets d’Andaine, d’Alençon et sur les entrées de cette ville.
Le père de Louis s’était illustré sur le champ de bataille pendant la guerre de Sept Ans. Henri de Frotté était en 1766 major. IL épousa Agathe de Clairambault , fille d’un commissaire de marine. IL est de la RPR et donc plutôt huguenot. Louis de Frotté sera l’un des rares chefs contre-révolutionnaire à ne point porter l’effigie du Sacré Cœur sur sa poitrine.
Agathe meurt en 1773 et c’est tout son univers d’enfant qui s’écroule !

Louis est donc confié à la garde de sa tante, Mme de Chabot et de ses cousines.
Mais bientôt le papa refait sa vie et se marie Suzanne de Lamberville qui n'a tout au plus que douze ans de plus que Louis ( 7 ans à l'époque ).
Le couple habite le château d'Ifs , non loin de Caen. L'enfant aime profondément sa belle-mère qui le traite comme un fils. Il admire surtout en elle sa très grande instruction.
Le 28 octobre 1779, c'est la naissance de son demi-frère Charles.

Château des Ifs près de Caen, je ne vois vraiment pas. Cela ne me dit rien. J'ai cherché sur Internet et j'ai trouvé château de Tourville à Fécamp. Mais Fécamp par rapport à Caen, ce  n'est pas la porte à côté.
Mes amis, j'ai besoin de vos lumières....

En cherchant bien, je suis tombée sur ce château : Condé sur Ifs-le château d'Ifs ( sur Laizon ) à Mézidon-Canon.
D'après mes souvenirs , Mézidon -Canon , c'est environ à 15 minutes de train de Caen . C'était à cette gare que l'on changeait jadis pour récupérer le train qui allait vers Rouen.
Mais je suis sûre que maintenant que le train ne s'arrête même plus !
Bref, se pourrait-il que ce soit notre château ? Et si mes souvenirs sont bons, n'avez-vous point visité ce château et pris des photos ?

Non, chère Princesse, désolée . Je ne vous propose qu'une vieille carte postale :

Bah, j'aurais au moins essayé de localiser. Mais merci pour la carte postale !

MARIE ANTOINETTE a écrit:

C'est bien notre homme qui travaille avec MADAME ATKYNS
LOUIS DE FROTTE né à ALENCON le 5 Août 1766 -

....... dans la rue aux Sieurs, que voici :

Oh comme je suis émue ! Merci. IL y a trois rues qui rejoignent le quartier de la halle au blé à Alençon :

-La rue aux sieurs
-la rue du bercail , qui part de l'église Notre Dame.
-la rue du jeudi

C'est dans le prolongement de cette rue du bercail que se trouve l'hôtel où a été arrêté Louis de Frotté.
Aujourd'hui, cet hôtel est transformé en appartements chics pour professions libérales ( médecins, avocats...)

D'après cet intéressant blog consacré à l'histoire d'Alençon , il paraîtrait que Louis de Frotté avait le surnom de Blondel .

http://lydia-054.forumgratuit.org/t284-l-histoire-d-alencon

Voici des documents iconographiques intéressants sur Louis de Frotté .

Chouannerie et brigandage dans l’Eure
sous le Directoire et le Consulat




http://www.ville-louviers.fr/ville/associations/culturelles/sed/chouans.pdf

Madame de Chimay a écrit:

Oh comme je suis émue ! Merci

Je vous en prie .    

Frotté passe dans la maison de la rue aux Sieurs les toutes premières années de son enfance, jusqu'au déménagement de ses parents vers le château de la Rimblière, à Damigny . Je n'en ai aucune représentation à vous proposer, désolée . C'est là que le petit Louis perd sa mère alors qu'il n'a que six ans .
La famille quitte Damigny pour aller habiter Caen .

C'est bête, j'ai des photos de Damigny ( c'est tout près d'Alençon ) mais je ne sais plus les scanner vu que mon scanner ne va plus !

Ah oui, votre scanner défectueux ....... Vous ne l'avez toujours pas remplacé ?

Ben non !

Pauvre Frotté ! Bonaparte voulait ( et a eu ) sa peau :
Frotté est un misérable et un brigand . C'est sa mort, son anéantissement, sa destruction que j'exige ...

Il est arrêté et jugé sommairement . Devant le peloton d'exécution, il refuse qu'on lui bande les yeux et c'est lui qui commande que l'on fasse feu .
Un ordre de Bonaparte de surseoir à l'exécution serait arrivé, mais trop tard .......