Série "Marie-Antoinette" avec Emilia Schüle

Pour les Inrockuptibles, dans cette série, il y a derrière un féminisme de façade une vision complaisante de la monarchie.
Et bam !

Rholala déjà des considérations politiques ! Préférons les images de tournages.

Dorothy Vallens a écrit:

Pour les Inrockuptibles, dans cette série, il y a derrière un féminisme de façade une vision complaisante de la monarchie.

Ce ne serait pas étonnant étant donné que ces productions pseudo iconoclastes sont en fait très souvent tout à fait conservatrices. Elles ne sont qu'à la marge des systèmes qu'elles se contentent de bousculer gentiment, contribuant ainsi à les renforcer.

Rho please
pas de polémiques
Ce n'est jamais qu'une petite série
sans prétention.
Entertainment, vous connaissez ?

Espérons que la musique sera représentative de l'époque.

Télé Cable Sat donne 3 étoiles à la série jugeant que nous avons un portrait intime de la reine. C’est une réussite.

2 étoiles pour Télé Loisirs : un scénario dense animé par les intrigues politiques à la cour de Versailles.

TT pour Télé Star qui juge la relecture féministe de l’histoire se suit avec plaisir.

777 pour Télé 7 jours qui estime qu’on a une solide base historique soupoudrée d’un zest de fantaisie so british. Une oeuvre flamboyante et captivante.

Rappel, ça commence demain.



Qui a envie de voir ça ?

Je crains de traîner quelque peu la patte.
J'en profite pour vous citer la petite Emma, aussi politiquement correcte que totalement à côté de la question.

« C’était une femme affranchie, déterminée à faire valoir ses droits »

En me relisant, je m'aperçois que j'ai oublié de préciser qu'elle parlait de la Reine Marie-Antoinette.
Mais je suis sûr que vous l'aviez compris, chers amis du forum.

Bah Pour rester objectif, on va dire que les avis sont partagés.





... temps.

globule a écrit:

Bah Pour rester objectif, on va dire que les avis sont partagés.

Et les articles se multiplient. On ne sait plus où donner de la tête (sans mauvais jeu de mots).

Le Figaro https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/series/notre-critique-de-marie-antoinette-c-est-dallas-a-versailles-20221030

• Notre critique de Marie-Antoinette : c'est Dallas à Versailles
  Par Julia Baudin
  
  Quand la planète fiction réinterprète l'histoire de France sous le prisme de la saga familiale, elle donne naissance à des œuvres aussi étonnantes que Marie-Antoinette, sur Canal+.
  
  Sous les ors de Versailles
  « Il n'a jamais été question pour moi de livrer une peinture stricte de la vie quotidienne sous les ors de Versailles et le joug de son étiquette, mais d'en proposer une relecture au travers du quotidien de l'une de ses dernières grandes figures féminines, la jeune Marie-Antoinette », explique Deborah Davis, scénariste et productrice britannique, passionnée d'histoire de France et plus encore de grands destins de femmes. Nommée aux Oscars 2019 dans la catégorie meilleur scénario original pour La Favorite , centrée sur la reine Anne d'Angleterre, elle sait de quoi elle parle. Mieux, elle maîtrise les plus petits détails du matériau profus sur lequel elle tricote ses intrigues et dessine ses personnages. Ici, Marie-Antoinette d'Autriche (Emilia Schüle), envoyée à la cour en 1770 pour y épouser le futur roi Louis XVI (Louis Cunningham). À son arrivée en France, elle n'a que 14 ans et le dauphin, tout juste 16.
  
  Le destin d'une grande héroïne
  Ainsi démarre la nouvelle création originale de Canal+, une coproduction internationale luxueuse dont les huit épisodes dépeignent un univers forclos et revanchard. Une petite société soumise au rituel de l'étiquette, aux intrigues de cour, aux caprices de Louis XV (James Purefoy) ou de sa favorite (Gaia Weiss est Mme du Barry) et à la rivalité fratricide entre le dauphin et le comte de Provence (Jack Archer). Ils dépeignent surtout la solitude d'une jeune femme qui, dans son refus de se soumettre, puisera finalement sa force. Plus qu'une fiction historique, Marie-Antoinette est une fiction de l'intime. Un drame psychologique aux allures de saga familiale. Un Dallas comme peu l'auraient imaginé sous les ors de Versailles. « Avant tout, je voulais raconter le parcours d'une grande héroïne », ajoute la scénariste.
  
  Divertir avant tout
  Deborah Davis rappelle aussi que, venant d'un pays où les moindres faits et gestes de la famille royale font le beurre du monde entier, elle pouvait s'autoriser cette incartade. Et conclut que, si les puristes s'émeuvent de ses libertés prises avec les grandes figures de l'histoire de France, il ne faut pas oublier que Marie-Antoinette est avant tout une fiction et que sa vocation première n'est pas d'enseigner mais de divertir. La première saison – l'ensemble devrait s'articuler en trois parties – relate les dix premières années de son mariage, de son arrivée au château à son accession au trône de France. Elle est servie par un casting épatant et par une réalisation aux accents fantastiques, résolument moderne. Marie-Antoinette s'inscrit dans le catalogue de la chaîne cryptée comme le pendant original de la précédente Versailles .

Je vous ai trouvé une autre photo.

Moi aussi. C'est vrai qu'on ne parle plus que de cette série.

L'eusses-tu cru, Évelyne Lever n'apprécie pas.

«une suite d’aberrations historiques»

"Je comprends fort bien qu’il faille prendre des libertés avec l’histoire pour réaliser ce qu’on appelle des biopics, mais il s’agit là d’une grotesque caricature. En tant qu’historienne, je suis gênée que des téléspectateurs puissent croire que cette série reflète fidèlement l’époque."

«À côté de cette série, le film de Sofia Coppola me paraît être un chef-d’œuvre !»

L'historienne n'y va pas avec le dos de la cuiller !

Je ne suis pas surprise.....

Et bien moi, j'ai adoré. Les décors les costumes sont sublimes. Les acteurs jouent super bien et Marie-Antoinette trop mimi. On vit les évènements avec elle comme si on y était.
J'avoue j'adore.
La vérité historique c'est secondaire. On la connaît.
Là on passe un bon moment.

Regardé 5 min puis pffff. Trop ch.....

Nous nous attendions à une déception, mais celle-ci fut de taille. Impossible de reconnaître Marie-Antoinette dans cette jeune fille grimacière ni la Cour de Versailles dans ce vaudeville.
Je ne suis pas sûr d'avoir le courage de voir la suite.

Trois mots : vulgaire, déplacé, inutile.

Pas de panique, d'après Florence Colombani (Le Point), le meilleur est à venir dans une autre saison.
https://www.lepoint.fr/series-tv/marie-antoinette-a-quelque-chose-de-lady-di-31-10-2022-2495861_2115.php

Plus sérieusement, on épinglera ce passage :

Deborah Davis : Il y a de cela, bien sûr. Je voulais intégrer d'emblée le fait qu'on sait comment l'histoire se finit. Le spectre de la mort plane sur cette jeune fille. Mais plus que le gothique, ma référence principale a été Alice au pays des merveilles. Souvenez-vous de ce moment où Alice rapetisse et où tout autour d'elle lui paraît immense, écrasant… C'est ainsi que Marie-Antoinette, qui n'était guère qu'une enfant quand elle est arrivée à Versailles, a dû se sentir. Même nous, simples touristes, nous sommes submergés par l'immensité du château, ce côté grandiose, cette magnificence. Alors, pour elle, qui savait qu'elle devait devenir la reine, vous imaginez ! Et, chez Lewis Carroll, il y a aussi la satire des mœurs de la cour, la fameuse reine de Cœur et son « Coupez-leur la tête »… L'étiquette française était terrible, la plus lourde d'Europe, rien à voir avec la cour autrichienne, d'où venait Marie-Antoinette, qui était beaucoup plus détendue et joyeuse.




Pour Audrey Fournier (Le Monde), la scénariste de « La Favorite » souffle un vent de fraîcheur sur Versailles.
https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/10/31/marie-antoinette-sur-canal-la-scenariste-de-la-favorite-souffle-un-vent-de-fraicheur-sur-versailles_6148060_3246.html




Lucie Reeb (Allociné) a trouvé en gros l'exercice déstabilisant, voire lassant.
https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000000701.html


Quant à Pierre Siclier (CinéSéries), il rappelle que Deborah Davis a pioché dans les faits historiques pour apporter sa vision personnelle de Marie-Antoinette.
https://www.cineserie.com/news/series/marie-antoinette-cest-quoi-cette-nouvelle-serie-historique-de-canal-5468884/



Les lieux de tournages sont les mêmes que pour le film de Sofia Coppola.

Enfin, pour mener à bien la première saison, la production a pu se rendre dans les appartements privés du château de Versailles. Cependant, pour filmer les scènes dans ces appartements, il a été nécessaire de reproduire les pièces en studio (à Bry-sur-Marne) pour des questions de logistique. Les extérieurs, par contre, ont été filmés à Champs-sur-Marne, Fontainebleau ou encore Vaux-le-Vicomte, et bien sûr Versailles, essentiellement pour la galerie des glaces. Les équipes ont aussi pu filmer à l'Opéra Royal de Versailles.



Bref les avis sont partagés.

Notre ami Benjamin Warlop (Majesté dans le Boudoir) nous fait l'amitié de partager ses impressions sur cet épisode :

Majesté a écrit:

La série Canal + est vraiment très mauvaise, je ne trouve rien à défendre .

Marthe Keller campe une Marie-Thérèse froide malgré les quelques scènes de complicité familiale qu'on essaie de nous pondre ... Dans la version française on tutoie tout le monde .

Le pavillon de passage d'Autriche en France devient une cabane ouverte à tous vents sur un pont. La caravane qui L'amène en France se résume en une seule et unique voiture ... (comme Coppola ...).

Le mariage a lieu à Fontainebleau (hommage à Louis XV ?) . Artois disparaît : c'est Provence qui devient un beau-frère un peu trop séduisant, qui se live dans les bras de madame du Barry dont la série fit une Pompadour assise au bureau du Roi , doublée d'une Merteuil : elle se propose de préparer la Dauphine à Sa nuit de noces et l'embrasse sur les lèvres pour l'initier à la séduction.

Les décors, sont moches.

Les costumes grotesques. A Vienne, les coiffures ressemblent aux poufs de 1776. Mesdames (exit Madame Sophie, ne restent que Mesdames Adélaïde et Victoire) sont deux vieilles harpies qui se disputent pour dominer leur père en le remariant à la princesse de Lamballe.

Emilia Schüle arrive à être émouvante en jouant la naïve maladresse de la jeunesse...

Louis-Auguste est vu comme un autiste.

Noailles est une sorcière qui gifle la Dauphine parce qu'Elle n'a pas consommé Sa nuit de noces ("la gifle" est le titre du premier épisode....).

Mops ne joue même pas bien : lors de son retour auprès de Marie-Antoinette, il est placide dans Ses bras.... je peux vous dire que Jibus serait spectaculaire en me revoyant ! Il aboie de joie, il tourne dans tous les sens !!! La du Barry gifle le Roi qui la regifle en retour.

Et la figuration est si menue, que ça fait cheap !!! De part et d'autre de la chapelle (de Fontainebleau !!! ) une vingtaine de costumés assez espacés pour occuper tout l'espace.... c'est d'un triste.... Coppola au moins a su y mettre le nombre !

La semaine prochaine arrivera la comtesse de Provence qu'on nous annonce redoutable.
Redoutable, ça a été le cas de cette expérience de découverte de cette création vide, dont le scénario pourrait avoir été conçu par Aurore tant c'est inepte !!!!

Olivia Legrand (Reinette dans le Boudoir) répond, consternée :

Reinette a écrit:

C'est pire que ce à quoi je m'attendais !

Majesté a écrit:

Carrément ! La du Barry est brune ... on savait que ce serait un remake du film de Coppola mais à ce point .... Bien sûr le cabinet de la Méridienne est déjà existant en 1770 ....

Voilà l'avis de deux spécialistes qui connaissent Marie-Antoinette depuis de longues, longues, longues années...

Merci, mes amis, de nous avoir fait part de vos impressions à chaud.

Je n'ose pas trop le dire mais, franchement, je n'ai pas détesté.

Certes, ce n'est pas correct historiquement parlant, et on comprend que Lever soit horrifiée, mais Coppola avait placé la barre très haut (et, d'une certaine manière, ouvert la porte à la désacralisation). Il y a des personnages forts, de l'intériorisation, des rebondissements; bref ça se laisse regarder.

Pour consoler les plus grincheux, Versailles sera toujours Versailles et donc un décor somptueux.

Oh, et c'est très exagéré de dire que les costumes sont grotesques. Eux aussi séduisent les yeux.

C'est une série, quoi ! Qui obéit aux codes des séries. C'est pas un documentaire.