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| Ces journalistes qui ont vu et ont fait la Révolution | |
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Airin
Nombre de messages : 1005 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Ces journalistes qui ont vu et ont fait la Révolution Jeu 2 Sep - 10:18 | |
| Dans le cycle de conférences organisées au château de Mongenan : - Le journalisme sera à l’honneur au château de Mongenan, cet automne, qui ne quitte guère Louis XVI et la Révolution en se penchant sur le destin de ces journalistes qui ont fait l’opinion.
Diserts, cultivés, drôles, informés, bagarreurs, se croyant chargés d’une mission divine, celle de relater l’actualité toute chaude, ces journalistes follement doués, follement puissants, qui étaient souvent de grands écrivains et de non moins grands hommes politiques, ont tout inventé en quelques mois, le pire comme le meilleur : la presse d’opinion, le reportage, l’éditorial en images, le magazine illustré, la presse quotidienne locale, régionale, nationale, les suppléments littéraires, la publicité, les agences de presse, les cabinets de lecture, les abonnements de soutien. Leur destin fut aussi funeste que celui de ceux qu’ils dénonçaient ou portaient au pinacle. Ils sont montés à l’échafaud les premiers, ont été emprisonnés, condamnés, déportés. Ils ont détruit un monde, ils ont construit un monde sur le modèle que leur avait soufflé un confrère américain : un certain Benjamin Franklin.
Mais quelle différence y avait-il entre Marat, Chamfort, Rivarol, Mirabeau, Brissot, Hébert, Carra, Grimod de la Reynière ou Marmontel ? Comment ont-ils opté pour l’un ou l’autre camp ? D’où tiraient-ils leurs informations dont la perspicacité émerveille encore aujourd’hui l’historien ? Autant de question qui méritent une enquête sérieuse que Florence Mothe a menée pour pouvoir évoquer chaque dimanche à 17 h au château de Mongenan à Portets du 5 septembre au 19 décembre tous ces confrères fabuleux.
Le premier à ouvrir la série sera Louis-Sébastien Mercier. Un extraordinaire peintre des mœurs de son époque, un piéton de Paris, longtemps avant Léon-Paul Fargue, qui a tout vu, tout su, tout lu, tout connu. Des cabarets aux filles du Palais-Royal, de l’exécution de Louis XVI au club des Cordeliers, de rues aux salons, des tricoteuses aux aristos, Mercier a tout raconté et tout décrit. Son œuvre constitue un prodigieux document sur cette Révolution qui, sans tous ces journalistes, n’aurait peut-être jamais existé ou se serait sans doute déroulée tout à fait différemment.
Ils avaient le don divin de l’écriture, le jugement simple, l’esprit pas toujours droit, la dent dure, la formule assassine et le goût forcené de faire changer les choses. Ils se sont engagés, souvent jusqu’à la mort, pour informer leurs lecteurs, dénoncer les scandales, démasquer les fausses valeurs, construire un monde nouveau, faire passer l’information, envers et contre tous. Ils étaient redoutables, ils étaient admirables, ils étaient journalistes. Ils ont inventé la publicité, la météorologie, les abonnements de soutien, le dazibao, les mensuels, les hebdomadaires, les quotidiens, la presse de province, les agences de presse, les magazines illustrés, le poids des mots et le choc des gravures.
Florence Mothe consacrera quinze conférences de septembre à décembre 2021 à ces très illustres devanciers qui sont les grands ignorés de la littérature.
Dimanche 5 septembre à 17 h : Louis-Sébastien Mercier Dimanche 12 septembre à 17 h : Antoine-Joseph Gorsas Samedi 18 et dimanche 19 septembre de 10 h à 18 h : Journées du Patrimoine Distribution gratuite de graines et de boutures de rosiers anciens Dimanche 26 septembre à 17 h : Camille Desmoulins Dimanche 3 octobre à 17 h : Jean-Paul Marat Dimanche 10 octobre à 17 h : Pierre Bernadau Dimanche 17 octobre à 17 h : Sébastien-Nicolas de Chamfort Dimanche 24 octobre à 17 h : Antoine de Rivarol Dimanche 31 octobre à 17 h : Nicolas-Edme Restif de la Bretonne Dimanche 7 novembre à 17 h : Jean-Louis Carra Dimanche 14 novembre à 17 h : Jacques-Pierre Brissot Dimanche 21 novembre à 17 h : Jacques-René Hébert Dimanche 28 novembre à 17 h : Charles Théveneau de Morande Dimanche 5 décembre à 17 h : Jean-François Marmontel Dimanche 12 décembre à 17 h : Jean-Baptiste Suard Dimanche 19 décembre à 17 h : Alexandre-Balthazar Grimod de la Reynière
Conférences suivies de la dégustation gourmande des vins du domaine. Source :http://www.club-presse-bordeaux.fr/communiques/journalistes-ont-ont-revolution-chateau-de-mongenan/ _________________ Cet été-là, l'extravagance était à la mode.
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| | | Juin 1791
Nombre de messages : 156 Date d'inscription : 04/07/2015
| Sujet: Re: Ces journalistes qui ont vu et ont fait la Révolution Jeu 9 Sep - 11:41 | |
| - Airin a écrit:
- Dans le cycle de conférences organisées au château de Mongenan :
Dimanche 12 septembre à 17 h : Antoine-Joseph Gorsas Plus d'information : La prise de la Bastille aurait elle eu le même impact si aucun journaliste n'avait été sur place pour relater l’évènement ? C’est peu probable. En tout cas, il est douteux qu’elle se serait produite le 14 juillet sans un papier de Gorsas, publié dans « Le courrier de Versailles à Paris » du 11 juillet 1789 qui figure dans les collections du musée de Mongenan.
La veille, le rédacteur en chef de cette feuille avait reçu en début d’après-midi la visite de Mme de Staël, fille du premier ministre Jacques Necker que Louis XVI avait viré le matin même sans ménagement. Furieuse de l’injure faite à son père, l’ambassadrice de Suède avait donné l’information au journaliste en lui demandant d’appeler à manifester le dimanche à 14 h au Palais Royal . Gorsas ne se le fit pas dire deux fois et écrivit son papier sur le champ.
Son appel à la manif fonctionna au-delà de ses espérances. Le dimanche matin, tout Paris se dirigea vers le Palais Royal pour exiger le retour de Necker. Une femme du Faubourg Saint Antoine avait apporté un panier d’œufs pourris qu’elle eut l’idée de lancer au passage dans les fenêtres des beaux hôtels de la place Vendôme. Le Prince de Lambesc qui dirigeait les gardes tenta bêtement de charger la foule . La manifestation devint houleuse, elle se poursuivit tard dans la nuit, reprit le lendemain sous une pluie battante et le mardi, le soleil revenu, la foule se dirigea vers la Bastille pénétra dans la forteresse et assassina son gouverneur, le marquis de Launay.
Le récit de ces folles journées figura naturellement dans Le Courrier de Versailles à Paris . Gorsas, alias « le sapajou » tant il était laid, n’en avait pas perdu une miette. Son journal devint quelques mois plus tard le premier quotidien national français. Gorsas raconta tout de la Révolution, puis adhéra au mouvement de la Gironde. Il s’enfuit à Caen, et arma la main de Charlotte Corday car il prétendait que la proscription des Girondins était entièrement la faute de son confrère Marat dont il avait quelques semaines auparavant exigé la mise en accusation.
Cette passionnante histoire de la Révolution vue à travers le prisme de la presse de l’époque et des homériques bagarres entre journalistes sera le sujet de la conférence que Florence Mothe donnera dimanche prochain 12 septembre à 17 h au château de Mongenan à Portets. Une conférence qui racontera par le menu la haine réciproque de Gorsas et de Marat et à laquelle ne manquera même pas une histoire d’amour puisque Gorsas-le-sapajou ne pouvant accepter d’être séparé de sa belle, revint à Paris pour la voir, fut reconnu à cause de sa laideur, arrêté, jugé et exécuté.http://www.aquitaineonline.com/ _________________ Si on hésite un instant, le palais s’effondre comme les nuages qu'on voit quelquefois
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