La mort de son père

Je n'en ai aucune idée Majesté...

Mais ce genre de phrase ne lui correspond pas vraiment non? Lui qui semblait si sûr de lui et si fier...

D'après Jean Chalon, elle a été choisie par Joseph. Oui, c'est affreux d'en arriver à un tel bilan à la fin de sa vie...

Ah oui c'est donc lui qui a choisi ça?

C'est vraiment étonnant! Ou alors il était vraiment perfectionniste et jamais content de lui, mais ce n'est pas l'image qu'on s'en fait...

Il aura au moins réussi à débloquer en partie la non-consommation du mariage entre Louis XVI et Marie-Antoinette

C'est bien le propos de Chalon en citant cette épitaphe au tout début de sa bio de Marie Antoinette. Il veut montrer (stigmatiser ? ) l'emprise de Marie Thérèse mère araignée sur tous ses enfants. Lequel de ces archiducs et archiduchesse pourrait se réjouir d'avoir réussi sa vie ?

Comme ça, à vue de nez, parmi les plus connus... Antoinette, Caroline, Amélie... c'est pas la joie...

Restait Joseph, dont les réalisations semblaient contredire l'adage. Eh bien, non... sa propre épitaphe avoue son insatisfaction intérieure.

Amélie s'est toujours mal entendue avec sa mère, car elle ne voulait pas se soumettre à ses désirs et elle refusait son mariage...

Mais pour Marie-Antoinette et Marie-Caroline, je pense qu'elle ont toutes les deux subi les difficultés de leur époque...elles ne peuvent bien évidemment pas dire qu'elles ont réussi leur vie, mais disont qu'à mes yeux l'époque est plus responsable de cela que leur mère

Et de fait, les mariages forcés n'ont vraiment jamais apporté le bonheur, sauf exception....regardons Marie-Thérèse la femme de Louis XIV...ses écrits sont plein de nostalgie de son enfance en Espagne et de sa condition de Reine....(sur ce point Marie-Antoinette a voulu faire changer les choses, c'est tout à son honneur ).
Mais une Lezczinska en période révolutionnaire aurait elle aussi bien moins réussi sa vie...

Quant à Joseph II, peut être sentait-il son impuissance à la fin de sa vie à contrôler ce qu'il se passait en France et même en Autriche ou des révoltes ont eu lieu même s'il a réussi à les maîtriser...peut être a t-il senti que sa soeur lui échappait...

Dans le film de Miss Coppola, la scène de la convalescence de Marie-Antoinette à Trianon ,en 1779, pour Sa rougeole, nous La figure entourée de quatre jouvenceaux...lui jouant de la musique...
Or, mis à part Besenval, dont je connaissais l'âge avancé, c'est un peu l'idée que je me faisais des autres gardes-Malade...
Mais en refaisant la petite biographie de chacun d'eux , j'ai pu voir qu'en 1779, pour veiller sur la petite Reine de 23 ans, Besenval a 58 ans,Guines 44 ans,Coigny 42 ans et Esterhazy 39 ans . On a donc affaire à des courtisans assez matures.
Marie-Antoinette a donc fait appel a des figures un peu paternelles pour L'assister dans Sa convalescence. On les a transformés en Ses amants mais c'est un souvenir de Son père , l'Empereur François Ier , décédé en 1765 à l'âge de 57 ans que Marie-ntoinette a dû chercher en eux.
Ainsi , on peut constater que Ses amies sont plus âgées qu'Elle. Comme nous l'avait fait remarqué Pimprenelle, c'est aussi une façon de retrouver en elles les rapports si complices qu'Elle avait pu entretenir avec Sa soeur adorée, Marie-Caroline, de 3 ans Son aînée...
La petite Archiduchesse a été privée de Sa famille à 14 ans, et c'est au travers de Ses amitiés qu'Elle a su se reconstituer une famille dans le cercle intime de Son cher Trianon.

Bien à vous.

Oui bonne remarque

C'est vrai que ces 4 hommes là n'étaient pas de son âge, et à lire les mémoires de Besenval et d'Esterhazy, on se rend compte immédiatement qu'il n'y avait qu'une vraie amitié entre eux, et rien de plus

Marie-Antoinette a perdu son père jeune, et même si par la suite elle parlera presque essentiellement de sa mère la grande Impératrice, je pense aussi qu'elle a toujours gardé un bon souvenir de ce père.
Se souvenait-elle de ses fameuses instructions qu'il a laissé pour ses enfants après sa mort? Je ne sais pas vraiment...mais une chose est sûre : le 16 Octobre 1793, elle était préparée à la mort et très croyante : deux recommandations de son père
(Bon par contre elle était moins croyante pendant son règne )

Marie Antoinette embraces her father for the last time

Schoenbrunn!

Never again was Marie Antoinette to see the long yellow façade with its green shutters, nor her apartments on the ground floor where, after hours of play, she and her brothers and sisters would eat pyramids of Viennese cakes dripping with whipped cream.


Painting of the Schönbrunn Palace by Bernardo Bellotto

A few more revolutions of the wheels and the coach crowned with its bouquet of flowers passed the exact spot where, on a summer morning five years earlier, Antonia [as Marie Antoinette was then called by her family] had embraced her father for the last time. The Emperor Francis, who was on his way to Innsbruck for the celebration of the marriage between Archduke Leopold—the future Leopold II—and the Infanta Maria Luisa, had gone to Schoenbrunn to embrace his children. But when he was a little way from the castle, on the same road now followed by the Dauphine, he had, perhaps, some presentiment of his coming death and stopped his coach.

“Go back for the Archduchess Antonia; I must see her again.”

He had gazed at her with indescribable tenderness, and for the rest of her life Marie Antoinette was never to forget that look.


Painting from the Workshop of Martin van Meytens of Francis I, Holy Roman Emperor

Did she remember too the advice the Emperor left for his children?

“Never be indifferent before what appears to you to be evil, nor attempt to find it innocent… We are not put into this world merely to amuse ourselves… What kind of people we should frequent is also a delicate matter, for they may often lead us into many things against our will… Friendship is one of the pleasures of life, but one should be careful to whom one entrusts this friendship and not be too prodigal of it… This is why I advise you, my dear children, never to be in a hurry to place your friendship and trust in someone of whom you are not quite sure.”

source: la biographie par André Castelot donnée par ce site:  http://nobility.org/2014/01/23/marie-antoinette-father/

Si jamais François Etienne, en dépit de la passion qu'il inspirait à sa femme Marie Thérèse, avait un jour douté de sa paternité, franchement, y'aurait pas de quoi!       



Les portraits parlent d'eux-mêmes!