yann sinclair
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| Sujet: 13 octobre 1789: Lettre de Mme Elisabeth à la marquise de Bombelles Dim 13 Oct - 18:27 | |
| Lettre du 13 octobre 1789 de Mme Elisabeth à la marquise de Bombelles
« Il n’y a à Paris que le Roi, la Reine, Monsieur, Madame, les enfants et moi. Mes Tantes sont à Bellevue. Mon appartement donne dans la cour. Le mercredi, il s’assembla beaucoup de monde sous mes fenêtres, qui demandèrent le Roi et la Reine. Je les fis chercher. La Reine parla parla avec toute la grâce que vous lui connaissez. Cette matinée fut très bien pour elle. Toute la journée, il fallut se montrer aux fenêtres; la cour et le jardin ne se désemplissait pas. A présent, il y a moins de monde; la garde nationale y a mis ordre. Le jeudi, il y eut un peu de bruit au Mont-de-Piété, parce que l’on avait mis dans les papiers publics que la Reine avait dit qu’elle payerait tout ce qui serait au-dessous d’un louis. C’était l’affaire de trois millions. Vous jugez dans quelle intention ce bruit avait été répandu. Il est impossible de mettre plus de grâce et de courage que la Reine n’en a mis depuis huit jours. Tout est tranquille ici. Je m’y plais bien plus qu’avec les gens de Versailles. M. de La Fayette s’est parfaitement conduit; la garde nationale aussi. Tout est tranquille. Le pain est en abondance. La cour est établie presque comme autrefois: on voit du monde tous les jours. Il y a eu jeu dimanche, mardi et jeudi; dîners en public dimanche et jeudi, et peut-être grand couvert dimanche » Lettre de Mme Elisabeth à la marquise de Bombelles« Il n’y a à Paris que le Roi, la Reine, Monsieur, Madame, les enfants et moi. Mes Tantes sont à Bellevue. Mon appartement donne dans la cour. Le mercredi, il s’assembla beaucoup de monde sous mes fenêtres, qui demandèrent le Roi et la Reine. Je les fis chercher. La Reine parla parla avec toute la grâce que vous lui connaissez. Cette matinée fut très bien pour elle. Toute la journée, il fallut se montrer aux fenêtres; la cour et le jardin ne se désemplissait pas. A présent, il y a moins de monde; la garde nationale y a mis ordre. Le jeudi, il y eut un peu de bruit au Mont-de-Piété, parce que l’on avait mis dans les papiers publics que la Reine avait dit qu’elle payerait tout ce qui serait au-dessous d’un louis. C’était l’affaire de trois millions. Vous jugez dans quelle intention ce bruit avait été répandu. Il est impossible de mettre plus de grâce et de courage que la Reine n’en a mis depuis huit jours. Tout est tranquille ici. Je m’y plais bien plus qu’avec les gens de Versailles. M. de La Fayette s’est parfaitement conduit; la garde nationale aussi. Tout est tranquille. Le pain est en abondance. La cour est établie presque comme autrefois: on voit du monde tous les jours. Il y a eu jeu dimanche, mardi et jeudi; dîners en public dimanche et jeudi, et peut-être grand couvert dimanche. Angélique Charlotte de Mackau
dite Marie Angélique de Mackau (1762-1800) fille de Louis Eléonor de Mackau (1727-1767), gentilhomme alsacien, et de Marie Angélique de Fitte de Soucy (1723-1801), fut dame de compagnie d'Élisabeth de France (1764-1794), sœur de Louis XVI.
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