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| Livre "Les Derniers Jours des Reines", ouvrage collectif avec Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia | |
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madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Livre "Les Derniers Jours des Reines", ouvrage collectif avec Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia Dim 4 Oct - 11:59 | |
| Voici un ouvrage collectif dévolu aux Grandes Reines de l'Histoire. Il s'agit d'un ouvrage collectif codirigé par Jean Christophe Buisson et Jean Sévillia. La tragédie du pouvoir au féminin.Comment sont mortes les souveraines les plus célèbres de l'Histoire ? Du suicide de Cléopâtre au dramatique accident d'Astrid de Belgique en passant par la décapitation de Marie Stuart et de Marie-Antoinette, l'assassinat d'Agrippine, de Sissi et d'Alexandra de Russie, ou l'agonie édifiante de Catherine de Médicis, Anne d'Autriche, Catherine II, la reine Victoria ou l'impératrice Eugénie, les meilleurs historiens et écrivains d'histoire racontent leurs derniers jours dans des textes incisifs où la limpidité du récit s'appuie sur des enquêtes puisées aux meilleures sources.
Toujours tragiques, souvent brutales, parfois spectaculaires, inattendues ou interminables, leurs fins se ressemblent par une même dignité, une civilité monarchique de l'adieu exaltée par la conscience que ces reines avaient de leur rang, et leur volonté commune d'édifier la postérité après avoir marqué leur temps. Comme si toutes se retrouvaient dans la fière devise de Marie Stuart : « En ma fin est mon commencement. »
« Une fresque du pouvoir suprême au féminin, de l'Antiquité au XXe siècle » : c'est ainsi que Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia définissent cet ouvrage collectif de prestige qu'ils ont dirigé et qui fera date, autant par ses qualités littéraires que par le regard innovant qu'il porte sur les ultimes instants de ces femmes dont les règnes ont changé le monde à tout jamais.http://www.editions-perrin.fr/ouvrage/les-derniers-jours-des-reines/9782262050320 Vous trouverez une interview de Jean Sévillia ici. http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/10/02/31006-20151002ARTFIG00344-jean-sevillia-ces-reines-qui-ont-change-l-histoire.php S'étant chargé du chapitre concernant la Reine Marie-Antoinette, Jean Sévillia répond en ces termes à la question que voici. Qu'est-ce qui vous intéresse, chez Marie-Antoinette, et comment expliquez-vous le mélange d'amour et de haine que les Français semblent ressentir pour elle?
Aujourd'hui, il me semble plutôt que la haine pour Marie-Antoinette a pratiquement disparu! En témoigne l'immense succès des expositions, des livres ou des films qui lui sont consacrés depuis une dizaine d'années. Si notre éditeur a choisi Marie-Antoinette pour illustrer la couverture de l'ouvrage, ce n'est pas un hasard. En ce qui me concerne, je n'ai pas attendu cette «Marie-Antoinette-mania» pour être attaché à cette figure venue d'Autriche, pays dont je suis familier, et qui a traversé ensuite la gloire et la tragédie chez nous, en France. Ce qui est fascinant, chez Marie-Antoinette, c'est la suite de ses retournements. Jeune reine superficielle et frivole, elle devient une mère responsable, soucieuse de ses enfants. Commettant des erreurs politiques au début de la Révolution, en essayant de sauver le trône mais en le desservant en réalité, elle épouse ensuite totalement les vues du roi dès lors que la partie est perdue. Après la décapitation de Louis XVI, Marie-Antoinette touche au sublime par sa dignité lors de son procès et face à sa marche à la mort.Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Livre "Les Derniers Jours des Reines", ouvrage collectif avec Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia Lun 5 Oct - 10:03 | |
| Une magnifique réponse de Jean Sévillia, c'est exactement ça _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | le beau lauzun
Nombre de messages : 831 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: Livre "Les Derniers Jours des Reines", ouvrage collectif avec Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia Jeu 8 Oct - 10:30 | |
| Je préfère parler de la période dorée de Marie-Antoinette, mais ce récit vaut la peine d'être cité :
Nul n’ignore comment s’est achevée dans le sang la vie de la reine de France Marie-Antoinette à la fin du XVIIIe siècle. La princesse autrichienne qui avait épousé le 16 mai 1770 à l’âge de 14 ans le futur roi Louis XVI connut la même mort que celui-ci, à peine moins de 10 mois après lui. Condamnée par les révolutionnaires à être guillotinée en place publique, elle monta sur l’échafaud le 16 octobre 1793. Mais ce que l’on sait moins c’est que la femme de Louis XVI, alors trentenaire, a vécu cette fin épouvantable avec un grand calme et une extrême dignité. C’est ce que rappelle Jean Sévillia, rédacteur en chef adjoint du «Figaro magazine» dans les pages qu’il consacre à Marie-Antoinette dans l’ouvrage collectif «Les derniers jours des reines» paru ce 1er octobre aux éditons Perrin.
Le 16 octobre 1793 à 4 h 30 du matin, au terme d’un procès de deux jours au verdict connu d’avance, Marie-Antoinette, déclarée coupable de trahison et de complot contre la paix civile, est condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire. La «Veuve Capet» doit être exécutée le jour même. Ramenée dans sa cellule à la Conciergerie, la reine déchue écrit une dernière lettre à sa belle-sœur, Madame Élisabeth, à qui cette missive ne sera cependant jamais remise. Elle y indique notamment: «Je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère; comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments…»
De la fermeté, Marie-Antoinette en a assurément fait preuve face à cette mort annoncée. De même qu’un grand calme et une vraie sérénité. Si elle n’a pu s’empêcher de s’étendre sur son lit et de pleurer à son retour en prison, la jeune femme, qui depuis quelques temps souffre d’hémorragies vaginales qui l’épuisent, se ressaisit vite et se prépare à son exécution imminente, comme le rapporte Jean Sévillia: «On lui a interdit d’aller au supplice dans sa robe noire de veuve. Elle met alors sa tenue habituelle du matin, mais doit changer de chemise car elle a perdu beaucoup de sang. Sous le regard du gendarme de service, elle roule le linge souillé et, ne sachant qu’en faire, le glisse dans une fente du mur. Elle prie. Les juges et le greffier arrivent, lui lisent la sentence qu’elle connaît déjà. Surgit alors Sanson, le bourreau, qui lui lie les mains et lui coupe les cheveux. Après la levée d’écrou, c’est dans une charrette ordinaire qu’elle s’en va, tenue en laisse par une corde».
Refusant les services d’un prêtre jureur, Marie-Antoinette est conduite jusqu’à la place de la Révolution, actuelle place de la Concorde. Le trajet, qui dure une heure trente, a été sécurisé par la présence de 30 000 hommes formant une haie sur le passage de la condamnée pour prévenir toute tentative d’enlèvement. Précédant la charrette de la Reine, un comédien à cheval harangue les spectateurs de cette incroyable scène. «Sur le ton de la dérision, l’histrion encourage la foule à exprimer sa haine envers celle qui marche à la mort», raconte Jean Sévillia. Mais Marie-Antoinette ne plie pas. Résistant à l’humiliation, elle demeure très digne et, arrivée à destination, «descend d’un bond, grimpe à l’échafaud du même pas, perd un de ses souliers, marche sur le pied du bourreau» et s’en excuse.
«Elle se laisse attacher sur l’instrument du supplice, poursuit l’auteur. Le couperet tombe. Sanson brandit la tête aux cheveux blancs d’où s’écoule le sang. «Vive la République! Vive la liberté!», crie la foule qui a eu sa pitance. Il est midi et quart, ce 16 octobre 1793. La charrette sur laquelle on dépose la dépouille mortelle, ruisselante de sang, se dirige ensuite vers le cimetière de la Madeleine, où déjà Louis XVI a été enterré. Rien n’ayant été préparé, les bourreaux jettent sur l’herbe le corps de la reine, la tête entre les jambes.» Marie-Antoinette n’avait pas encore 38 ans!
http://www.parismatch.com/Royal-Blog/royaute-francaise/Des-souveraines-au-destin-tragique-la-reine-Marie-Antoinette-heroique-face-a-la-guillotine-842207 |
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Livre "Les Derniers Jours des Reines", ouvrage collectif avec Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia Ven 13 Nov - 7:35 | |
| Voici un extrait décrivant les derniers moments de la Reine Marie-Antoinette.
Les dernières heures de la reine Marie-Antoinette dans son cachot avant sa décapitation
Le 5 septembre 1793, la Convention met « la Terreur à l’ordre du jour » ; le 17 septembre, la loi des Suspects est adoptée. Dans ce contexte, le procès ne saurait tarder. Déférée devant le tribunal révolutionnaire le 3 octobre, l’inculpée subit le 12 octobre un « interrogatoire secret » – sans public. Ses deux avocats, commis d’office le 13 octobre, n’auront pas vingt-quatre heures pour se préparer, puisque le « procès » s’ouvre le lendemain.
Le tribunal siégera le 14 octobre de 8 heures du matin à 11 heures du soir, et le 15 octobre de 8 heures du matin à l’aube de la nuit suivante. Pâle, blanchie, décharnée, mais maintenant calme et sereine – de la même sérénité que Louis XVI –, Marie-Antoinette se bat jusqu’au bout. Quand Hébert évoque les accusations d’inceste qu’on a mises dans la bouche de son fils et qu’un juré s’étonne qu’elle ne réponde pas, elle bondit d’indignation : « Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature se refuse à répondre à une pareille inculpation faite à une mère.
Dossier vide, absence de preuves, juges partiaux, réquisitoire attendu, défense inutile, verdict écrit d’avance : « J’ai promis la tête d’Antoinette, avait lancé Hébert à la Convention, j’irai la couper moi-même si on tarde à me la donner. » On la lui donnera. À 4 h 30 du matin, Marie-Antoinette, déclarée coupable de trahison et de complot contre la paix civile, est condamnée à mort, la sentence devant être exécutée le jour même.
Ramenée dans sa cellule, elle obtient de quoi écrire. Cette dernière lettre, admirable, sera pour sa belle-soeur, Madame Élisabeth : « Je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère ; comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments… »
Elle s’étend ensuite tout habillée sur son lit et pleure. Sa petite servante lui offre un peu de bouillon, mais elle ne peut rien avaler. On lui a interdit d’aller au supplice dans sa robe noire de veuve. Elle met alors sa tenue habituelle du matin, mais doit changer de chemise car elle a perdu beaucoup de sang. Sous le regard du gendarme de service, elle roule le linge souillé et, ne sachant qu’en faire, le glisse dans une fente du mur. Elle prie. Les juges et le greffier arrivent, lui lisent la sentence qu’elle connaît déjà. Surgit alors Sanson, le bourreau, qui lui lie les mains et lui coupe les cheveux. Après la levée d’écrou, c’est dans une charrette ordinaire qu’elle s’en va, tenue en laisse par une corde. Un prêtre jureur est monté avec elle, mais elle refuse les services de ce ministre de Dieu qui a transigé avec la fidélité à l’Église : « Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine », a-t‑elle écrit dans sa dernière lettre.
« Vive la République ! Vive la liberté ! », crie la foule, qui a eu sa pitance. Il est midi et quart, ce 16 octobre 1793. La charrette sur laquelle on dépose la dépouille mortelle, ruisselante de sang, se dirige ensuite vers le cimetière de la Madeleine, où déjà Louis XVI a été enterré. Rien n’ayant été préparé, les bourreaux jettent sur l’herbe le corps de la reine, la tête entre les jambes. Le 1er novembre suivant, le fossoyeur enverra sa note « pour la bière, la fosse et les fossoyeurs » de la « veuve Capet ».
A l’instar de son mari dix mois plus tôt, Marie-Antoinette était la victime expiatoire d’une révolution devenue folle, qui avait dès l’origine porté la violence dans ses gènes. Des fautes, elle en avait commises pendant son règne. Mais ce n’était pas à cause d’elles qu’elle venait d’être sacrifiée : plus que ce qu’elle avait fait, on lui reprochait d’être ce qu’elle était. Archiduchesse d’Autriche et reine de France, Marie-Antoinette n’avait pas sa place dans un pays livré à la Terreur et qui faisait la guerre à l’Europe des rois. Deux siècles plus tard, la France la regardera pourtant comme une icône. Triste ironie de l’histoire.
Extrait de Les derniers jours des Reines.
http://www.atlantico.fr/decryptage/dernieres-heures-reine-marie-antoinette-dans-cachot-avant-decapitation-edition-perrin-jean-sevillia-jean-christophe-buisson-2424300.html
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: Livre "Les Derniers Jours des Reines", ouvrage collectif avec Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia Dim 28 Mai - 11:56 | |
| Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette, Il est à noter que ce livre bénéficie maintenant d'une Edition de Poche. http://www.laprocure.com/derniers-jours-reines-cleopatre-marie-antoinette/9782266266574.html Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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