madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Exposition "Estampes du désir" Jeu 8 Sep - 8:22 | |
| Voici une exposition qui dévoile les méandres du désir humain et l'intimité des femmes japonaises à l'époque d'Edo, du XVIe au XVIIIe siècle. «Miroir du désir», des estampes érotiques« La place du corps est à la fois éminente et il est bien sûr caché sous des épaisseurs de kimonos, explique Sophie Makariou, présidente du musée Guimet et commissaire de l’exposition Miroir du désir. Les courtisanes en particulier superposent plusieurs kimonos d’une manière extrêmement recherchée. On va faire apparaître délicatement notamment le pied, quel comble de l’érotisme, et la nuque. La nudité est à la fois une chose évidente et paradoxalement elle est assez peu représentée dans les estampes japonaises. »Suzuki Harunobu (vers 1725-1770). Deux amants épiés par une servante. Époque d’Edo, vers 1765. Impression polychrome, 20,8 x 28,7 cm. Paris, Musée national des arts asiatiques – Guimet, don Ernest Chausson, 1894. RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Harry BréjatVéritable objet d’un désir parfois violent, les femmes se retrouvent entre elles, sur une plage. C’est le cas dans le célèbre triptyque Les pêcheuses d’abalones, sorti des ateliers du peintre Utamaro. Rare exemple de nu féminin dans l’estampe japonaise, en dehors de l’illustration érotique.
« C’est une variation sur les positions du corps féminin et en même temps resurgit le désir masculin. Il y a une scène où l’on voit des pêcheuses en train de pêcher sous l’œil de pêcheurs dans des barques. Il y a presque quelque chose d’inquiétant dans la façon dont ils les regardent. »
Pour Jean-Jacques, un visiteur croisé à la sortie du musée, cette exposition fait écho à l’actualité : « Les masquages du corps dans ces périodes où il y a d’un côté des gens qui se mettent nus sur les plages et d’autres qui portent des tenues extrêmement fermées, on se dit qu’il y a un clivage là-dedans pour lequel la réflexion orientale pourrait peut-être nous rendre service. »Kitagawa Utamaro (1753-1806). La Coiffeuse. Série : Douze types d’activités féminines. Époque d’Edo, 1798-1799. Impression polychrome, 38,3 x 26,1 cm. Paris, musée national des arts asiatiques – Guimet, legs Isaac de Camondo, 1912. RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Droits réservésKitagawa Utamaro (1753-1806) : Après le bain. Époque d’Edo, 1801. Impression polychrome, 37,8 x 25 cm. Paris, musée national des arts asiatiques – Guimet, achat, 1926. RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Harry BréjatKitagawa Utamaro (1753-1806) : Scène sur un bateau : « le filet-épuisette ». Époque d’Edo,1800-1801. Impression polychrome, 36 x 24 cm. Paris, musée national des arts asiatiques – Guimet, ancienne collection Leveson-Gower, 1960. RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Harry BréjatCette exposition se tient au Musée National des Arts Asiatiques-Guimet (Mnaag), jusqu’au 10 Octobre. Les estampes retourneront ensuite dans les réserves du musée pendant trois ans. Il n'est pas inutile de savoir également qu'une partie de la présente exposition propose des scènes pornographiques affichant avec une crudité scientifique les organes génitaux. http://www.rfi.fr/culture/20160905-miroir-desir-estampes-erotiques-musee-guimet Bien à vous madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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