La vie quotidienne aux Tuileries

Il existe une page qui retrace la vie que menait la Famille Royale aux Tuileries. Je vous la recommande.

https://www.facebook.com/chateautuileries/?hc_ref=NEWSFEED

Par exemple, pour les repas :

Louis XVI, Marie Antoinette, Madame Royale et Mme Elisabeth dînent, chaque jour, à 13 heures.
Ce repas se tient dans la salle de billard, de l'appartement de Marie Antoinette, qui fait office de salle à manger.
Les plats et les boissons sont sur une servante en acajou. Il n'y a pas de service. Chaque convive sert soi-même.
Louis XVI termine son repas par un demi-verre de liqueur.
Ainsi, ils peuvent prendre leur repas en toute discrétion.

A-t-on gardé une trace de leurs menus aux Tuileries ?

Ha bah là !

Vous posez une colle !

Peut-être ici ?
http://www.tuileries.c.la/

J'aime bien les colles

Bonjour chers Amis,

Les pages Internet sur la Cour du Roi au Château des Tuileries sont très informatives. Vous y trouverez de précieux renseignements sur la disposition du site et la vie quotidienne de la Famille Royale, notamment le déroulé des repas. En voici quelques extraits qui concernent l'Appartement de la Reine, où se prenaient les repas.

APPARTEMENT DE LA REINE

Antichambre des fontaines
Des fontaines sont installées dans cette antichambre.

Antichambre
Elle dessert toutes les pièces de l'appartement de la Reine.

Salle de billard ou salle à manger
Au centre, une table de jeu et un livret sont installés. Sur le livret, Louis XVI inscrit le résultat de chaque partie jouée.

Elle sert aussi de salle à manger. Louis XVI, Marie Antoinette et Madame Elisabeth y prennent leur repas en toute discrétion. Avant le 21 juin 1791, Monsieur et Madame viennent souper chaque jour.

Avant leur du repas, les officiers de la Bouche déposent les plats et les boissons sur une servante en acajou. Aucun domestique n'assiste au repas, les convives se servent eux-même.

Se méfiant des plats préparés par la Bouche par crainte d'un empoisonnement, Louis XVI demande à Mme Campan, première femme de chambre de la Reine et M. Thierry de Ville d'Avray, premier valet de chambre du Roi, d'alimenter sa table. Mme Campan fait confectionner dans différentes pâtisseries de Paris. Ils apportent les plats et les déposent sous la table, après que la Bouche est fait son office. Le Roi, la Reine et Madame Elisabeth font semblant de toucher au plats et aux vins fournis par la Bouche.

Salon de compagnie de la Reine
C'est la pièce de réception de Marie Antoinette.

Après le souper, la Famille Royale s'y retrouve en compagnie de quelques intimes pour y passer la soirée.

Chambre de la Reine
Le lit se trouve dans une alcôve délimitée par 4 colonnes et encadrée par deux portes : l'une donne sur un corridor et l'autre sur la garde robe. Dans le courant du mois de juillet 1792, après une tentative d'assassinat, Marie Antoinette est invitée à ne plus dormir dans sa chambre et va s'installer dans celle de son fils au premier étage.

Cabinet de toilette
Il se compose d'une baignoire et d'une chaise percée.

Marie Antoinette y fait installer son meuble à bijoux.

Bibliothèque de la Reine (entresol-côté jardin)
Elle est principalement composée de romans anglais (traduits) et de livres de musique.

Marie Antoinette y rédige sa correspondance avec l'étranger et déchiffre les courriers chiffrés en toute discrétion.
http://www.cour-tuileries.fr/destination-et-description-des-piegraveces.html


L'Appartement de la Reine a également été décrit dans une publication de la Page Facebook.

Appartement de Marie Antoinette au château des Tuileries
Lors de l'arrivée de la Famille Royal au soir du 6 octobre, l'installation se fait tant bien que mal. Marie Antoinette dispose depuis plusieurs années d'un pied à terre qui lui servait quand elle venait à Paris.

Dans un premier temps, Marie Antoinette s'installe de manière provisoire au 1er étage du château dans l'ancien appartement de la Reine Marie Thérèse d'Autriche. Puis, elle prend ses quartiers de manière définitive dans l'ancien appartement du Grand Dauphin au rez de chaussée donnant sur le jardin.

Cet appartement est le plus neuf car il a été occupé jusqu'à l'arrivée de la Famille Royale par la comtesse de La Marck.

De la cour du château, on entre par un vestibule puis on traverse un palier. Par ce dernier on pénètre dans une première antichambre qui fait office de salle des gardes. Cette antichambre est décorée de fontaines.

Ensuite, on pénètre dans une seconde antichambre qui dessert l'ensemble de l'appartement par un couloir qui est éclairé par des lanternes jour et nuit. Dans cette antichambre, un paravent cache les lits des gens de service.

La pièce suivante est la salle de billard. Elle sert aussi de salle à manger où la Famille Royale y prend ses repas en toute discrétion et se sert elle-même. Les plats et la boisson y sont placés à l'avance sur une desserte en acajou. Avant le 20 juin 1791, le comte et la comtesse de Provence y viennent pour dîner. La pièce est tapissé d'un papier de couleur cendre verte encadré de tores de fleurs.

On pénètre ensuite dans un salon de compagnie. C'est la pièce de réception de Marie Antoinette. C'est aussi dans cette pièce de la Famille Royale se réunit après le souper avec quelques intimes pour y jouer aux cartes.

Vient ensuite la chambre de Marie Antoinette qui est tendue de damas vert et blanc. La pièce est divisée en deux par quatre colonnes qui forme une alcôve où se trouve le lit. Le lit est encadré de deux portes qui l'une donne sur la garde robe, l'autre sur un corridor. En juillet 1792, face à l'insécurité ambiante, Marie Antoinette s'installe dans la chambre de son fils au premier étage.

Jouxtant à cette chambre, le cabinet de toilette composé d'une baignoire et d'une chaise percée très élaborée qui peut aussi servir de bidet. Marie Antoinette y fait installer son meuble à bijoux qui se trouvait dans sa chambre à Versailles.

A la suite de ce cabinet de toilette, un escalier donne accès à un boudoir et une bibliothèque où a été transféré, de Versailles, une partie des ouvrages de la Reine. C'est dans cet endroit que Marie Antoinette lit sa correspondance avec l'étranger et y répond.

A partir de juillet 1792, cet appartement ne sera plus qu'un appartement de réception. C'est aussi dans cet appartement que les dames de la Reine s'assembleront dans l'attente de l'arrivée des insurgés.
https://www.facebook.com/permalink.php?id=157424354395652&story_fbid=412396008898484

Bien à vous

madame antoine

Super ! J'aime bien les trucs de vie quotidienne, moi.
C'est mon côté gossip boy

L'alcôve de la reine, ça fait rêver

Je note les références de ces deux beaux sites.

Here is a beautiful pic showing little Louis-Charles in his garden of The Tuileries with his loving father :

De nouveaux renseignements donnés par la page Facebook.

Du 7 octobre à décembre 1789, Marie Antoinette occupe le pied à terre qu'elle s'était fait aménager dans les années 1780.

Avant son arrivée, il était occupé par la comtesse de La Marck.



Dans les premiers jours de l'installation de la Cour aux Tuileries, le château étant dépourvu de glaces, Louis XVI est obligé de se servir d'une glace poche pour s'habiller.


https://www.facebook.com/chateautuileries/

Une page que j'adore ! On se serre au plus près la vie de ces pauvres souverains.

Une page d'une grande érudition !
Content que vous nous l'ayez signalée.

Je vous en prie, cher Autumn, c'est un plaisir. 

D'autant plus que les renseignements continuent d'affluer. 

Le vendredi 9 octobre 1789, M. Bailly, maire de Paris, à la tête d’une députation des représentants de la commune de Paris, vient exprimer, le vœu de la capitale, au Roi et à la Reine.








15 Octobre 
Devant l’afflux de courtisans versaillais, chaque bénéficiaire d’un logement au Louvre et/ou aux Tuileries doit héberger un ou plusieurs officiers de la Cour.





Le 19 octobre 1789, Louis XVI se promène sur les Champs Elysées presque sans escorte, avant une revue de la garde nationale. Durant cette promenade, il donne une pièce d’or à un balayeur.









N'ayant plus de Maison distincte de celle du Roi, le registre de la chambre aux deniers de la Reine est arrêté en octobre 1789.


Le registre recense les différentes dépenses relatives à la Maison de la Reine.






Ah que j'aime cette page FB ! 
https://www.facebook.com/157424354395652/photos/745190918952323/

Tres interessant, merci.

d apres la page toujours les bals de la princesse de lamballe faisaient le plein 



Dans son appartement, du rez de chaussée du Pavillon Flore, la princesse de Lamballe donne de brillantes soirées où l’on constate la présence d’officiers de la garde nationale. Ces soirées rencontrent un franc succès et la foule s’y presse.

des soldats de la garde nationale 

Eh oui. Le Comité Autrichien ! De bien triste mémoire !

Ce sont surtout des ragots lancés par ses ennemis contre la Reine. En réalité, la Princesse de Lamballe faisait tout pour rapprocher les parties de la France déchirée, voir à ce propos Marcel JULLIAN, "Louis et Maximilien". 

Difficile determiner le role de Madame de Lamballe.

tiré des memoires d augeard, secretaire des commandements de la reine marie antoinette

Je reçus le 7 octobre un courrier chez moi à Buzancy, pour me prévenir de retourner à Paris sans perdre une seule minute. Je me mis sur-le-champ dans ma voiture, et à Reims j’appris que la famille royale avoit été forcée dans le château de Versailles et conduite à Paris au palais des Tuileries. Je trouvai à mon hôtel un homme de la Reine qui me dit que Sa Majesté m’attendoit. Je montai trois quarts d’heure après au château. Sa Majesté me fit signe de m’approcher d’elle ; elle me remit une petite clef dont elle désiroit que j’eusse la garde, et me recommanda de monter tout de suite après la messe à son appartement. A peine j’y fus entré et eus fermé la porte, qu’elle y fut elle-même voir si on ne nous écoutoit pas.

"Nous ne sommes pas bien ici, passons ailleurs."

Même attention de sa part à la porte de cette pièce.

"Nous ne sommes pas encore bien ici."

Elle me fait passer dans une autre où elle trouve Madame Royale.

"Laisse-nous, mon enfant, j’ai à travailler avec M. Augeard. Voyez, me dit-elle, comme elle est couchée."

En effet, une ottomane lui servoit de lit. Elle commença par me dire :

"Je vous fais mes excuses; je croyois votre tête exaltée , c’est la mienne qui est aveugle ; M. le duc d’Orléans a voulu nous faire assassiner. »

Elle me raconta alors toutes les horreurs des journées des 5 et 6 octobre, et dans les plus grands détails.

"La Reine me fait-elle l’honneur de me faire part de toutes ces atrocités pour me demander conseil?

— Oui , assurément.

— Votre Majesté est prisonnière.

— Mon Dieu! que me dites-vous là!

— Madame , cela est très-vrai. Dès que Votre Majesté n’a plus sa garde d’honneur, elle est prisonnière.

— Ces gens-là , j’ose le dire, sont plus attentifs que nos gardes.

— Attention de geôliers ; je ne veux vous en donner, Madame, d’autre preuve que de vous rappeler la précaution que je vous ai vue prendre de voir aux portes si on ne vous écoutoit pas : l’auriez-vous prise avec vos gardes?

levengeur a écrit:

Je vous fais mes excuses; je croyois votre tête exaltée , c’est la mienne qui est aveugle ; M. le duc d’Orléans a voulu nous faire assassiner.

Elle me raconta alors toutes les horreurs des journées des 5 et 6 octobre, et dans les plus grands détails.

Remarquez qu'Augeard place carrément cette accusation dans la bouche de la reine.

Il y a longtemps que nous n'avons plus visité cette superbe page Facebook.
https://www.facebook.com/chateautuileries/


En août 1791, Mme Elisabeth relate dans sa correspondance l’emploi du temps, de la Famille Royale, aux Tuileries, durant la suspension du Roi après Varennes : « LA vie que je mène est à peu près la même. Nous allons à la messe à midi ; on dîne à une heure et demie. A six heures, je rentre chez moi ; à sept heures et demi, ces dames viennent ; à neuf heures et demi, nous soupons. On joue au billard, après dîner et après souper, pour faire faire de l’exercice au Roi. A onze heures, tout le monde va se coucher, pour recommencer le lendemain. »





Chaque jour, vers 7 heures, le docteur Brunier, médecin des Enfants de France, se rend dans la chambre, de M. le Dauphin, pour prendre de ses nouvelles.

Lorsque la Famille Royale sera enfermée au Temple, le docteur Brunier sera appelé pour prodiguer des soins. Plus tard, il sera consulté, par le docteur Desault, qui soigne Louis XVII, avant de mourir le 1er juin 1795 soit quelques jours avant celui-ci.



Dans son jardin à l’extrémité de la terrasse d’eau, on avait placé une volière, dans le milieu, pour faire plaisir à M. le Dauphin qui aimait les oiseaux. Au-dessous, il y avait des canards qu’il aimait beaucoup voir nager et barbotter dans un bassin.


A la différence de Marie Antoinette qui a fait venir sa bibliothèque de Versailles, Louis XVI ne fait pas venir sa bibliothèque. Il ne fait venir que quelques volumes dont l’histoire de Charles Ier d’Angleterre. Lorsqu’il veut d’autres ouvrages, il puise dans la Bibliothèque du Roi devenue nationale.



25-26 août 1791
L’Assemblée nationale approuve un décret au sujet des droits des membres de la Famille Royale.
Ils jouiront des droits de citoyen actif. Ils ne seront pas éligibles aux fonctions et emplois qui sont à la nomination du peuple. A l’exception des départements du ministère, ils sont susceptibles des places et emplois à la nomination du Roi. Néanmoins, ils ne pourront commander en chef aucune armée de terre ou de mer, ni remplir les fonctions d’ambassadeur qu’avec le consentement du corps législatif, accordé sur proposition du Roi. Les membres de la Famille Royale, appelés à la succession éventuelle au Trône, ne porteront que le nom qui leur aura été donné dans l’acte civile qui constate leur naissance ; ce nom sera suivi de la dénomination de prince français.

Je rappelle cet excellent lien.
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Lettre du 13 octobre 1789 de Mme Elisabeth à la marquise de Bombelles :

Il n’y a à Paris que le Roi, la Reine, Monsieur, Madame, les enfants et moi. Mes Tantes sont à Bellevue. Mon appartement donne dans la cour. Le mercredi, il s’assembla beaucoup de monde sous mes fenêtres, qui demandèrent le Roi et la Reine. Je les fis chercher. La Reine parla parla avec toute la grâce que vous lui connaissez. Cette matinée fut très bien pour elle. Toute la journée, il fallut se montrer aux fenêtres ; la cour et le jardin ne se désemplissait pas. A présent, il y a moins de monde ; la garde nationale y a mis ordre. Le jeudi, il y eut un peu de bruit au Mont-de-Piété, parce que l’on avait mis dans les papiers publics que la Reine avait dit qu’elle payerait tout ce qui serait au-dessous d’un louis. C’était l’affaire de trois millions. Vous jugez dans quelle intention ce bruit avait été répandu. Il est impossible de mettre plus de grâce et de courage que la Reine n’en a mis depuis huit jours. Tout est tranquille ici. Je m’y plais bien plus qu’avec les gens de Versailles. M. de La Fayette s’est parfaitement conduit ; la garde nationale aussi. Tout est tranquille. Le pain est en abondance. La cour est établie presque comme autrefois : on voit du monde tous les jours. Il y a eu jeu dimanche, mardi et jeudi ; dîners en public dimanche et jeudi, et peut-être grand couvert dimanche.


Marie-Angélique de Mackau, marquise de Bombelles

Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46935c.texteImage
Via : https://www.facebook.com/chateautuileries/

Elle ne voyait décidément pas plus loin que le bout de son nez, Marie-Antoinette !

La pauvre... Une fois de plus, elle fut victime de son bon coeur. Elle avait rencontré des dames qu'elle avait promis d'aider. Du coup, hop, comme une traînée de poudre... la rumeur insensée s'est répandue, dont fait état Madame Elisabeth, et les gens en ont voulu à la reine de ne pas tenir ses promesses.

C'est encore un épisode qui fait mal...

Une anecdote touchante que je ne connaissais pas...

Novembre 1790

La Reine informée de la détresse où se trouvait l’école royale gratuite de dessin, Marie Antoinette, fondatrice de cet établissement, s’est empressée suivant les mouvements habituels de sa bienfaitrice, d’envoyer à cette école une somme de 1 200 livres pour que le nombre des prix destinés à exciter l’émulation des 1 500 élèves qu’elle instruit ne soit pas diminuée.

Cette faveur et cette grâce inattendue viennent d’être annoncées dans les 12 classes de l’école ; elles ont été reçues avec un sentiment profond que devait inspirer l’intérêt que Marie Antoinette a daigné prendre à l’éducation de cette jeunesse laborieuse.
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