Alors vite en vrac (parce que je suis vraiment pas douée pour ça ) quelques infos
Comédie-Française
Fondée en 1680 par Ordonnance Royale gaffe à ce moment-là c'est lui
Spoiler:
Fusion des troupes parisiennes de l'hôtel Guénégaud (celle de Molière, mort en 1673 ) et de l'hôtel de Bourgogne L'année d'après ils signeront un Acte d'Association, ne pas oublier qu'à cette époque les comédiens étaient des réprouvés d'où grand besoin de sécurité
Plus ancienne des institutions théâtrales dans le monde
Devise simul et singulis, (ensemble et un par un) alors là c'est juste trop génial ça signifie que les comédiens doivent travailler tous ensemble mais sans perdre leur individualité propre j'adhère total
Molière était mort depuis 7 ans lors de la création mais il est quand même considéré comme le patron de l'institution qu'on appelle La Maison de Molière (c'est super émouvant ) Son fauteuil dans Le Malade Imaginaire
Fermeture en 1793 because Révolution les comédiens seront même mis en prison
Réouverture en 1799 Installation Salle Richelieu d'où ils ne bougeront plus
ambiance d'époque ......
Aquarelle Meunier
Aquarelle Meunier
_________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
_________________ J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
madame antoine
Nombre de messages : 6903 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: La Comédie-Française Jeu 11 Jan - 6:41
Chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,
On signalera un fait inhabituel à la Comédie-Française.
Un spectacle : Les Fourberies de Scapin, de Molière, mise en scène Denis Podalydès. Cela faisait vingt ans que la Comédie-Française n'avait pas proposé de nouvelle production d'une des plus célèbres pièces de sa figure tutélaire, Molière. Créée alors que le théâtre était en travaux (déjà !), la pièce se trouve libérée des contraintes habituelles de la comédie-ballet. Le dramaturge peut se laisser aller à une écriture de théâtre "pur", sous inspiration de la commedia dell'arte. Grâce à Scapin et à sa formidable inventivité, deux fils sous la coupe de deux pères autoritaires vont chacun voir leurs amours s'épanouir. Mais au-delà de l'intrigue, Denis Podalydès nous montre toute la mélancolie d'un Molière en fin de vie, écrivant là une puissante ode au théâtre, dans un geste presque testamentaire. Du grand art ! Jusqu'au 11 février à la Comédie-Française. Salle Richelieu, 1, place Colette, Paris 1er. Des reprises sont proposées jusqu'au 31 janvier dans plus de 400 salles de cinéma. https://www.grazia.fr/culture/sorties/moliere-de-paolis-une-retrospective-les-choix-de-la-dispute-878678
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Lucrezia P
Nombre de messages : 505 Date d'inscription : 07/04/2015
Sujet: Re: La Comédie-Française Dim 5 Aoû - 9:49
Petit historique d'une grande Maison
La Comédie-Française, une institution aux débuts tragiques
Par Hugues Garnier
Que serait la "Maison de Molière" sans ses comédiens et comédiennes ? La Comédie-Française a beau avoir plus de 300 ans d’existence, elle n’a pas toujours résidé à la salle Richelieu. Histoire d’une troupe qui n’a pas connu que des jours heureux.
La Comédie-Française n'a eu de cesse de jouer pour le pouvoir. Ici une représentation du Malade Imaginaire à Versailles. • Crédits : PHOTO JOSSE / LEEMAGE - AFP
Conseil d’État, Conseil constitutionnel ou encore ministère de la Culture. Toutes ces institutions occupent depuis longtemps déjà le Palais-Royal… mais elles sont loin d’être aussi anciennes que la Comédie-Française. Fondée en 1680, la troupe ne loge toutefois dans ce célèbre quartier parisien que depuis 1799. N'a-t-elle donc rien vécu alors pendant plus d’un demi siècle ? Loin de là, la Comédie-Française, elle aussi, regorge d’histoire(s).
Une troupe décimée
La disparition de Molière en 1673 bouleverse la troupe, incapable d'empêcher le départ de plusieurs comédiens • Crédits : LEEMAGE - AFP
1673. Molière n’est plus. Celui qui jouait pourtant le Malade imaginaire laisse derrière lui une troupe de comédiens meurtrie, désormais dirigée par sa veuve Armande Béjart et son camarade de scène Charles Varlet, dit La Grange. Mais ce triste premier acte n'est pas fini. Une troupe rivale, celle de l’hôtel de Bourgogne, profite du drame et parvient à approcher plusieurs de ses comédiens. Michel Baron, La Thorillière et les époux Beauval quittent alors la troupe de Molière à la relâche de Pâques, période marquant la clôture de la saison théâtrale. Une nouvelle épreuve pour La Grange qui va jusqu’à écrire dans son registre “Ainsi la troupe de Molière fut rompue.” Le livre de bord de la troupe fait partie d'une des pièces les plus rares de la bibliothèque-musée de la Comédie-Française.
Incapable d’assurer de nouvelles représentations, la troupe de Molière part s’installer à l’Hôtel de Guénégaud. Au même moment, le théâtre du Marais ferme sur ordre de Louis XIV, qui demande à ce que ses comédiens partent rejoindre la troupe de Molière, qui conserve son titre de troupe du roi. Depuis 1665, les comédiens sont en effet placés sous la protection et la tutelle du Roi-Soleil.
Louis XIV le voulait. Il a profité de la mort de Molière avec lequel il était brouillé pour fonder un théâtre qui unirait à la fois les troupes comiques et les troupes tragiques. La Comédie-Française a toujours été un théâtre officiel spécialisé en tragédie et en comédie et où le répertoire se donne toujours en alternance. C'est une exception française. Hélène Tierchant, co auteure de "La grande histoire de la Comédie-Française"
L'Avare, Le Misanthrope ou Les Fourberies de Scapin... Tout le répertoire de Molière est alors interprété par la nouvelle troupe du roi, mais pas seulement puisqu'elle reprend également plusieurs pièces de Corneille ou de Racine.
Une union forcée pour une devise : "Simul et singulis" (être ensemble et être soi-même)
Fondée en 1680, la Comédie-Française se produit dans plusieurs théâtres parisiens • Crédits : Culture Club - Getty
Il ne reste alors plus que deux troupes parisiennes de comédiens français. Celles-ci vont se faire concurrence pendant plusieurs années. Ce n’est qu’en août 1680, sept ans après la mort de Molière, que Louis XIV ordonne la fusion de la troupe du roi avec la troupe royale du théâtre de Bourgogne. La disparition du chef de la troupe du théâtre de Bourgogne contribue également à cette singulière union de la comédie et de la tragédie. L’une joue Tartuffe tandis que l’autre interprète du Racine et du Corneille. Bien que rivaux, les deux groupes de comédiens avaient déjà effectué conjointement une représentation quelques mois plus tôt. Une semaine après leur fusion, la troupe française des comédiens du roi donne sa première représentation. A cette occasion, six coups sont frappés au lieu de trois : la Comédie-Française est née.
Elle adopte l’emblème de la ruche bourdonnante et sa devise "Simul et singulis" (Etre ensemble et être soi-même) résonne comme la fin d'une longue scission entre les deux groupes de comédiens. Ses membres deviennent les pensionnaires de la Comédie-Française, ces derniers pouvant ensuite devenir sociétaires et ainsi participer à la gestion du théâtre.
Mais au delà de cette alliance, le nom donné par le roi à la troupe témoigne d’un message politique : il est une réponse à la Comédie-Italienne, très appréciée à l’époque. La troupe se voit ainsi obtenir le monopole des représentations en français à Paris et dans ses faubourgs. Les comédiens jouissent aussi d’un autre privilège : ils reçoivent une pension du roi de 12 000 livres. Mais cette protection ne va pas sans dépendance : les gentilshommes de la Chambre du roi ont un pouvoir de direction sur la troupe et n’hésitent pas à en user pour sélectionner les comédiens et la programmation. Plus rien ne se joue sans l'accord de l'État et donc du roi.
Il y avait les problèmes de censure, de pression pour avoir le droit de jouer à la cour. Les comédiens étaient approuvés par le pouvoir. Aucune nomination ne pouvait se faire sans l'aval du roi. Hélène Tierchant
La Comédie-Française doit cependant quitter le théâtre Guénégaud, le clergé n’appréciant guère la présence de la troupe à proximité du collège religieux des Quatre-Nations. Les pensionnaires et sociétaires partent s’installer rue des Fossés-Saint-Germain, aujourd’hui nommée rue de l’Ancienne Comédie.
Crise(s) et compagnie
Après la mort de Louis XIV, Philippe d’Orléans occupe le titre de régent jusqu’à la majorité du prince Louis XV. Il préfère alors les Comédiens Italiens, chassés pourtant plusieurs années auparavant par Louis XIV après s’être attaqués à sa maîtresse Madame de Maintenon. Ces derniers retournent donc à Paris et jouissent des pièces de Marivaux. La Comédie-Française parvient toutefois à en récupérer quelques unes, tout en s'essayant à la comédie larmoyante. Ce nouveau genre théâtral mêle tragédie et comédie, hybride comme cette troupe. Mais elle ne tarde pas à connaître des difficultés financières. Les dettes seront par la suite épongées par Louis XV, permettant aux comédiens de réaliser des travaux pour leur théâtre, avant de déménager aux Tuileries puis à l’Odéon, où ils s'installent en 1782.
Pièce de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro a été jouée pour la première fois en avril 1784 par "les comédiens français ordinaires du roi", marquant un tournant dans l'histoire de la Comédie-Française • Crédits : CC-SA-1.0
À la fin du XVIIIe siècle, la Comédie-Française connaît elle aussi sa révolution. D'abord en 1784 avec la première représentation du Mariage de Figaro, de Beaumarchais. Écrite en 1778, la pièce avait jusqu'alors été censurée pour sa satire des privilèges de la noblesse et de l'aristocratie française. Comme un présage avant la Révolution en 1789.
Il y a eu une scission au sein de la troupe entre les pro-monarchistes et les pro-républicains au cours de la Révolution. Ils n'ont été réunifiés que sous Bonaparte. Hélène Tierchant
Le statut des membres de la troupe changent : les comédiens sont désormais dotés de droits civils mais se voient retirer leur pension royale ainsi que leur monopole sur le répertoire français. Il s’agit de la pire crise qu’a connu la troupe : leur théâtre de l'Odéon ferme en 1792 et la Comédie-Française prend le nom de "Théâtre de la Nation" sous le régime de la Terreur.
On a pris l'habitude de dire Comédie-Française sous Louis XV. À la veille de la Révolution, sous l'influence de Voltaire, on parlait de Théâtre français. Puis, après la Terreur, ils ont été les Comédiens de l'Empereur. Au fil de l'Histoire, le nom de la troupe a reflété le pouvoir de tutelle. Hélène Tierchant
Le Comité de Salut Public emprisonne par la suite les comédiens, jugés trop proches des idées monarchistes. Ils parviennent toutefois à échapper à la guillotine grâce à Charles de La Bussière, un comédien travaillant pour le gouvernement révolutionnaire. Dépourvu de salle et de moyens, le groupe de comédiens s'éparpille dans plusieurs troupes.
Sous le Directoire, le renouveau pour la Comédie-Française, avant la protection de Napoléon
En 1799, la troupe s'installe à la salle Richelieu au théâtre français de la République • Crédits : LEEMAGE - AFP
En 1799, grâce à l'aide de l’écrivain François de Neufchâteau, devenu ministre de l’Intérieur, le gouvernement octroie à la troupe le Théâtre-Français de la République à la Société des Comédiens Français.
Construite en 1786 et 1790 par l'architecte Victor Louis, la salle de théâtre Richelieu avait été commandée suite à l'incendie de la salle de l'Opéra en 1781. D'inspiration italienne, cette salle de 876 places a connu près d'une quinzaine de restaurations en 200 ans, avec récemment une très importante rénovation acoustique. Aujourd'hui encore, la Comédie-Française continue de s'y produire.
La Comédie-Française jouira par la suite de la protection de Napoléon. En 1812, l’empereur rend le décret de Moscou qui régit le fonctionnement de la Comédie-Française : 87 articles autour de l’administration théâtrale, du financement de la troupe ou encore de l’admission de nouvelles pièces. La tutelle royale, puis gouvernementale, devient celle de l'empire.
Napoléon a été près de 270 fois à la Comédie-Française au long de son règne. Il avait sa loge et s'il arrivait en retard les comédiens devaient reprendre au début la pièce. La troupe devait même se déplacer au château de Saint-Cloud ou à Fontainebleau lorsqu'il n'avait pas le temps d'aller à la Comédie-Française.
Fervent admirateur de la Comédie-Française, Napoléon Bonaparte assista à près de 300 représentations • Crédits : DeAgostini - Getty
Deux siècles ont aujourd'hui passé et la Comédie-Française est désormais placée sous l'autorité du ministère de Culture depuis 1995. Le statut de l'institution a évolué, les membres se sont succédé, mais la troupe s'est enfin enracinée.
https://www.franceculture.fr/
_________________ Je préfère l'original à la copie
flower power
Nombre de messages : 518 Date d'inscription : 09/05/2015
Sujet: Re: La Comédie-Française Lun 25 Fév - 9:55
Aujourd'hui, je vous invite dans les coulisses de la Comédie française.
Arthur Lenoir, coll. Comédie française
Elle incarne l’excellence du théâtre français. Tellement, qu’on pourrait la croire impénétrable. Bonne nouvelle : l’envers du décor de la Comédie française se dévoile tous les samedis et dimanches lors de visites guidées.
C'est parti !
Son emblème : la ruche. On comprend pourquoi. La mythique Comédie française trône sur la place Colette (Ier), face au Palais-Royal. Majestueuse et impassible dans ses habits XVIIe siècle. Mais à l’intérieur, c’est tout un monde qui s’affaire. Quatre cents employés pour soixante-dix professions. Des techniciens, machinistes, costumiers, accessoiristes préparent la représentation du soir. Des comédiens, qui vont et viennent. Changements de décor, répétitions, et c’est le public qui arrive. La pièce commence. Applaudissements. Il faut ranger. Puis une nouvelle journée démarre, avec un autre spectacle, au même rythme, effréné.
C’est ainsi. Le Français, comme on le surnomme, bourdonne en continu. Plus ancien théâtre d’Europe encore en activité, il est le symbole de l’excellence culturelle. Intégrer sa troupe ? Un honneur suprême, pour la plupart des comédiens.
Une lettre de cachet, scelle son destin le 21 octobre 1680. Elle est signée du roi Louis XIV. Son ministre Colbert fixe trois spécificités : une troupe, un répertoire et l’alternance des pièces jouées. Des piliers encore en vigueur.
Une troupe de 58 comédiens
Pour lever le voile sur la troupe, direction le foyer. C’est l’antre des comédiens.Sur les tableaux aux murs, on reconnaît ceux qui ont fait la gloire de la maison comme Rachel, Talma, ou Adrienne Lecouvreur. Dans un coin, une machine à café. Une longue table trône au centre de la pièce et un piano est poussé contre le mur. « On y prend des cours de chant, on discute des notes de mise en scène après la répétition, et certains se changent ici, indique Agathe Sanjuan, conservatrice-archiviste de la Comédie française. C’est un des principaux lieux de vie de la troupe ».
Christophe Raynaud de Lage
Celle-ci est aujourd’hui composée de 58 comédiens (40 sociétaires et 18 pensionnaires) et connaît des entrées et des sorties chaque saison. L’emploi du temps de ces artistes ressemble souvent à un marathon. «Avec près de 1 000 représentations chaque année, en alternance et dans trois salles différentes sur Paris, ils jouent presque tous les soirs de la semaine», note Agathe Sanjuan. Pour intégrer la troupe, il faut être repéré et appelé par le comité. Le Graal aujourd’hui. Mais longtemps, pourtant, le comédien a été peu considéré. « Jusqu’à la révolution, il est exclu de la société civile et religieuse », souligne notre guide.
La visite se poursuit dans la salle de spectacle historique, la célèbre Richelieu. Conçue à l’italienne, elle en impose avec ses murs en tissu rouge, ses fauteuils de velours et ses dorures. Ici se sont produits de grands moments de théâtre mais aussi de l’histoire. Le plus célèbre ? La bataille d’Hernani, en 1830, scènes de querelles dans une ambiance survoltée qui opposa les classiques aux romantiques lors des premières représentations de la pièce de Victor Hugo.
size=10]Christophe Raynaud de Lage[/size]
A l’époque, on se parle pendant le spectacle, on s’invective. « Le théâtre a beaucoup changé dans ses pratiques. Au XVIIe et XVIIIe siècle, les places coûtent très cher, l’équivalent d’un jour de salaire pour un artisan, raconte la spécialiste. C’est avant tout un lieu de sociabilité. On est là pour voir et être vu. La pièce est accessoire. Jusqu’au XVIIIe, il y avait même des spectateurs assis sur la scène ! Et l’obscurité dans la salle est apparue seulement au XIXe siècle.»
Aujourd’hui, les trois salles parisiennes de l’institution (Le Vieux Colombier dans le VIe, le Studio théâtre et Richelieu dans le Ier) attirent chaque année près de 300 000 spectateurs.
[
b]Place Colette (Ier). Visites guidées les samedis et dimanches à 11 heures. A partir de 10 ans. Tarifs : 10 à 12 €. Réservations sur comedie-française.fr.[/b]
ON DÉCOUVRE... La salle du comité, le saint des saints
C’est une des pièces les plus importantes. Le saint des saints de la maison. Dans la salle du comité se joue le destin des comédiens, autorisés à intégrer la troupe de la Comédie-Française ou au contraire, poussés vers la sortie. Mais c’est aussi l’avenir des pièces de théâtre qui se décide ici. Le comité de lecture s’y réunit plusieurs fois par an.
Christophe Raynaud de Lage
Et décide d’ajouter ou non des œuvres au répertoire, condition sine qua non pour pouvoir être jouées ici. « Aujourd’hui, chacun lit la pièce chez soi et on en discute ensuite ici. Mais autrefois, les lectures avaient lieu dans cette salle », raconte Agathe Sanjuan, conservatrice-archiviste de la Comédie française. C’était souvent l’auteur lui-même qui venait lire le fruit de son travail. Mieux valait avoir quelque talent de comédien ! L’anecdote du « Soulier de satin », en pleine Seconde Guerre mondiale, est fameuse.
« Son auteur, Paul Claudel, était en zone libre et ne pouvait pas se déplacer pour présenter Le Soulier, explique Agathe Sanjuan. C’est donc Jean-Louis Barrault, son metteur en scène, qui vint faire la lecture pendant… 8 heures ! Il finit complètement exténué ! » Mais fut visiblement convaincant car la pièce fut inscrite au répertoire. Il compte aujourd’hui quelque 3 000 œuvres.
ON RENCONTRE... Molière, un patron omniprésent
Un sacré paradoxe. On appelle la Comédie française la maison de Molière alors que le dramaturge était mort depuis sept ans lorsqu’elle a été fondée, en 1680. Pourtant, le père du « Tartuffe » règne ici en maître. Car il est profondément lié à la création du lieu : c’est sa troupe de comédiens qui fut rassemblée avec une autre troupe parisienne pour constituer celle du théâtre français.
Christophe Raynaud de Lage
Toutes ses pièces sont inscrites au répertoire. Il reste un modèle. Lorsqu’il monte l’escalier, chaque comédien a son petit rituel en passant devant le buste de l’écrivain qui trône dans l’escalier menant au foyer et aux loges. « Certains le saluent, d’autres le touchent », raconte, amusée, Agathe Sanjuan conservatrice-archiviste de la Comédie française. Des portraits de lui sont accrochés aux murs, dans plusieurs salles. Surtout, son fauteuil est exposé telle une relique, au bout de la galerie des bustes.
Très abîmé, il est conservé dans une cage de verre. « On sait que Molière s’y est assis et y a joué Le Malade imaginaire, explique Agathe Sanjuan. Il a servi jusqu’en 1779. » Et les hommages ne s’arrêtent pas là. Chaque année, à la date anniversaire de son baptême, le 15 janvier, chaque comédien de la troupe défile sur scène après la représentation, salue le buste de Molière placé au centre et déclame une phrase de son répertoire.
Christophe Raynaud de Lage, coll
Pauline Conradsson http://www.leparisien.fr/
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Chateaubriand
Nombre de messages : 106 Date d'inscription : 28/10/2022
Sujet: Re: La Comédie-Française Lun 13 Fév - 21:02
Je me suis régalé à lire vos discussions et admirer vos photos.