Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Relire la révolution française

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The Collector

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MessageSujet: Relire la révolution française   Relire la révolution française Icon_minitimeJeu 13 Juil - 11:29

... et autres rediffusions à ne pas rater sur France Inter cet été Relire la révolution française 454943
https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-12-juillet-2017


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J'fréquente que des baronnes aux noms comme des trombones.
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MessageSujet: Re: Relire la révolution française   Relire la révolution française Icon_minitimeJeu 27 Sep - 12:05

Episode 2 (qui tombe à pic avec la sortie du film de Schoeller).
Au cas où vous seriez sur une autre planète  Relire la révolution française 244157 , c'est ici https://maria-antonia.forumactif.com/t9220p50-un-peuple-et-son-roi-de-pierre-schoeller#359008

Pourquoi, plus de deux cents ans après son bicentenaire, débat-on encore de la Révolution française ? Pour le comprendre, l'historien italien Antonino De Francesco analyse la façon dont elle est devenue la référence ultime de notre vie politique mais aussi de celle de nombreux autres pays.

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Graffiti réalisé par les graffeurs Zag et Sia d'après La liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix, Paris, mars 2016
Crédits : Joël SAGET - AFP


Longtemps considéré comme l’élément central de la culture politique et historique de la modernité, Antonino De Francesco a estimé le moment venu pour dresser un bilan et proposer une nouvelle lecture de deux cents ans d’interprétations et de débats autour de la Révolution française.

  • Antonino De Francesco : Les penseurs politiques du XIXe siècle n’ont cessé de proclamer que la Révolution française a été quelque chose d’unique. Et ils n’avaient pas tort tant il est vrai que grâce à l’extension révolutionnaire au-delà de l’Hexagone, elle a représenté un exemple vivant et précis pour beaucoup d’autres états-nations qui se sont formés au XIXe siècle en Europe.


Emmanuel Laurentin : Entre 1880 et 1940, les historiens français sont pris dans cette idée que l’histoire de la Révolution peut servir de miroir pour l’histoire en train de s’écrire en France et en Europe.

  • Antonino De Francesco : Oui, et quelle extraordinaire prétention ! Mais si l’on songe au rôle que la discipline historique a joué tout au long du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, c’était légitime. A cette époque, l’histoire était la discipline qui servait à légitimer la naissance des états-nations et à définir la culture politique nationale de chaque pays européen. Les historiens jouent alors un rôle qu’ils ont perdu par la suite. La crise de la discipline historique a déterminé la crise du rôle de l’historien dans la société.


Emmanuel Laurentin : Et aujourd'hui, conserve-t-elle encore ce caractère de centralité ?

  • Antonino De Francesco : La fortune de la Révolution française a sans doute culminé au moment de son bicentenaire. Avec la chute du Mur de Berlin et la fin de la guerre froide, la Révolution - entendue au sens de « Liberté, égalité… »- semblait être LE un point de référence pour l’Europe entière et le monde occidental. Mais les années qui ont suivi ont démontré que les choses étaient plus compliquées que ça. Tout a changé même avant même la crise financière, dès le début du XXIe siècle : elle a commencé à être mise en question en tant qu'élément déterminant de la modernité. La crise de la modernité a entraîné la crise de la Révolution française comme sujet fondateur de l’Europe contemporaine. Et à partir de 1989, elle n’a pas eu assez de force pour devenir le point de référence d’une culture européenne qui se disait capable de se confronter avec son passé. On a forgé l’équivalence – à mon avis facile et néfaste - entre modernité et excès de la modernité. Alors si la révolution était la modernité, dans cette modernité, il y a aussi le racisme, le colonialisme, les autoritarismes, le fascisme et le communisme. Une fois la modernité mise en crise, la révolution ne pouvait plus rester le point de référence pour dire que l’Europe pouvait encore garder une identité forte et des valeurs profondes et justes. Ainsi, la crise de l’Europe a impliqué aussi la crise de la Révolution française.


N’est-ce pas une bonne chose de vouloir dépassionner les études révolutionnaires ?

  • Antonino De Francesco : Au contraire, la querelle entre furetistes et vovelliens leur a fait beaucoup de tort parce qu’on a fait ensuite comme si la Révolution française était un sujet froid, qui pouvait être abordé d’une façon technique. Mais si on lui enlève sa valeur idéologique et sentimentale, on finit par en faire un sujet comme les autres. Et c’est justement ce que les nouvelles tendances de l’historiographie font : la global history, en la replaçant dans un âge des révolutions atlantiques en particulier, nous dit qu’elle est une révolution comme les autres. En 2004 par exemple, l’historien Christopher Bayly affirme qu’elle est un moment de passage comme beaucoup d’autres. Mais moi je pense que sans elle, il n’y aurait pas eu de révolution haïtienne, il y a une question de primauté, on ne peut pas tout mettre sur le même plan. Il faut distinguer où est la racine et où est le résultat. Pour moi qui suis « né » historiquement avec la Révolution française qui à l’époque était considérée comme l’un des thèmes les plus importants pour quelqu’un qui voulait faire de l’histoire, je constate qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas et j’en ressens de la mélancolie et une certaine amertume.

https://www.franceculture.fr/


Musiques diffusées dans l'émission:

Marc Ogeret, Not' bon roi s'plaît z'à Paris
Didier Barbelivien, Peuple de géants

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MessageSujet: Re: Relire la révolution française   Relire la révolution française Icon_minitimeJeu 27 Sep - 12:21

Trop bien !!!! J'adore écouter en faisant autre chose. Relire la révolution française 580524 Relire la révolution française 580524

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Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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MessageSujet: Re: Relire la révolution française   Relire la révolution française Icon_minitimeJeu 27 Sep - 12:27

Du coup, part four Relire la révolution française 588717

En fait, c'est pas drôle. on se calme.

De 1794 au Directoire : une Terreur ou plutôt des terreurs ?

Quelles sont les interprétations les plus récentes des tribunaux révolutionnaires qui ont marqué la période de la Terreur et du Directoire ? Tel sera le coeur de ce débat historiographique, 3e volet de notre série consacrée aux (re)lectures contemporaines de l'histoire de la Révolution française.

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Graffiti réalisé par les graffeurs Zag et Sia d'après La liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix, Paris, mars 2016
Crédits : Joël SAGET - AFP


Pour ce débat historiographique, Emmanuel Laurentin s'entretient avec Yannick Bosc, maître de conférences en histoire à l’Université de Rouen, Annie Jourdan, chercheuse associée à l’université d’Amsterdam et à l’Institut d’histoire de la Révolution française (Paris 1), Jean-Clément Martin, professeur émérite à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Antoine Boulant, spécialiste d’histoire militaire du XVIIIe siècle, de la Révolution et de l’Empire.

Depuis les années 1960-1970, la portée symbolique de la Terreur semble avoir été profondément bouleversée. En quoi les temps ont-ils changé ?

  • Jean-Clément Martin : J’ai voulu essayer de comprendre comment la Terreur a cessé d’être contemporaine. Quand la génération d’historiens à laquelle j’appartiens parlait de Terreur, on se référait à une désignation née un mois après la mort de Robespierre, en 1794. Aujourd’hui, et plus précisément depuis les attentats du 11 septembre 2001, nous sommes rentrés dans un autre type de terreur. Elle a perdu sa majuscule. Avant cela, les XIXe et XXe avaient, pour des raisons esthétiques, philosophiques et religieuses constamment réanimé cette désignation de la Terreur. Mais ensuite, avec la terreur de la Première Guerre mondiale, celle des guerres coloniales et enfin celle des totalitarismes le mot a commencé à se diluer, a changé de sens. Et ce qui s’est passé depuis 2001 avec l’expansion du terrorisme que nous vivons fait que cette Terreur autour de laquelle nous avions constitué une culture, s’éloigne, sort de notre champ culturel.


Une Terreur ou des terreurs ? Un pluriel ne risque-t-il pas de relativiser le caractère exceptionnel de ce moment historique ?

  • Annie Jourdan : Pour moi, les temps n’ont pas changé, du moins pour ce qui concerne l’interprétation des événements révolutionnaires. On croit toujours en la Terreur et on l’écrit toujours avec une majuscule. Pour moi, elle devrait s'écrire avec une minuscule et au pluriel : il y a la terreur royale ou royaliste, de la cour, celle qui émane des princes de sang, des provinciaux dans les départements, etc. Au lieu de l’appeler Terreur, on devrait l’appeler gouvernement d’exception, gouvernement de salut public, qui reprend en main la situation pour éviter justement ces terreurs diverses et variées.


  • Antoine Bouland : Le tribunal révolutionnaire est resté dans la mémoire collective. Tout le monde a entendu parler de cette justice d’exception, et de son fameux accusateur public, Antoine Quentin de Fouquier-Tinville. A tel point que dans le monde judiciaire, on se traite encore de Fouquier-Tinville aujourd'hui. Entre le 6 avril 1793 et le 27 juillet 1794, plus de 4 000 prévenus ont comparu sur ses bancs. Lorsqu’on examine en détail les chefs d’inculpation, on peut voir à l’œuvre une certaine férocité. Il est évident qu’il y a eu des condamnations pour des motifs sur-exagérés, sur-interprétés, sur-dramatisés et que l’on a conduit à la mort des milliers de personnes qui ne constituaient pas une véritable menace contre la sûreté du gouvernement révolutionnaire. Alors la Terreur est-elle née des circonstances ? Ou d’un système de gouvernement généré lui-même par une dynamique révolutionnaire consistant à fabriquer des ennemis, de la suspicion, de la peur ? Tout le débat est là. Je pense pour ma part que les révolutionnaires se définissaient autant par les valeurs auxquelles ils adhèraient que par celles qu’ils combattaient. Saint-Just a dit « La République c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé. » La Révolution française se définit aussi, pas seulement mais aussi, par cette différence qu’elle marque vis-à-vis de ses adversaires et de la répression qu’elle mène pour se définir.


  • Yannick Bosc : Pendant deux siècles, la Terreur a été un écran extraordinaire pour éviter d’interroger la subtilité des débats qui ont eu lieu dans ce moment de la Révolution française qui a été un véritable laboratoire politique et qui interrogeait ce que pouvait être la place du souverain dans un système représentatif. Dès l’instant où l’on met le mot Terreur devant, ça devient l’horreur, le sang, la pagaïe, l’anarchie et donc on renonce à interroger un sujet aussi sulfureux.

https://www.franceculture.fr/


Musique diffusée dans l'émission :

Jean-Marie Souriguière et Pierre Gaveaux, Le Réveil du peuple

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