descriptions de la reine de France

Oui le comportement de Marie-Antoinette n'était pas dénué de toute logique c'est sûr
Je vois que tondre votre pelouse vous inspire beaucoup

Disons que Marie-Antoinette a toujours assumé ses idées et ses envies, et elle a refusé de les sacrifier à des fins inutiles. Pour la première fois une Reine essaya de mélanger les devoirs monarchiques avec ses aspirations personnelles...elle a osé, bien aidée par son caractère et son éducation aussi
Mais il est cependant dommage qu'elle est eu cette naïveté, normale à son âge cela dit, notamment avec Mercy :s:

Chou d'amour a écrit:

Mais il est cependant dommage qu'elle est eu cette naïveté, normale à son âge cela dit, notamment avec Mercy

C'est que précisément elle a essayé de jouer à Versailles selon les règles de Schönbrünn! Alors je commence à me demander si ce que nous prenons pour de la naïveté ne fut pas un certain entêtement de la part de notre jolie Dauphine! Elle ne considérait pas qu'elle provenait d'une Cour inférieure en stature, alors elle voulait peut-être très vite s'imposer! Et sa mère en rajoutait quelque part avec son "soyez bonne Allemande!".

Non je faisais référence à la naïveté qu'elle au eu, en pensant que Mercy gardait les secrets qu'elle lui confiait, alors que ce dernier s'empressait à chaque fois d'en informer Marie-Thérèse
D'ailleurs Marie-Antoinette elle-même se demandait comment sa mère pouvait être au courant si vite de tant de détails sur Versailles...je crois qu'elle n'a jamais vu le double jeu de Mercy :s:
Mais...je pense cependant qu'elle s'en moquait : elle n'avait pas grand chose à se reprocher vis à vis d'elle-même, et sa force de caractère ne l'empêchait pas de désobéir ouvertement à sa mère, notamment lorsqu'elle faisait du cheval

Moi, j'aime bien quand le baron tond sa pelouse, car j'en profite également. C'est pour quand la prochaine tonte ?

Voici ce que raconte H. Schlesinger sur la description de la Reine Marie Antoinette:

Marie Antoinette était jolie, presque belle déjà. Sa taille grande, libre, aisée, un vrai port de reine. Ses cheveux admirablement plantés sont de blond rare et charmant, plus tendre que le chatain cendré, qui donna son nom à une nuance qui devint fort à la mode.
Le tour de son visage est d`ovale allongé, son front noble et droit. Sous des sourcils singulièrement fournis, les yeux de la reine sont d`un bleu sans fadeur, ils parlent, rient et sourient.
Son nez est aquilin et fin, sa bouche petite, mignonne et bien arquée, sa lèvre inférieure s`épanouit à l`Autrichienne. Son teint éblouit, il efface ses traits par la plus délicate blancheur, par la vie et l`éclat de ses couleurs naturelles, dont le rouge eût pu suffire de ses joues. Ainsi s`exprime l`auteur des mémoires pour servir à la république.

Fleurdelys

Belle description merci!

Chou d'amour a écrit:

Citation :

En parlant de beauté... Louis XV ne trouvait il pas la jeune comtesse de Provence charmante???

Je pense qu'il a dû dire cela en public pour faire bonne figure, en bon Roi, en bon beau-père et en bon grand-père...car connaissant ses goûts en matière de femmes (et ils étaient bons ses goûts, Du Barry étant très belle), je doute qu'il trouvait la Comtesse de Provence vraiment belle

Non Chou Louis XV ne l'a pas dit publiquement (quoique peut-être) mais cette réflexion vient de sa correspondance avec son petit-fils le duc de Parme. Je n'ai pas cette correspondance (qui doit être bien intéressante) mais c'est tiré des GDC dans leur Vie conjugale, vie politique.

C'est vrai que la comtesse de Provence n'avait pas l'air franchement très jolie mais peut-être faisait-elle plus femme que Marie-Antoinette en 1771 ? Je crois qu'elle devait avoir deux ou trois ans de plus que son mari. Et justement il dit que la Dauphine est très enfant. Donc peut-être apprécie-t-il de voir débarquer une vraie femme dans la famille. Mais bon comparée à la Du Barry... ou à Marie-Antoinette une fois adulte !

Je trouve ça touchant que la seule fois où elle est dite jolie ça vienne d'un tel coureur de jupons!

J'aimerais être d'accord avec vous olivia, mais bon mettons nous à sa place : avait-il intérêt, en tant que roi et en tant que grand-père du futur marié, de dire qu'elle n'était pas terrible? Car je n'ai pas souvenir d'avoir lu un seul autre témoignage favorable à l'arrivée de la princesse. Elle faisait peut-être plus femme que Marie-Antoinette, mais le charme de cette dernière restait unanime malgré tout

Oui c'est sûr il lui était impossible de dire d'une princesse qui entre dans sa famille qu'elle était laide. Mais dans sa correspondance avec son petit-fils il était un peu plus libre.
Et puis il a dit publiquement qu'il était déçu que la Dauphine n'ait point de gorge!
Après ce qu'il en pensait vraiment, là impossible de savoir.
Une chose certaine : la comtesse de Provence n'avait pas l'air d'être un "morceau friand" contrairement à Marie-Antoinette encore à Vienne.

C'est exact pour la gorge de Marie-Antoinette, il faut croire que sa vraie nature pouvait refaire surface

Chou d'amour a écrit:

J'aimerais être d'accord avec vous olivia, mais bon mettons nous à sa place : avait-il intérêt, en tant que roi et en tant que grand-père du futur marié, de dire qu'elle n'était pas terrible? Car je n'ai pas souvenir d'avoir lu un seul autre témoignage favorable à l'arrivée de la princesse.

Je crois au contraire me souvenir que Louis XV dit positivement trouver la comtesse de Provence bien laide . Je n'ai pas la citation sous les yeux .

Ah bon? Tout ça m'embrouille du coup

JOURNAL DE MADAME CRADOCK le Vendredi 2 Juillet 1784 se rendant aux TUILLERIES

" La Reine y avait couché la nuit précédente et à notre arrivée nous vîmes le Roi de Suède et Madame de France qui venaient présenter leurs hommages à la Souveraine.
Vers deux heures et demie, ils partirent tous pour Versailles.
Le Roi de Suède (Gustave III) sortit le premier . Cette fois il me parut complètement différent de ce que je l'avais jugé à l'Opéra.Vu en plein jour, je le trouvai laid : nulle grâce ni dans ses traits, ni dans sa personne, ni dans sa démarche.
Quelques minutes après, parut Sa Majesté accompagnée de deux dames : Madame de France et une dame de la cour, d'un gentilhomme de la chambre et d'un page portant sa queue.

Elle est jolie, très blonde et d'une taille moyenne. Toute sa personne respire un air naturel de dignité sans fierté. Sa toilette, pleine de distinction, était très simple.
Des paniers peu exagérés, une robe à la turque en taffetas gorge de pigeon (brun clair nuancé de bleu), bordée tout autour d'un étroit ruban blanc ; le corsage garni de très petits boutons d'agate.
Coiffée un peu bas, ses cheveux disparaissaient en partie sous un mélange élégant de gaze et de rubans bleus. PEU DE ROUGE.


Madame ÉLISABETH et la dame d'honneur, bien moins jolies que la Reine, sont plus fortes. La première portait une robe à raies ; la seconde une robe tout unie en lustrine foncée avec une grand pli prenant du dos et tombant jusqu'à terre.

Nous ne quittâmes le palais qu'après le départ des voitures de la Cour, et revînmes par le bac" ( traversant la seine - Madame CRADOCK habitant un hôtel rue JACOB.).


Tout le livre est de cette qualité et en lisant ces notes on est en présence de la Reine un beau jour de juillet.

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Merci, chère MARIE ANTOINETTE !
Le passage que vous citez est délicieux à parcourir ! Et riche en détails !
Cet ouvrage doit être rare, car il ne me semble pas l'avoir déjà croisé...Si je le trouvais, j'en serais ravi !!!

Bien à vous.

Que c'est délicieux et comme on voit bien la Reine.

La robe de la dame du Palais serait une robe à la Française genre Watteau donc ? Il me semble bien que les robes de Cour étaient effectivement dite "à la française"

Merci pour cette belle illustration de la mode féminine...

Merci pour ce passage, chère Marie Antoinette ! Comme Majesté, je me réjouis des détails. On retiendra qu'en 1784, Marie Antoinette était encore assez mince, du moins plus qu'Elisabeth et la dame qui l'accompagnait. Qui serait donc cette personne assez forte ?

Je me demande aussi ce que signife cette coiffure assez basse. La coupe à l'enfant ?

Ah, que j'aime ces portraits nuancés !

Cela fait très plaisir à lire !
Vous avez de la chance d'être tombée sur des Mémoires quasi inédits.

pimprenelle a écrit:

Merci pour ce passage, chère Marie Antoinette ! Comme Majesté, je me réjouis des détails. On retiendra qu'en 1784, Marie Antoinette était encore assez mince, du moins plus qu'Elisabeth et la dame qui l'accompagnait. Qui serait donc cette personne assez forte ?

..... aux côtés de Mme Elisabeth, ce pourrait être la comtesse Diane, Bombe, Blimonette .......

Je ne connaissais pas Blimonette. C'est madame qui ?

Eh bah à la vue de toutes ces descriptions de la reine je n'ai qu'un regret : que la photographie n'ait pas été inventée un siècle plus tôt

Chou d'amour a écrit:

La mieux équilibrée fut encore Marie-Antoinette; et cependant, contenue et gracieuse à son ordinaire, elle prenait parfois, pour le moindre motif, des colères si terribles qu'elles ressemblaient à des accès de folie.

Je n'avais encore jamais lu cela nulle part ! Et pourtant , j'en ai lu des pages et des pages sur Marie-Antoinette !!!
Quelles sources avons-nous sur de telles crises de colère ? Quels contemporains disent en avoir été témoins ???
Pour ma part, je n'ai vu Marie-Antoinette vraiment en colère que lorsque Mme de Polignac a autorisé le médecin royal à poser des " ventouses " au petit prince ... et pourtant, c'était en présence du Roi !

olivia a écrit:

Je ne connaissais pas Blimonette. C'est madame qui ?

C'était la marquise de Laage de Volude, née Etiennette Béatrice d'Amblimont, dame d'honneur de la princesse de Lamballe et principale amie de Mme Elisabeth avec Angélique de Bombelles ( Bombe ) et Mme de Raigecourt ( Rage ) ............
La princesse adorait doter les gens qu'elle aimait de surnoms affectueux !

Citation :

Que c'est délicieux et comme on voit bien la Reine.

La robe de la dame du Palais serait une robe à la Française genre Watteau donc ?    

Prononcer " Ouatteau " dirait notre Majesté !  
Merci, cher ami !

Citation :

Chou d'amour a écrit:

La mieux équilibrée fut encore Marie-Antoinette; et cependant, contenue et gracieuse à son ordinaire, elle prenait parfois, pour le moindre motif, des colères si terribles qu'elles ressemblaient à des accès de folie.  

 Je n'avais encore jamais lu cela nulle part ! Et pourtant , j'en ai lu des pages et des pages sur Marie-Antoinette !!!
Quelles sources avons-nous sur de telles crises de colère ?  Quels contemporains disent en avoir été témoins ???
Pour ma part, je n'ai vu Marie-Antoinette vraiment en colère que lorsque Mme de Polignac a autorisé le médecin royal à poser des " ventouses " au petit prince ... et pourtant, c'était en présence du Roi !

Il me semble avoir lu aussi que Marie Antoinette était sujette aux crises de colère.