Ventes aux enchères

Ça pleut, les reliques...

cette lettre du ROI LOUIS XVI sera en vente le 18 Décembre 2012 lors de la vente d'une collection privée en CALIFORNIE par PROFILES IN HISTORY - très gros catalogue reçu ce matin
au prix de 8.000 à 12.000 dollars US

il s'agit d'une lettre en date du 15 septembre 1791 à JACQUES G. THOURET, membre de l'Assemblée Constituante par laquelle le Roi accepte la nouvelle version finale de la constitution

le prix n'est pas modeste, et il serait intéressant de connaitre le destinataire de ce courrier qui n'est pas un personnage célèbre de l'époque !!! à mon modeste avis !!!!

MARIE ANTOINETTE

EMMANUEL D'AUBIER né à CLERMONT FERRAND le 20 septembre 1740 - Fils aîné d'un avocat du roi au présidiat de CLERMONT - entra dans l'ordre judiciaire, mais dégoûté quitta ses fonctions et l'auvergne pour acheter une charge de GENTILHOMME DU ROI.


Au début des événements à PARIS, il est chargé d'assister aux séances de l'Assemblée ainsi que celles des ministres, en raison de ses fonctions auprès du roi qu'il pouvait rencontrer à toute heure, il est chargé de lui rendre compte de tous les incidents remarquables. ayant une mémoire facile, une manière précise de transmettre les débats, il est l'homme de confiance idéal.

Il couche devant la porte du Roi la nuit du 9 Août 1792, et au matin du 10 sur ordre de PETION, il reçoit "l'ordre de repousser la force par la force ::"
il l'a notifié aux troupes, va reconnaitre l'état de la marche de Marseillais, des dispositions de l'Arsenal et pour rentrer aux tuileries, il est obligé de d'abandonner son cheval.
Il accompagne LOUIS XVI dans sa dernière revue, il est prêt à combattre, alors on lui dit de céder... il cède...

Il est avec la Famille Royale dans la marche vers le MANEGE /ASSEMBLEE au cours de laquelle on vole la bourse et la montre de la Reine, et une de ses chaussures du matin est brisée.

Sur place, un rapport fait à la Reine indique que des dames de son service, restées dans les Tuileries sont en danger... la Reine a un geste de desespoir et D'AUBIER la comprenant sort du Manège et se rends vers les TUILERIES.

Les SUISSES tentent une sortie, sans succès et sont repoussés... D'AUBIER rentre avec eux, combat , il est couvert de sang - il court remplir sa mission...
Bientôt il peut apprendre à la Reine que les dames sont respectées par le peuple en fureur - il s'agit entre autres, de Madame DE TARENTE, PAULINE DE TOURZEL, ERNESTINE LAMBRIQUET qui peuvent sortir par une porte donnant sur l'arrière du château près des quais.

Le soir, escorté par les marseillais, le Roi abreuvé d'outrages, à la lueur de quelques chandelles est conduit aux FEUILLANTS avec la REINE et MADAME ELISABETH - D'AUBIER porte dans ses bras le dauphin qu'il remet à sa Mère.

Il reste auprès du Roi la dernière nuit, qui dort tranquillement malgré le tocsin et les menaces populaires !!! au matin le Roi lui demande de s'informer de la disposition des esprits.
D'AUBIER avant de partir, obtient que la Reine accepte un porte-louis en bois contenant 50 louis d'or..... "qui peut savoir si je vous reverrai !!!"
Il revient annoncer que tout est perdu et que l'ordre a été donné d'arrêter tous les serviteurs restés fidèles.

La reine a reçu de nouvelles chaussures et D'AUBIER recueille le soulier cassé

A l'arrivée au TEMPLE, malgré ses efforts, il ne peut pénétrer avec la Famille, il reçoit les dernières instructions du Roi, et se sont les adieux aux derniers fidèles, le Roi donne à chacun un doigt de sa paire de gants, la Reine et Madame Elisabeth vidant leurs poches, donnent leurs mouchoirs coupés en morceaux.

Des gardes arrivent pour les conduire à l'ABBAYE où D'AUBIER réussit à se sauver, quitte PARIS, et se rend à DUSSELDOF

Au moment du procès du ROI, il demande un passeport pour rentrer en FRANCE pour témoigner - mais le document lui est refusé par DUMOURIEZ et L'AMBASSADEUR DE FRANCE à LA HAYE.

Il reçoit une lettre de MALESHERBES qui lui demande, au nom du Roi, de ne pas tenter de venir " on rejetterait votre témoignage comme celui d'un homme à qui son attachement ne permet pas d'être impartial . Je m'acquitte de la commission que m'a donnée votre AMI !!!!!"
l'AMI c'est le ROI et le choix de ce terme indique en quelle estime le monarque tenait ce loyal gentilhomme.

Il revient en France après avoir servi en PRUSSE - il décède à CLERMONT FERRAND en 1835 est enterré à CLERMONT FERRAND aux CARMES DECHAUX et sur sa pierre tombale est gravé "LOUIS XVI L'APPELAIT SON AMI "



petit texte composé en partie par la plaquette LE SOULIER DE MARIE ANTOINETTE - conférence le 19 Juin 1835 par Monsieur BAYLE MOUILLARD.
Je possède un petit livre écrit par Monsieur D'AUBIER sur sa vie à la Cour et les évènements , avec politesse, MADAME CAMPAN , indiquant ses mensonges.

MARIE ANTOINETTE






La mule cassée du 10 Août 1792 a été vendue hier après-midi au prix de 32.000 euros + 8.000 de frais soit en tout 40.000 euros !!!!!!
c'est un acheteur acharné par téléphone qui l'a emporté !!!!!espérons que cette relique restera entre les mains d'un collection français demeurant dans notre pays !!!!!

je sais par les vendeurs que ceux-ci espéraient un plus gros chiffre en se basant sur les dernières ventes !!!!!!! dommage pour eux !!!!

MARIE ANTOINETTE

Chez Sotheby's New York le 31 janvier 2013, l'un des fameux portraits de Louis XVI "in full coronation regalia" par Antoine-François Callet.

Offert par Louis XVI à son contrôleur général des Finances Turgot.

Estimation : 300.000 USD / 500.000 USD.

En vente chez Michaan's Auctions à Alameda (Californie) le 3 février 2013, cette carte de voeux signée "Marie-Antoinette" par Beaugeard, avec un beau cachet. Me demande à qui cette lettre était adressée.

Estimation : 1.500 USD / 3.000 USD.

Est-ce un vrai?
L'écriture me semble trop régulièrement vraie...
Quant à la signature, je ne jurerais pas que ce soit la Sienne...

Bien à vous.

Non je ne pense pas que ce soit la signature de Marie-Antoinette. En 1791, Marie-Antoinette ne signait plus avec un "M" et un "A" majuscules. Beaugeard a signé "Marie-Antoinette" puis "Beaugeard".

Lorsque Marie-Antoinette contre-signait des courriers, il y avait 2 "Marie-Antoinette" (un "Marie-Antoinette" de Beaugeard et un "Marie-Antoinette" de Marie-Antoinette elle-même).

Cette écriture est bien trop "parfaite" pour être celle de Marie-Antoinette !

Oui, ce n'est pas l'écriture de Marie-Antoinette. Le secrétaire de la main (ici, Beaugeard) écrivait les courriers et les signait lui-même au nom et pour le compte de la reine. Parfois, la reine signait elle-même le courrier (ou le contre-signait) et ajoutait un ou deux mots de sa propre main. Par exemple comme ceci :

Comme vous l'avez indiqué plus haut, il s'agit d'une lettre écrite et signée par le SECRETAIRE DE LA MAIN -
la Reine avait deux secrétaires de la main qui travaillaient une année sur deux - - BEAUGEARD 1791 - AUGEARD 1792

AUGEARD et BEAUGEARD
nous connaissons bien AUGEARD car il avait construit un projet de voyage vers le LUXEMBOURG avant VARENNES pour faire partir la Reine et les enfants.... projet refusé par MARIE ANTOINETTE ne voulant pas quitter le Roi.... il était propriétaire du domaine de BUZANCY et sa fille avait une maison à VARENNES EN ARGONNE, où elle est DCD.....

Il sera intéressant de voir le prix de ce billet - qui, pour Moi, n'a la valeur uniquement que de document !!!!!! donc quelques euros !!!!

MARIE ANTOINETTE

Pour celui qui est intéressé d'acheter des catalogues, j`ai trouvé celui-ci sur abebook:
http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=1416039398&searchurl=bsi%3D1590%26kn%3Dversaille%26sortby%3D3%26x%3D11%26y%3D15
Fleurdelys

La prochaine vente de souvenirs royaux de la maison Coutau-Bégarie aura lieu le 3 avril 2013.

On nous annonce une boucle de chaussure en argent de Louis XVI, provenant de Cléry, offerte par ce dernier au duc Guillaume-Joseph de Looz-Croswarem (1732-1803).

Il faut que j'aille faire un tour à cette expo !

Citation :

Chez Sotheby's New York le 31 janvier 2013, l'un des fameux portraits de Louis XVI "in full coronation regalia"  par Antoine-François Callet.

Offert par Louis XVI à son contrôleur général des Finances Turgot.

Estimation : 300.000 USD / 500.000 USD.

Adjugé, vendu ! 350.000 USD, hors frais.  

En vente le 25 mars 2013 chez Piasa, deux magnifiques portraits de Louis XIV :

1/ École FRANÇAISE du XVIIe siècle, atelier de Claude LEFEBVRE

Portrait de Louis XIV, Toile, 123 x 82 cm, Cadre en bois sculpté et doré d'époque Régence à coins et milieux ornés de coquilles, Reprise avec des variantes, principalement dans le visage de Louis XIV, du portrait de Claude Lefebvre (toile, 117 x 90 cm) situé, grâce à l'estampe de Nicolas Pitau conservée à la Bibliothèque nationale de France, vers 1670 et conservé au Musée de la Nouvelle Orléans (voir le catalogue de l'exposition Peintures Françaises du Museum of Art de la Nouvelle Orléans, Orléans, Musée des Beaux-Arts, 1984, no 3, reproduit).
Estimation : 15.000 / 20.000 euros.



2/ École FRANÇAISE du XVIIe siècle, atelier de René Antoine HOUASSE

Louis XIV, roi de France et de Navarre, à cheval, Toile, 97 x 79,5 cm, Cadre Louis XIV en bois doré à profil renversé orné de palmettes dans les angles et de fleurettes.Notre tableau est une réplique, avec de légères variantes, du tableau conservé au musée d'Arras., Il est fort probable que Charles Le Brun ait reçu en 1674 la commande d'un portrait de Louis XIV à cheval devant un champ de bataille. Le Brun a fourni un petit dessin et Houasse a réalisé le carton à grandeur,conservé au Département des Arts graphiques du musée du Louvre., Il est impossible de dire aujourd'hui qu'elle est la première version peinte par Houasse. On sait que cinq versions du grand tableau sont documentées dans l'inventaire du Garde-Meuble. La plus célèbre est celle exposée au Salon de Mars à Versailles. D'autres grands formats sont à Perpignan, à Besançon, au château de Vaux-le-Vicomte et une version est au musée des Beaux-Arts de Lisbonne, apportée au Portugal par l'ambassadeur de France, Oppède., La version d'Arras, pour laquelle Houasse a été le mieux payé, serait la plus proche de la première version.Les autres versions de grand format seraient des oeuvres d'atelier exécutées sous la direction du maître,même si celle de Versailles est très aboutie., Il existe aussi plusieurs versions d'atelier de petit format. La plus connue est celle de la collection Lastic présentée à l'exposition du Musée de la Chasse et de la Nature (voir le catalogue de l'exposition Georges Lastic (1927-1988). Le cabinet d'un amateur. Collectionneur et conservateur, Paris, Musée de la Chasse et de la Nature, Senlis, Musée de la Vénerie et Clermont-Ferrand, Musée d'art Roger-Quilliot, 2011-2012, no 15, reproduit en couleur). D'autres versions sont conservées à Troyes et à Dijon., Garde des tableaux du roi à l'hôtel de Gramont, Houasse est très proche de Charles Le Brun. Il travaille dans son atelier et collabore avec lui aux décors des Tuileries puis du château de Versailles et du Trianon., Notre tableau est très proche du tableau de Charles Le Brun conservé au musée de la Chartreuse de Douai (toile, 329 x 257 cm) dans lequel Louis XIV est en armure. Nous retrouvons l'attitude théâtrale de la figure du roi et la pose du cheval devant un champ de bataille., Dans notre tableau, qui dérive de la grande tradition Titien-Velazquez, Louis XIV n'est pas en armure mais il est richement vêtu d'un costume d'apparat. Le coloris très froid et le dessin du vêtement brodé de fils d'or sont d'une grande délicatesse., Houasse innove en représentant le roi sur un cheval gris prenant la forme d'une licorne grâce à la positiondu bâton de commandement. Cette idée nouvelle du cheval renforce le caractère divin et glorieux du roi, vainqueur de la campagne de Flandres en 1667, même si le champ de bataille, ici, n'est pas identifiable., Nous remercions M. Matthieu Lett, qui prépare actuellement le catalogue raisonné de l'artiste, pour tous les renseignements contenus dans cette fiche.
Estimation : 30.000 / 40.000 euros.

A la même vente Piasa du 25 mars 2013, ce portrait de Madame Henriette :

École FRANÇAISE du XVIIIe siècle, suiveur de Jean Marc NATTIER

Portrait d'Henriette de France, fille de Louis XVet Marie Leszczynska, Toile ovale, 78 x 62 cm, Cadre en bois sculpté et doré Louis XVI à fronton légendé, Provenance:Collection de Croismare, 1773 (sur le fronton du cadre)., Reprise partielle et dans un format circulaire de Madame Henriette incarnant le Feu (toile, 106 x 138,5 cm), signée et datée 1751, conservée au Museum de Arte de São Paulo (voir le catalogue de l'exposition Jean Marc Nattier 1685-1766, Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, 1999-2000, no 62, reproduit en couleur)., Jumelle d'Elisabeth (future duchesse de Parme), Henriette de France (1727-1752) est la deuxième des huit filles de Louis XVet de Marie Leszczynska. Elle fut la fille préférée du roi et contrairement à ses soeurs, ne fut pas envoyée à Fontevrault. Elle passa sa courte vie à Versailles où elle fut très liée à son frère le Dauphin et à sa plus jeune soeur Adélaïde, notamment contre la Pompadour., Jacques René de Croismare (1699-1773) est chevalier, grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, lieutenant général des armées du roi et gouverneur de l'École royale militaire.
Estimation : 4.000 / 6.000 euros.

Ventes aux enchères organisée par la maison Coutau Bégarie, chez Drouot, le 3 avril 2013 avec en "vedette" une boucle de chaussure de Louis XVI et un fragment d'étoffe tâché du sang du roi:
http://www.drouot.com/?bpage=articles.Communiques&id=3262

La présentation dans un cercueil de l'étoffe tachée de sang me glace le mien !!!

Vraiment pas terrible....Par contre, les plumes

Il me semble aussi qu'il y aura quelques objets relatifs à la reine.

Des chaussures, vues ce matin à la télé.

voici l'objet qui sera vendu par l'étude COUTEAU BEGARIE en avril prochain -
ce n'est pas un morceau de la chemise du roi, comme le tissu semble le démontrer car le Roi a été enterré avec sa chemise ..........par contre la personne qui a trempé ledit tissu dans le sang du roi au pied de l'échafaud a peut-être pris un morceau de son mouchoir ou de sa chemise.

de nombreux membres de l'assistance en on fait de même et des Marseillais trempaient des enveloppes dans le sang qui, dans l'instant, ont été expédiées vers leur destinataire ... un homme est monté sur l'échafaud , a trempé son bras nu dans la corbeille.... puis a projeté le sang sur la foule.


boucle de soulier du roi réalisée par son orfèvre - donnée par CLERY à un noble belge lors du passage de CLERY en BELGIQUE.
il ne s'agirait pas d'une boucle étant sur une paire de souliers au Temple.

Voici en avant première les clichés intéressants les amateurs du BOUDOIR

amicalement
MARIE ANTOINETTE

Émouvants tous ces objets. Très émouvants.

En vente chez Artcurial le 10 avril 2013, ce portrait de Victoire de Maurepas, marquise de Coutances, par Adélaïde Labille-Guiard.



Adélaïde Labille-Guiard Paris, 1749 - 1803
Portrait de Victoire de Maurepas, marquise de Coutances
Huile sur toile de forme ovale (Toile d'origine)
Annotée 'Anne Blanche Victoire de Maurepas / Mise de Coutances, Mariée en 1747 / Mère de Mme la Mise / de Becdelievre.' au verso
Dans son cadre d'origine

80 x 63,50 cm (31,20 x 24,77 in.)

Provenance : Ancienne collection M.G. Muhlbacher ;
Sa vente, Paris, Galerie Georges Petit, 13-15 mai 1907, n° 32, repr. (adjugé 40.000 francs à Jules Féral) ;
Chez Jules Féral ;
Acquis par Maurice Calame, en 1908, pour 44.000 francs ;
Vente anonyme ; Paris, Galerie Charpentier, 24 juin 1937, n° 28, repr. (adjugé 36.000 francs) ;
Acquis à cette vente par Mr Dupas ;
Puis par descendance ;
Collection particulière, Paris

Expositions : 'Exposition rétrospective', Paris, Lyceum France, 1907
'Explication des Peintures, Gravures, Miniatures & Autres Ouvrages de Femmes Peintres du XVIIIe siècle', Paris, Hôtel des Négociants, 1926, p. 40, n° 53

Bibliographie : Maurice Tourneux, Une exposition rétrospective d'art feminine, 'Gazette des Beaux-Arts', 1908, t. I,
p. 295
Charles Saunier, Exposition rétrospective féminine au Lyceum France , 'Les Arts', avril 1908, p. 4-5,
n° 76, repr.
Anne-Marie Passez, 'Adélaïde Labille-Guiard 1749-1803, Biographie et catalogue raisonné de son œuvre', Paris, 1973, p. 204-205, n° 93, repr. pl. LXXV

Commentaire : Fille d'un marchand de modes très apprécié des élégantes du règne de Louis XV, la petite Adélaïde Labille grandit entourée de dentelles, rubans, gazes, coiffes et autres nombreux accessoires de parures qui ornaient les toilettes des coquettes parisiennes du XVIIIe siècle.
Sa vocation de peintre s'affirma très rapidement et son apprentissage se fit tout d'abord auprès du miniaturiste François-Elie Vincent. Désireuse de développer son métier, elle apprit également la technique du pastel avant de devenir vers 1776 l'élève de François-André Vincent, fils de son premier maître, qui rentrait alors de son séjour romain. Elle épousera le peintre en 1799 après d'être séparée de son premier époux Nicolas Guiard.
Sa passion pour son métier ainsi que sa grande habileté lui permirent d'intégrer, non sans difficultés, l'Académie royale. On imagine aisément que l'entrée des femmes peintres à l'Académie au XVIIIe siècle ne se fit pas sans peine, mais les efforts déployés par Adélaïde Labille-Guiard et le soutien de certains académiciens aboutirent à sa réception en mai 1783, en même temps qu'Elisabeth Vigée-Lebrun. Non admises à étudier le modèle vivant, les femmes académiciennes se consacrèrent pour la plupart à une carrière de portraitiste.
Adélaïde Labille-Guiard connut une brillante carrière à travers les bouleversements de la fin du XVIIIe siècle, couchant sur la toile des traits de la famille royale (Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI, ou encore Madame Adélaïde et Madame Victoire, ses tantes, filles de Louis XV), mais aussi ceux des députés de l'Assemblée nationale en 1791.
Les portraits de l'artiste étaient particulièrement appréciés de la clientèle féminine et les élégantes du Paris du règne de Louis XVI firent souvent appel à son pinceau. Daté par Anne-Marie Passez de 1787, notre portrait de Victoire de Maurepas, marquise de Coutances, témoigne du goût et de la mode de cette époque. Après le luxe et la profusion presque insolente des toilettes des années 1770 établies par la reine Marie-Antoinette et sa marchande de mode Rose Bertin, un retour à la simplicité s'opère dans les années 1780 : c'est la période des idées naturalistes de Rousseau et du hameau de la reine.
Les toilettes s'assagissent comme en témoigne la robe étroite de la marquise de Coutances marquée par une taille haute soulignée par une ceinture nouée. D'un bleu pâle uni légèrement moiré aux plis délicatement creusés par le pinceau, cette tenue est simplement ornée de légères dentelles soulignant le décolleté et les manches. Sa haute perruque rappelle les fastes versaillais mais elle porte une simple coiffe en accord avec sa robe. Des pendants d'oreille en perles viennent compléter sa toilette. Les traits du modèle sont rendus avec une grande douceur.
Adélaïde Labille-Guiard excelle ici dans le traitement des étoffes, rendant avec virtuosité la fluidité et la brillance du tissu, l'aspect vaporeux de la dentelle ou encore les reflets nacrés des perles. Présenté dans un cadre exceptionnel, le portrait de la marquise de Coutances est un témoignage parfait de l'élégance des dernières années de l'Ancien Régime.

Estimation : 30.000€/ 40.000€.

En vente le 20 mars 2013 chez Christie's Londres, cet office de la semaine sainte, aux armes de Marie-Antoinette Dauphine.



BINDING -- Office de la Semaine Sainte en Latin & en François, à l'usage de Rome & de Paris... pour l'usage de la maison de Madame la Dauphine. Paris: la veuve Mazieres & Jean-Baptiste Garnier, 1745. 8° (195 x 127mm). 3 engraved plates by Scotin, single rule page-border, engraved initial letters throughout. (Title page and early preliminaries very lightly spotted at margins.) Sang-de-boeuf contemporary morocco, boards with gilt arms to centre, single rule border with fleur-de-lys at each corner, spine richly gilt in compartments, one compartment lettered in gilt, others with fleurs-de-lys, marbled endpapers (upper corners very slightly rubbed). Provenance: with the arms of Louis, Dauphin of France and his wife, the Dauphine, Marie-Thérèse-Antoinette.

BOUND FOR LOUIS, DAUPHIN OF FRANCE AND HIS SHORT-LIVED WIFE. Published for use in the household of the Dauphine Marie-Thérèse-Antoinette who died in child-birth the year following her marriage at Versailles in February 1745, the same year in which this volume was printed. Olivier 2525.
Estimation : £1,200 - £1,800 .