Marie-Antoinette et le comte de Fersen par Evelyn Farr

Notre grand ami Majesté-Benjamin Warlop a déjà lu le livre d'Hélène Delalex, vous vous en doutez, chère Aglae. Il m'en avait parlé depuis un certain temps. Il en est très déçu et y a repéré trop d'erreurs et d'approximations. En gros, il est aussi peu enthousiaste que vous...

Ah, merci chère Pimprenelle ! me voici confortée dans mes pauvres petites idées, car je suis bien loin d'avoir sa culture sur notre chère Reine !

Perso si je peux me permettre, j'apprends plein de choses en vous lisant, miss Aglae.

Rhô, c'est un vrai compliment, si gentil...merci ! mais j'aimerais bien avoir le temps de lire beaucoup plus, et d'assimiler les dates, les lieux, les figures de ce passé....J'ai une pile de livres à lire énorme !

Aglae a écrit:

 ...J'ai une pile de livres à lire énorme !  

On en est tous là.

Mais c'est vrai qu'on apprend beaucoup avec le Boudoir. Quelles connaissances sur ce forum

betagen a écrit:

Perso si je peux me permettre, j'apprends plein de choses en vous lisant, miss Aglae.

Oh oui moi aussi. J'adore vous lire.

C'est trop gentil ! merci

Je trouve que vous exagérez, il n'est pas si mauvais le livre d'Evelyn Farr. D'abord il donne les lettres, c'est déjà pas si mal. Et puis elle ose avancer que l'amour fut consommé (ce qui me paraît réaliste).

Bien sûr, chère Ririh.....Cependant, si l'on suit son hypothèse, celle-ci nous entraîne jusqu'à supposer que les enfants de Louis XVI n'étaient pas les siens, mais ceux de Fersen.....
Et puis, si en effet, cette romance est séduisante, elle demeure ( à l'examen des dates des entrevues du couple Fersen / M-A ) tout à fait improbable....

En effet, il faudrait supposer une relation aboutie, y compris même durant la nuit d'Octobre, durant laquelle la Reine échappe à peine à la mort; je donne ici l'un des exemples les plus flagrants des "rêveries" d'E. Farr;

Alors, il est permis de rêver, oui, nous aimerions tous tant que ce soit possible; mais cela ne l'est pas;

Vous avez raison, les imaginez ensemble pendant la nuit du 5 octobre c'est absurde. La reine n'avait pas le coeur à ça. Mais dans le bon temps de trianon ?
En fait je vous avoue que mon avis change tout le temps.
Seulement ça ne me paraît pas impossible.

Chère Ririh, en définitive, je me dis ceci = si vraiment, vraiment cette relation avait été consommée, on n'aurait pas pu garder le secret; impossible, tout à fait impossible; la Reine n'était jamais seule, jamais; tout au plus les personnes ( ou une seule personne) se tenait éloignée à quelques pas; d'abord; ensuite ce sujet sentimental était un sujet sensible entre tous; la Reine était espionnée, lorgnée, scrutée, dévisagée; des libelles des chansons satiriques, des pamphlets se retrouvaient partout y compris dans ses entours; nous savons de source sûre qu'un bon nombre d'entre eux étaient écrits à Versailles et Trianon, mêmes, par des jaloux et des méchants de son entourage, qui la haïssaient d'avoir écarté un nombre important d'entre eux pour ne s'entourer que de quelques amis; jusqu'à la fin ( emprisonnement) personne n'a jamais pu rétablir la vérité, à savoir qu'elle était irréprochable;
Madame Campan, sa première femme de chambre raconte qu'elle craignait pour les jours de la Reine aux Tuileries, et gardait dans sa poche des contre -poisons, tout en tenant cachés des aliments ( le beurre par exemple) qui devaient rester à l'air libre; quoique je sois un peu critique à l'égard de Madame Campan que je n'apprécie pas toujours, cela c'est vrai;

Non, vraiment je ne crois pas que cette relation ait pu avoir une vraie conclusion;