Madame de Polignac méritait-elle l'amitié de la reine?

Chou d'amour a écrit:

S'il faut ensuite prétendre que Yolande avait un mauvais fond, le même mauvais fond que sa belle-sœur.

Même pas, Chou, même pas ! Diane était une intrigante chevronnée certes, un bulldozer en jupons avec un caractère de dragon, pour autant elle était plutôt bonne fille, d'un dévouement sans faille pour qui elle aimait. Mais, il valait mieux être dans ses petits papiers que dans son colimateur, parce qu'elle faisait la pluie et le beau temps à la Cour. Je vois d'ici Jean-Edouard sursauter et s'indigner !

Oui elle ne mérite pas non plus les pamphlets qu'on peut lire sur Yolande je suis d'accord

Tout ce que vous écrivez pour défendre Mme de Polignac n'est guère à son avantage : sa famille et ses amis ont fait pression sur elle, donc c'est une faible femme ! Ce n'est pas une image très avantageuse, non ?

Alors que Mme de Lamballe, qu'on a dépeint comme faible, fut en réalité une grande femme, courageuse, qui est revenue en France au péril de sa vie : n'était-elle pas elle aussi menacée en tant que princesse de la famille royale, favorite de la reine ? Elle n'a pas fui ELLE !

JEAN EDOUARD a écrit:

Bonjour à tous, désolé pour mon "agressivité" ! Mes sources sont celles de beaucoup de personnes, articles divers, biographies (dont celle parue récemment), et je crois avoir le droit d'avoir un avis "tranché" sur cette personne ...
Ce qui m'afflige, c'est ce sentimentalisme mielleux à l'égard de Yolande !

Cette femme a quand même profité de la gentillesse de la reine, pour elle, sa famille (voyez ce qu'a coûté le mariage de sa fille), ses amis ... Au nom de quoi ? de son amitié pour la reine ! alors pourquoi avoir fui ? pour obéir à la reine ? elle n'a pas beaucoup résisté pour rester !

je ne dis pas qu'elle n'aimait pas la reine, mais ne me faites pas croire qu'elle fut une amie sincère et dévouée. De toute façon vers 1783 on note un refroidissement entre la reine et Ste Yolande ! Et même si Mercy, Vermond sont des sources contestables, ils ne disent pas que des bêtises ! Mme Campan est bien gentille dans ses mémoires, mais pas très objectives !

de toute façon ce cercle de la reine a éloigné la reine des courtisans, des Français, du roi et la "vedette" de ce cercle était bien Mme de Polignac !!!!

alors désolé si mon opinion a pu vous "choquer", mais toutes ces "mièvreries" sur Ste Yolande méritaient réponse !

Votre opinion ne nous choque pas, étant donné qu'elle ne fait que reprendre les poncifs du genre. Je m'interroge toujours sur ces fameuses "sources de beaucoup de personnes". Quels sont, par exemple, les extraits de l'abbé Vermond sur lesquels vous vous fondez ?

Où voyez-vous aussi que Madame de Polignac aurait éloigné Marie Antoinette de son mari ? Il semblerait au contraire que ce soit lui qui ait favorisé cette amitié... Je vous renvoie à l'excellente biographie de Nathalie Colas des Francs, à celle que Philippe Delorme a faite sur Marie Antoinette, une des meilleures, à l'étude de Paul et Pierrette Girault de Coursac sur la vie politique et conjugale du couple royal. Et, mais cela va sans dire, aux lettres de Marie Antoinette elle-même.

Citation :

Citation :

S'il faut ensuite prétendre que Yolande avait un mauvais fond, le même mauvais fond que sa belle-sœur.

Même pas, Chou, même pas !   Diane était une intrigante chevronnée certes, un bulldozer en jupons  avec un caractère de dragon, pour autant elle était plutôt bonne fille, d'un dévouement sans faille pour qui elle aimait.    Mais, il valait mieux être dans ses petits papiers que dans son colimateur, parce qu'elle faisait la pluie et le beau temps à la Cour.   Je vois d'ici Jean-Edouard sursauter et s'indigner !

en fait Diane de Polignac, je suis d'accord avec vous, est une personne plutôt entière, plutôt sympathique, une "tête", pas un toutou !

JEAN EDOUARD a écrit:

Tout ce que vous écrivez pour défendre Mme de Polignac n'est guère à son avantage : sa famille et ses amis ont fait pression sur elle, donc c'est une faible femme ! Ce n'est pas une image très avantageuse, non ?

Alors que Mme de Lamballe, qu'on a dépeint comme faible, fut en réalité une grande femme, courageuse, qui est revenue en France au péril de sa vie : n'était-elle pas elle aussi menacée en tant que princesse de la famille royale, favorite de la reine ? Elle n'a pas fui ELLE !

Se contenter de comparer deux éléments pour donner forcément à l'un une valeur positive et à l'autre une valeur négative est un mode de pensée affligeant, ne trouvez-vous pas ? On ne va pas très loin, avec des raisonnements aussi courts.

Citation :

Ce qui vous afflige, " c'est ce sentimentalisme mielleux à l'égard de Yolande ! " Tiens vous oubliez le "sainte " Yolande
Vous la dites dépravée ... Pourtant le pieux et prude Louis XVI l'honore de son amitié et de sa confiance, lui aussi.

je ne crois pas avoir utilisé le terme de "dépravée" ! Je sais qu'à l'époque rares étaient les personnes fidèles (sauf le roi). Je ne range nullement Mme de Polignac au rang des dépravées, mille excuses, ne tirez pas de conclusion personnelle de mes propos !

JEAN EDOUARD a écrit:

Tout ce que vous écrivez pour défendre Mme de Polignac n'est guère à son avantage : sa famille et ses amis ont fait pression sur elle, donc c'est une faible femme ! Ce n'est pas une image très avantageuse, non ?

Alors que Mme de Lamballe, qu'on a dépeint comme faible, fut en réalité une grande femme, courageuse, qui est revenue en France au péril de sa vie : n'était-elle pas elle aussi menacée en tant que princesse de la famille royale, favorite de la reine ? Elle n'a pas fui ELLE !

Une faible femme Yolande? Et vous déduisez cela juste avec ce simple critère de pression par sa famille?
Donc selon vous Yolande aurait été plus forte si elle les avait envoyés bouler les uns après les autres? Une femme qui aurait donc renié sa propre famille juste pour être "forte"?
Vos conceptions en la matière sont un peu simples non?

Et quand bien même, vous voudriez prouver ici qu'elle n'était pas parfaite? Alors je vous réponds tout de suite que oui elle ne l'était pas, on va gagner du temps comme ça, mais quel intérêt?
Lamballe était parfait elle? Vous voulez qu'on s'amuse ici à lister ses défauts? Là encore quels intérêts? Pourquoi comparer ces deux femmes? Juste parce qu'elles ont été toutes les deux amies de Marie-Antoinette?
Oui Lamballe a été extrêmement courageuse, oui, ça personne ne le niera, mais ça n'enlèvera en rien les qualités de Yolande de Polignac, ça me semble évident...

pimprenelle a écrit:

Se contenter de comparer deux éléments pour donner forcément à l'un une valeur positive et à l'autre une valeur négative est un mode de pensée affligeant, ne trouvez-vous pas ? On ne va pas très loin, avec des raisonnements aussi courts.

désolé je ne vois pas en quoi comparer deux faits réels et avérés est "affligeant" ! Mme de Polignac a fui (oui elle pensait revenir ... pour retrouver sa place, ses pensions, ses terres !!!!) tandis que Mme de Lamballe est restée !!!!

Et je tiens à préciser que je n'ai pas une profonde admiration pour Mme de Lamballe : la femme me paraît terne mais ce qu'elle a fait au moment de la révolution est courageux et NOBLE

Citation :

Et quand bien même, vous voudriez prouver ici qu'elle n'était pas parfaite? Alors je vous réponds tout de suite que oui elle ne l'était pas, on va gagner du temps comme ça, mais quel intérêt?
Lamballe était parfait elle? Vous voulez qu'on s'amuse ici à lister ses défauts? Là encore quels intérêts? Pourquoi comparer ces deux femmes? Juste parce qu'elles ont été toutes les deux amies de Marie-Antoinette?
Oui Lamballe a été extrêmement courageuse, oui, ça personne ne le niera, mais ça n'enlèvera en rien les qualités de Yolande de Polignac, ça me semble évident...

Non je n'oppose pas la gentille Lamballe à la méchante Polignac : je sais que Lamballe était "nunuche", avait des défauts, mais ENFIN il demeure la réalité : l'une a fui, l'autre est restée ... C'est tout !!!!

En tout cas je vois qu'ici il y a des amoureux de Polignac !!!

JEAN EDOUARD a écrit:

En tout cas je vois qu'ici il y a des amoureux de Polignac !!!

Auxquels répond un amoureux des potins de cour et des ragots des bas-fonds de Paris

Bien à vous.

Citation :

Votre opinion ne nous choque pas, étant donné qu'elle ne fait que reprendre les poncifs du genre. Je m'interroge toujours sur ces fameuses "sources de beaucoup de personnes".

bonsoir ,
je ne cherche pas à engager le fer avec les "fidèles" de Yolande ! Moi-même j'adore Marie-Antoinette, je m'interesse à tout ce qui se rapporte à elle ... Je ne prétends avoir tout lu (est-ce possible d'ailleurs ?) mais j'ai lu (ce dont je me souviens) : Delorme, Chalon (bof), Bertière, Colas des Francs (excellent), Lever .... les mémoires de Mme Campan, de Mme de Tourzel ... bref je en prétends pas tout connaître, mais je crois être assez documenté pour émettre une opinion ! Mme de Polignac a été une rencontre agréable certes, mais dangereuse pour la reine , pour sa réputation, pour la suite de son destin ...

Désolé si je bouscule des sentiments d'amour à l'encontre de la duchesse, mais ce forum est là pour discuter, et je me devais de donner mon avis !!!!

Je ne suis pas amoureux de Yolande je vous assure JEAN EDOUARD

Seulement je lui reconnaît son amitié envers Marie-Antoinette, une amitié tant salie dans les pamphlets!

Je dénote un manque de respect vis à vis de cette pauvre femme, vous n'étiez pas et de plus la plupart des historiens la caricaturent qu'alors que Marie-Antoinette la considére réellement comme son amie, de plus la reine était une femme difficile à gagner sa confiance et si elle l'accorde à la comtesse de Polignac c'est qu'elle estime des qualités que les historiens ne sauront jamais et que les contemporains ont noirci cette femme par jalousie!


Elise

amoureux, amoureux......il y en a oui, c'est certains.
mais en ce qui me concerne non ( sorry), disons que le personnage de yolande est inévitable historiquement et intéressant de par la place qu'elle occupe auprès de la reine, du couple royal ainsi que par la durée de sa "faveur", faveur qui nous amène tous là aujourd'hui.
personnage en ce qui me concerne attachant, touchant
restant moins sensible à Mme de polignac qu'à la reine, je pense que ce sont deux femmes qui se ressmblent beaucoup au fond, l'une ne va pas sans l'autre, ce qui me plait dans cette histoire c'est le pourquoi du comment inexplicable qui vient lier deux personnes ensemble, ey les mène à faire des choses, prendre des décisions, et dans ce cas-là toute les légendes qui tournent autour à démêler.

yolande et la reine c'est un peu comme chou et lamotte !!!!
cordialement,

JEAN EDOUARD a écrit:

Tout ce que vous écrivez pour défendre Mme de Polignac n'est guère à son avantage : sa famille et ses amis ont fait pression sur elle, donc c'est une faible femme ! Ce n'est pas une image très avantageuse, non ?

Alors que Mme de Lamballe, qu'on a dépeint comme faible, fut en réalité une grande femme, courageuse, qui est revenue en France au péril de sa vie : n'était-elle pas elle aussi menacée en tant que princesse de la famille royale, favorite de la reine ? Elle n'a pas fui ELLE !

Vous renvoyez dos à dos Mmes de Polignac et de Lamballe . Par Zeus ! Jean-Edouard, doit-on absolument si l'on apprécie l'une, mépriser l'autre ? !!!!!!!!
Elles sont toutes deux des femmes-enfants, hyper-sensibles, des émotives plus que des cérébrales . Elles sont, l'une et l'autre manipulées : Yolande, par son clan familial et amical, Louise Marie-Thérèse, par le Palais Royal et derrière Orléans la maçonnerie ..... Petite Lamballe fatigue tout le monde par ses sautes de nerfs et ses évanouissements, pendant que Yolande séduit tout le monde par son égalité d'humeur reposante et sa gentillesse .
Elles se révèlent courageuses l'une et l'autre dans l'adversité. Yolande faisant front à la communauté émigrée, seule contre tous à défendre la Reine, retenant (par Vaudreuil interposé) le comte d'Artois de faire des sottises. Lamballe, pas besoin de vous faire un dessin . Nous saluons tous son abnégation suicidaire .....
Curieusement petite Lamballe oublie ses maux de tête et ses malaises, pour se lancer à cœur perdu dans la politique de boudoir aux Tuileries, pendant que Yolande pourtant bien à l'abri à l'étranger somatise de plus en plus gravement les nouvelles qui arrivent de France, souffre dans sa chair et décline.
Alors que Louise Marie-Thérèse meurt en héroïne sur une dernière envolée magnifique " Je ne dirai point ces mots : ils ne sont pas dans mon cœur ." , Yolande s'étiole, s'épuise, jusqu'à la mort, moins de deux mois après Marie-Antoinette ....

Citation :

En même temps tout ici qu'est que "potinages" de cour donc cette définition nous caractérise tous !!!!

Ce n'est pas sur le "potinage" qu'on insistait je pense, mais plus sur le "ragots des bas-fonds de Paris"  

ELISE a écrit:

Je dénote un manque de respect vis à vis de cette pauvre femme, vous n'étiez pas et de plus la plupart des historiens la caricaturent qu'alors que Marie-Antoinette la considére réellement comme son amie, de plus la reine était une femme difficile à gagner sa confiance et si elle l'accorde à la comtesse de Polignac c'est qu'elle estime des qualités que les historiens ne sauront jamais et que les contemporains ont noirci cette femme par jalousie!


Elise

En même temps j'imagine qu'elle a dû souffrir lors de son exil ...

Citation :

Vous renvoyez dos à dos Mmes de Polignac et de Lamballe . Par Zeus ! Jean-Edouard, doit-on absolument si l'on apprécie l'une, mépriser l'autre ? !!!!!!!!

Ai-je jamais dit que je méprisais Mme de Polignac ? jamais !!!!

Rassurez-vous aussi Jean-Edouard, nous ne faisons pas de Yolande de Polignac une sainte aux pieds de laquelle nous nous agenouillons

D'ailleurs pour tout vous dire je pensais comme vous après avoir lu Chalon (un des premiers livres que j'ai lus), mais j'ai vite changé d'avis en lisant d'autres livres comme des mémoires, des correspondances et des études moins subjectives que celle de Chalon

Chou d'amour a écrit:

Citation :

En même temps tout ici qu'est que "potinages" de cour donc cette définition nous caractérise tous !!!!

Ce n'est pas sur le "potinage" qu'on insistait je pense, mais plus sur le "ragots des bas-fonds de Paris"  

quels ragots ? le fait que Yolande ait obtenu charges et pensions pour les siens est un ragot ? Un ragot coûteux pour le pauvre peuple de Paris et de France  !!!!

c'est là qu'on entonne : " à ça ira, ça ira, ça ira " ?
non ?
je crois qu'on est tous d'accord, elle a abusé certes, mais ma-ni-pu-lée qu'on vous dit !
bien à vous,

Chou d'amour a écrit:

Rassurez-vous aussi Jean-Edouard, nous ne faisons pas de Yolande de Polignac une sainte aux pieds de laquelle nous nous agenouillons

D'ailleurs pour tout vous dire je pensais comme vous après avoir lu Chalon (un des premiers livres que j'ai lu), mais j'ai vite changé d'avis en lisant d'autres livres comme des mémoires, des correspondances et des études moins subjectives que celle de Chalon

Je vous rassure : j'ai lu Chalon en 1989, mais depuis j'ai eu d'autres ouvrages en main (plus sérieux et plus objectifs, dont la double biographie d'E. Lever sur Louis XVI et MA). Je reconnais que le livre de Chalon est simpliste et qu'il présente les gens ou en NOIR ou en BLANC !!!!

Mon opinion sur Mme de Polignac ne vient pas de Chalon !!!

Mais non ! Les ragots de saphisme, par exemple, et autres joyeusetés !

Cessez donc de tout mélanger : certains faits sont avérés, on en est d'accord...
mais les ragots sont ce que vous semblez vous obstiner à répandre quant à la profondeur des liens qui unissaient Yolande de Polignac à Marie-Antoinette...

Bien à vous.