Marie-Josèphe de Savoie, Comtesse de Provence

Moi, pour l'instant, je l'aime assez bien. Elle était loin d'être la benête que certains pouvaient croire. Et puis, il parait qu'elle savait quand même bien danser. Les circonstances ont fait qu'elle n'ait pas réussi à avoir une vie très heureuse et pour beacoup de choses, on ne peut pas la blamer...La cour de Versailles est vraiment loin d'être l'endroit le plus facile à vivre...

Sans doute ! Il était certainement difficile de s'y faire admettre et respecter !

Liesel a écrit:

Moi, pour l'instant, je l'aime assez bien. Elle était loin d'être la benête que certains pouvaient croire. Et puis, il parait qu'elle savait quand même bien danser. Les circonstances ont fait qu'elle n'ait pas réussi à avoir une vie très heureuse et pour beacoup de choses, on ne peut pas la blamer...La cour de Versailles est vraiment loin d'être l'endroit le plus facile à vivre...

Ah bon ?! Et d'où tenez-vous qu'elle sût danser ?

Ce sont M. et Mme Girault de Coursac qui le disent dans leur ouvrage Provence et Artois, les frères de Louis XVI. Par ailleurs, un contemporain dit d'elle lors des fêtes de son mariage "qu'elle danse mieux qu'en marchant"...Je crois que Mme Bertière dit un mot là-dessus dans sa biographie sur la reine.
Tout compte fait, je ne sais pas si la comtesse de Provence dansait "admirablement" le menuet, mais apparemment elle devait se débrouiller pas mal, ce qui n'était pas le cas de la comtesse d'Artois qui dansait elle, selon Mercy comme "un chien mouillé" !!!

J'adore la galanterie comme la finesse de ce siècle

J'adore aussi le chien mouillé !!!

Dominique Poulin a écrit:

Ce sont M. et Mme Girault de Coursac qui le disent dans leur ouvrage Provence et Artois, les frères de Louis XVI. Par ailleurs, un contemporain dit d'elle lors des fêtes de son mariage "qu'elle danse mieux qu'en marchant"...Je crois que Mme Bertière dit un mot là-dessus dans sa biographie sur la reine.

Merci beaucoup de les avoir mentionnés!

Chic ! des nouvelles de notre yéti !!!
Léonard clabaude. Mémoires apocryphes d'accord, mais c'est tellement savoureux:

Elle était une bonne grosse créature de dix-huit ans, fort commune, que l'on paraissait avoir échangée dans les Alpes contre la princesse amenée de Turin ... Tête couronnée d'une épaisse forêt de cheveux noirs, front couvert, sourcils touffus, nez retroussé, lèvres épaisses et surmontées de moustaches passablement prononcées . Sa taille plus développée en épaisseur qu'en élévation, était surmontée d'une gorge tellement volumineuse qu'il fallait, à l'aide d'un déplacement, heureusement assez facile, en faire disparaître la moitié pour la sauver de l'embarras d'une suranbondance monstrueuse de charmes . Mais ce que tout l'art des femmes de chambre ne pouvait dissimuler, c'était un double hémisphère autrement situé, et tel que les brasseurs de Paris se plaisent à l'entretenir sur la croupe de leurs chevaux . Lorsque Madame marchait, il y avait un frémissement de cette partie qui achevait de rendre sensible la comparaison .

Ils étaient très forts à cette époque
J'adore les "bonne grosse créature" , "taille plus développée en épaisseur qu'en élévation" et "suranbondance monstrueuse de charmes"

Voici le portrait de la famille royale en 1800 :

Il est vrai que la Reine n'a de beau que ses atours    

Bien à vous.

C'est un fort joli tableau! La technique est très intéressante ainsi que la façon de représenter le sujet...

En effet

Je la préfère en 1765

Il existe peu de biographies sur cette princesse, ce qui est dommage.
Je peux vous conseiller la lecture de "La reine velue" de Charles DUPECHEZ (aux éditions Grasset de 1993) : c'est la seule que j'ai trouvée !
Ce livre trace le portrait d'une femme mal aimée, mal mariée, obligée de chercher auprès de ses amies (Mme de Balbi, Mme Gourbillon) un peu de chaleur humaine. Car on a reproché à cette princesse son sens de l'intrigue, son hypocrisie ... mais ne faisait-elle pas que suivre l'exemple de son époux ?
Marie-Antoinette et sa belle-sœur ne se sont pas entendues, mais avant même l'arrivée en France de la Piémontaise, l'impératrice, via le comte de Mercy, mettait en garde sa fille contre cette influence piémontaise !

Citation :

Les deux soeurs étaient-elles un appui l'une pour l'autre ? S'entendaient-elles bien ?

D'après ce que j'ai lu au hasard des biographies sur les personnages de la cour de Louis XVI, il me semble que les deux sœurs ne s'entendaient pas trop, ne se fréquentaient pas trop, mais il est difficile de le savoir précisément ! Difficile aussi de se faire une opinion sur le caractère de ces deux princesses, plutôt effacées et qui n'intéressaient pas grand monde à l'époque ! Moi j'avoue que j'aime ces personnages secondaires, qui ont eu la chance de survivre à la Révolution : Les comtesses de Provence et d'Artois, Madame Clotilde, Mesdames (filles de Louis XV) ...

Merci pour ce renseignement. On aurait pu croire que les deux Piémontaises auraient fait bloc dans cette cour étrangère.

pimprenelle a écrit:

Merci pour ce renseignement. On aurait pu croire que les deux Piémontaises auraient fait bloc dans cette cour étrangère.

En même temps je reste prudent dans mes affirmations : elles ne sont que des hypothèses. J'ai lu ici ou là (chez Bertière, Lever ... et Chalon) que les deux sœurs ne s'entendaient pas particulièrement bien ! Madame n'a pas eu d'enfant, mais elle avait (semble-t-il) un certain esprit, alors que la comtesse d'Artois, aux dires de ses contemporains, en possédait peu, et elle eut des enfants, elle, ce qui explique peut-être que les sœurs ne se fréquentaient guère.

Bonsoir et bienvenue sur ce forum NICOLELINDA

Maintenant que vous le dîtes, il me semble bien aussi que ces deux sœurs n'étaient pas des plus complices, et ce avant même leur arrivée en France d'ailleurs

J'ai lu les mêmes livres, chère Nicolelinda, mais ces points ne m'ont pas frappée... seule Marie Antoinette m'intéresse, je l'avoue...

..... les deux probablement !

Quand je pense au yéti de Monsieur : Je ne suis pas reine, mais je suis du bois dont on les fait . ( !!!!!! )

Hélas, l'Histoire lui donna raison...

Elle aurait dû dire, "je suis du poil dont on les fait"...

Mouais, bof ... elle ne fit pas une reine au poil .

Pour la faire reine, la Restauration est tombée pile-poil ...

Mais n'est-elle pas morte avant ?

Madame de Chimay a écrit:

Mais n'est-elle pas morte avant ?

Vous avez raison, chère Princesse, elle fut en fait " reine titulaire de France " !

Marie-Joséphine-Louise de Savoie ne figure pas parmi les reines de France, car elle mourut en 1810, auprès des siens en Angleterre, soit quatre ans avant l'accession au trône de son mari. Louis XVIII, dans ses mémoires, éditées à Bruxelles en 1833 par Louis Hauman et Compagnie, Libraires, raconte :

« Cette année 1810 devait m'être défavorable, qui se termina par la mort de la reine ma femme, expirée à Goldfield Hall, le 13 novembre 1810. Cette excellente princesse, à laquelle nos infortunes m'avaient doublement attaché, les avait supportées avec une magnamité peu ordinaire: tranquille, lorsque les amis vulgaires s'abandonnaient à leur désespoir, jamais elle ne fit un de ces actes de faiblesse qui abaissent le dignité d'un prince. Jamais non plus elle ne me donna aucune peine d'intérieur, et elle se montra reine dans l'exil comme elle l'aurait été sur le trône. Sa gaieté douce me convenait; son courage que rien ne pouvait abattre, retrempait le mien; en un mot, je puis dire de la reine ma femme ce que mon aïeul Louis XIV dit de la sienne quand il la perdit : « Sa mort est le premier chagrin qu'elle m'ait donné. La reine, âgée de cinquante-sept ans, eut non seulement tous mes regrets, mais encore ceux de mes proches et de nos serviteurs. La famille royale me prodigua dans cette circonstance une foule d'attentions délicates et soutenues. Elle voulut que les restes de Sa Majesté fussent ensevelies à Londres avec tous les honneurs rendus aux reines de France dans la plénitude de leur puissance. C'est à Westminster que reposent ces chères dépouilles ; puisse la terre leur être légère ! Je suis convaincu que l'âme qui y logeait habite aujourd'hui les régions célestes où elle prie avec les bienheureux de notre famille, pour son époux et pour la France ».

Merci WIKI !