Madame de Polignac et Marie-Antoinette : une amitié fatale

Que dire, sinon que vous avez entièrement raison, comme toujours !     Vos démonstrations sont mesurées et passionnantes .    Il n'y a rien à retoucher.

Citation :

Puis, des générations de Noé conservent dans leur château la canne de l'ancien esclave, aujourd'hui visible dans le musée de Mirande, dans le Gers.
C'est dire combien l'estime et le respect qui avaient valu à Toussaint Louverture son affranchissement s'est perpétuée dans la descendance de son ancien maître.

Pourquoi dans le Gers ? Mes parents y vivent et j'y ai vu maints domaines s'appeler Polignac (et même Batz). Cela me faisait plaisir dans mon enfance-adolescence mais je n'ai jamais osé importuner des particuliers qui peut-être n'en avaient jamais entendu parler. Y aurait-il un rapport ? Si vous m'annoncez que madame de Polignac y eut un petit château, j'y cours!
Malheureusement j'ai eu une amie au lycée qui était très fière de m'annoncer que ses grands-parents habitaient dans l'ancienne cuisine du château de la marquise de Montespan. Elle fut affreusement déçue quand je lui ai affirmé qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans les terres de son époux. Difficile de détruire les légendes familiales.

Je viens de commander votre livre, j'ai trop hâte!

Apparemment ce sont les descendants du comte de Noé qui sont établis dans le Gers . Le berceau de la famille de Polignac est le Puy en Velay, en Haute Loire, mais les Polignac avaient de fait beaucoup de biens dans le Sud ouest ( comme on le verra à l'occasion du scandale de l'affaire des alluvions ).
Ces Noé étaient la belle-famille du second mariage du père de Mme de Polignac née Polastron .
La famille de Polastron, elle, était originaire de la région d'Auch  .
Il y a un village de Noé proche de Toulouse, proche aussi d'une terre de Brax appartenant à des Polastron .... ça va ? vous suivez ?

Un jeune officier de marine gascon, le comte Louis de Noé, né en 1683, fait un mariage créole en épousant, 1726,  Marie-Anne Elisabeth de Bréda fille d'un riche planteur de Saint-Domingue . Ils ont deux enfants : Anne-Charlotte qui épousera un veuf, le vicomte de Polastron déjà papa de la future duchesse de Polignac, et Louis-Pantaléon qui donnera sa liberté au fameux Toussaint Louverture, comme je l'ai raconté dans le sujet des Iles sucrière et de l'esclavage  .

Les familles riches propriétaires d'habitations et plantations veillent à garder leurs domaines dans l'indivision et même à les accroître par les alliances contractées . C'est ainsi que par les mariages des descendants de Louis-Pantaléon vont se greffer des ayants droits qui portent les noms de Butler, Trousset d'Héricourt, Forbach Deux-Ponts, Polastron ............... oops, j'oublie les la Tour Landhorte !

Citation :

ça va ? vous suivez ?

Mais surtout n'en rajoutez pas,

Même largué, tu restes le roi du Monde  

Bien à vous.

Mais c'est trop bien d'apprendre ça, des villages que je connais!
Mais madame de Polignac n'a jamais mis les pieds dans cette région il me semble. Où est-elle née et où a-t-elle vécu sa jeunesse ?
Enfin je suis trop impatiente, je devrais le savoir d'ici demain si Amazone respecte ses délais!

Elle est née à Paris, elle a vécu à Paris ! tout simplement .......

C'est bien ce que je pensais. Dommage pour elle qu'elle n'ait pas connu le calme de la Gascogne, ça lui aurait fait un bien fou, c'est très reposant.
Vivement votre livre en mains!

Vous êtes si enthousiaste, j'espère que vous ne serez pas déçue !

Si je n'avais su qu'il s'agissait de vous, j'aurais hésité essayant d'être vigilante dans mes achats "Marie-Antoinette and co".
Je pense que nous tous ici avons eu de mauvaises surprises en lecture.
Or une des nombreuses qualités de ce forum est de pouvoir se conseiller utilement en lecture. J'y vais les yeux fermés de par vos conseils.

Je vous lis quotidiennement sur ce forum et vous avez largement obtenu à mes yeux le gage qualité.
Et vous adorez Ligne et les Beatles (en plus de Marie-Antoinette), c'est tout dire.

Ce n'est pas de la basse flatterie, j'ai horreur de ça, mais je suis très expressive quand j'aime.

olivia a écrit:

Il aurait pu avoir la courtoisie de te remercier d'avoir écrit une biographie qui réhabilite enfin son ancêtre !
!

Le prince Christian de Polignac m'a fait ce grand plaisir ! J'étais extrêmement touchée .

Ah, c'est super !

Citation :

Citation :

Il aurait pu avoir la courtoisie de te remercier d'avoir écrit une biographie qui réhabilite enfin son ancêtre !
!

Le prince Christian de Polignac m'a fait ce grand plaisir !  J'étais extrêmement touchée .

Lui, il est gentil au moins !

J'ai enfin lu Madame de Polignac et Marie-Antoinette une amitié fatale, et j'ai a-do-ré! Bon je n'avais jamais rien lu sur la Duchesse de Polignac mais vraiment j'en ai beaucoup appris et beaucoup aussi sur cette société et ses composants comme Vaudreuil, Ligne, Bombelles...etc.

Merci beaucoup à l'auteur!

Jolly good !

Excellent livre oui ! Je l'ai lu il y a quelques mois seulement. Super documenté et très bien écrit. Une lecture agréable !

.... contente qu'il vous ait plu !

Ce livre est une réédition de l'ouvrage déjà ancien, il semblerait qu'il est un peu modifié quelques lignes et changé le titre !!!

Pour le MADAME DE POLIGNAC paru dans une revue régionale, je possède une plaquette sur le même sujet, mais je crois qu'elle est plus importante que 8 pages - je vais vérifier tout à l'heure et vous ferai mon rapport dès demain Lundi - j'ai trouvé aussi sur MARIE CAROLINE quelques informations dans la biographie en ma possession - pas facile à lire !!!

MARIE ANTOINETTE

Chouette biographie de Madame de Polignac en italien :
http://laparigidimariaantonietta.blogspot.be/

Ont-ils réédité ce livre ou juste changé le titre ?

http://www.babelio.com/livres/Nathalie-Colas-des-Francs-Madame-de-Polignac-intime-de-Marie-Antoinette/861789

Aucune idée, je ne l'ai pas encore rencontré en librairie. 😊

Moi aussi je me pose la question.

En fait, il s'agit d'une version light de la première édition. Je vous conseillerais donc de privilégier la première.

Nonobstant sur la seconde

La douceur de vivre…
Tous les spécialistes de la période s’accordent sur un point : il y a un mythe « Marie-Antoinette », cette reine auréolée de mystère et dotée d’un charme indéfinissable qui la font incarner à merveille la douceur de vivre de la fin de l’Ancien Régime (du moins si on faisait partie de la cour de Versailles) si chère à Talleyrand. Cette auréole rejaillit sur son entourage dont faisait partie la favorite de la Reine, Yolande de Polignac, objet de cette biographie de Nathalie Colas des Francs. Il n’y a qu’à contempler son portrait par Elisabeth Vigée Le Brun (une superbe exposition lui a été consacrée à Paris durant l’hiver 2015) pour voir qu’elle aussi incarnait à merveille cette douceur de vivre. Mais qui était-elle au juste ?



Favorite par hasard ?
Yolande de Polignac est née Polastron, très ancienne famille noble de Guyenne. Elle perd sa mère à l’âge de trois ans et est élevée par les sœurs du couvent des dames de Panthémont. Gracieuse et naturellement jolie, Yolande attire l’attention d’un de ses cousins, le comte de Vaudreuil. Celui-ci est plus ou moins promis à celle-là mais Vaudreuil, plus âgé et d’une santé fragile, préfère intriguer pour la marier au comte Jules de Polignac, issu d’une famille prestigieuse mais désargentée. A Versailles, Yolande se fait remarquer par le comte d’Artois, frère de Louis XVI et amateur de femmes. Puis en 1775, elle croise la route de la jeune reine Marie-Antoinette. Celle-ci tombe sous le charme de la comtesse de Polignac, qui supplante bientôt la princesse de Lamballe dans le rôle de favorite. Marie-Antoinette, épouse délaissée par un mari maladroit, princesse étrangère qui maîtrise mal les codes de la cour de France, trouve en elle une amie, une compagne joyeuse. Notre biographe démontre en tout cas que la jeune comtesse n’a pas cherché cette faveur qui va beaucoup lui rapporter… Et aussi lui coûter.

Victime des calomnies et de la Révolution
Yolande de Polignac devient gouvernante des enfants royaux, entre autres faveurs qui lui sont donnés par la reine et aussi le Roi, trop content au final de voir son épouse amie une femme qui la détournent des sorties parisiennes. Au Trianon, loin de la politique et du tumulte parisien, Marie-Antoinette et Yolande s’amusent, jouent à la comédie, rient des bons mots du Prince de Ligne (dont on ne peut que recommander la lecture des mémoires écrites dans un excellent français). Mais les libelles pullulent contre la favorite, imaginant des orgies saphiques avec la Reine ou des débauches avec le comte d’Artois, signe du discrédit de la monarchie dans les années 1780. La peur est telle qu’en juillet 1789 c’est la reine qui pousse son amie à partir. Elles ne se reverront jamais et Yolande mourra en décembre 1793, peu après cette reine qu’elle avait tant aimé. Que retenir d’un tel parcours ? Yolande de Polignac ne méritait pas l’opprobre, elle était loin d’avoir touché en numéraire tout ce que la marquise de Pompadour perçut de Louis XV, par exemple. Yolande de Polignac fut par contre un symbole, voire un mythe de la corruption de la monarchie finissante aux yeux d’une opinion publique excitée par les « Rousseau du ruisseau ». La biographie de Nathalie Colas des Francs vise à rétablir certaines vérités, c’est tout son intérêt. (Sylvain Bonnet)
http://www.hellocoton.fr/to/1tjW2#http://www.pariscilaculture.fr/2016/08/madame-de-polignac-lamie-de-marie-antoinette/