|
| Mémoires de Madame Vigée Lebrun | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Mar 29 Mai - 1:57 | |
| "Souvenirs de Mme Louise-Elisabeth VIGEE-LEBRUN" notes et portraits [1755-1789], publiés avec une introduction de M. Pierre de NOLHAC, conservateur du musée de Versailles, sous la direction de F. FUNCK-BRENTANO, Paris , Arthème Fayard, éditeur. Catalogue présenté sous la forme d'un Historia.Beaucoup d'illustrations en noir et blanc.
Bien à vous. |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 10:05 | |
| Un article très complet sur l'édition la plus récente, par Geneviève Haroche-Bouzinac : Quel prodigieux foisonnement de publications consacrées à Louise Vigée Le Brun depuis plus d’un demi-siècle ! Il y en a qui ont enrichi de façon appréciable notre connaissance de la vie et de l’œuvre de cette célèbre femme peintre, pastelliste et dessinateur1. Vient rejoindre leurs rangs la nouvelle édition des fameux Souvenirs de l’artiste que Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur à la Faculté des lettres, langues et sciences humaines de l’université d’Orléans, vient de publier. Cette historienne, spécialiste émérite des mémoires et correspondances du XVIII e siècle, ne s’est pas contentée de présenter dans son intégralité le texte en trois volumes publié à Paris par Hippolyte Fournier entre 1835 et 18372, elle l’a doté d’un abondant appareil critique sous forme de notes en bas de page3, d’une bibliographie classée thématiquement et de plusieurs index. Les Souvenirs, document capital dont on n’a pas toujours mesuré l’importance, sont précédés d’une introduction écrite dans un style limpide qui précise la manière dont l’ouvrage fut confectionné sous la direction et avec l’active participation de l’artiste octogénaire, en délimitant le rôle de ceux et de celles qui contribuèrent à la rédaction et à la mise en forme définitives des manuscrits originaux dont nous avons découvert plusieurs ensembles et quelques folios épars dans des collections publiques et privées. Les commentaires du professeur Haroche-Bouzinac dévoilent toute l’originalité des Souvenirs et leur caractère composite. Ils éclairent le déroulement chronologique de la carrière de l’auteur, sa notoriété internationale et les multiples aspects de sa personnalité et de sa vie affective. Sont mis en relief également sa passion dominante (les arts du dessin et de la peinture), sa formation intellectuelle et artistique, une créativité constamment renouvelée, une admirable capacité de travail, l’extraordinaire célébrité à laquelle elle atteignit et les honneurs professionnels qui en découlèrent, ses rapports avec l’argent et le grand rôle de l’amitié dans sa vie. Quelques thèmes qui motivèrent le comportement de Madame Vigée Le Brun apparaissent en clair au fil du récit : une grande ambition professionnelle et sociale, une volonté de fer, une habile exploitation de sa beauté physique et de celle de quelques-uns de ses modèles, un très vif sens de l’humour4, une exquise mondanité, des sympathies monarchistes (voire légitimistes), une hypersensibilité des nerfs, des hantises, un goût pour les excursions à la campagne et pour la nature à l’état sauvage et une extraordinaire endurance qui lui permit d’entreprendre de longs voyages par terre et sur mer5.L’univers de Vigée Le Brun comprend des personnages, des lieux et des événements qu’elle a connus au cours d’une très longue existence. Geneviève Haroche-Bouzinac en identifie un très grand nombre. Elle élucide des faits dont les contemporains de la mémorialiste étaient familiers mais qui sont autant de mystères pour la plupart des lecteurs du XXI e siècle. Les appels de notes renvoient souvent à de petites biographies de gens que Vigée Le Brun côtoya avant, pendant et après la Révolution française qui aident le lecteur à suivre la narration d’une vie d’une étourdissante complexité. Dans l’introduction et les notes, les passages concernant les membres de la famille de Madame Le Brun6 et leur interaction avec elle, sont particulièrement informatifs. En citant les mémoires peu connus de l’homme politique et écrivainJean-Pons-Guillaume Viennet7, Geneviève Haroche-Bouzinac nous apprend que le frère de l’artiste, le poète et dramaturge Étienne Vigée, sombra dans l’alcoolisme avant de mourir d’une façon peu glorieuse.On peut faire à ce livre fort peu de reproches : un prix assez élevé (130 €) qui ne le met pas à la portée de toutes les bourses ; le nombre très limité des illustrations (il n’y en a que vingt et une, toutes en noir et blanc) ; et quelques lacunes et inexactitudes (la plupart insignifiantes) dans les notes8 et le post-scriptum de l’éditeur Charpentier qui figure tout à la fin de l’ouvrage9 .
Ce livre était d’autant plus attendu que bien des travaux sur Vigée Le Brun parus depuis l’exposition rétrospective qui eut lieu en 1982 au Kimbell Art Museum10 confondent la profondeur intellectuelle avec un jargon abstrus et alambiqué à la mode11 . Ces ouvrages n’ont de sens que pour les disciples du culte auquel ils s’adressent12 . Colorés par diverses tendances idéologiques, ils en disent plus long sur leurs auteurs que sur l’objet de leurs propos et sont souvent d’une naïveté et d’une insipidité confondantes. Au service d’une cause ou d’un parti pris, une copie anonyme ou une œuvre « attribuée à » peuvent valoir des originaux, la qualité esthétique et la réalité objective n’étant que des concepts élitistes qui ont fait leur temps. À leur sujet, on aurait intérêt à se souvenir de la manière dont Rabelais caractérisa les mystifications des sophistes de son époque dans sa Vie très horrifique du grand Gargantua :
"…leur savoir n’estoit que besterie, et leur sapience n’estoit que moufles, abastardisant les bons et nobles esprits, et corrompant toute fleur de jeunesse. "
Par ailleurs, certaines compilations d’images et de descriptions imprimées, ronéotypées13 ou mises en ligne sur internet14 ne doivent être utilisées qu’en usant de la plus grande prudence, car il leur arrive d’être informées par des découvreurs sans discernement.
L’historien et l’amateur de la culture française telle qu’elle fut répandue en Europe pendant les dernières décennies de l’ancien régime et l’âge des révolutions doivent se réjouir de la parution de l’ouvrage de Geneviève Haroche-Bouzinac. Il est indispensable à tous ceux et à toutes celles qui s’intéressent à Vigée Le Brun et à la société cosmopolite à laquelle elle appartenait. Il surpasse de très loin toutes les rééditions des Souvenirs qui l’ont précédé.
Joseph Baillio (mis en ligne le 15 janvier 2009) _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 10:08 | |
| Je vous mets les notes aussi, parce qu'elles sont du plus haut intérêt également. Le commentaire d'ouverture fait écho à une discussion récurrente sur ce forum... l'ordre des prénoms... Comme nous l’avons expliqué à la fin du premier volet d’un article consacré à l’un des chefs-d’œuvre de Madame Le Brun - « Marie-Antoinette et ses enfants par Madame Vigée Le Brun », L’Oeil , mai 1981, p. 74, n. 1 -, l’artiste préférait le second de ses noms de baptême. Elle est née Élisabeth Louise Vigée et n’a jamais porté le prénom ‘Marie’ qu’on lui attribue sans raison depuis le milieu du XIX e siècle. Mais elle a souvent renversé l’ordre de ses deux prénoms, comme elle le précise clairement dans un de ses testaments : ‘Je previens que J ai souvent signé dans mes actes notamnt dans L achat de ma maison de Lucienne Louise elisabeth vigée Le Brun c’est par distraction ayant toujour signé ainsi tous mes tableaux, mais dans L’ordre de mon extrait de Bathême je dois signé Elisabeth Louise’. Par ailleurs, le patronyme de son mari devrait être orthgraphié en deux mots—Le Brun—, et jamais l’artiste n’a utilisé un trait d’union en signant.
1. Notamment l’excellente biographie d’Angelica Goodden (1997), des études ponctuelles publiées par Sébastien Allard, Colin Bailey, Philippe Bordes, Arnaud Brejon de Lavergnée, Claire Constans, Benedetta Craveri, Jean-Pierre Cuzin, Yekaterina Vadimirovna Deryabina, Gilberte Émile-Mâle, Michel Gallet, Geneviève Haroche-Bouzinac, Jo Hedley, Fernando Mazzocca, Edgar Munhall, Ina Nemilova, Lada Nikolenko, Linda Nochlin, Melissa Percival, Pierre Rosenberg, Xavier Salmon, Perrin Stein, Anna Villari et Gerrit Walczak et l’impressionnant dictionnaire des pastellistes d’avant 1800 de Neil Jeffares (2006). 2. Il convient de noter ici que l’édition Fournier des Souvenirs est la seule recevable, car celle en deux volumes publiée par Charpentier en 1869 sur laquelle se fondent plusieurs éditions modernes est déformée. Les temps du récit sont modifiés, la tournure des phrases « corrigée » et les notes de bas de page intégrées au texte . 3. Il y en a 336 au total. 4. On se demande même si Madame Le Brun n’aurait pas souri si elle avait pu lire l’amusante parodie de ses Souvenirs que la romancière Colette composa en 1917 (« Pages oubliées des mémoires de Mme Vigée-Lebrun », in Colette, Œuvres, Paris, Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, vol. II, 1986, pp. 938-940). 5. Pendant les années 1780 et la période de l’émigration et du règne de Napoléon I er, les longues pérégrinations à travers la France, les Pays-Bas, l’Italie, l’Autriche, la Bohème, la Saxe, la Prusse, l’empire russe, l’Angleterre et la Suisse l’éprouvèrent rudement. 6. Sa mère Jeanne Maissin (1728-1800) ; son père Louis Vigée (1715-1767) ; son frère Étienne Louis Jean Baptiste Vigée (1758-1820) ; sa belle-sœur Suzanne Marie Françoise Rivière (1768-1811) et tout le clan Rivière ; son beau-père Jacques François Le Sèvre (1724-1810) ; son mari le marchand Jean Baptiste Pierre Le Brun (1748-1813) ; sa fille Jeanne Julie Louise Le Brun Nigris (1780-1819) ; et ses nièces Charlotte Louise Élisabeth Rivière, née Vigée (1796-1864) et Françoise Élisabeth Tripier Le Franc, née Le Brun (1797-1872). 7. Publiés en 2006 par son éditeur Honoré Champion. 8. Pour en citer quelques-unes : p. 127, note 4, le portrait original de la mère de Vigée Le Brun « en pelisse blanche », figura à la vente Christie’s, New York le 27 janvier 2000, n° 68 ; p. 136, note 22, le père de l’épouse de Jean Frédéric Perregaux n’était pas le collectionneur Harenc de Presles, car avant son mariage en 1779 elle s’appelait Adélaïde de Praël de Surville et n’avait, à notre connaissance, aucun lien familial avec les Harenc ; p. 153, note 65, il est dit que les portraits des Rohan Rochefort (notamment ceux du jeune prince de Rohan Rochefort et de sa sœur) mentionnées dans la liste de modèles de l’artiste n’ont pas été retrouvés, alors qu’ils existent bel et bien (celui de « Mademoiselle de Rochefort » est d’ailleurs reproduit dans l’ouvrage entre les pages 432 et 433) ; p. 196, note 174, le portrait de Charles Alexandre de Calonne n’appartient pas au Louvre, mais à la collection de la reine d’Angleterre ; la « galerie » entre l’Hôtel de Lubert (rue du Sentier) et l’Hôtel Le Brun (rue du Gros-Chenet), deux propriétés appartenant au couple Le Brun, était en fait l’extraordinaire salle des ventes du mari de l’artiste ; et p. 668, note 173, le portrait du prince de Galles portant l’uniforme des 10 th Light Dragoons que Vigée Le Brun exécuta pour la femme morganatique du prince héritier, Maria Fitzherbert, n’est pas perdu, car il fut donné par celle-ci à sa protégée, Mary Georgiana Emma Seymour Dawson Damer (1798-1848), qui le légua à son fils, le 4 e Earl of Portarlington, et il est resté chez des héritiers de celui-ci. 9. Cet éditeur indique que Justin et Eugénie Tripier Le Franc firent don au Musée royal du Louvre, en accomplissement du vœu de leur tante Le Brun, de l’autoportrait de l’artiste tenant sa fille Julie sur ses genoux (ce qui est exact) et du « portrait de la jeune fille au manchon [Portrait de Madame Molé Raymond] » (ce qui est inexact). Le pendant de l’autoportrait offert en 1843 au Louvre était le magistral Portrait d’Hubert Robert sur panneau de bois que l’artiste réalisa en 1788. 10. Élisabeth Louise Vigée Le Brun 1755-1842 , Fort Worth, Kimbell Art Museum, 5 juin-8 août 1982. 11. Ce qu’on appelle facétieusement en anglais le psychobabble, qui n’est qu’un vain étalage de mots, un abus de langage qui voudraient cacher une pauvreté d’idées ou faire passer des conclusions fantaisistes. 12. Voir l’excellente analyse de l’ouvrage de Mary D. Sheriff, The Exceptional Woman, Elisabeth Vigée-Lebrun and the Cultural Politics of Art que Philippe Bordes a fait paraître dans The Burlington Magazine (Vol. 141, n° 1157, août 1999, pp. 483-485). 13. Hugo Tijmen Douwes Dekker, « Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun, 1755-1842 : portraits à l’huile. Essai d’un catalogue », ‘s-Gravenhage, 1984, 79 pp. 14. Surtout le recensement du site web que son créateur K.J. Kelly intitule bizarrement Bat Guano (traduction : excrément de chauve-souris !), où l’on trouve des œuvres de toutes sortes : les authentiques ou celles qui ont une chance de l’être, des portraits dont les modèles sont mal identifiés, ainsi que des copies anonymes, des peintures, pastels et dessins d’une attribution douteuse et d’autres qui n’ont absolument rien à voir avec Vigée Le Brun. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 10:22 | |
| 130 euros....le prix de l'érudition? |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 10:38 | |
| Oui... C'est le gros, très gros problème... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| | | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 11:05 | |
| C'est bien pour ça que je vous ai posté l'article en entier. Il est si fouillé que ça fait au moins un avant-goût... parce que, moi, c'est sûr, je n'achèterai pas ce livre. Par principe. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 11:15 | |
| Le baron de Batz et moi, avons ces Mémoires à la B.U. de Caen !!! |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 11:19 | |
| Voilà qui est nettement plus démocratique ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Ven 16 Jan - 11:27 | |
| Démocratique et fabuleuse, la B.U. de Caen passe pour l'une des plus riches de France ! Nous sommes gâtés !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 10:48 | |
| A l'occasion d'une nouvelle édition des Souvenirs d'Elisabeth (Chez Tallandier) : Je vous propose aussi l'écoute de cette émission (interview de l'auteur présentée par Pimprenelle quelques messages plus avant) : http://www.canalacademie.com/Elisabeth-Vigee-Le-Brun-souvenirs.html |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 11:12 | |
| Merci, un livre à lire en effet Et puis quelle belle couverture _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 11:31 | |
| La couverture est superbe en effet...moderne et si Vigée à la fois...et pour cause !!! j'adore !!! Bien à vous. |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 11:53 | |
| Avec cette phrase culte en ouverture ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 12:43 | |
| Quelle femme! _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 15:44 | |
| Nous régnions, la Révolution nous a détrônées ... C'est quand même pas de chance !) Le duc de Lévis ne serait-il pas un peu misogyne sur les bords ? " Le plus grand mal, déplore t-il, est que les femmes ne se contentent pas d'exercer leur emprise sur les habitudes ordinaires et insignifiantes de la vie, mais qu'elles deviennent plus tyranniques à mesure que leurs esclaves acquièrent plus de pouvoir, et qu'enfin, lorsqu'ils parviennent aux premières places de l'Etat, elles prétendent décider arbitrairement des plus grands intérêts et des choix les plus importants. Alors la mode tient lieu de mérite, la grâce de talent, l'intrigue de capacité, la galanterie de force. A l'imitation des princes, cet asservissement est descendu par toutes les classes, jusqu'aux plus petits employés, et est devenu un mal universel. La faveur, le crédit, surtout les nominations, ont été la proie des femmes, et, par une inconséquence trop commune dans l'histoire des hommes, chez un peuple si attaché à la loi salique, l'opinion est tombée en quenouille. C'est en vain que les hommes ont voulu déguiser cette mollesse d'âme sous le nom de galanterie française. " ( "Maximes et réflexions" du duc de Lévis ) Mme de Lévis ne devait pas être à la fête tous les jours ... |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 16:32 | |
| Un peu misogyne en effet _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 17:29 | |
| Pourtant, entre des mains féminines, la société eût peut-être été moins intolérable... Moins stupidement hiérarchisée, moins subséquamment compétitive, moins absurdement martiale... Les femmes auraient-elles déclenché des guerres pour tuer leurs propres enfants ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 17:56 | |
| J'en doute Pim, le peu de femmes qu'on a vues ou qu'on voit au pouvoir ne sont pas forcément mieux que les hommes au final Les femmes n'ont pas la même violence que les hommes, mais elles le sont autant, surtout entre elles _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 18:24 | |
| Ben non. Des sociologues ont pu observer que le peu de sociétés gérées par des femmes existant sont très paisibles. Les femmes politiques immondes style Tatcher ont singé le pouvoir masculin. Il faudra encore quelques générations pour qu'elles s'épanouissent avec les caractéristiques sui generis. Les femmes violentes entre elles ? Quel cliché ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 19:01 | |
| Allons Pim c'est bien connu et vérifiable très souvent, au boulot par exemple : les conflits les plus fréquents entre employés sont des conflits impliquant des femmes entre elles Les fameux "crépages de chignons" ne sont pas une invention - Citation :
- Les femmes politiques immondes style Tatcher ont singé le pouvoir masculin
Belle excuse féminine non? _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 19:08 | |
| Ouh la la ! Mais tu ne connais les femmes que par les clichés, ma parole ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 19:10 | |
| Ceci tendrait à prouver que dans la société matriarcale les rapports entre femmes et hommes étaient assez égaux même si la prépondérance était accordée au féminin en raison de la religiosité qui entourait la maternité. Le matriarcat ne dut probablement jamais maltraiter les hommes, et le passage au patriarcat dut se faire dans une relative égalité des sexes jusqu'à ce que pour des raisons qui restent à étudier celui-ci s'instaure définitivement dans la violence et par la discrimination. Peut-être que cette même violence et suprématie physique masculine que les femmes avaient réussi à neutraliser par le biais de la religion des millénaires auparavant en sortant l'humanité de l'animalité ressurgit-elle quand ceux-ci s'emparèrent de la religion. La plupart des humains vivent actuellement dans une société de type patriarcal, qui montre cependant des signes de changement dans les sociétés post-industrielles occidentales. http://fr.wikipedia.org/wiki/Matriarcat _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun Sam 18 Avr - 19:19 | |
| Non non je constate Pim, et beaucoup de femmes reconnaissent ce trait de caractère, ce n'est pas une honte non plus pourquoi t'en défendre? :s:
Seulement dire que les femmes au pouvoir apporteraient un monde meilleur est dans la continuité même de l'illégalité des sexes. Il faut de tout pour gouverner, ces distinctions hommes/femmes sont puériles et n'apportent rien. Chacun peut et devrait apporter des qualités, et des défauts certes, mais pour ces derniers nous n'y couperons jamais. _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Mémoires de Madame Vigée Lebrun | |
| |
| | | | Mémoires de Madame Vigée Lebrun | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |