Madame Royale

Reinette a écrit:

Tout dépend de ce qu'attend l'entourage. Or l'éducation des Enfants de France devait être de très haut niveau et très exigeante.
Les Enfants de France devaient savoir lire à trois ans. Et objectivement, j'en ai connu de cet âge (peu) prêts pour cet apprentissage.
Louis-Charles qui ne savait toujours pas lire à son arrivée aux Tuileries passait pour un feignant.

Exactement ! Ces princes bénéficiaient d"une éducation très présente et très exigeante, avec des adultes à demeure. On a beau dire, mais, pour enseigner à un enfant, rmieux vaut le préceptorat qu'une classe surpeuplée.

pimprenelle a écrit:

Reinette a écrit:

Tout dépend de ce qu'attend l'entourage. Or l'éducation des Enfants de France devait être de très haut niveau et très exigeante.
Les Enfants de France devaient savoir lire à trois ans. Et objectivement, j'en ai connu de cet âge (peu) prêts pour cet apprentissage.
Louis-Charles qui ne savait toujours pas lire à son arrivée aux Tuileries passait pour un feignant.

Exactement ! Ces princes bénéficiaient d"une éducation très présente et très exigeante, avec des adultes à demeure. On a beau dire, mais, pour enseigner à un enfant, rmieux vaut le préceptorat qu'une classe surpeuplée.

Et une nurse anglaise, comme dans la plupart des familles bourgeoises du XIXe siècle. Le meilleur moyen pour qu'un gamin soit bilingue.

Donc, faut un max de thune. C'est triste, mais éduquer, ça coûte...

Je ne sais pas ce que tu peux constater avec tes grands, mais moi avec des petits, c'est flagrant : on distingue tout de suite ceux dont les parents stimulent leurs enfants, les promènent, jouent avec eux (tout bête, mais un bon jeu de dadas, de l'oie ou un monopoly éveillent considérablement les enfants), s'intéressent à leurs paroles, leurs idées, leur parlent, etc. Et ceux dont les parents s'en contrefichent.
Les résultats scolaires en sont frappants.

Pour les thunes, c'est hélas une réalité. Rien à voir entre le gosse qui voyage, va aux musées, a accès à une large bibliothèque et celui qui ne sort pas de sa cité ou de sa cambrousse.

Oui, mais heureusement que certains malgré tout cela arrivent à trouver une curiosité qui peut être aussi stimulée par leurs professeurs et surtout si ces derniers sont aussi stimulant que vous !!!

Osterreich a écrit:

Oui, mais heureusement que certains malgré tout cela arrivent à trouver une curiosité qui peut être aussi stimulée par leurs professeurs et surtout si ces derniers sont aussi stimulant que ous !!!

Ah, il est sûr que nous savons pour quoi nous bossons quand nous nous retrouvons avec des enfants qui ont moins de chance au départ. Il est même jouissif, surtout quand ils sont vraiment petits, de constater leurs progrès très rapides.
Attention par contre aux généralités des chances : j'ai eu un élève l'an dernier, de mère célibataire, ne connaissant pas son père, femme de ménage,certainement d'origine quelque part d'un pays plus au sud de la France, cinq ans, pas encore au CP, capable de me résoudre des problèmes de CE1 dont il lisait seul l'énoncé. Mieux ! Alors que nous mesurions de grands objets (je le connaissais, pas la peine de se contenter de mesurer des legos ou autres menus objets avec lui ), nous prenions la règle ensemble et "26 cm et encore 26... _ 52 !!! Même à un adulte moyen, il lui faudrait un laps de temps pour réfléchir. Pas lui.

Reinette a écrit:

Je ne sais pas ce que tu peux constater avec tes grands, mais moi avec des petits, c'est flagrant : on distingue tout de suite ceux dont les parents stimulent leurs enfants, les promènent, jouent avec eux (tout bête, mais un bon jeu de dadas, de l'oie ou un monopoly éveillent considérablement les enfants), s'intéressent à leurs paroles, leurs idées, leur parlent, etc. Et ceux dont les parents s'en contrefichent.
Les résultats scolaires en sont frappants.

Pour les thunes, c'est hélas une réalité. Rien à voir entre le gosse qui voyage, va aux musées, a accès à une large bibliothèque et celui qui ne sort pas de sa cité ou de sa cambrousse.

Hélas, chère Reinette, la fracture sociale se poursuit dans le reste de la scolarité. Rien ne remplace jamais des parents aimants et attentifs, qui prennent plaisir à apprendre le monde à leurs enfants. Mais que faire quand les parents ne connaissent même pas la langue dans laquelle leur enfant est scolarisé ? Comment, par la suite, rattraper ce handicap fondamental ?

pimprenelle a écrit:

Reinette a écrit:

Je ne sais pas ce que tu peux constater avec tes grands, mais moi avec des petits, c'est flagrant : on distingue tout de suite ceux dont les parents stimulent leurs enfants, les promènent, jouent avec eux (tout bête, mais un bon jeu de dadas, de l'oie ou un monopoly éveillent considérablement les enfants), s'intéressent à leurs paroles, leurs idées, leur parlent, etc. Et ceux dont les parents s'en contrefichent.
Les résultats scolaires en sont frappants.

Pour les thunes, c'est hélas une réalité. Rien à voir entre le gosse qui voyage, va aux musées, a accès à une large bibliothèque et celui qui ne sort pas de sa cité ou de sa cambrousse.

Hélas, chère Reinette, la fracture sociale se poursuit dans le reste de la scolarité. Rien ne remplace jamais des parents aimants et attentifs, qui prennent plaisir à apprendre le monde à leurs enfants. Mais que faire quand les parents ne connaissent même pas la langue dans laquelle leur enfant est scolarisé ? Comment, par la suite, rattraper ce handicap fondamental ?

Je ne te le fais pas dire. Dernièrement j'ai eu une classe dans un quartier très chaud de Paris, des petits de trois ans.
La différence est essentielle entre ceux qui parlent français à la maison et ceux qui ne comprennent pas du tout ce qui se passe à l'extérieur. Et les parents incapables également de comprendre ce que l'on leur explique de la journée de leur enfant.
Mais, heureusement, la plupart font un effort. Quand j'en ai eu au début de mes trois semaines qui n'émettaient pas un seul son et qui à la fin étaient capables de composer une vraie phrase, il y a de quoi pleurer de joie.
De plus, la grande majorité des parents, Français ou non d'origine, ont au moins une priorité : "Est-ce qu'il/elle a été sage ?" Grande préoccupation de leur part. C'est rassurant.

Bien sûr... Mais nous faudrait plus de temps, plus de monde, plus de moyens et d'encadrement pour aider ces enfants à progresser. C'est ce qu'on appelle l'ascenseur social, non ?

pimprenelle a écrit:

Bien sûr... Mais nous faudrait plus de temps, plus de monde, plus de moyens et d'encadrement pour aider ces enfants à progresser. C'est ce qu'on appelle l'ascenseur social, non ?

Hélas !!!
Ce qui aurait dû être la priorité du gouvernement a accouché au final d'un véritable pataquès qui met toutes les communes de France dans une situation ubuesque. Je ne sais pas si on parle chez vous de cette fameuse réforme des rythmes scolaires en France. Du grand n'importe quoi...
Une fois de plus, on a préféré s'attaquer à la forme plutôt qu'au fond.

La société refuse d'investir dans ses enfants. C'est débile, mais c'est un constat.  

La ville de Paris a décidé d'appliquer cette réforme mais cela risque de coûter cher.
Lille l'appliquera en 2014 !

Madame de Chimay a écrit:

La ville de Paris a décidé d'appliquer cette réforme mais cela risque de coûter cher.
Lille l'appliquera en 2014 !

L'annonce ne devait se faire que le 25.

Mes sources d'information sont BFMTV !

Petite carte ancienne que je croyais un temps égarée, retrouvée !
Le testament de la duchesse d'Angoulême .

Merci !!!    

Ah dis donc ! Je suis si contente de pouvoir à nouveau importer des images que je m'en donne à coeur joie !!!

Ce n'est pas Mme Royale, c'est une substituée.
En fait, tout est faux.

Vous aussi, Per, en tenez pour la comtesse des Ténèbres, comme notre Marie-Antoinette ?
Cela fait beaucoup de substitutions ...

per a écrit:

Ce n'est pas Mme Royale, c'est une substituée.
En fait, tout est faux.

Ce serait surtout la quatrième ligne qui serait fausse en l'occurrence...alors...

Bien à vous.

La quatrième ligne ? J'y retourne voir ...

Comme la Madame Royale de quatre ans était une pire sale gosse arrogante, mal élevée, capricieuse, sèche, orgueilleuse, à un point que ce n'est pas possible, je ne vois toujours pas en quoi la duchesse d'Angoulême en différerait.
Franchement, elle a vraiment eu des claques qui se perdaient...
A moins que subitement, on nous annonce que la duchesse d'Angoulême était un ange de douceur, la princesse la plus agréable qui ne fut jamais. Bref, ce que n'était pas du tout la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette.

On comprend mieux dès lors le : "Il (le nouveau dauphin) n'a aucune idée de hauteur dans la tête, et je désire fort que cela continue : nos enfants apprennent toujours assez tôt ce qu'ils sont." Et comme par hasard, la phrase suivante évoque sa soeur...

Nous pouvons trouver tous les défauts du monde à Marie-Antoinette : tête à vent, parfois égoïste, entêtée... Mais une chose est claire : elle a été, outre une excellente mère s'occupant le plus possible de ses enfants (surtout à partir de 1782 justement), une mère prophétique.
Nul besoin de rappeler dans la même lettre qu'on y trouve presque textuellement ce qui se passera pour son fils à son procès...
Ainsi, elle s'est aperçue de l'orgueil de sa fille très tôt, s'en inquiétant, en en devenant la victime elle-même. Nous savons tous ce que cela donnera à l'âge adulte, pas besoin de chercher n'importe quoi qui nous donnerait du baume au coeur pour le destin cruel de ces enfants. Ce n'est pas la Révolution, l'enfermement au Temple, l'isolement, le séjour viennois, le mariage "raté", l'exil, les fuites à travers l'Europe en feu qui l'aigrira. Cela n'a certainement pas aidé . Personnellement, je pense que son orgueil quasiment inné lui fut plutôt une armure qui lui a permis de supporter tous ces drames.
Et une fois de plus, pour lutter contre cet orgueil que Marie-Antoinette, nul doute, trouvait malsain, la solution fut toute trouvée : l'élever avec une fille de domestiques. Et là, bonjour les élucubrations...

Je pense qu'elle est très flattée par le portrait sur cette petite carte .
En effet, il reflète une douceur que nous ne connaissons guère à Marie-Thérèse .

Peut-être dans l'intimité, parfois... Car quand même, entre son père, sa mère et sa tante, sans compter ses gouvernantes réputées pour leur aménité, elle a eu tout de même des modèles de personnes agréables ! Un sourire, une délicatesse... Elle a été élevée de cette façon, bien plus qu'à mépriser son prochain.
Je pense que oui, certains ont dû la voir avec une image sans défense. Comme Bombelles qui raconte qu'elle a été vue pleurer la première fois, cachée derrière son écran, à l'annonce de la maladie de son frère. Notre cher Marc pousse un gros ouf de soulagement : Elle a du coeur !

Personne n'est jamais complètement dénué de coeur . Enfin, du moins je le suppose .