L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017)
+3
Chakton
madame antoine
yann sinclair
7 participants
Auteur
Message
yann sinclair
Nombre de messages : 26590 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Dim 3 Déc - 0:12
1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France…
Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues.
Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans.
Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance… Un film réalisé par Marc Dugain Avec Lambert Wilson, Maya Sansa, Olivier Gourmet, Anamaria Vartolomei, Juliane Lepoureau, Catherine Mouchet.
Date de sortie au cinéma: 27 décembre 2017 Genre: Historique L'ECHANGE DES PRINCESSES Bande Annonce VF
_________________
👑👑👑 ⚜⚜
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Dim 3 Déc - 8:38
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 11:03
Voici enfin la sortie sur grand écran de ce film tant attendu.
Quand la monarchie n’est pas à la noce
Photo : High Sea Productions et Scope Pictures
L’Échange des princesses Marc Dugain France, 1 h 40 Un double mariage d’enfants des cours de France et d’Espagne au XVIIIe siècle. Marc Dugain met en scène le livre de Chantal Thomas, qui cosigne le scénario.
Un tableau de cour emprunté au goût pictural de l’époque, le XVIIIe siècle, emplit l’écran de ses fastes hiératiques. Un théâtre de personnages de haut rang qu’encadre en rideau de scène la somptuosité des tentures est fixé là, non sans un soupçon de malice. https://www.humanite.fr/cinema-quand-la-monarchie-nest-pas-la-noce-647866
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Chakton
Nombre de messages : 1263 Date d'inscription : 22/10/2017
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 11:08
Critique sibylline de Vers L'Avenir
Ce qu’on en pense Les dessous de la politique du XVIIIe siècle, vus sous l’angle féminin. Pour amateurs de Secrets d’histoire et Stéphane Bern.
Et ça veut dire quoi, ça ?
_________________ X est la force deux fois pure
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 11:13
Cher Yann Sinclair, je me permets de citer dans ce sujet-ci le message que vous avez posté dans notre rubrique Evénements, afin de compléter le présent sujet.
yann sinclair a écrit:
L’échange des princesses:L’INNOCENCE SACRIFIÉE (L’Échange des princesses, de Marc Dugain, en salle le 27 décembre)
Film « L’échange des princesses »
Sortie en salles de l’adaptation cinématographique du livre de Chantal Thomas « L’échange des princesses ». Nous sommes en 1721 et Philippe d’Orléans, régent de France, imagine des doubles noces en vue de consolider la paix avec le royaume d’Espagne. Louis XV qui a 11 ans, épousera l’infante Anna Maria Victoria âgée quant à elle de 4 ans tandis que l’héritier espagnol convolera avec Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, fille du régent.
Malgré leur jeune âge, les deux princesses sont donc confiées à la future belle-famille respective. Un déchirement pour elles, sacrifiées au nom de la raison d’État. L’échange des princesses a lieu en grande pompe sur une petite île au milieu de la Bidassoa dans les Pyrénées.
Sous la Régence, Louis XV, 11 ans, est fiancé à l’infante Anna Maria Victoria, 4 ans, et Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du trône d’Espagne, 14 ans. Dans un film sensible et subtil, adapté du roman historique de Chantal Thomas, L’Échange des princesses*, Marc Dugain retrace cet épisode où l’enfance est broyée par les jeux de pouvoirs.
Alors que le tout jeune et orphelin Louis XV, 11 ans, terrifié par la mort qui n’a cessé d’endeuiller son enfance, est à l’aube de son règne absolu, Philippe d’Orléans, régent du royaume, entreprend de sceller la paix retrouvée avec l’Espagne au travers d’une double alliance. Tout à la fois brillant et cynique, le neveu de Louis XIV propose ainsi à son cousin, Philippe V d’Espagne, de marier le souverain adolescent à sa fille, l’infante Anna Maria Victoria, princesse miniature d’à peine 4 ans, et sa propre fille Louise-Élisabeth, Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, au prince des Asturies, 14 ans, appelé à succéder à son père sur le trône ibérique. Le duc d’Orléans, dont la Régence a nourri le goût du pouvoir, y voit aussi un moyen de retarder d’une décennie la paternité de l’enfant-roi de France, au regard de l’âge de l’épouse désignée. Le projet reçoit une enthousiaste approbation à Madrid, Philippe V, petit-fils du Roi-Soleil, se réjouissant de resserrer par ces unions les liens avec son pays d’origine. Personne, bien sûr, ne songe à s’émouvoir des états d’âme des principaux intéressés. Et l’affaire se conclut à la hâte sous les auspices du zélé duc de Saint-Simon, avant de se traduire dans les faits, le 9 janvier 1722, en grande pompe, dans un pavillon spécialement dressé sur l’îlot des Faisans, au milieu de la Bidassoa, rivière frontalière du Pays basque. Ce jour-là, dans les frimas de l’hiver, les promises s’y croisent furtivement pour rejoindre leur exil doré, qui les arrache à leur passé et à leur innocence. C’est cet épisode, tombé dans les oubliettes de l’Histoire, qu’a reconstitué – avec un remarquable souci du détail – dans son beau roman L’Échange des princesses, l’écrivaine et chercheuse au CNRS Chantal Thomas. Laquelle cosigne aujourd’hui le scénario de cette adaptation sur grand écran par Marc Dugain. Au-delà du film historique et de l’immersion documentée dans ce XVIIIe siècle crépuscule de la monarchie française, le cinéaste s’intéresse d’abord, au travers du parcours croisé des quatre (très) jeunes protagonistes de cette cruelle négociation, à l’enfance sacrifiée sur l’autel du pouvoir. «Ces enfants restent debout et dignes, mais n’en sont pas moins les victimes de leur héritage déliquescent», explique le réalisateur, qui s’attache à sonder leurs sentiments et leurs émotions au fil d’épreuves que tous traversent dans la plus grande solitude. Dans ces cours royales hantées par la maladie qui rôde, entre épidémies de peste ou de variole, comment se débattre, survivre et tenter d’assumer ce destin imposé par les adultes? Dans les carrosses qui les emmènent loin de leur enfance vers ces mariages forcés, à quoi songent les futures reines, dont l’illusoire conte de fées va tourner au cauchemar? Du haut de ses 4 ans, l’adorable infante Anna Maria Victoria, prête à incarner l’écrasant rôle de reine de France qui lui incombe, aime déjà son cousin et roi Louis XV, dont elle serre intensément contre son coeur un portrait peint, en même temps que ses poupées. C’est la douce Madame de Ventadour, cette gouvernante que Louis XV appelait affectueusement «maman Ventadour» (l’impeccable Catherine Mouchet dans le film) qui se charge de poursuivre l’éducation de cette princesse venue d’Espagne à l’étonnante maturité. Ainsi, un soir d’été, alors qu’on veut écarter les curieux qui se pressent autour d’elle pour la regarder dîner au risque de l’étouffer, elle s’exclame: «Il fait chaud, mais j’aime mieux avoir cette peine et me laisser voir à tout mon peuple.» Lumineuse, l’enfant ne tarde pas à éblouir Versailles, à commencer par la fantasque Palatine. Laquelle, dans sa correspondance, s’émerveille de ses «réflexions qui seraient dignes d’une personne de 30 ans». Une tendresse qu’elle ne manifeste pas en revanche à sa petite-fille, Louise-Élisabeth: «On ne peut pas dire qu’elle est laide: elle a de jolis yeux, la peau fine et blanche, le nez bien fait quoiqu’un peu mince, la bouche fort petite. Avec tout cela, c’est la personne la plus désagréable que j’aie vue de ma vie; dans toutes ses façons d’agir, qu’elle parle, qu’elle mange, qu’elle boive, elle vous impatiente.» Peu instruite car négligée par ses parents, les ducs d’Orléans, entre un père veillant aux affaires militaires du royaume quand il ne s’adonne pas au libertinage et une mère aussi dolente qu’égocentrique, Mademoiselle de Montpensier tente de s’opposer à son sort, trépigne et se rebelle. En vain. Si Don Luis à Madrid tremble déjà de désir pour elle, l’accueil au glacial palais de l’Alcazar prend des allures de purgatoire sous le regard inquiétant de Philippe V. D’autant que ce bigot dégénéré - interprété ici avec toute la démesure requise par Lambert Wilson - pratique l’autoflagellation et compose avec son épouse, la si ambitieuse Élisabeth Farnèse, un «monstre à deux têtes », selon Chantal Thomas. À Versailles, à l’heure où il atteint sa majorité royale, Louis XV, las de se plier aux plans des éminences qui le manipulent pour gouverner à sa place, s’emploie à faire entendre son bon vouloir. Mais à la mort du Régent en 1723, son nouveau Premier ministre, l’intrigant duc de Bourbon, met tout en oeuvre pour l’éloigner de la charmante infante reine de France, le pressant de songer à sa descendance sans attendre que la fillette n’atteigne l’âge d’être mère. «On ne vous voit pas grandir!» lance alors, sentencieux, le monarque à la petite Anna Maria Victoria. En Espagne, Louise-Élisabeth, de son côté, continue de résister à sa manière, multipliant caprices et provocations. Alors qu’elle se refuse obstinément au patient Don Luis, épousé en 1722, elle s’initie à la sensualité auprès de ses suivantes. Espionnée, l’adolescente est honnie à la Cour. Cependant, quand Philippe V abdique en faveur de son fils, le 15 janvier 1724, elle devient reine aux côtés de Louis Ier. Sous le regard de Chantal Thomas et Marc Dugain, elle commence même à aimer son mari, le seul être peut-être à lui avoir jamais témoigné de l’affection. Mais le bonheur conjugal esquissé est de courte durée, tout comme le nouveau règne. En mai 1925, sur le même îlot, a lieu un échange en sens inverse.
Sept mois après être monté sur le trône, le roi succombe à la variole. Il vient d’avoir 17 ans. Pendant sa maladie, Louise-Élisabeth le veille, s’exposant à la contagion. Mais il À la mort de son fils, Philippe V reprend sa couronne, avant d’apprendre que sa fille, Anna Maria Victoria, qui l’ignore encore, est purement et simplement renvoyée de France. Furieux, le monarque se débarrasse alors à son tour de la jeune veuve encombrante. En mai 1725, sur le même îlot que trois ans auparavant, a lieu un nouvel échange de princesses, cette fois en sens inverse. L’épilogue amer d’une comédie du pouvoir. Louis XV épousera finalement Marie Leszczynska, qui lui donnera dix enfants. L’ex-infante-reine de France, elle, deviendra reine du Portugal après son union en 1729 avec le futur Joseph Ier, dit le Réformateur. Quant à Louise-Élisabeth, reine oubliée de tous, elle meurt à Paris en 1742 à demi-folle.
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Chakton
Nombre de messages : 1263 Date d'inscription : 22/10/2017
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 11:21
Super comme Yann trouve toujours de super infos !
Lu ce petit truc dans Le Figaro
C'est la première fois que l'écrivain transpose à l'écran l'œuvre d'un autre auteur que lui-même. C'est sa femme, éditrice chez Robert Laffont, qui lui a parlé du livre. «Elle avait entendu dire au “Masque et la Plume” qu'il ferait un beau film.» Convaincu de son «potentiel cinématographique», il en a acheté les droits, puis a proposé à Chantal Thomas d'élaborer le scénario à quatre mains. «Un film en costumes sur le XVIIIe siècle et en plus avec des enfants nous a plu à moi et mes collaborateurs», raconte le romancier, aujourd'hui patron de CG cinéma, une société de production.
_________________ X est la force deux fois pure
Grem
Nombre de messages : 37 Date d'inscription : 25/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 16:36
L'article du Télérama :
“L'Échange des princesses” : Marc Dugain filme la cour de Louis XV avec une fascination perverse
Une manipulation au sein des cours royales française et espagnole en 1721, filmée comme un fascinant manège par l’auteur d’“Une exécution ordinaire”.
Tout est si soigné, si beau, si « pro » que l’on redoute, d’abord, un de ces films où la belle image fait figure de style. Or non. Marc Dugain, romancier fêté et cinéaste reconnu ("Une exécution ordinaire", au cinéma, avec André Dussollier dans le rôle de Staline, et "La Malédiction d’Edgar", pour la télé), se sert de la splendeur des images (de Gilles Porte) et des costumes (de Fabio Perrone) pour étouffer davantage ses personnages, prisonniers d’un cérémonial auquel ils ne peuvent échapper.
Nous sommes en 1721. Louis XV, dont la vie n’a été, jusqu’alors, qu’une suite de deuils — lui-même a échappé de peu à la mort —, s’apprête à régner. Afin d’assurer une paix durable avec l’Espagne, le Régent Philippe d’Orléans décide de marier Louis à une infante de sept ans plus jeune que lui : la petite Anna Maria Victoria est âgée de 4 ans à peine. Deux précautions valant mieux qu’une, il organise, aussi, les noces de son adolescente de fille, Louise Elisabeth, avec le futur roi, Don Luis.
C’est cet « échange des princesses », rappelé par Chantal Thomas dans son livre, que filme Marc Dugain avec une sorte de fascination perverse. On connaît son goût pour les complots et les manipulations. Pour les familles, aussi : ces clans politiques insensés, chez qui l’ambition le dispute à la dépravation, et qu’il a notamment évoqués dans son roman "Ils vont tuer Robert Kennedy". On sent sa jubilation à saisir, ici, en quelques plans, des grotesques grandioses. Philippe V d’Espagne (Lambert Wilson), épouvanté par son passé de guerrier sanguinaire qu’il tente d’effacer par une foi hystérique. Son fils (Kacey Mottet-Klein) plus touchant certes, parce qu’écrasé, paumé, déjà fichu. A force d’attendre l’âme sœur censée le sauver de lui-même, ce dernier finit par ressembler fâcheusement au prince russe dégénéré qui servait d’époux à Catherine II — Marlene Dietrich dans "L’Impératrice rouge", de Josef von Sternberg.
Il y a du Sternberg, d’ailleurs, dans ces hauts décors asphyxiants, ces rituels implacables, observés à la lettre par des courtisans extravagants ou serviles, tous englués dans leur propre inexistence. A laquelle échappent, pour un temps, presque miraculeusement, quelques enfants à qui on ne laisse pas le temps de l’être : ce Louis XV (Igor Van Dessel) en train de se couler dans la défroque du Roi-Soleil. L’infante Anna Maria Victoria (Juliane Lepoureau), femme miniature qui supporte les devoirs de sa charge, au point de tomber amoureuse de son improbable mari. « Madame, on ne vous voit pas grandir », lui assène d’ailleurs le jeune monarque, sans que l’on sache trop s’il s’en désole ou s’en réjouit.
Sans doute la grande victime de ce jeu de rôles est Louise Elisabeth, la fille du Régent, dont l’insolence et les mauvaises manières — qui vont jusqu’à l’homosexualité ! — causeront la perte. Marc Dugain éprouve visiblement une grande tendresse pour ce personnage en révolte et il dirige volontairement sa jeune comédienne, Anamaria Vartolomei, comme une sorte d’ado de banlieue actuelle, qui serait, soudain, invitée à l’Elysée…
Un ange plane sur ce monde frelaté et c’est Catherine Mouchet qui l’interprète avec sa précision aiguë, sa sensibilité dénuée de toute sensiblerie. Depuis Thérèse, d’Alain Cavalier, il y a trente ans, elle va d’un second rôle à l’autre, toujours mystérieuse et douce, comme dans le récent "Marvin ou la Belle Education", d’Anne Fontaine, où elle est la première à vouloir faire du héros ce qu’il va devenir. Elle est ici le seul être auquel peuvent se raccrocher le jeune roi et sa petite épouse. Une fois encore, elle éblouit. http://www.telerama.fr/cinema
de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 16:57
J'irai le voir rien que pour Lambert !!!! Il est juste trop beau !!!!
En cherchant d'autres photos de lui du coup je suis tombée sur plein de photos de tournage. Et comme je suis trop cool comme gonzesse je les partage avec vous !!!!
D'abord de quand ils ont tourné à Liège au Palais Provincial
petit selfie avec un député local
ambiance de plateau
« Le budget total du film est d'environ 10 millions d’€, dont environ 60% seront dépensés en Belgique », souligne la société belge de production cinématographique Scope Pictures. « Le tournage de « L'échange des princesses » a démarré le lundi 3 octobre au Château de Beloeil. »
Alors maintenant on fait quoi ?? On fonce sur la piste Beloeil !!!
Courtisanes au décolleté pigeonnant, valets, écuyers et carrosses plongent, en ce début d’automne, le château de Beloeil dans les couloirs du temps. La propriété de la famille de Ligne a en effet séduit le Français Marc Dugain qui y tourne « L’échange des princesses », un film d’époque sur la régence de Louis XV. Une belle occasion pour des habitants de la région de tester la figuration en costumes d’époque !
Les figurants savourent pleinement le plaisir, rare, d’évoluer dans un cadre féerique en costumes d’époque. « Ce tournage est un peu une machine à voyager dans le temps. J’aime être transportée dans une époque qui est complètement différente de la nôtre. Évidemment, le château contribue à créer toute une atmosphère », sourit Daria, une Tournaisienne de 28 ans qui a revêtu une perruque et une jolie robe. Son défi : « se tenir bien droite et maintenir la tête haute sans paraître coincée ».
En ce début d’automne, Beloeil c’est Versailles ! On y joue depuis trois semaines toutes les scènes de « L’échange des princesses » qui se déroulent à la cour de Louis XV. Le film avec Lambert Wilson et Maya Sansa (« Les femmes de l’ombre ») est entièrement tourné en Belgique.
« Nous allons maintenant partir à La Hulpe, à Gaasbeek, à Liège et à Bruxelles », poursuit un membre de l’équipe.
Ca nous en fait voir du pays !!!
_________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 17:02
....... m...... la réf !!!! blonde que je suis !!!!
_________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 17:21
Hé ?! Oui, plein de scènes ont été tournées en Belgique ! En partie au Château de La Hulpe...
_________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
Lucrezia P
Nombre de messages : 505 Date d'inscription : 07/04/2015
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 18:48
Mignon aussi, ce petit-là...
_________________ Je préfère l'original à la copie
pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Mer 27 Déc - 18:54
Je trépigne !
Un incroyable échange de princesses pour mettre fin à la guerre
Quand un auteur, Marc Dugain, lui-même réalisateur de quatre films, adapte à l’écran le roman d’une consœur, Chantal Thomas, cela donne un magnifique film à la portée universelle. C’est en lisant les Mémoires du duc de Saint-Simon que Chantal Thomas découvre cet incroyable échange de princesses entre la France et l’Espagne au XVIIIe siècle. Il est vrai qu’elle tient là le sujet d’une véritable petite histoire de la grande Histoire, presque un conte qui raconte les fastes d’une cour et les horreurs tramées dans le silence des palais. En 1721, Philippe d’Orléans est Régent de France. L’exercice du pouvoir est agréable, il y prend goût. Surgit alors dans sa tête une idée de génie : proposer à Philippe V d’Espagne un mariage entre Louis XV, alors âgé de onze ans, et la très jeune infante, Anna Maria Victoria, âgée de quatre ans, en pensant mettre fin à une guerre interminable. Et il ne s’arrête pas là car il propose en échange de donner sa fille, Mademoiselle de Montpensier, comme épouse au jeune prince des Asturies, futur héritier du trône d’Espagne, pour renforcer ses positions. La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L’échange des princesses a lieu au début de l’année 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux royaumes.
Une interprétation flamboyante
C’est dans cette ambiance que le film commence, dans une lumière bleutée et contrastée due à Gilles Porte et des décors souvent naturels dénichés en Belgique comme le château de Beloeil dont l’intérieur est une réplique parfaite du château de Versailles, ou le palais d’Egmont à Bruxelles, mais aussi en pays flamand, le château de Gaasbeek assez représentatif de l’art flamand d’influence espagnole où ont été tournées les scènes de la cour de Philippe V. Outre son intérêt historique, ce film très documenté place volontairement ses personnages dans une sorte de huis-clos anxiogène : Philippe V, mystique et fou, interprété par un saisissant Lambert Wilson ; Philippe d’Orléans, régent manipulateur et libertin à qui Olivier Gourmet prête ses traits ; ou encore la célèbre princesse Palatine, belle-sœur du Roi Soleil et mère du Régent, seule rescapée du Grand Siècle jouée par la merveilleuse Andréa Ferréol qu’on ne voit malheureusement pas assez au cinéma.
Des enfants manipulés par le pouvoir
Mais ce film, malgré sa force et son rythme, n’est pas seulement intéressant sur le plan historique puisqu’il nous montre des actions qui ne pourraient plus avoir cours de nos jours, et pourtant sa dimension universelle se laisse vite entrevoir. Le film, contrairement au livre mais sans le trahir toutefois, puisque Chantal Thomas a participé au scénario, se focalise sur ces quatre enfants ou jeunes gens qui ne sont que des marionnettes au sein du pouvoir. À commencer par le jeune Louis XV qui fut roi dès l’âge de 5 ans et intronisé à Reims à 12 ans. Ce jeune souverain a perdu sa mère, son père, ses frères, et il confie lui-même qu’il est cerné par la mort. Cependant, il accepte le destin de roi qu’on lui impose même s’il doit se méfier de ses courtisans, à commencer par le duc de Condé. Il en va de même pour la petite infante de seulement quatre ans, Anna Maria Victoria qui joue encore à la poupée mais accepte de quitter la cour espagnole où il est vrai que sa marâtre, Elisabeth Farnese, ne l’aime pas. De même aussi pour l’autre couple, un peu plus âgé : la fille du Régent, Mademoiselle de Montpensier, envoyée à la cour d’Espagne contre sa volonté pour y épouser le futur roi Don Luis, actuel prince des Asturies et qui va s’éprendre d’elle.
Le problème est toujours présent de nos jours
Chantal Thomas, qui avait écrit puis adapté pour l’écran son livre Les Adieux à la reine, réalisé par Benoît Jacquot en 2012, explique qu’elle a fait le choix avec Marc Dugain d’adapter différemment son roman pour donner plus de place à ces enfants méprisés, manipulés et mal-aimés sinon par la princesse Palatine ou leur gouvernante, Madame de Ventadour, interprétée par l’impeccable, comme toujours, Catherine Mouchet. Même si certains spectateurs pourraient se dire qu’il n’en est rien aujourd’hui, Chantal Thomas précise cependant dans le dossier de presse que la situation, même si elle a quitté le politique, n’a pas vraiment changé : « Aujourd’hui, on dit partout que leur bonheur est une finalité, mais je pense que souvent les enfants continuent à être des enjeux dans une stratégie décidée par les parents, des pions dans la confusion de leurs sentiments. Les choses ne se jouent plus au niveau politique mais familial. Et aussi économique, car ce qui a été découvert dans les dernières décennies, c’est que l’enfant est un marché, une richesse de consommation à exploiter. Et si on étend le débat au-delà de notre culture, l’actualité brûlante de cette histoire est le mariage forcé, admis sur des continents entiers. On s’indigne de ces horreurs pratiquées au XVIIIe siècle mais que dire de ce qui se passe aujourd’hui en Afrique, en Inde ou en Afghanistan pour des millions de jeunes femmes ? »
Article de Jean-Max Méjean http://www.iletaitunefoislecinema.com/
_________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Jeu 28 Déc - 10:23
Voici un autre article intéressant concernant ce film.
"L'échange des princesses" : La monnaie royale
Au départ d’un ouvrage de Chantal Thomas, Marc Dugain explore son thème, le pouvoir, dans la France du XVIII e siècle. Magique. Le premier plan est magique. Dans la pénombre, un enfant est allongé sur un lit, les yeux dans le vide. Sa petite main est tenue par une autre, plus grande, celle d’une gouvernante, richement habillée, endormie dans un fauteuil. La lumière sculpte l’image à la façon de Georges de La Tour. On imagine le directeur photo qui s’affaire, on sent le travelling partir vers l’arrière. Et puis l’image se fige, le tableau est splendide, on prend plaisir à le regarder et on y entre, c’est la magie du cinéma.
Le gamin, c’est Louis XV, il a 11-12 ans et n’a pas fait le deuil de sa maman. Il est de retour à Versailles où le Régent dirige le pays en son nom. Après Louis XIV, le pays n’a plus les moyens de faire la guerre. Alors, il fait la paix. Et comment fabrique-t-on de la paix ? Avec des princesses.
On lui propose d’épouser l’infante d’Espagne, alors que le Régent enverra sa fille épouser le prince héritier espagnol. C’est l’échange des princesses, selon un rituel qu’on a appris à reconnaître au fil des films historiques.
On se souvient notamment de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola se dépouillant, à la frontière, de ses habits autrichiens pour entrer dans ceux de la cour de France. C’est ici l’occasion d’une scène d’une beauté lyrique à l’île aux faisans qui séparait alors la France de l’Espagne.
D’un côté, Louis XV découvre que sa future reine de France est encore plus jeune que lui, 6 - 7 ans. De l’autre, la duchesse d’Orléans, une adolescente déboule avec un caractère bien trempé dans les appartements du très catholique Philippe V.
Pas besoin de revoir son histoire de France, ou d’Espagne, "L’échange des princesses" n’a aucune ambition pédagogique, le film s’attache plutôt aux décors, aux costumes, aux rituels du film historique car il ne s’agit pas de nous conter une page d’histoire mais plutôt une page de pouvoir.
On ne savait déjà pas grand-chose à propos de ce roi coincé entre Louis XIV et Louis XVI; on n’en apprendra guère davantage si ce n’est que la majorité légale était alors 13 ans et pour son anniversaire, on lui a mis une couronne sur la tête et le poids de la France sur les épaules.
Dans ses films, comme dans ses livres, Marc Dugain observe ce qui le fascine, le pouvoir. Comment il fonctionne. Comment il manipule et embellit la réalité car "Princesse" est un bien joli mot pour désigner de la viande à marier. Comment le pouvoir vole des enfances. Comment il écrase des destins. Comment il va de l’avant sans jamais regarder derrière lui.
Dugain l’observe avec attention mais aussi à distance - celle de l’histoire ici -, ce qui lui permet de relever les paradoxes des dignitaires religieux, de pointer l’humour de certaines situations.
Son film fonctionne d’autant mieux que le casting est soigné, celui des enfants et les adolescents parfaits dans leur costume trop grand. Et puis celui des adultes avec ces acteurs chevronnés comme Catherine Mouchet ou Olivier Gourmet qui peut décidément tout jouer, même le duc d’Orléans. Fernand Denis http://www.lalibre.be/
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Jeu 28 Déc - 11:33
Si vous n'êtes pas encore convaincu-e-s voici 3 bonnes raisons d'aller voir ce film
Argument 1
1) Pour plonger dans un moment étonnant et déchirant de la grande Histoire. Le film retrace des événements authentiques et méconnus, dont Chantal Thomas avait retrouvé la trace dans les Mémoires du duc de Saint-Simon. Soit le destin croisé de deux princesses : l'infante espagnole Anna Maria Victoria et Louise-Élisabeth d'Orléans, fille du régent du royaume de France. En 1721, pour mettre fin à une longue période de guerre en France et en Espagne, on décide que les deux princesses changeront de pays pour un mariage diplomatique. Anna Maria, à seulement 4 ans, part à Versailles pour épouser Louis XV. Élisabeth d'Orléans, âgée de 12 ans, est quant à elle unie à l'héritier du trône d'Espagne. En effet, les princesses, alors, ne sont guère plus que de la chair à marier… Passionné d'histoire, l'auteur de La Chambre des officiers et d'Une exécution ordinaire fait revivre avec force un XVIIIe siècle exsangue. Mais il fait le pari d'une approche intimiste. Comme dans le roman de Chantal Thomas, qui a cosigné le scénario, cette précision va de pair avec une émotion tout en retenue pour dire le sort déchirant des jeunes filles.
Oui je sais moi aussi je trouve que c'est un peu faible me dérangerais pas pour ça En même temps Chantal Thomas c'est du tout bon
Argument 2
2) Pour le casting et ses révélations. Certes, on retrouvera ici nombre d'acteurs confirmés : Olivier Gourmet pour camper le complexe Philippe d'Orléans, Lambert Wilson dans la peau du très torturé roi d'Espagne Philippe V, Andréa Ferréol en délicieuse princesse palatine, ou encore Catherine Mouchet. Mais le film est surtout tout entier porté par ses jeunes interprètes. Tous jouent avec subtilité une partition complexe, et autant de personnages pris au piège du pouvoir. Anamaria Vartolomei (déjà repérée dans My Little Princess – décidément) incarne la fille du régent, forte tête et éprise d'indépendance, Igor Van Vessel le jeune Louis XV apprenant la politique, et Kacey Mottet Klein le doux prince espagnol désespérément épris de sa ravissante épouse. La toute jeune Juliane Lepoureau impressionne en infante arrachée à sa famille quasiment au berceau. Retenez leurs noms.
Wè bin moi j'irai plutôt pour les confirmés si vous voyez ce que je veux dire
Argument 3
3 ) Pour la beauté de la mise en scène. Pour dire la fin d'un monde et une aristocratie au bord du gouffre, Marc Dugain fait le pari d'une approche confidentielle, loin de la grande fresque historique. Versailles et la cour d'Espagne sont des théâtres du pouvoir où la violence est feutrée, dans des décors minutieusement composés. Marc Dugain joue d'une mise en scène esthétisée et volontiers picturale, qui séduit et emporte. http://www.lepoint.fr/pop-culture/
Là pour moi ça le fait carrément pas d'ailleurs j'ai dit mon avis déjà J'irai pour
Spoiler:
_________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Sam 30 Déc - 10:28
Bonjour les Amis,
Dans le cadre de la sortie de ce film, Marc Dugain répond à quelques questions.
Qu’est-ce qui vous a touché dans le livre pour en faire un film ?
Adapter un livre, c’est passer d’un art à un autre. Au cinéma, pour moi, il faut qu’il y ait un intérêt à la fois esthétique et dans la façon de raconter une histoire, etc. J’avais envie de reconstituer le XVIIIe. C’est un défi colossal mais c’était un souhait de traduire visuellement le dix-huitième et d’y ajouter cette histoire très intéressante qu’est L’échange des princesses. C’est un film relativement sombre et mélancolique, mais aussi avec de la lumière. Bien qu’aujourd’hui, ce ne soit pas facile de faire des films en costumes.
Justement, comment réussir un film d’époque avec un budget modeste ?
On a eu de l’argent quand même. Le fait de ne pas avoir de moyens illimités, comme certains films américains, oblige à avoir des idées et surtout à prendre parti. Par exemple, j’ai pris la décision de ne pas animer en permanence l’arrière-plan avec des courtisans, pas de scènes de ballet, de danse… Des reconstitutions extrêmement coûteuses et qui n’amènent rien au sujet. Le parti pris était d’être très serré sur les enfants, sans trop de profondeur de champ, avec beaucoup de lumière sur les visages sans être à la bougie comme dans Barry Lindon.
La petite Julianne Lepoureau interprète Anna Maria Victoria, fille du roi d’Espagne envoyée à la cour de France pour épouser Louis XV.
Comment avez-vous choisi les enfants qui jouent les rôles principaux ?
C’était un casting monstrueux. Tout le monde m’avait dit de voir beaucoup d’enfants pour trouver les bons. La petite Julianne, l’infante d’Espagne, a été la deuxième à arriver au casting et je l’ai prise tout de suite. Igor Van Dessel est un acteur né, il a une profondeur et un peu de mélancolie en lui qui correspond au personnage de Louis XV.
Quelles indications donner à des enfants du XXIe siècle pour qu’ils se mettent dans la peau de princes et princesses ?
J’étais très étonné par tout ce qui était naturel chez eux. On n’a pas eu besoin de leur dire grand-chose. Ils sont tout de suite enthousiastes. Ils avaient même l’impression d’avoir des rôles importants. Jouer un roi, ce n’est pas comme jouer un gamin de la banlieue.
Vous donnez une image de la royauté contrainte et non plus sacrée.
Lorsqu’on voit le titre, on imagine un film sur les princes et princesses des contes. Alors qu’on se rend compte à quel point leur espace de liberté est limité par l’étiquette, la tradition, et cette obsession de la reproduction. Le jeune roi a un pouvoir absolu et il ne décide de rien. C’est ce qui est intéressant. Ces enfants ne sont que les produits d’un système. http://www.lesoir.be/131532/article/2017-12-29/marc-dugain-adapter-cest-passer-dun-art-lautre
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Jeu 4 Jan - 12:49
A écouter en direct sur Europe 1 à 14h : Franck Ferrand sur L'échange des princesses. http://www.europe1.fr/direct-video
Et demain en podcast. http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire
_________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
yann sinclair
Nombre de messages : 26590 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: Réécouter: L’échange des princesses Jeu 4 Jan - 18:11
L’échange des princesses http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lintegrale-lechange-des-princesses-040118-3537107?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
Entre Noël et le Jour de l’An est sorti le film de Marc Dugain, L’échange des princesses, d’après un roman de Chantal Thomas – Chantal Thomas qui est l’invitée de Franck Ferrand, cet après-midi.
Nous allons, grâce au livre et au film, plonger dans l’univers de la Régence; Franck Ferrand nous raconte à grands traits cet échange de princesses, entre la Cour de France et la Cour d’Espagne, sur le petit fleuve frontalier de la Bidassoa; puis, avec l’auteur, nous reviendrons sur l’époque du « Pacte de famille » et sur ses mœurs, pour nous, exotiques.
Invitée: Chantal Thomas, romancière et essayiste, auteur de L’échange des princesses, éditions du Seuil / Points
Elle a co-écrit le scénario du film L’échange des princesses, de Marc Dugain, sorti le 27 décembre 2017 (partenariat Europe 1)
_________________
👑👑👑 ⚜⚜
madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017) Lun 10 Déc - 8:47
Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,
Voici quelques renseignements complémentaires sur ce beau film.
L'histoire: L'échange de deux princesses entre les cours de France et d'Espagne au XVIIIe siècle, afin de consolider des liens politiques entre les deux pays, tournera au vinaigre.
«Toutes princesses que nous sommes, on ne nous a jamais considérées comme autre chose que de la chair à marier», dit la princesse Palatine (jouée par Andréa Ferréol) à la petite Marie-Victoire (Juliane Lepoureau), qui n'a que 4 ans quand elle entre à la cour de France, destinée à marier le jeune Louis XV prépubère (Igor Van Dessel).
C'est le thème assez cruel du très beau roman de Chantal Thomas adapté par Marc Dugain (La malédiction d'Edgar, La bonté des femmes), qui offre un écrin visuel somptueux à cette histoire qui n'est qu'une parenthèse un peu gênante dans les règnes de Louis XV et de Philippe V (Lambert Wilson). Mais qui illustre l'unique fonction des femmes de haut rang à cette époque: donner des héritiers.
Or, dans ces alliances complexes et purement politiques, d'où l'amour est complètement exclu, la petite Marie-Victoire n'est pas assez mûre pour répondre rapidement au besoin d'une succession, tandis que Louise-Élisabeth (Anamaria Vartolomei), fille du duc d'Orléans, répugne à accomplir son devoir conjugal auprès de Louis 1er, fils de Philippe V, qui mourra précocement de la vérole sans héritier.
Dès lors, elles ne valent plus rien. Dugain montre l'absurde de ces situations et des jeux de pouvoir dans les coulisses, laissant l'émotion au jeu de très jeunes interprètes excellents, dont les personnages sont dépassés par les événements.
Quant à Lambert Wilson, il détonne en surjouant, oscillant entre le tragique et le comique, ce qui donne un ton étrange à cette production qui devrait tout de même ravir les fans de films à costumes. https://www.lapresse.ca/
Bien à vous
madame antoine
_________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017)
L'échange des princesses (Marc Dugain - Chantal Thomas - 2017)